Catégorie : Premier Ministre

09
Mai
2016
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Plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme

Le Premier ministre réunit ce lundi 9 mai 2016 le Comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR). Elargi pour la première fois en formation de prévention de la radicalisation, il marquera une nouvelle étape dans la lutte contre le terrorisme et la prévention de la radicalisation.Dossier de presse du 9 mai 2016 Plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme

06
Mai
2016
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Agenda prévisionnel de Manuel Valls du lundi 9 au vendredi 13 mai 2016

Lundi 09 mai 2016
09h30 Comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisationHôtel de Matignon
11h00 Conférence de presse sur le Plan d’action contre la radicalisation et le terrorismeHôtel de Matignon
12h00 Entretien avec Jean-Christophe CAMBADELIS, Premier secrétaire du Parti SocialisteHôtel de Matignon
13h00 Déjeuner avec le Président de la RépubliquePalais de l’Elysée

Mardi 10 mai 2016
09h30 Entretien avec Stéphane LE FOLL, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, Porte-parole du GouvernementHôtel de Matignon
15h00 Questions d’actualité au GouvernementAssemblée nationale
18h00 Point sur la préparation de l’Euro 2016Hôtel de Matignon

Mercredi 11 mai 2016
08h45 Entretien avec le Président de la RépubliquePalais de l’Elysée
10h00 Conseil des ministresPalais de l’Elysée
15h00 Questions d’actualité au GouvernementAssemblée nationale
19h30 Inauguration des bureaux de Twitter FranceParis 9 ème

Jeudi 12 mai 2016
10h00 Entretien avec Alain VIDALIES, secrétaire d’État aux Transports, à la Mer et à la PêcheHôtel de Matignon
11h00 Réunion de ministres et secrétaires d’Etat Hôtel de Matignon
13h00 Déjeuner de ministres et secrétaires d’EtatHôtel de Matignon
15h00 Questions d’actualité au GouvernementSénat

Vendredi 13 mai 2016
09h00 Pose de la première pierre Paris Aéroports à Paris Orly
16h00 Entretien avec Jean-Marc AYRAULT, ministre des Affaires étrangères et du Développement internationalHôtel de Matignon
Contacts : 01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15
communication@pm.gouv.frNote aux rédactions du 6 mai 2016 Agenda prévisionnel de Manuel Valls du lundi 9 au vendredi 13 mai

06
Mai
2016
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Manuel Valls réunit le Comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation

Manuel Valls, Premier ministre,

réunira le Comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation,

afin de présenter le nouveau Plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme

à l’Hôtel de Matignon

Lundi 9 mai 2016 à 09h30,
En présence de :

  • Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
  • Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé
  • Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense
  • Jean-Jacques Urvoas, Garde des Sceaux, ministre de la Justice
  • Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur
  • Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication
  • Laurence Rossignol, ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes
  • Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports
  • George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer
  • Juliette Meadel, secrétaire d’Etat à l’Aide aux victimes
  • Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche
  • Hélène Geoffroy, secrétaire d’Etat à la Ville.

Le Comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), élargi pour la première fois en formation de prévention de la radicalisation, marquera une nouvelle étape dans la lutte contre le terrorisme et la prévention de la radicalisation.

Face à un phénomène d’ampleur, qui concerne aujourd’hui plus de 2 000 personnes identifiées dans les filières syro-irakiennes et près de 9 300 personnes signalées pour radicalisation, il est nécessaire de consolider une stratégie nationale de lutte contre le terrorisme qui mobilise tous les pans de l’action publique, et pas seulement les seuls services spécialisés ou en charge de la sécurité.

Un premier plan, comportant 22 mesures, avait été adopté en avril 2014. Des mesures complémentaires fortes, très importantes en termes de moyens, avaient été par ailleurs adoptées en janvier et novembre 2015, après les attentats commis dans notre pays. Après deux ans de mise en œuvre, le plan de 2014 a été évalué.

