Étiquette : Premier Ministre

18
Mar
2016
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Visite du Salon du livre

Manuel Valls, Premier ministre, se rendra au Salon du livre,
Parc des expositions de la Porte de Versailles Paris 15e,
samedi 19 mars 2016 à 15h00

Si vous souhaitez participer à ce déplacement, merci de vous accréditer directement auprès du Salon du livre : elena@facondepenser.com et bernard@facondepenser.com avant vendredi 18 mars 2016 à 20h00. Carte de presse obligatoire.

La composition du pool vous sera communiquée ultérieurement (pool TV – TF1).

Accès : Pavillon 1 Entrée presse/VIP du Parc des expositions de la Porte de Versailles.

Contacts :
01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15communication@pm.gouv.fr

18
Mar
2016
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Agenda prévisionnel de Manuel Valls du lundi 21 au vendredi 25 mars 2016

Lundi 21 mars 2016
09h25 : Instance de dialogue avec le culte musulmanHôtel de Beauvau
12h00 : Entretien avec Pierre Moscovici, commissaire européenHôtel de Matignon
13h00 : Déjeuner avec le président de la RépubliquePalais de l’Elysée
15h00 : Déplacement dans la Meuse

Mardi 22 mars 2016
10h00 : Entretien avec Andrus Ansip, vice-président de la Commission européenneHôtel de Matignon
15h00 : Questions d’actualité au GouvernementAssemblée nationale
16h45 : Questions d’actualité au GouvernementSénat
18h00 : Réunion avec le groupe de suivi sur le « Point de situation après les attentats du 13 novembre » Hôtel de Matignon

Mercredi 23 mars 2016
10h00 : Déplacement à la Commission européenneBruxelles

…/…Jeudi 24 mars 2016
09h00 : Entretien avec le président de la RépubliquePalais de l’Elysée
10h00 : Conseil des ministresPalais de l’Elysée
13h00 : Déjeuner avec Bohuslav Sobotka, Premier ministre de la République tchèqueHôtel de Matignon
15h00 : Entretien avec Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la SantéHôtel de Matignon
16h00 : Entretien avec Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, et Christian Eckert, secrétaire d’État au BudgetHôtel de Matignon

Vendredi 25 mars 2016
09h00 : Entretien avec Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du NumériqueHôtel de Matignon
11h00 : Entretien avec Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le ClimatHôtel de Matignon

Note aux rédactions du 18 mars 2016, Agenda prévisionnel de Manuel Valls du lundi 21 au vendredi 25 mars 2016

17
Mar
2016
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Déplacement dans le département de la Meuse – Mise à jour

Déplacement officiel de M. Manuel Valls, Premier ministre, dans le département de la Meuse
Lundi 21 mars 2016
Dans le cadre de la politique de réformes menée en faveur de la défense de l’emploi et de l’activité dans les territoires et de la compétitivité de l’économie française, Manuel Valls, Premier ministre, se rendra dans le département de la Meuse, lundi 21 mars 2016. Il assistera à la présentation du projet d’entreprise de diodes construite par l’industriel chinois INESA, et visitera à Commercy, l’usine Safran/Albany, spécialisée dans la production de pièces en matériau composite pour les moteurs d’avion de nouvelle génération, dont l’implantation récente a permis de mener une action de reconquête industrielle dans un bassin d’emploi fragile.Option presse
14h11 : Départ de Paris (Gare de l’Est), TGV 2509
15h11 : Arrivée en gare de Meuse TGV
15h00 : Arrivée de M. le Premier ministre en gare de Meuse TGV
Pool images uniquement

Arrivée de M. le Premier ministre à INESA
Toute presse accréditée

Présentation du projet
Diffusion d’un film
Prises de parole et allocution de M. le Premier ministre
Présentation de la maquette
Pose de la première pierre
Pool TV + photographes + rédacteurs

16h40 : Arrivée de M. le Premier ministre à l’entreprise Albany-Safran
Rue de l’Innovation ZAE du Seugnon 55200 Commercy

Présentation de l’entreprise
Pool TV + photographes + rédacteurs

Visite de l’entreprise
Rédacteurs uniquement

Rencontre et échanges avec les salariés
Tour d’images puis rédacteurs uniquement

Une salle de presse sera mise à disposition sur le site de l’entreprise Albany-Safran.
18h15 : Départ de M. le Premier ministre
20h15 : Départ de Nancy-Ville, TGV 2551 21h46 : Arrivée à Paris (Gare de l’Est)

Si vous souhaitez participer à ce déplacement, merci de vous accréditer à l’adresse : communication@pm.gouv.fr, avant vendredi 18 mars, 20h00 impérativement en précisant si vous souhaitez être acheminé par les bus presse depuis Paris et/ou entre les différents points du déplacement.
Pool TV : France TV
Contacts :
01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15communication@pm.gouv.frNote aux rédactions du 18 mars 2016, Déplacement dans le département de la Meuse

17
Mar
2016
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Déplacement dans le département de la Meuse

Déplacement officiel de M. Manuel Valls, Premier ministre, dans le département de la Meuse
Lundi 21 mars 2016
Dans le cadre de la politique de réformes menée en faveur de la défense de l’emploi et de l’activité dans les territoires et de la compétitivité de l’économie française, Manuel Valls, Premier ministre, se rendra dans le département de la Meuse, lundi 21 mars 2016. Il assistera à la présentation du projet d’entreprise de diodes construite par l’industriel chinois INESA, et visitera à Commercy, l’usine Safran/Albany, spécialisée dans la production de pièces en matériau composite pour les moteurs d’avion de nouvelle génération, dont l’implantation récente a permis de mener une action de reconquête industrielle dans un bassin d’emploi fragile.
11h00 : Départ des bus presse depuis l’Hôtel de Matignon
14h30 : Arrivée des bus presse en gare de Meuse TGV et installation dans le carré presse de la tente INESA attenante

15h00 : Arrivée de M. le Premier ministre en gare de Meuse TGV
Pool images uniquement

Arrivée de M. le Premier ministre à INESA
Toute presse accréditée

Présentation du projet
Diffusion d’un film
Prises de parole et allocution de M. le Premier ministre
Présentation de la maquette
Pose de la première pierre
Pool TV + photographes + rédacteurs
16h00 : Départ des bus presse pour Commercy en cortège. (40mn de trajet)

16h40 : Arrivée de M. le Premier ministre à l’entreprise Albany-Safran
Rue de l’Innovation ZAE du Seugnon 55200 Commercy

Présentation de l’entreprise
Pool TV + photographes + rédacteurs

Visite de l’entreprise
Rédacteurs uniquement

Rencontre et échanges avec les salariés
Tour d’images puis rédacteurs uniquement

Une salle de presse sera mise à disposition sur le site de l’entreprise Albany-Safran.
18h00 : Fin du déplacement

Si vous souhaitez participer à ce déplacement, merci de vous accréditer à l’adresse : communication@pm.gouv.fr, avant jeudi 17 mars, 20h00 impérativement en précisant si vous souhaitez être acheminé par les bus presse depuis Paris et/ou entre les différents points du déplacement.
Pool TV : France TV
Contacts :
01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15communication@pm.gouv.fr
Note aux rédactions du 17 mars 2016, Déplacement dans le département de la MEUSE

17
Mar
2016
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Réunion de ministres et secrétaires d’Etat

Manuel Valls, Premier ministre, recevra les ministres et secrétaires d’Etat, vendredi 18 mars 2016 à 11h00, à l’Hôtel de Matignon. Cette réunion sera…

16
Mar
2016
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Discours du Premier ministre au Sénat – Examen de la révision constitutionnelle

Monsieur le président,
Monsieur le garde des Sceaux,
Monsieur le rapporteur,
Mesdames, messieurs les sénateurs,