A travers l’adoption de nombreuses mesures nouvelles, ce comité interministériel constitue une nouvelle impulsion politique du Gouvernement au service de la sécurité des Français.Déroulé prévisionnel :
09 h 30 : réunion du Comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisationTour d’images poolé
11 h 15 : Conférence de pressePool TV + photographes + rédacteurs
A cette occasion, la cour de l’Hôtel de Matignon sera ouverte dès 08h45 à l’ensemble des journalistes accrédités à l’adresse : communication@pm.gouv.fr, avant dimanche 08 mai 2016 à 20h00.
Entrée sur accréditation, vous devez impérativement nous communiquer votre numéro de carte de presse et vous munir de celle-ci, ainsi que d’une pièce d’identité.

Pool TV : France Télévisions
Contacts : 01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15communication@pm.gouv.fr
Manuel Valls réunit le Comité interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation

06
Mai
2016
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Discours du Premier ministre – Clôture des Journées de la Refondation de l’Ecole de la République

Madame la ministre, chère Najat VALLAUD-BELKACEM,
Madame la ministre des Outre-Mer, George PAU-LANGEVIN,
Monsieur le ministre de l’Education nationale du Portugal, cher Tiago Brandao RODRIGUES,
Mesdames, messieurs les parlementaires et élus,
Mesdames, messieurs les recteurs, directeurs, inspecteurs et professeurs,
Mesdames et messieurs les personnels de l’Education nationale,
Mesdames, messieurs les représentants des organisations syndicales,
Mesdames, messieurs les représentants des associations de parents d’élèves,
Mesdames, messieurs,

Depuis deux jours, vous êtes ici pour échanger sur notre bien commun, sans doute le plus précieux aujourd’hui : l’école. Et sur ce que nous avons initié ensemble, il y a quatre ans : sa refondation.

« Refondation » est le mot de circonstance. Car l’école – c’est comme cela que l’ont voulu les premiers grands républicains, mais aussi des hommes comme Jean ZAY, lors du Front populaire, il y a 80 ans, qu’on fête aujourd’hui –, c’est le fondement de tout.
C’est à partir de l’école et grâce aux enseignants que chaque enfant doit pouvoir se construire, se former, développer son libre arbitre, s’émanciper.
C’est à partir de l’école, et grâce aux enseignants, que se bâtit la société de demain, sa cohésion, son intelligence, et donc sa place dans le monde.

Et c’est à partir de l’école – c’est une conviction profonde que nous partageons tous – que se joue le destin de notre Nation.
Or, trop souvent, il y a cette crise de confiance qui traverse notre société. Confiance dans l’avenir, dans notre capacité collective à aller de l’avant. Confiance, aussi, dans les institutions publiques, dans leur possibilité d’accompagner chacun. Et refonder notre école, redire avec la plus grande force qu’elle est au cœur des priorités, au cœur de notre projet de société, c’est rebâtir progressivement cette confiance érodée. C’est réaffirmer que si on joue le jeu de l’éducation, de l’implication, alors les mérites seront reconnus.
Trop souvent – et vous l’avez dit – l’écart qui existe entre la belle promesse républicaine et la réalité concrète que vivent nos enfants est dévastateur. Il produit du renoncement, de la rancœur. Nous ne pouvions pas accepter, et nous ne pouvons pas accepter cet immense gâchis.

Je mesure, donc, le travail accompli … mais je mesure aussi ce qui reste à faire.

La refondation de l’école de la République se devait de réformer l’école primaire, le collège et le lycée, de réformer les programmes, la méthode et les moyens. Pourquoi ? Parce que notre système éducatif a trop longtemps été abordé de manière parcellaire, conduisant à une dilution des moyens, mais surtout à une perte de sens.
Parce qu’aujourd’hui, l’école de la République – et c’est là le problème essentiel, le défi essentiel – ne permet pas de gommer les différences sociales. Pire, elle accroît le poids des inégalités, des déterminismes ! Entre 2002 et 2012, l’incidence de l’origine sociale des familles sur les performances des élèves a augmenté de 33 %.