Il y a quatre mois, notre pays était frappé par le terrorisme islamiste. Frappé dans sa chair. Frappé une nouvelle fois – moins d’un an après la tuerie de Charlie Hebdo, l’assassinat d’une policière municipale à Montrouge et l’attaque de l’Hyper Cacher.
Notre pays a été frappé sur son sol. Il est frappé à l’étranger, et mes pensées vont vers tous ceux lâchement abattus à Ouagadougou il y a quelques semaines et, dimanche, en Côte d’Ivoire. Ce pays ami qui, comme la Tunisie, le Mali, le Burkina Faso, est visé parce qu’il est un symbole de la démocratie et de la réconciliation en Afrique. La France est pleinement, totalement, aux côtés de nos amis ivoiriens.
Notre pays a été frappé et c’est aussi toute l’Europe qui vit sous la menace. L’intervention, hier, des forces de l’ordre belges et la traque en cours à Bruxelles, liées directement aux attentats de Paris, nous le rappellent.
La cible des terroristes est chaque fois la même : ce sont les valeurs démocratiques, la liberté, l’idéal de tolérance, de respect. Notre cohésion nationale. Et aussi le principe de laïcité.La cible, c’est ce que nous sommes ; et je pense notamment à la jeunesse.
Il y a quatre mois, jour pour jour, le chef de l’État, au lendemain de l’horreur, s’adressait à Versailles à tous les représentants de la Nation réunis en Congrès.
Ce jour-là, jour d’unité, chacun s’est levé. Chacun a applaudi pour dire notre engagement commun à assurer la sécurité de nos compatriotes et à mener cette guerre qui nous a été déclarée.C’est cette même unité qui a présidé à l’adoption, dès le 20 novembre, de la prorogation de l’état d’urgence – un texte adopté dans cette chambre à l’unanimité. Et le 9 février, à une large majorité, vous avez voté une nouvelle prolongation jusqu’au 26 mai.
Cette même unité, les députés de la majorité et de l’opposition l’ont démontrée lorsqu’ils ont adopté ensemble, à plus de 3/5es des voix, le projet de loi constitutionnelle qui vous est soumis à présent. Oui, dans l’hémicycle de l’Assemblée, droite et gauche, malgré les débats – tout le monde les connaît – en leur sein, ont su dépasser les clivages et se rassembler. C’est ce même chemin que nous devons prendre, ici.
Mesdames, messieurs les sénateurs,L’exigence d’aujourd’hui est exactement la même qu’il y a quatre mois. Rien ne serait pire que d’avoir la mémoire courte, de céder à cette fâcheuse tendance de notre époque. Celle qui veut qu’un événement chasse l’autre.
N’oublions pas l’état d’esprit de novembre. Ne laissons jamais retomber – nos compatriotes ne le comprendraient pas – cette exigence d’efficacité, bien sûr, contre la menace, contre le terrorisme, mais aussi cette exigence d’unité. Une unité sans faille.Car la menace est plus forte que jamais.
Depuis leurs bastions de Syrie, d’Irak ou du Yémen, depuis certaines zones de repli au Maghreb ou au Sahel, Daech – l’État islamique –, Al-Qaïda ou AQMI, leurs succursales, sont à l’offensive, embrigadant de jeunes combattants, asservissant des populations, détournant des richesses, spoliant ces populations, pratiquant la contrebande pour se financer. Leur volonté, c’est d’étendre leur emprise territoriale et de déstabiliser les États. C’était le but de l’attaque menée la semaine dernière depuis la Libye contre la ville tunisienne de Ben Gardane, ou encore – je l’ai évoquée – de la fusillade de Bassam, en Côte d’Ivoire.
L’ennemi, ce sont ceux qui pillent, violent, tuent, réduisent en esclavage ; ceux qui, là-bas, commettent des attentats et en planifient d’autres sur notre sol.
L’ennemi, ce sont aussi ces individus embrigadés, ces cellules plus ou moins autonomes, plus ou moins organisées, qui peuvent agir ici, en France, au cœur de notre société. Ce sont ces ressortissants français, ce sont ces résidents en France radicalisés, imbibés de propagande, prêts à prendre les armes pour frapper d’autres Français ; prêts à retourner les armes contre leur propre pays.
À ce jour – et le ministre de l’Intérieur évoque régulièrement ces chiffres –, plus de 2 000 Français ou résidents en France ont été recensés pour leur implication dans les filières djihadistes syro-irakiennes. Depuis le début de l’insurrection en Syrie, plus d’un millier d’entre eux ont rejoint cette zone de combat. Plus de 600 s’y trouvent toujours, dont environ un tiers de femmes, beaucoup de mineurs aussi. Et 167 y ont trouvé la mort.
La justice et les services de police agissent sans relâche : depuis le début de l’année – et Bernard CAZENEUVE rappelait ce chiffre en Conseil des ministres ce matin –, 74 personnes ont été interpellées au titre de leur implication dans la mouvance djihadiste. 28 d’entre elles ont été placées en détention provisoire.
Face au terrorisme islamiste, nous agissons, nous devons agir à la racine, en frappant militairement au Sahel ou au Levant.
Nous agissons en renforçant les moyens, les effectifs de nos forces de l’ordre, de nos services de renseignement et de justice ; en mobilisant nos soldats dans le cadre de l’opération Sentinelle, en luttant, bien sûr, contre la radicalisation. Et en adaptant notre droit.
Nous l’avons fait, ensemble, au Parlement, en votant des dispositions renforçant l’efficacité de la lutte antiterroriste et donnant – enfin ! – un véritable statut légal aux techniques de renseignement, assorti du contrôle nécessaire. Nous continuons à le faire, avec notamment le projet de loi porté par le garde des Sceaux qui a, lui aussi, été adopté par une large majorité à l’Assemblée, et que vous examinerez très prochainement. Et je ne doute pas, là encore, que le Sénat prendra toute sa part, comme il l’a déjà fait. Je pense aux propositions que vous avez formulées dans la proposition de loi portée par Philippe BAS et Michel MERCIER.Adapter notre droit, c’est aussi adapter notre Constitution.
Le projet de loi qui vous est soumis prévoit, dans son article premier, l’insertion dans la Constitution d’un nouvel article – l’article 36-1 – concernant l’état d’urgence.
Il s’agit de donner à ce régime de crise un fondement incontestable. Je rappelle que le Conseil d’État a lui-même souligné en décembre dernier l’intérêt juridique de cette modification constitutionnelle.
L’état d’urgence est le régime de crise le plus fréquemment utilisé sous la Ve République. Vous l’aviez justement constaté, dans un rapport produit par votre assemblée au mois de février. Il serait incohérent de ne pas l’inscrire dans notre loi fondamentale, au même titre que les régimes prévus aux articles 16 et 36 de la Constitution.Ce n’est pas qu’une question de cohérence formelle ! La Constitution, cette règle que nous nous fixons souverainement, ce texte qui garantit les droits des individus et qui fonde la démocratie, pouvait-elle rester muette sur l’état d’urgence ? Non !
Cette inscription, qui avait d’ailleurs été souhaitée notamment, il y a quelques années, par le comité présidé par Édouard BALLADUR, apportera davantage de garanties. Les dispositions relatives à l’état d’urgence ne pourront plus être modifiées par la loi ordinaire. Désormais, ses motifs et ses conditions de déclaration, sa durée initiale et les modalités de sa prorogation seront fixés dans la Constitution, de même que les conditions dans lesquelles le Parlement contrôlera sa mise en œuvre.Et je le dis ici comme je l’ai dit devant l’Assemblée nationale : l’état d’urgence n’est pas contraire à l’État de droit, à nos libertés fondamentales. C’est une modalité d’application de l’État de droit. Inscrire dans la Constitution ce régime dérogatoire et provisoire – aujourd’hui prévu par la loi –, c’est conforter notre démocratie.
La semaine dernière, votre Commission des lois a examiné le texte tel qu’il a été adopté par l’Assemblée nationale. Elle s’est prononcée en faveur de plusieurs amendements, qui seront présentés en séance publique, bien sûr, par votre rapporteur, le président Philippe BAS, et nous en débattrons.
Ces amendements visent à modifier le projet existant sur plusieurs points :

  • en rappelant, tout d’abord, les prérogatives de l’autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, même si je tiens à souligner le contrôle strict exercé par la justice administrative sur les mesures mises en œuvre depuis le 14 novembre dernier ;
  • en prévoyant, ensuite, la possibilité pour le Parlement de débattre, à tout moment, en séance publique, de l’état d’urgence, le cas échéant en examinant une proposition de loi visant à y mettre fin ;
  • en limitant à trois mois la durée maximale de prorogation, contre quatre dans la version adoptée par l’Assemblée nationale ;
  • enfin, en prévoyant que les mesures prises en application de l’état d’urgence seront définies par une loi organique et non par une loi ordinaire.

Je rappelle d’ailleurs que ces mesures, en particulier les perquisitions administratives et les assignations à résidence, seront précisées et mieux encadrées par un projet de loi – dont un avant-projet a déjà été rendu public – qui vous sera soumis à l’issue de cette procédure de révision constitutionnelle. Nous poursuivrons ainsi la modernisation de la loi de 1955, initiée avec le projet de loi adopté le 20 novembre dernier. Une modernisation nécessaire, en particulier au regard de la mise en œuvre actuelle de l’état d’urgence. Il faut l’adapter à la menace et au monde actuel.
Ces nouvelles dispositions créeront des mesures de contrainte individualisées et amélioreront le régime juridique des perquisitions administratives. Elles prendront bien évidemment en compte les exigences que le Conseil constitutionnel a fixées dans sa décision du 19 février dernier, à propos des copies de données informatiques réalisées lors des perquisitions administratives. Cette décision, par ailleurs, mesdames et messieurs les sénateurs, lève définitivement, je crois, l’interrogation sur la nécessité de la constitutionnalisation de l’état d’urgence.
Nous examinerons, avec Jean-Jacques URVOAS, tous ces amendements avec un esprit constructif, dès lors qu’ils seront conformes aux principes qui ont guidé notre travail sur cette révision constitutionnelle.
Mesdames, messieurs les sénateurs,
Mardi dernier, avec le garde des Sceaux, j’ai également exposé devant votre Commission des lois la position du Gouvernement concernant le second article de ce projet de loi.Nous abordons ces débats dans le même esprit que lors des discussions à l’Assemblée nationale : celui du rassemblement autour des valeurs qui fondent notre vie en société ; celui, aussi, bien sûr, de l’unité nationale. C’est en gage de cette unité nationale – je veux le rappeler – que le président de la République a proposé la déchéance de nationalité, qui était demandée – faut-il le rappeler ? – dans les rangs de l’opposition.Le texte qui vous est soumis est le fruit de débats très riches, passionnés – et c’est normal, dès lors qu’on aborde ces questions. De débats qui, en fin de compte, ont répondu à cette question : qu’est-ce pour nous, dans notre héritage, dans notre tradition, une Nation ?
Et la réponse, ce n’est pas seulement le droit du sang ou du sol. C’est d’abord une exigence permanente qui vaut pour chacun d’entre nous. Être français, appartenir à la communauté nationale, ce n’est pas seulement partager une langue, même si c’est beaucoup, ou un territoire ; c’est avoir une histoire et un destin communs ; c’est partager un même amour de la Patrie ; c’est un serment sans cesse renouvelé au pacte républicain, aux valeurs qui le fondent – liberté, égalité, fraternité –, qui doivent bien sûr s’incarner dans les faits et dans les politiques publiques.Notre conception de la Nation ne peut pas être à géométrie variable. Elle s’applique de la même manière, que l’on soit mono-national ou plurinational, né français ou naturalisé. Et c’est cela, le sens de l’article 2. Un sens que j’assume, bien sûr, que le gouvernement assume, en étant pleinement conscient de la gravité – il ne peut y avoir aucune légèreté dans ce domaine-là – attachée à toute privation de nationalité. Car écarter de la communauté nationale un individu sans autre nationalité, c’est prendre le risque de l‘apatridie.Je veux aborder ce sujet très directement, sans détours et avec franchise.
Le Gouvernement a d’abord voulu exclure ce risque en limitant la déchéance de nationalité aux seuls binationaux – c’était d’ailleurs le sens de l’intervention du président de la République le 16 novembre –, comme le proposent à nouveau, par amendements, certains d’entre vous. Mais, vous le savez, il y a eu un débat, des voix se sont fait entendre sur divers bancs de l’Assemblée nationale et, bien au-delà, dans le débat public.
Certains ont dit que ce débat durait depuis trop longtemps… mais c’est l’agenda de toute réforme constitutionnelle ! Et ce sont des débats graves. Comment la France ne pourrait-elle pas aborder ces questions franchement, lucidement, alors que les Français, au mois de janvier 2015, se sont plus que jamais emparés de ces valeurs de la République ; et qu’au lendemain des attentats du 13 novembre, ils se sont de nouveau emparés pleinement de ce qu’est la Nation ?
Des voix se sont élevées pour contester la distinction faite entre les Français commettant des actes terroristes, selon qu’ils aient, ou non, une seconde nationalité.Face à la violence de l’attaque, face à la barbarie des attentats qui ont frappé notre pays, tous considèrent, à raison, que le risque d’apatridie ne peut en aucune manière affranchir de cette sanction ceux qui, avec les armes, ont déchiré, ont rompu le pacte républicain.
Et c’est d’ailleurs ce que le Sénat avait considéré comme sage en 1998, à un moment où la menace terroriste n’était pourtant pas ce qu’elle est aujourd’hui.C’est pourquoi, après ces débats, le Gouvernement a proposé non plus d’exclure mais de limiter ce risque d’apatridie.
Le limiter, d’abord, par les conditions posées par l’article 2 pour prononcer la déchéance de nationalité : condamnation pénale préalable, ce que n’exige pas la convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie – convention que nous souhaitons ratifier ; limitation aux crimes et délits constitutifs d’atteinte à la vie de la Nation ; ajout de la possibilité pour le juge de prononcer la déchéance des droits attachés à la nationalité, afin de proportionner la réponse de l’État à la dangerosité des individus concernés.
Limiter le risque d’apatridie, ensuite, dans l’avant-projet de loi rendu public. Je l’ai indiqué à votre Commission des lois la semaine dernière : ce texte d’application opère deux choix très importants.
Il définit, d’abord, ce qui constitue une atteinte à la vie de la Nation : ce sont les crimes et délits constitutifs d’actes terroristes ou attentatoires aux intérêts fondamentaux de la Nation, prévus au livre 4 du code pénal. Pour les délits – je veux le rappeler –, seuls les plus graves ont été retenus : ceux qui encourent une peine de 10 ans d’emprisonnement. C’est cohérent d’ailleurs – et il faut de la cohérence dans ce domaine-là – avec les six déchéances prononcées depuis 2014, engagées par mes propres soins quand j’étais ministre de l’Intérieur ou par Bernard CAZENEUVE, toutes pour des délits d’association de malfaiteurs à visée terroriste. Déchéances de la nationalité qui concernaient, à ce moment-là, des binationaux, et qui n’avaient pas soulevé de contestation ou de remarques particulières.
Le texte d’application modifie, ensuite, le régime de la déchéance pour en faire une peine complémentaire. Nous proposons ainsi que la compétence pour prononcer une sanction – qui revient aujourd’hui à l’autorité administrative, après toujours avis conforme du conseil d’État – revienne à l’autorité judiciaire.
Mesdames et messieurs les sénateurs,Le Gouvernement a bien noté l’amendement déposé par les présidents BAS et MERCIER, qui propose, au contraire, de figer l’état du droit actuel jusque dans la Constitution.
Je respecte le bicaméralisme et je respecte profondément le Sénat, je connais son indépendance. Il est libre – faut-il le rappeler ? –, et encore davantage dans une révision constitutionnelle qui nécessite un vote conforme des deux chambres et, ensuite, une majorité des 3/5es au Congrès, de proposer, d’amender, d’enrichir tout texte. Il n’y a pas de texte à prendre ou à laisser. Mais nous sommes dans un débat, nous sommes au début de ce débat ici, au Sénat, et je veux vous poser directement cette question : quelles sont les intentions de la majorité sénatoriale ? Quel message est ici envoyé aux Français ? Souhaitez-vous vraiment remettre en cause une décision qui a su rassembler, à l’Assemblée nationale, les deux grandes familles politiques ? Dans quel but ? Ces questions-là, je vous les pose et je ne doute pas un seul instant que vous y répondrez. Et je le dis ici très tranquillement, très sereinement : c’est une lourde responsabilité.
Il ne sert à rien, monsieur le président BAS, monsieur le ministre MERCIER, mesdames et messieurs – évitons les sophismes – d’abriter cette posture derrière les propos du président de la République devant le Congrès. Ces propos, tous ici, nous les avons entendus. Et tous ici, nous savons aussi que le chef de l’État a confié au Parlement – c’est son rôle de Constituant et c’est l’honneur et la responsabilité de la démocratie – la tâche d’élaborer un consensus ; sinon il ne peut pas y avoir de révision. Ce consensus, nous l’avons construit à l’Assemblée nationale : Gouvernement, majorité, mais aussi une très large part de l’opposition. Ce n’est pas un « compromis entre députés de gauche à l’intérieur du groupe socialiste de l’Assemblée nationale », comme j’ai pu l’entendre ce matin sur une radio.
Ce texte qui vous est soumis aujourd’hui, ce n’est plus celui du Gouvernement. Ce n’est pas celui du groupe majoritaire de l’Assemblée nationale. Ce n’est pas la victoire d’un camp sur un autre. Ce texte est le fruit d’un consensus responsable, méticuleux et exigeant. C’est le résultat – mais vous le savez –, en tout cas pour ce qui concerne l’Assemblée nationale, d’un pas que chaque camp a su faire vers l’autre. Et vous le savez : ce consensus a été difficile, parfois douloureux, dans ma propre famille politique mais aussi dans les autres groupes, ceux de l’opposition. Je m’y suis personnellement, profondément engagé, parce que je pense qu’il est important de construire ce type de consensus. Et plus de 3/5es des députés l’ont adopté, de la majorité comme de l’opposition. Avec bien sûr des différences, des divisions au sein de chaque famille… mais il y a eu les 3/5es.Tous ont su se dépasser.
Alors je regrette profondément, à ce stade bien sûr, que cette construction collective ne puisse pas être confortée au Sénat. À l’Assemblée nationale, nous avons cherché et construit un accord. Au Sénat, en tout cas à ce stade, vous ne l’avez pas recherché. Avec personne. Et je m’en étonne. Vous refusez ainsi, à ce stade bien sûr, sur la base de ce qui a été adopté à l’Assemblée, un accord avec cette dernière. Et vous le savez parfaitement – car il faut se parler, aussi, directement – : votre proposition ne sera jamais adoptée par une majorité de députés.
Je serai donc très direct : l’amendement adopté par votre Commission des lois prend le contrepied du consensus… Et je ne vois pas là de respect de la parole du président de la République.
Face à cette position, je veux exposer les raisons qui ont justifié le choix du Gouvernement, en accord avec 3/5es des députés ; car je veux convaincre de participer à la construction de ce consensus.
La première raison, c’est le souci d’efficacité. Cette peine de déchéance sera prononcée immédiatement, au moment même de la condamnation, par des juges spécialisés dans la lutte antiterroriste et notamment par la Cour d’assises spéciale.
Deuxième raison : le respect de l’exigence d’individualisation de la peine. Je l’ai dit : la déchéance de nationalité est une peine lourde de conséquences, qui nécessite un examen au cas par cas. C’est l’essence même de la justice pénale d’individualiser la sanction. Et donc, bien sûr, la déchéance, comme dans le droit actuel, sera dépourvue d’automaticité.
Enfin, troisième raison : la volonté de construire, au sein d’un régime unifié, une sanction globale, prononcée en même temps que la peine principale par les mêmes juges – et non plus tard, par une autorité administrative différente –, disposant de tous les éléments de fait et de droit.
Ainsi, lorsque le juge écartera la déchéance de la nationalité parce qu’il considérera cette sanction disproportionnée, il disposera encore de la déchéance des droits attachés à la nationalité, pour compléter la peine principale d’emprisonnement avec toute la fermeté nécessaire. Certes, ces privations de droits existent déjà dans le code pénal, mais pour certaines avec des durées limitées. Nous proposons ainsi d’ajouter aux peines complémentaires une nouvelle peine – la déchéance de nationalité – et de leur conférer à toutes un caractère définitif. Le Conseil constitutionnel l’autorise, compte tenu de la gravité des infractions visées, sous réserve bien entendu d’ouvrir une possibilité de relèvement, ce que nous proposons au terme d’un délai de 10 ans à compter de la condamnation.
Mesdames, messieurs les sénateurs,
La solution proposée par le Gouvernement est respectueuse de l’État de droit, puisqu’elle place au centre du dispositif l’autorité judiciaire, qui seule pourra prononcer la sanction de déchéance, au terme d’un procès équitable, respectueux des droits de la défense et garant de l’individualisation de la sanction.
Cette solution est également respectueuse de la tradition républicaine qui a fait de la déchéance une peine prononcée par le juge pénal, notamment en 1927, sous le gouvernement d’union nationale de Raymond POINCARÉ.
Cette solution est respectueuse, enfin, des droits fondamentaux de la personne. L’apatridie, ce n’est pas, comme je l’ai entendu, une mort civile, une éternelle errance. Il faut ici rappeler que la France, en ratifiant le 8 mars 1960 la Convention de New York du 28 septembre 1954, a reconnu un statut protecteur aux apatrides.C’est au nom donc d’une certaine idée de la Nation que le Gouvernement a abouti à la rédaction de l’article 2.
Je ne peux donc imaginer que la majorité sénatoriale ne soit pas au rendez-vous. Et ne nous trompons pas de combat. Prenons garde à ne pas construire des oppositions inutiles, voire factices.
En particulier, il ne faut pas construire d’opposition inutile sur la question du rôle de l’autorité judiciaire. Je sais que, sur tous les bancs, s’exprime le souci de préserver l’État de droit et de ne pas céder sur le terrain de la protection des libertés et des droits fondamentaux – c’est d’ailleurs la tradition du Sénat.
Mais alors, comment expliquer le choix d’une déchéance de nationalité prononcée seulement contre certains terroristes par l’autorité administrative – le ministre de l’Intérieur –, et seulement pour des crimes, non plus pour les délits terroristes graves ? Comment expliquer que nous préférons cela à une déchéance de nationalité prononcée par un juge pénal, avec possibilité de relèvement – je le disais –, avec toutes les garanties du droit, en toute transparence, y compris pour les délits d’association de malfaiteurs à visée terroriste, qui abritent les organisateurs des actes terroristes ?
Aujourd’hui, devant vous, je réitère la proposition faite mardi dernier à votre Commission des lois : inscrire dans la Constitution la compétence de l’autorité judiciaire pour prononcer la déchéance de nationalité. Réfléchissons bien ensemble. Fermer cette porte, c’est renoncer, au fond, peut-être, au seul compromis possible entre l’exigence d’égalité et le refus de l’apatridie, l’exigence de sécurité et de liberté, l’exigence d’efficacité et de respect des droits.
Le Gouvernement est prêt à cette réaffirmation du rôle de l’autorité judiciaire. Nous y sommes prêts, parce que c’est ainsi que doit répondre une Nation sûre de ses valeurs à ceux déterminés, jusqu’à la mort, à répandre la terreur.
Mesdames, messieurs les sénateurs,
Cette révision constitutionnelle, c’est une des réponses que notre Nation a voulu apporter aux attaques qui lui ont été portées – et je comprends, bien sûr, qu’il puisse y avoir des débats. Sur un sujet aussi important, qui touche à notre texte suprême, ils sont légitimes et ils honorent même la démocratie.
Mais dans un tel moment, face à la menace qui pèse sur notre pays, face aux ferments de la division que certains veulent distiller, il ne faut pas perdre l’essentiel de vue : l’unité des Français.
Les Français attendent de nous que nous sachions rester rassemblés ; que nous parvenions, ensemble, à trouver un chemin commun. Et ce dont les Français ne veulent plus, ce sont les postures, qui ne font que diviser.
Après l’Assemblée nationale, c’est à vous, mesdames et messieurs les sénateurs, d’envoyer ce message qui dit quelles sont nos valeurs, quel est notre État de droit, quelle est notre conception de la Nation.
Le Gouvernement est disponible, toujours disponible, pour trouver le consensus nécessaire, loyalement et franchement, sans jouer et sans nous perdre. À vous donc, à votre tour, de rappeler ce qui fait notre force.Discours du 16 mars 2016 Discours du Premier ministre au Sénat Examen de la révision constitutionnelle