Toute réforme, pour être pérenne, doit se faire dans le dialogue. Nous avons donc débuté par une grande concertation, réunissant tous les acteurs de la communauté éducative : enseignants, élèves, parents, directeurs d’école et chefs d’établissement, administrateurs, élus, organisations représentatives, personnalités qualifiées, représentants des mondes économique, associatif, culturel, sportif et scientifique …
Cette concertation a abouti à la Loi de refondation de l’école de juillet 2013, qui doit tant à l’engagement personnel de Vincent PEILLON. Elle s’est mise en œuvre progressivement, pas à pas, et il reste encore, bien sûr, beaucoup à faire. Des chantiers ont parcouru le quinquennat et ils se déploient bien au-delà…
Il fallait commencer par le commencement : l’école primaire, car c’est là – dès le départ – que beaucoup, l’essentiel, se joue.

Nous avons renforcé la scolarisation des enfants de moins de trois ans, notamment dans les quartiers populaires, là où on sait qu’il y a le plus de difficultés, là où nous devons lutter inlassablement contre les inégalités qui prospèrent et les ségrégations qui s’installent. Même si le taux de préscolarisation s’élève au niveau national à 11,7 % et atteint 20,6 % en éducation prioritaire, nous sommes encore loin des objectifs que nous nous sommes fixés en 2012 : scolariser 30 % des enfants de moins de trois ans dans les territoires défavorisés et jusqu’à 50 % dans les réseaux d’éducation prioritaire renforcés. Il faut donc poursuivre inlassablement cet effort. Car l’égalité est au cœur, précisément, de la promesse républicaine.

Nous nous sommes aussi appuyés sur de nouveaux programmes, pour que les connaissances fondamentales – lire, écrire, compter – soient mieux acquises. Nous avons développé de nouvelles pratiques pédagogiques pour mieux accompagner les élèves, prévenir les difficultés scolaires en mettant plus d’enseignants que de classes dans les écoles des territoires les plus fragiles.
Nous avons également engagé la réforme du temps scolaire. C’était nécessaire car notre pays, en 2008, a fait une grave erreur en réduisant le nombre de jours de classe, à rebours de toutes les grandes tendances internationales.

Une cinquième matinée de cours a été restaurée, redonnant une continuité dans la semaine scolaire et dans l’organisation des apprentissages. Je reconnais que cela n’a pas été simple, que chacun a dû, d’une certaine manière, se remettre en question. Mais aujourd’hui, les enfants – c’est un fait – sont moins fatigués, plus disponibles pour les enseignements. C’est un acquis important de ce quinquennat.

Nous avons enfin agi pour que les enfants du primaire accèdent à plus d’activités périscolaires, complémentaires de l’apprentissage et, elles aussi, réductrices d’inégalités. En deux ans, le nombre de places offertes a triplé. Je salue l’engagement des maires, des élus locaux qui se sont beaucoup investis dans ces nouveaux rythmes. Nous devons continuer à les accompagner. Françoise CARTRON, à qui j’ai confié une mission sur les activités périscolaires, y est particulièrement attachée. Et elle a raison ! Car il faut évaluer en permanence pour corriger, rectifier, approfondir.

Il a fallu ensuite prendre à bout de bras la question du collège, car il ne permet pas d’accompagner tous les élèves vers la réussite et l’autonomie : le nombre d’élèves en difficulté à la fin de cette étape importante de la scolarité augmente fortement depuis 2 000. On estime qu’un élève sur quatre, à la fin de la 3e, ne maîtrise pas les compétences en français.
L’école, ça ne peut pas être cela ! Ce que nous voulons, c’est agir pour tous les enfants, en accompagnant les plus fragiles vers la réussite tout en répondant, bien sûr, aux aspirations des meilleurs.

C’est pour cela que nous voulons encourager la participation en classe, permettre à chaque élève de gagner en assurance, en confiance, mettre en valeur ses compétences autant que ses connaissances, avec plus d’enseignements pratiques, plus de travail en petits groupes, avec un accompagnement, bien sûr, personnalisé. Aujourd’hui, dans le secteur privé comme dans la fonction publique, il n’est plus de problème qui ne soit abordé collectivement, en croisant les expertises et les compétences. Nous marquons également notre confiance aux équipes pédagogiques, éducatives, qui auront plus de marges de manœuvre pour s’adapter aux niveaux et besoins différents des élèves.