15
Mar
2016
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Manuel VALLS, Premier ministre, participera au dîner annuel du Conseil représentatif des français d’outre-mer (CREFOM)

Manuel VALLS, Premier ministre, participera au dîner annuel du Conseil représentatif des français d’outre-mer (CREFOM), Mercredi 16 Mars 2016, au Cercle National des Armées, 8 Place Saint-Augustin Paris 8ème.

14
Mar
2016
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Projet de loi Travail

Principales mesures du projet de loi Travail Dossier de presse du 14 mars 2016, Projet de loi Travail

14
Mar
2016
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Conférence de presse du Premier ministre sur les principales mesures du projet de loi Travail

Mesdames et messieurs les ministres,
Mesdames et messieurs,

Nous venons, avec Myriam El KHOMRI et Emmanuel MACRON, de restituer aux partenaires sociaux et aux représentants des organisations étudiantes les conclusions issues de nos échanges sur la loi Travail.
Bâtir une réforme, c’est rassembler toutes les forces d’un pays pour les diriger vers le seul intérêt qui vaille : l’intérêt général. Beaucoup de choses ont été dites dans tous les sens, beaucoup de choses ont été écrites, souvent contradictoires ; beaucoup de questions et d’inquiétudes ont été exprimées sur cet avant-projet de loi. Il s’agit donc d’y répondre, et de revenir – car c’est pour nous l’essentiel – sans cesse au but fixé.
Cette loi, au fond, n’a qu’un seul objectif, qu’un seul but : sortir d’une société de la précarité en refaisant du CDI la norme, en renforçant nos entreprises pour qu’elles embauchent, en donnant à chaque Français les protections nécessaires, les droits nouveaux pour mieux décider de sa vie professionnelle.
Le premier objectif, c’est de combattre les inégalités de notre marché du travail ; d’agir pour tous ces peu qualifiés qui en sont exclus, qui enchaînent les petits boulots, les contrats précaires, pour tous ces jeunes qui veulent décrocher un CDI pour accéder à un logement, à la stabilité, à la sécurité.
Il y a pour nos entreprises, notamment les TPE et les PME, une peur de se lier les mains en embauchant. Aucun employeur n’embauche en pensant qu’il va licencier, c’est vrai. Mais c’est un acte fort d’embaucher, qui a sa part de risque.
Il y a cette dualité entre ceux qui ont un emploi stable et les autres. Aujourd’hui, je veux le rappeler, 90 % des embauches se font en CDD ou en intérim.
Nous voulons des CDI pour le plus grand nombre et pour nos jeunes. C’est pour cela, pour encourager l’embauche en contrat à durée indéterminée, que nous souhaitons donner plus de liberté, plus de visibilité aux entreprises.
Les partenaires sociaux aborderont, eux aussi, cette question de la précarité du marché du travail dans leur négociation sur la convention pour l’assurance chômage, qui a commencé déjà il y a quelques semaines. Nous savons que des propositions intéressantes sont sur la table, cohérentes d’ailleurs avec notre projet de loi. Nous leur faisons confiance pour mener à bien cette négociation.
Cette réforme, ces réformes, c’est aussi un geste de confiance envers les acteurs de terrain, envers les entreprises, les PME, les TPE, leurs salariés. Nous voulons les rendre plus libres de prendre les décisions qui les concernent, notamment dans le domaine du temps de travail, grâce à la négociation collective.
Les entreprises ont besoin de cette souplesse, face à une concurrence croissante, à l’essor du numérique, au retournement plus rapide des cycles économiques. La souplesse permet de mieux répondre aux attentes des clients, de faire face aux pics d’activité, de gagner en compétitivité.
Cette plus grande autonomie du terrain, cette décentralisation du dialogue social, c’est une nouvelle philosophie. C’est surtout un progrès pour notre contrat social.
Il ne s’agit pas d’inverser, comme on dit, la hiérarchie des normes. Si ce projet de loi prévoit – comme le droit du travail le permet depuis les lois AUROUX – les conditions dans lesquelles certains accords peuvent déroger à ce qu’on appelle la norme supérieure, cela reste une dérogation.
Avec Myriam El KHOMRI et Emmanuel MACRON, nous savons l’inquiétude des salariés qui peuvent craindre d’être livrés au bon vouloir du chef d’entreprise. Nous voulons les rassurer. Nous apportons toutes les garanties pour que le lien reste équilibré et qu’il n’y ait pas de rapport de force défavorable au salarié.
Nous savons aussi que cette confiance accordée à la négociation collective en entreprise suscite des oppositions de principe. Certains de nos interlocuteurs syndicaux l’ont dit. Nous assumons ce désaccord. Nous assumons d’avoir une autre vision de la société, fondée sur la confiance dans les individus et leur capacité à prendre les bonnes décisions.
Cette loi est un acte de confiance envers les organisations syndicales – beaucoup d’entre elles soutiennent ce principe – et patronales à toutes les échelles, interprofessionnelle, multiprofessionnelle, dans la branche et dans l’entreprise. Nous sommes convaincus que le dialogue social – 35 000 accords signés chaque année en France le montrent – permet plus d’efficacité pour l’entreprise et plus de sécurité pour les salariés.
Le troisième objectif de cette loi, c’est de garantir plus de protection aux salariés, mais aussi aux demandeurs d’emploi et aux indépendants – à tous les actifs.
Notre monde du travail est en pleine mutation. Les carrières sont moins linéaires. Il y a plus de mobilité, on peut vouloir changer complètement de secteur d’activité. On peut aussi un jour être salarié et le lendemain se mettre à son compte, voire cumuler les deux. Or, aujourd’hui, les indépendants, alors même que ce type d’activité s’accroît, ne bénéficient d’aucun droit à la formation. Voilà ce que nous voulons, également, changer ! Chacun doit avoir la possibilité de mieux se former, tout au long de sa vie, d’avoir aussi tous les moyens de rebondir en cas de coup dur.
Cette loi Travail répond de manière pragmatique aux nouvelles réalités de notre économie. C’est une réforme ambitieuse, inédite, qui est aussi le fruit d’une réflexion amorcée depuis plus d’un an.
Une réflexion collective, nourrie par les travaux de Jean-Denis COMBREXELLE et de sa commission, par les propositions de Bruno METTLING sur la place du numérique et la révolution que cela va entraîner pour le travail, par les préconisations du professeur CESARO sur les accords collectifs, et enfin évidemment les propositions du comité présidé par Robert BADINTER. Toutes ces propositions ont été discutées avec les partenaires sociaux, soumises aussi au débat public.
Une réflexion nourrie, enfin, par les discussions que Myriam El KHOMRI, Emmanuel MACRON et moi-même avons menées ces derniers jours.
Je voudrais saluer la qualité des échanges : la plupart des organisations, quelle que soit leur position sur l’esprit du texte, ont présenté des propositions concrètes pour le faire évoluer.
Ces quinze jours de réflexion supplémentaires ont ainsi permis d’enrichir la réforme et d’arriver – car, au fond, c’est là l’objectif – à un texte meilleur et un texte utile pour les entreprises, pour les salariés, pour les Français.
Dialoguer, c’est un échange, pas un monologue. Certains se laissent parfois bercer par l’idée qu’on pourrait imposer ses vues, sans tenir compte des corps intermédiaires, c’est-à-dire de ce qui fait la sève d’une société, des acteurs de la société. C’est une illusion et une négation de la démocratie sociale. Dialoguer, dans une démocratie, ce n’est ni reculer, ni s’arc-bouter. C’est construire ; et construire, si possible, ensemble.
Disons-le : il y a eu un manque d’explication. Mais nous sommes convaincus que nous pouvons construire une réforme réussie, fruit d’un compromis intelligent et efficace. La société française a besoin de compromis efficaces.
Certains s’empresseront de dire que nous n’avons rien entendu. D’autres, au contraire, que nous avons cédé ou reculé. D’une certaine manière, ce sera la démonstration que cette réforme, ce n’est pas celle d’un camp contre un autre, ce n’est pas servir tel ou tel intérêt partisan.
Cette réforme – beaucoup l’ont dit il y a un instant, en sortant de cette réunion –, c’est dépasser les intérêts particuliers pour servir l’intérêt général. La France, ce n’est pas seulement les petits patrons, pas seulement les syndicats, pas seulement les salariés. La France, c’est au fond tout cela à la fois.
Les Français ont exprimé des inquiétudes. Mais les Français veulent des réformes. Nous avons donc modifié le texte initial et nous l’avons amélioré. Aujourd’hui, ce texte prend un nouveau départ. Aujourd’hui, nous prenons un nouveau départ.
Ces quinze jours de travail en commun ont été utiles – je veux saluer plus particulièrement l’engagement des ministres.
Ils ont permis de préciser le champ des nouvelles libertés accordées aux entreprises.
De mieux préciser, d’abord, les marges de manœuvre laissées à la négociation collective, au niveau de l’entreprise ou de la branche professionnelle. Il y avait ces craintes qu’en fixant des mesures supplétives différentes du droit actuel, il y ait un recul en matière de protection des salariés. Nous avons donc décidé de maintenir ces mesures au niveau du droit actuel. Je le redis avec la plus grande clarté : s’il n’y a pas d’accord majoritaire, le droit qui s’appliquera sera celui en vigueur aujourd’hui.
Une autre évolution était indispensable en ce qui concerne ce qu’on appelle les mesures unilatérales. Certains ont pu estimer que les évolutions proposées dans l’avant-projet de loi, qui permettaient aux employeurs, en l’absence de représentants syndicaux, de prendre, seuls, certaines décisions d’organisation, étaient contradictoires avec l’esprit même du projet de loi. Le texte va donc évoluer sur ce point.
Il s’agit tout d’abord d’élargir le champ du mandatement, afin que des représentants syndicaux puissent être désignés, y compris dans les petites entreprises. Mais nous avons souhaité maintenir une facilité essentielle pour les entreprises en ce qui concerne la modulation du temps de travail. Dans le droit actuel, il s’agit d’une mesure dite unilatérale ; nous ne faisons qu’élargir de quelques semaines la possibilité de cette modulation.
Les discussions ont permis de répondre aux craintes tant sur ce qu’on appelle la barèmisation des indemnités prudhommales que sur la clarification des motifs de licenciement.
La mesure de barèmisation des indemnités prudhommales doit donner aux employeurs et aux salariés plus de visibilité quant aux décisions de justice prudhommale, très disparates d’une région à l’autre. Dès 2013, nous avions, avec les partenaires sociaux, mis en place un barème pour la conciliation. En 2015, nous sommes allés plus loin en mettant en place un référentiel indicatif dans la loi Croissance et Activité portée par Emmanuel MACRON.
Je sais que la mise en place d’un barème impératif a suscité des incompréhensions et qu’il y a aussi, par ailleurs, des objections juridiques, notamment sur le fait que ce barème limiterait le pouvoir d’appréciation des juges. Nous devons y répondre, tout en garantissant que les décisions de justice soient plus homogènes et beaucoup plus rapides qu’aujourd’hui.
Le barème que créera la loi sera donc un guide qui devra accompagner les juges. Mais ce ne sera pas un carcan impératif. L’expérience a montré que ce type de barème fait converger les jurisprudences, tout en permettant à la justice de prendre en compte les situations individuelles. En définitive : pour les entreprises, plus de visibilité, et pour les salariés, une parfaite prise en compte de leur situation individuelle.
Sur la question des motifs de licenciement, nous inscrirons bien dans la loi les critères précis établissant qu’une entreprise est en difficulté.
Les entreprises, en particulier les TPE et les PME, sont aujourd’hui démunies face à la complexité de la loi et de la jurisprudence. Elles ont besoin de cette lisibilité pour embaucher, développer leur activité. Les investisseurs étrangers aussi ; c’est essentiel, je veux insister là-dessus, pour l’attractivité de notre pays – d’où le périmètre France, qui était prévu dans le texte de loi initial et que nous conservons. Ceux qui veulent venir ici, créer de l’activité et donc des emplois, ne doivent pas être découragés par un cadre légal compliqué, incertain et totalement différent de ce qui existe dans les autres pays.
Nous avons aussi entendu les interrogations. Nous allons donc inscrire dans la loi des garanties pour prévenir les comportements de fraude et ce qu’on appelle d’optimisation. Le but, c’est que les grands groupes ne puissent pas provoquer artificiellement des difficultés économiques sur leurs sites français pour licencier.
Ces quinze jours ont enfin permis de rendre le compte personnel d’activité plus ambitieux. Depuis le début, c’était notamment la volonté de Myriam El KHOMRI.
Le CPA doit être la pierre angulaire d’un droit personnel, d’un droit attaché à la personne et universel à la formation ; d’un droit à une nouvelle chance.
Ainsi, les jeunes décrocheurs, 130 000 ou 140 000 tous les ans, sortis sans qualification du système scolaire, se verront dotés d’heures de formation pour accéder à un premier niveau de qualification.
Les salariés peu qualifiés verront leur droit à la formation porté de 24 à 40 heures par an, dans la limite d’un plafond passant de 150 à 400 heures, ce qui leur permettra d’accéder tous les dix ans à un niveau de qualification supplémentaire.
Sans attendre la montée en puissance de ce droit, nous devons pérenniser l’effort engagé en 2016 pour former 500 000 chômeurs. Les partenaires sociaux ont d’ailleurs contribué à cet effort. Nous devons former les demandeurs d’emploi peu qualifiés pour leur permettre d’accéder à des postes dans les secteurs qui recrutent. C’est le sens du plan qui a été annoncé par le président de la République en janvier dernier, que met en œuvre la ministre du Travail.
Le collectif Alerte, qui regroupe l’ensemble des associations qui luttent contre la pauvreté et la précarité, a proposé que ces demandeurs d’emploi bénéficient de 400 heures de formation. Avec Myriam El KHOMRI, nous souhaitons que cet objectif soit discuté dans le cadre de la négociation sur la convention d’assurance chômage que j’évoquais il y a un instant.
Le droit à une nouvelle chance pour les jeunes, c’est aussi les accompagner vers la vie active. Nous voulons donc créer un droit universel à la garantie jeunes. Ce principe d’accompagnement sera inscrit dans le projet de loi Travail, et donc dans notre droit. C’est une demande faite par plusieurs partenaires sociaux, par les organisations de jeunesse, toujours par le collectif Alerte ; mais c’est surtout quelque chose qui est attendu, nous n’en doutons pas un seul instant, par la jeunesse de notre pays.
Un compte « engagement citoyen » sera enfin créé et couplé au CPA. L’avant-projet de loi prévoyait d’ores et déjà de reconnaître l’engagement des jeunes en service civique par des heures de formation ; nous étendrons ce droit à d’autres activités, je pense aux réservistes miliaires et sanitaires, aux maîtres d’apprentissage. Et nous permettrons aux employeurs qui le souhaitent d’abonder le compte de jours de congé pour leurs salariés impliqués dans ces activités.
Mesdames, messieurs,
Vous avez l’ensemble des mesures que nous avons eu l’occasion d’annoncer il y a un instant aux partenaires sociaux. Mesurons le chemin parcouru !
Qui pensait, il y a trois mois à peine, que nous pourrions réécrire 125 pages de notre Code du Travail ?
Qui pensait que nous allions réorienter nos dispositifs de formation pour qu’ils profitent d’abord aux chômeurs, aux moins qualifiés, à ceux donc qui en ont le plus besoin ?
Qui pensait que nous adapterions notre modèle social aux mutations de notre économie, ce qui veut dire aussi mieux sécuriser les parcours professionnels ?
Et pourtant, nous agissons, sans relâche, pour apporter les réformes dont notre pays a besoin. Cette loi – plus de liberté, plus de protection, pour plus d’emplois –, c’est renforcer notre modèle social ; c’est continuer à inventer ce contrat social dont le pays a besoin ; c’est lutter contre la logique implacable de la précarité ; c’est casser les rigidités à l’embauche sur lesquelles viennent se briser tant de parcours, tant d’espoirs ; c’est restaurer la confiance entre l’employeur et l’employé ; c’est donner plus de souplesse, plus de visibilité à nos entreprises ; et c’est contribuer à un projet de société ambitieux qui donne sa chance à chacun.
Cette loi – qui doit beaucoup, et je veux le souligner une nouvelle fois, à l’engagement personnel de Myriam El KHOMRI – sait faire la preuve que la France, oui, peut se transformer sans se fracturer ; qu’il peut y avoir de l’audace sans rupture et que notre pays est capable d’avancer.
Nous nous réjouissons, bien sûr, des réactions qui ont déjà eu lieu après ces annonces. Nous aurons l’occasion, dans quelques heures, d’envoyer des modifications au Conseil d’Etat pour que le Conseil des ministres puisse dans dix jours, le 24, adopter ce texte, avant que le Parlement ne s’en saisisse début avril, au niveau de la commission des Affaires sociales et en mai à l’Assemblée nationale dans l’hémicycle. Ce texte, au-delà des débats, au-delà des interrogations, au-delà des contestations, des soutiens aussi, est un texte qui, je crois, sera utile au pays et à nos compatriotes.Conférence de presse du Premier ministre sur les principales mesures du projet de loi Travail

14
Mar
2016
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Concours international « les HUBS du Grand Paris »

Manuel Valls, Premier ministre, et Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris (MGP), annoncent aujourd’hui le lancement d’un concours international : les HUBS du Grand Paris. L’objectif : faire appel à des talents français et internationaux pour penser l’aménagement des futures quartiers de gares du Grand Paris Express. Les projets sélectionnés devront présenter des innovations dans plusieurs domaines : urbanisme, construction, économie, énergie, logistique, vie sociale et citoyenne, culture, multimodalité, numérique, ainsi que des innovations juridiques et réglementaires. Les HUBS du Grand Paris ont ainsi vocation à devenir des démonstrateurs de la ville intelligente et durable du XXIe siècle.