Accompagner les élèves vers la réussite, c’est aussi renforcer l’accès de tous aux langues vivantes. Nous avions, dans ce domaine, des marges de progression… L’apprentissage d’une seconde langue, qui débutera désormais dès la 5e, est une belle avancée.
Des méthodes et des organisations plus efficaces sont ainsi mises en place. Elles s’accompagnent de nouveaux cycles d’enseignement, de nouveaux programmes et d’un nouveau système d’évaluation, qui doit mesurer les compétences acquises autant que le chemin restant à parcourir. Il doit être compréhensible par les élèves et par leurs familles.
Tout, bien sûr, ne sera pas parfait à la rentrée, et je n’ignore rien des débats qui ont lieu autour de cette réforme ; j’y ai même participé. Mais je sais votre engagement à tous pour faire de la réforme du collège un succès. Et nous devons ce langage de vérité : c’est une réforme en profondeur, qui demandera du temps pour porter pleinement ses fruits.

Nous avons, enfin, agi pour le lycée, notamment pour améliorer l’orientation post-bac des élèves. Trop de lycéens font encore des choix « par défaut ». Nous les rencontrons régulièrement. Najat VALLAUD-BELKACEM et Thierry MANDON veillent à ce que les choses changent.

Les mesures en faveur de la jeunesse que j’ai annoncées en avril contribuent à ce meilleur accompagnement vers l’enseignement supérieur des bacheliers, et notamment les bacheliers professionnels et technologiques. A partir de la rentrée 2017, tous les ans et pendant cinq ans, 2 000 places supplémentaires seront ainsi créées en section de technicien supérieur.

Nous luttons, aussi, contre le décrochage scolaire, en donnant à chacun un droit au retour à l’école ou en formation jusqu’à 25 ans ; en donnant à chacun une nouvelle chance. Résultat : alors qu’on comptait, il y a cinq ans, 620 000 jeunes sans diplômes, ils sont aujourd’hui moins de 500 000. Mais c’est encore trop. Nous devons poursuivre cette démarche pour que tous les jeunes décrocheurs puissent accéder à une qualification, s’insérer socialement et professionnellement, retrouver goût à la vie. C’est un des buts du Compte personnel d’activité figurant dans la loi Travail, portée par Myriam EL KHOMRI.

A cette réforme globale s’ajoute une réforme ciblée : celle de l’éducation prioritaire. Trente ans après sa création, déjà, par Alain SAVARY, les dispositifs successifs avaient perdu de leur efficacité, entraînant une grande complexité et un saupoudrage des financements. Nous en avons gardé le principe fondateur : donner plus aux écoles et collèges qui concentrent les difficultés. Cette réforme, associée à celle, tout aussi courageuse, de l’allocation des moyens, vise à corriger, là aussi, les inégalités en concentrant les moyens humains et financiers vers les territoires qui en ont le plus besoin.

Et dès la rentrée 2016, nous accompagnerons mieux les collégiens volontaires des milieux modestes vers l’enseignement supérieur, grâce aux « parcours d’excellence ».

Mesdames, messieurs,
Nous refondons l’école – je viens de le dire en quelques mots, le président de la République l’a souligné hier, et vous en parlez depuis 24 heures.
Mais rien ne pourra se faire sans les enseignants, qui donnent tant à leurs élèves, qui sont là pour les aider, les encourager à aller plus loin, leur transmettre des savoirs et des valeurs.

Je sais, d’expérience, combien faire le choix de ce beau métier est un choix exigeant, difficile. Il l’a toujours été et il l’est peut-être plus encore aujourd’hui. Les professeurs, les jeunes professeurs, ces nouveaux « hussards » de la République, rendent un immense service à la Nation. Chaque jour, consciencieusement, patiemment, ils en préparent l’avenir. Tous sont exposés à de nouveaux défis, qui font que la tâche n’a rien de facile : remise en cause de l’autorité, interpellation permanente de la société, multiplication des sources d’information.