11
Mar
2016
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Agenda prévisionnel de Manuel Valls, Premier ministre, du lundi 14 mars au vendredi 18 mars 2016

Réunion avec les partenaires sociaux en présence de Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social et Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique…

11
Mar
2016
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Loi travail, restitution aux partenaires sociaux

À l’issue des concertations organisées par le Gouvernement, Manuel Valls, Premier ministre, recevra avec Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, et Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, les partenaires sociaux et les organisations étudiantes. Ils leur présenteront les grandes lignes du projet de loi travail.

10
Mar
2016
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Entretiens avec les syndicats lycéens et étudiants

Manuel Valls, Premier ministre, recevra les syndicats lycéens et étudiants, vendredi 11 mars 2016 à l’Hôtel de Matignon, en présence de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, et Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique.

09
Mar
2016
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Réunion des ministres et secrétaires d’État

Manuel Valls, Premier ministre, recevra les ministres et secrétaires d’État, jeudi 10 mars 2016 à 11h00, à l’Hôtel de Matignon.  A cette…

08
Mar
2016
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Entretiens avec les partenaires sociaux

Manuel Valls, Premier ministre, recevra les partenaires sociaux, mercredi 9 mars 2016 à l’Hôtel de Matignon, en présence de Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, et Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique.

08
Mar
2016
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Entretiens avec les partenaires sociaux

Manuel Valls, Premier ministre, recevra les partenaires sociaux,
mardi 8 mars 2016

à l’Hôtel de Matignon,

en présence de Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social
Déroulé prévisionnel :
18h00 : Carole Couvert, Présidente de la CFE-CGC
19h00 : Pierre Gattaz, Président du Medef

La cour de l’Hôtel de Matignon sera ouverte dès 17h00 aux journalistes accrédités à l’adresse communication@pm.gouv.fr, avant mardi 8 mars, 16h00.
Accès sur accréditation et présentation de la carte de presse (obligatoire).
Des tours d’images poolés seront organisés.
Contacts :
01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15communication@pm.gouv.frNote aux rédactions du 8 mars 2016, Entretiens avec les partenaires sociaux

04
Mar
2016
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Entretiens avec les partenaires sociaux

Manuel Valls, Premier ministre, recevra les partenaires sociaux, lundi 7 mars 2016 à l’Hôtel de Matignon, en présence de Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, et Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique.

04
Mar
2016
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Agenda prévisionnel de Manuel Valls du lundi 7 au jeudi 10 mars 2016

Entretien avec Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, Philippe Louis, président de la CFTC, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO…

29
Fév
2016
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Point de situation après les attentats du 13 novembre 2015

Manuel Valls, Premier ministre, réunira les représentants du Parlement pour un point de situation après les attentats du 13 novembre…

29
Fév
2016
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Avant-projet de loi sur les nouvelles protections pour les entreprises et les salariés

L’avant-projet de la loi sur les nouvelles protections pour les entreprises et les salariés a suscité des interrogations et appelé…

26
Fév
2016
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Agenda prévisionnel de Manuel Valls, Premier ministre du lundi 29 février 2016 au mercredi 2 mars 2016

Entretien avec Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, Porte-parole du Gouvernement…

26
Fév
2016
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Discours du Premier ministre à la base militaire de Gao

Je veux saluer, bien sûr, le ministre de la Défense et des Anciens combattants du Mali, cher Tiéman Hubert COULIBALY ; le ministre de la Défense qui m’accompagne, Jean-Yves le DRIAN ; mon général, mon colonel, tous les officiers, sous-officiers, et militaires du rang ; saluer, bien sûr, les autorités civiles, ici, de Gao et de Kidal : les élus, le maire de Gao et le président de la région …

25
Fév
2016
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Entretien avec une délégation de l’Assemblée des Départements de France

Le Premier ministre, Manuel Valls, a reçu à l’Hôtel de Matignon, en présence de Jean-Michel Baylet, ministre de l’Aménagement du…

25
Fév
2016
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Salon international de l’Agriculture

Manuel Valls, Premier ministre, se rendra au Salon international de l’Agriculture, en présence de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de…

25
Fév
2016
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Entretien avec Frans Timmermans, 1er vice-président de la Commission européenne

Manuel Valls, Premier ministre, recevra Frans Timmermans, 1er vice-président de la Commission européenne, vendredi 26 février 2016 à 11h00, à l’Hôtel…

24
Fév
2016
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Entretien avec Phil Hogan, commissaire européen

Manuel Valls, Premier ministre, recevra Phil Hogan, commissaire européen à l’Agriculture et au Développement rural, en présence de Stéphane Le…

22
Fév
2016
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Entretien avec Marianne Thyssen, Commissaire européenne

Manuel Valls, Premier ministre, recevra Marianne Thyssen, Commissaire européenne, Mardi 23 février 2016 à 12h00, à l’Hôtel de Matignon. La cour de l’Hôtel…

22
Fév
2016
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Discours du Premier ministre à Solvay (Haut-Rhin) sur l’emploi

Madame la ministre, chère Myriam El KHOMRI,
Monsieur le ministre, cher Emmanuel MACRON,
Monsieur le président de la Région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine, cher Philippe RICHERT,
Mesdames, messieurs les parlementaires,
Messieurs les préfets,
Monsieur le président du Conseil départemental,
Madame la maire de Chalampé,
Monsieur le maire de Mulhouse,
Mesdames, messieurs les élus,
Monsieur le président directeur général,
Monsieur le directeur,
Mesdames, messieurs,

Merci à toutes et à tous pour votre accueil sur ce site, et je veux saluer les salariés qui sont ici présents, ainsi que l’ensemble des partenaires sociaux.

La visite que nous venons d’effectuer – avant de nous rendre sur un site de Pôle emploi à Mulhouse, dans le quartier Drouot, puis de visiter une entreprise, une PME, à Cernay – nous a permis de voir une salle de commandes qui bourdonne d’activité, des installations extrêmement innovantes, qui voisinent avec des machines plus anciennes – les deux sont utiles –, des procédés d’une grande performance parce qu’ils sont d’une grande précision. Et nous avons pu voir aussi à quel point Solvay est attentif à la sécurité de ses salariés et de ses installations, sur ce site classé Seveso.

Nous avons pu parler rapidement à quelques-uns des 1 000 salariés de cette entreprise. Nous connaissons leur professionnalisme et leur goût du travail bien fait, leur fierté de travailler pour un fleuron de l’industrie européenne – c’est un plus, une jeune apprentie nous le disait –, pour cette usine qui fonctionne, vous nous l’avez rappelé à plusieurs reprises, nuit et jour, sept jours sur sept. Fierté de fabriquer des produits d’un haut niveau de qualité, qui rentrent dans la composition de nombreux objets du quotidien, du textile aux chaussures en passant par les airbags ou les pneus, et qui s’exportent partout dans le monde.
Nous avons pu voir, enfin, à quel point Solvay prépare dès aujourd’hui l’industrie de demain, en tirant partie de toutes les possibilités du numérique – de cette révolution du numérique. Et je voudrais saluer toute l’inventivité du projet « MIRe », cette usine virtuelle, ce « jumeau numérique » qui permet de simuler tous les cas de figure pour former les salariés, optimiser les processus et la maintenance.

Le rôle de l’Etat, le rôle du gouvernement, le rôle des ministres, c’est d’accompagner ces initiatives ; de s’appuyer sur l’histoire, les traditions, les savoir-faire industriels français, particulièrement riches dans cette région, tout en orientant notre industrie vers l’innovation et tout en orientant les salariés vers cette innovation. Car face à une concurrence toujours plus forte – et de l’autre côté de la frontière ! Elle se joue là, cette concurrence ! – la France et l’Europe doivent être à la pointe.

C’est pour cela que nous soutenons la recherche et le développement. Pour cela que le président de la République a lancé le projet « industrie du futur », dans le cadre de la « nouvelle France industrielle ». L’Etat apporte ainsi aux entreprises les moyens nécessaires pour qu’elles investissent, mettent le numérique au cœur de leur modèle d’exploitation – en un mot, modernisent réellement leur outil industriel.

Plus de 1 200 entreprises bénéficient déjà – grâce au programme d’investissements d’avenir, à bpifrance, à l’action des régions – de dispositifs d’accompagnement, et à la fin de l’année, elles seront 2 000.

Notre objectif est bien de rendre notre industrie plus compétitive – car c’est cela, le défi pour la France : faire en sorte que notre économie et notre industrie soient plus compétitives. Le rapport GALLOIS, à la fin 2012, avait bien souligné ce point-là : le retard principal – au-delà des questions de taille d’entreprises ou de formation de nos salariés, que je n’oublie pas – c’était ce retard en matière de compétitivité. Rendre notre industrie plus compétitive, donc, pour que les carnets de commandes se remplissent, pour que les entreprises puissent s’étendre, exporter, pour qu’elles puissent embaucher.

L’emploi, c’est la priorité de mon gouvernement – avec Myriam EL KHOMRI, Emmanuel MACRON, ici présents, et bien sûr avec l’ensemble des ministres. Et nos responsabilités, avec les acteurs économiques, avec les partenaires sociaux, c’est de tout mettre en œuvre pour combattre le chômage de masse qui s’est installé dans notre pays depuis plus de 30 ans. Et au fond, parce que c’est ce qui manque à la France, de redonner foi en l’avenir et d’avoir davantage confiance.