Parce que le métier d’enseignant ne s’apprend pas « sur le tas », vous l’évoquiez il y a un instant, nous avons rétabli la formation initiale qui avait été – chose incompréhensible – supprimée. Les jeunes professeurs doivent avoir une entrée progressive dans leur métier, grâce à la formation en alternance. De même, tous les professeurs doivent pouvoir bénéficier d’une formation continue tout au long de leur carrière.

Pour réaffirmer l’importance de ce beau métier d’enseignant, sans doute le plus beau métier qui existe, nous avons ouvert en 2013 un travail important et il doit maintenant aboutir. L’enjeu, je le rappelle, est triple : répondre aux besoins d’accompagnement et de formation des équipes éducatives ; mieux reconnaître l’engagement de ceux qui exercent dans les établissements les plus difficiles ; et également revaloriser l’ensemble des carrières. La ministre détaillera ce nouveau parcours de carrière dans les semaines qui viennent.
Enfin, pour que le travail des enseignants du premier degré soit mieux reconnu, nous avions en 2013 mis en place une nouvelle indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves, de 400 euros par an. Nous avons décidé d’aligner, sur proposition de la ministre de l’Education nationale, cette indemnité sur celle des enseignants du second degré – c’est-à-dire 1 200 euros par an – dès la rentrée prochaine, dès 2016.

Pourquoi ? Pour des raisons de justice, d’équité ? Sans doute. Mais parce que les enseignants demandent – bien sûr, tous les enseignants, mais peut-être plus particulièrement encore dans le premier degré, dans ces écoles maternelles et élémentaires – que leur travail soit pleinement reconnu. Ils demandent, vous le disiez, de la considération, du respect ; et il était temps que la République, par l’engagement du Gouvernement, traduise cette reconnaissance et ce respect que nous devons aux enseignants.
Certains veulent et voudront alimenter des polémiques bien inutiles, affirmant qu’il ne s’agit là que de « clientélisme ». Mais quelle étrange vision du service public ! Quelle drôle de considération pour les femmes et les hommes qui s’engagent pour notre jeunesse ! Quel manque, d’ailleurs, aussi, de cohérence ! Car je crois me souvenir qu’un ancien Premier ministre, dans un livre sur l’école, a parlé, lui aussi, il y a quelques mois – et c’est tout à son honneur – d’augmenter le traitement des professeurs, des enseignants. Et ce choix que nous faisons, nous l’assumons, et nous devons l’assumer pleinement devant la Nation. Dans un pays qui, comme d’autres, voit les rémunérations d’un certain nombre de patrons d’entreprise, de chefs d’entreprise exploser, augmenter la rémunération, les indemnités des enseignants, c’est la moindre des choses ; c’est cela, aussi, la France, et ce respect que nous devons aux enseignants.

Mesdames, messieurs,

L’école est le lieu de la transmission des savoirs. Elle a aussi la charge de former des citoyens éclairés et d’asseoir ce sentiment essentiel d’appartenance à la communauté nationale.
Après les attentats qui ont frappé la France en janvier 2015 – parce qu’il y a eu des gestes intolérables, révélateurs d’un malaise profond, et nous l’avions très bien ressenti, avec Najat VALLAUD-BELKACEM, quelques jours après les attentats, dans des visites d’école, notamment dans un collège en Seine-et-Marne –, tout le monde s’est tourné vers l’école, marquant ainsi la considération qu’on a dans ce pays, dans notre pays, vis-à-vis de l’école. Mais certains l’ont montrée du doigt, aussi ! Et désignée comme responsable des fractures qui traversent notre pays. L’école n’est pas responsable ! Elle est d’abord cette caisse de résonance des forces et des faiblesses de la Nation. Elle souligne aussi notre difficulté à transmettre, à faire comprendre et à faire adhérer à nos valeurs républicaines.