Agir pour l’emploi, c’était en premier lieu – vous l’avez rappelé, monsieur le président – restaurer la compétitivité de nos entreprises. Le Pacte de responsabilité et de solidarité permet plus de 40 milliards d’euros de baisse du coût du travail et de la fiscalité. Et je veux saluer l’engagement de la branche chimie, et notamment votre engagement pour la qualité – vous l’avez souligné – de la main-d’œuvre.

Il fallait également identifier et lever méthodiquement tous les blocages qui entravent la croissance ; parce que sans croissance, il n’y a pas de création d’emplois. 1,1 % de croissance pour 2015 pour notre pays, c’est bien … mais c’est insuffisant. L’objectif que nous devons atteindre en 2016 est de 1,5 %, parce que nous savons que c’est le seuil qui permet la création d’emplois. Simplifier, aussi, encourager l’initiative et l’esprit d’entreprise, qui existe dans notre pays, mais qui n’est pas suffisamment reconnu : c’était l’objectif de la loi Croissance, portée par Emmanuel MACRON, loi qui est aujourd’hui quasiment mise en œuvre dans tous ses aspects – en tout cas, dans quelques semaines, ce sera le cas.

Et aujourd’hui, pour la premières fois depuis la crise de 2011, les entreprises créent à nouveau de l’emploi en France : 47 000 en 2015, même si c’est encore insuffisant, parce que nous avons une démographie positive, c’est-à-dire que nous avons plus de jeunes que dans d’autres pays qui rentrent sur le marché du travail.

En 2016, nous voulons agir pour créer plus d’emplois, avec trois chantiers importants.

D’abord, le plan d’urgence, lancé le mois dernier. Le président de la République a annoncé que nous allions transformer le CICE – le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi, que vous avez utilisé ici dans cette entreprise – en allégement direct de charges.

Ce chantier prendra du temps. Mais sans attendre, nous avons décidé de poursuivre la baisse du coût du travail, avec une aide de 2 000 euros par an aux PME qui embauchent – aide qui d’ailleurs peut s’ajouter à ce que les régions ont également engagé. Ce qui veut dire, pour ce qui concerne l’Etat, un remboursement de 100 % des cotisations patronales pendant 2 ans. Plus de 22 000 demandes d’aide – dont l’entreprise Protechnic que nous irons visiter tout à l’heure – ont ainsi été déposées en moins d’un mois. C’est un encouragement à poursuivre ; et demain, le gouvernement lance une campagne très importante sur cette question de l’embauche, sur tous les médias et Internet.

Ce plan d’urgence, porté avec beaucoup de volontarisme par Myriam El KHOMRI, permettra également de doubler, en 2016, le nombre de formations pour les demandeurs d’emploi, avec 500 000 formations supplémentaires. Nous pallions ainsi une des faiblesses de notre marché du travail : en France, seuls 10 % des chômeurs sont aujourd’hui formés, alors même que certains secteurs – c’est vrai dans l’industrie, mais dans d’autres secteurs aussi, je pense aux infirmiers, aux aides à domicile – peinent à recruter.

Ce plan d’urgence permettra enfin de prolonger le dispositif fiscal exceptionnel de suramortissement, qui devait se terminer en avril, pour encourager les investissements industriels – et que nous allons poursuivre, parce que ça marche.

Deuxième chantier : Michel SAPIN et Emmanuel MACRON présenteront bientôt un projet de loi pour encourager le développement des entreprises, notamment des plus petites, en facilitant plus encore leur adaptation au numérique et en améliorant leur financement. Ce texte donnera également plus de mobilité aux salariés en facilitant l’installation des indépendants.

Enfin, troisième chantier … je crois que vous en avez entendu parler : la loi « nouvelles libertés et nouvelles protections pour les entreprises et les actifs », portée par Myriam El KHOMRI, qui vient d’être envoyée au Conseil d’Etat et qui sera présentée le 9 mars en Conseil des ministres.

Les Français savent bien que le statu quo, l’immobilisme, nous condamneraient ; qu’il faut aller encore plus loin dans le mouvement des réformes, avec une démarche audacieuse et nouvelle.

Le sens de cette loi est de donner plus de liberté aux entreprises. Elles pourront, avec leurs salariés, prendre les décisions qui les concernent, notamment pour l’organisation du temps de travail – dans le respect bien sûr de la durée légale. Plus de lisibilité, aussi, quant aux motifs pouvant justifier un licenciement économique – ils seront désormais inscrits dans la loi, nous transcrivons tout simplement la jurisprudence – et aux conséquences d’une rupture de contrat aux prud’hommes.

Plus de liberté – et c’est un beau mot, la liberté, qu’il faut assumer –, mais aussi plus de droits pour les actifs, avec un compte, le compte personnel d’activité, qui regroupera à partir du 1er janvier 2017 leurs droits à la pénibilité – et ici, dans cette entreprise, vous avez un temps d’avance –, à la formation, pour qu’ils puissent les utiliser tout au long de leur carrière et se former ainsi, par exemple, pendant les périodes de chômage.

Je veux rappeler aussi que cette loi portera une réforme de la médecine du travail, pour un vrai suivi médical des salariés et une meilleure protection de ceux qui en ont le plus besoin. Et en venant, nous rappelions avec Myriam El KHOMRI et Emmanuel MACRON – et nous avons beaucoup parlé de numérique en ce début d’après-midi – que la loi prévoit également un droit à la déconnexion, suite au rapport METTLING dont tout le monde a souligné la qualité, pour que le numérique soit un atout pour l’entreprise, pour les salariés, pour ne pas que ce numérique soit une souffrance au travail.

Ce projet de loi, et je veux le souligner avec beaucoup de force, beaucoup de détermination, mais aussi de l’enthousiasme, c’est un acte de confiance.

Un acte de confiance adressé aux chefs d’entreprise, aux patrons de TPE et de PME, aux chefs des grands groupes industriels de notre pays, qui développent leur activité. La France a besoin de compétitivité, et pour avoir de la compétitivité, elle a besoin des entreprises.

C’est un acte de confiance à l’égard des salariés, qui sont engagés dans la réussite de leur entreprise.

C’est un acte de confiance adressé à leurs représentants, pour construire, dans le cadre d’un dialogue permanent avec les employeurs – et vous-même vous soulignez la qualité du dialogue social, et la qualité du dialogue social est un plus pour la compétitivité de nos entreprises – les meilleures solutions pour l’emploi, pour la croissance, pour la formation et pour les droits des salariés. Les entreprises, les entrepreneurs et les salariés pourront ainsi décider des règles qui leur conviennent le mieux. C’est un accord gagnant-gagnant, pour les entrepreneurs comme pour les salariés.

Et puis c’est enfin un message adressé, parce qu’on les oublie tout le temps, aux 3,5 millions de chômeurs de notre pays : chômeurs de longue durée, jeunes qui n’arrivent pas à entrer sur le marché du travail, seniors qu’on ne reprend pas dans une entreprise. C’est un message de confiance pour leur dire que nous n’acceptons pas la fatalité qui voudrait que tout ait été essayé. Non : tout doit être tenté et nous ne devons jamais baisser les bras.

La méthode de ce texte, c’est le débat, c’est la discussion. Je vous le disais il y a un instant : le Conseil des ministres va l’adopter le 9 mars prochain, et l’Assemblée nationale va en débattre, d’abord au sein de ses commissions et ensuite dans l’hémicycle, à partir du 4 avril.

C’est une réforme indispensable. Lisez-là ! Beaucoup d’expressions aujourd’hui sur ce texte-là … de la part de ceux qui ne l’ont pas lu. Il y a beaucoup de bêtises qui sont écrites ici ou là. Non, nous ne remettons pas en cause la durée légale du travail. Non, le CDI n’est pas mis en cause. Oui, on continuera, bien sûr, à majorer les heures supplémentaires.
C’est une réforme indispensable … il n’y a pas, d’un côté, une politique dite « libérale » et de l’autre, une politique qui protégerait les salariés. Il y a ce qui est pragmatique et efficace, il y a le devoir de tout faire pour l’emploi, pour la compétitivité et pour faire baisser le chômage. Il faut bouger ! Il y en a qui sont encore au XIXème siècle. Les membres du gouvernement ici présents et moi, nous sommes résolument dans le XXIème siècle et nous savons qu’économie et progrès social vont de pair. Nous nous sommes inspirés de ce qui marche dans d’autres pays, en Allemagne, en Suisse, en Italie, en Espagne. Moi je veux que nous prenions tout ce qui marche dans les autres pays et qui correspond à nos valeurs et à notre modèle social.

Mesdames et messieurs,

Il y a deux ans, PSA a conclu un nouveau contrat social, avec des efforts de la part des salariés – reclassements internes, départs volontaires, départs en retraite anticipée – pour conforter la compétitivité des sites français dans un secteur qui n’allait pas bien, celui de l’automobile. Et les résultats sont là aujourd’hui. PSA recrute à nouveau, notamment des jeunes en apprentissage.

Cette démarche a également conduit PSA à mettre en place dans plusieurs régions, et notamment ici à Mulhouse, une plateforme régionale de mobilité pour faciliter les mobilités entre les entreprises du territoire. Nous venons ainsi de rencontrer deux salariés de Solvay qui étaient, il y a peu, chez PSA. Voilà ce qui se passe, quand les acteurs privés et publics conjuguent leurs efforts !

Tout faire pour l’emploi, c’est enfin mobiliser toutes les énergies : l’Etat, bien sûr, Pôle emploi, mais aussi les entreprises, les partenaires sociaux … et les nouvelles grandes régions. Car ce sont elles qui connaissent le mieux les forces et les besoins de leur territoire.

Et je veux saluer Philippe RICHERT, qui n’a pas hésité, ni en tant que président de région, ni en tant que président de l’Association des Régions de France, à s’engager avec détermination et – vous le savez bien, vous le connaissez – pour l’emploi. A s’y engager aux côtés du gouvernement, dans une belle démarche républicaine, avec comme seule considération l’intérêt général.

Il y a quelques semaines, après les élections régionales – et vous savez quelle a été la nature du débat, ici, dans cette grande région –, beaucoup ont parlé d’unité nationale, de rassemblement, sur toutes les questions : face à la menace terroriste, mais aussi dans le domaine de l’emploi. Et malheureusement, on oublie très vite ces engagements … Eh bien moi je crois qu’à travers le texte qui va être défendu, avec talent, par Myriam El KHOMRI et la démarche que nous pouvons mener avec les régions, il est temps de passer aux travaux pratiques. D’oublier les querelles qui ne servent à rien. Les Français veulent du rassemblement, sur la sécurité, comme sur l’emploi ; oublier les querelles idéologiques, les postures, pour être concret et pour faire avancer l’intérêt du pays, c’est-à-dire l’intérêt des entreprises, c’est-à-dire l’intérêt des salariés.

Nous travaillons, monsieur le président, d’ores et déjà ensemble sur le plan d’urgence pour l’emploi ; il y a bientôt une réunion autour de la ministre, et nous signerons avant la fin mars une plateforme d’engagements entre l’Etat et votre association pour réaffirmer le rôle des régions dans les domaines de la formation, de l’apprentissage, du développement économique, de l’emploi, et dans bien d’autres secteurs – je pense aux transports. Je m’y suis personnellement engagé, je sais que les travaux de préparation avancent et je sais, cher Philippe, qu’ensemble, nous aboutirons à un pays décentralisé. La décentralisation, c’est faire confiance aux élus au niveau d’une région, d’un département, d’une commune ou d’une intercommunalité. La décentralisation … au fond … c’est la confiance aux entrepreneurs et aux salariés, au plus près de l’entreprise.

Mesdames, messieurs,

Chalampé illustre la capacité de l’industrie à innover. Oh, je sais, il y a d’autres secteurs qui eux vont moins bien, et avec Emmanuel MACRON, tous les jours, nous sommes sur ces dossiers. Il faut soutenir les petites et les moyennes entreprises, leur permettre d’acquérir le niveau suffisant pour être plus compétitives, notamment à l’export. Je connais la souffrance des salariés qui perdent ou qui ont peur de perdre leur emploi ; et je sais aussi l’inquiétude des responsables de ces entreprises.

Mais moi je suis fier quand je vois ces entreprises qui se modernisent, qui innovent pour avancer et faire avancer la France. Cette capacité à se réinventer doit être ce qui caractérise l’ensemble de l’économie française ; et soyez assuré qu’avec Myriam El KHOMRI et Emmanuel MACRON – qui représentent aussi une génération de responsables publics, deux ministres qui en veulent, qui veulent des résultats, qui sont solidaires et qui ensemble veulent faire gagner ce gouvernement, parce qu’ils veulent faire gagner la France – nous sommes déterminés à tout mettre en œuvre pour cela.

Car c’est ainsi, en mobilisant tous les acteurs, en agissant pour la compétitivité, en stimulant l’investissement, en encourageant l’innovation, en tentant ce qui n’a jamais été tenté, en réformant, en un mot, en saluant le texte de loi de Myriam EL KHOMRI, que nous créerons l’emploi dont notre pays a besoin ; et c’est ainsi que nous redonnerons confiance aux Français.

Regardez les sourires des apprentis que nous avons rencontrés il y a un instant. Il y a un regard sur la France à l’extérieur qui est positif, parce que nous nous réformons, et il y a une envie de conquérir tout simplement la vie, de la part de notre jeunesse. C’est vers cette jeunesse, et c’est vers ces salariés, ces apprentis que nous devons d’abord nous tourner. C’est cet optimisme que nous avons bien senti, ici, parmi vous ; et pour cela, merci encore à chacune et à chacun d’entre vous.

Discours du Premier ministre à Solvay (Haut-Rhin) sur l’emploi

19
Fév
2016
Posted in Premier Ministre

Agenda prévisionnel de Manuel VALLS, Premier ministre du lundi 22 février au vendredi 26 février 2016

Chronologie…

19
Fév
2016
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Métropole Aix-Marseille-Provence

Le Premier ministre se félicite de la décision rendue par le conseil constitutionnel ce jour qui va permettre à la Métropole Aix-Marseille-Provence de poursuivre ses travaux et ses projets au service de ce territoire, porte de la France sur la Méditerranée.

Le conseil constitutionnel a en effet jugé conforme à la constitution la rédaction de l’article L 5211-6-1 du Code général des collectivités territoriales relatif aux modalités de mise en œuvre des accords locaux, notamment dans sa rédaction spécifique à la métropole d’Aix-Marseille-Provence.

Cette décision, qui fait suite à celle du Conseil d’Etat du 11 février dernier relative au Grand Paris, permet de conforter le gouvernement dans sa volonté d’affirmation des métropoles. Toutes les métropoles créées par la loi MAPTAM du 27 janvier 2014 sont désormais actives: les trois métropoles à statut particulier (Métropole du Grand Paris, Métropole de Lyon et Métropole d’Aix-Marseille-Provence) et les onze métropoles de droit commun aux compétences accrues. Ensemble ces métropoles contribuent au rayonnement européen et mondial de la France.

Communiqué du 19 février 2016, Métropole Aix-Marseille-Provence

18
Fév
2016
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Manuel VALLS, Premier ministre, se rendra dans le Haut-Rhin

Manuel VALLS, Premier ministre, se rendra dans le Haut-Rhin, en présence d’Emmanuel MACRON, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du…

18
Fév
2016
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Manuel Valls, Premier ministre, se rendra dans le Haut-Rhin

Manuel Valls, Premier ministre, se rendra dans le Haut-Rhin, en présence d’Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique et de Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social
Lundi 22 février 2016
Programme prévisionnel :7h23 : Départ de la presse de la Gare de Lyon (arrivée 10h03 en gare de Mulhouse).
Une salle de presse sera mise à disposition des journalistes à leur arrivée sur le site de SOLVAY.13h40 : Arrivée des ministres sur le site de l’entreprise SOLVAYSite Chalampé Route départementale 52 68055 MULHOUSE
Accueil républicain,
Visite du site,
Rencontre avec des apprentis et des salariés ayant bénéficié d’un parcours de mobilité,
Allocution du Premier ministre devant les salariés.Pool TV + Presse accréditée15h00 : Départ des ministres pour Mulhouse15h20 : Arrivée des ministres à l’agence Pôle Emploi Mulhouse Drouot40 rue 57ème régiment de transmissions 68100 Mulhouse
Visite de l’agence et présentation de « l’emploi Store »,
Rencontre avec des conseillers en visioconférence avec des demandeurs d’emploi.Pool TV + Presse accréditée15h50 : Départ des ministres pour la visite de l’entreprise PROTECHNIC16h15 : Visite de PROTECHNICCernay
Pool TV + Presse accréditée16h45 : Fin du déplacement (une salle de presse sera mise à disposition à la fin du déplacement sur le site de PROTECHNIC)17h42 : Départ de la presse de la Gare de Mulhouse Ville (arrivée 20h37 en gare de Paris Gare de Lyon)
Informations pratiques
Pool TV : TF1
Si vous souhaitez participer à cet événement, merci de vous accréditer à l’adresse communication@pm.gouv.fr avant vendredi 19 février – 20h00
Trains conseillés :
Aller : Paris Gare de Lyon 7h23 > 10h03 Mulhouse Ville
Retour : Mulhouse Ville 17h42 > 20h37 Paris Gare de Lyon
Un bus presse assurera la liaison entre la gare de Mulhouse et les différents points du déplacement.
Merci de nous signaler dans votre demande d’accréditation si vous souhaitez être véhiculé par le bus presse ou si vous disposez d’un véhicule autonome.
Contacts: 01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15communication@pm.gouv.fr

18
Fév
2016
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Manuel Valls, Premier ministre, se rendra dans le Haut-Rhin

Manuel Valls, Premier ministre, se rendra dans le Haut-Rhin, en présence d’Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique et de Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social
Lundi 22 février 2016
Programme prévisionnel :7h23 : Départ de la presse de la Gare de Lyon (arrivée 10h03 en gare de Mulhouse).
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Accueil républicain,
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Allocution du Premier ministre devant les salariés.Pool TV + Presse accréditée15h00 : Départ des ministres pour Mulhouse15h20 : Arrivée des ministres à l’agence Pôle Emploi Mulhouse Drouot40 rue 57ème régiment de transmissions 68100 Mulhouse
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Retour : Mulhouse Ville 17h42 > 20h37 Paris Gare de Lyon
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Merci de nous signaler dans votre demande d’accréditation si vous souhaitez être véhiculé par le bus presse ou si vous disposez d’un véhicule autonome.
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18
Fév
2016
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Manuel Valls, Premier ministre, se rendra dans le Haut-Rhin

Manuel Valls, Premier ministre, se rendra dans le Haut-Rhin, en présence d’Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique et de Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social
Lundi 22 février 2016
Programme prévisionnel :7h23 : Départ de la presse de la Gare de Lyon (arrivée 10h03 en gare de Mulhouse).
Une salle de presse sera mise à disposition des journalistes à leur arrivée sur le site de SOLVAY.13h40 : Arrivée des ministres sur le site de l’entreprise SOLVAYSite Chalampé Route départementale 52 68055 MULHOUSE
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Retour : Mulhouse Ville 17h42 > 20h37 Paris Gare de Lyon
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Merci de nous signaler dans votre demande d’accréditation si vous souhaitez être véhiculé par le bus presse ou si vous disposez d’un véhicule autonome.
Contacts: 01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15communication@pm.gouv.fr

17
Fév
2016
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Réunion de ministres et secrétaires d’Etat

Manuel Valls, Premier ministre, recevra les ministres et secrétaires d’Etat, jeudi 18 février 2016 à 11h00, à l’Hôtel de Matignon. A cette…

17
Fév
2016
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Appel à candidature pour l’attribution du label « Grande Cause nationale 2016 »

Un appel à candidature est lancé pour l’attribution du label « Grande Cause nationale 2016 ». Ce label, attribué par le Premier…