Dès janvier 2015, la communauté éducative s’est immédiatement investie, derrière la ministre, plus encore qu’elle ne le faisait déjà. Cette « grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République » est venue contribuer à la refondation de l’école, la justifiant totalement.
La première valeur que l’école doit transmettre à ses élèves, c’est la laïcité, ce principe républicain d’organisation de la société. Or la laïcité, trop souvent, est peu défendue, trop souvent est mal comprise, et donc mal appliquée. Il faut le dire, parce que les choses manquaient de clarté : nous avons trop souvent relâché notre vigilance.

Depuis la rentrée 2013 – le président de la République le rappelait ce matin –, dans tous les établissements, c’était dit aussi dans le film qui est passé il y a un instant, une Charte de la Laïcité est affichée pour expliquer aux enfants et aux parents ce que la laïcité veut dire concrètement, c’est-à-dire, tout simplement : vivre ensemble.

Nous avons voulu aller plus loin, en formant davantage les enseignants et personnels d’éducation aux questions relatives à la citoyenneté, à la laïcité, à la lutte contre les préjugés, pour qu’ils ne soient plus démunis face à des questions parfois délicates, au questionnement des enfants, ce qu’ils entendent à l’école, dans les médias, sur les réseaux sociaux, ou chez eux. Pour que les agents publics ne soient pas laissés seuls, à devoir se débrouiller.

La grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République rappelle que chaque élève doit apprendre le respect de soi et des autres, le respect de l’égalité entre les femmes et les hommes, le respect de l’autorité, c’est-à-dire le respect des règles, de ceux qui l’incarnent au quotidien, les enseignants, les parents. Nous avons voulu que le règlement intérieur des établissements, qui instaure un cadre clair, soit systématiquement expliqué aux élèves et signé par les parents.

La grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République prévoit également la mise en place d’un parcours citoyen, de l’école élémentaire à la terminale, autour d’un enseignement moral et civique. Dès l’école primaire, il initie les élèves à l’argumentation, développe leur esprit critique, leur donne les outils et le recul nécessaire, notamment par rapport aux systèmes d’information.
Car vous tous le savez : sur les réseaux sociaux – mais pas seulement – prospèrent les théories complotistes, l’antisémitisme, le racisme, les prêcheurs de haine, les embrigadements de toutes sortes. La propagande est redoutable et efficace, malheureusement. Nous devons donc armer intellectuellement notre jeunesse, développer sa capacité de jugement.
Nous accompagnons également les professeurs qui peuvent être confrontés à des phénomènes de radicalisation. Depuis 2015, nous avons mis en place des formations, un accompagnement des équipes sur le terrain. Nous avons diffusé des livrets de sensibilisation à l’ensemble du personnel scolaire, pour que chaque adulte puisse déceler les signes de basculement et savoir comment réagir. Et la semaine prochaine, je réunirai plusieurs ministres, dont bien sûr celle de l’Education nationale, pour approfondir encore ces politiques ; car il y a beaucoup à faire.

Pour mettre ces réformes en œuvre, pour transformer en profondeur le système éducatif, nous avons besoin de toutes les énergies ; les enseignants, bien sûr, je l’ai dit, mais aussi les partenaires de l’école : parents, familles, éducation populaire et collectivités, car c’est bien sûr sur le terrain que tout se joue au quotidien. Et je salue leur présence, votre présence ici aujourd’hui.
De nouvelles alliances éducatives doivent donc se construire sur l’ensemble du territoire, avec des compétences partagées.

C’est ainsi, collectivement, que nous pouvons aller vers plus de mixité sociale – ce mot souvent répété, si galvaudé – dans les établissements scolaires.
Nous devions nous attaquer à cette ségrégation sociale et territoriale – j’ai moi-même parlé d’apartheid territorial, social, ethnique –, nous attaquer à ces logiques qui font que certaines écoles réunissent les élèves les plus modestes pendant que dans d’autres, dites « plus réputées » ou « mieux fréquentées », on cultive l’entre soi.

Des expérimentations pilotes seront ainsi lancées dans une vingtaine de départements volontaires. Et l’objectif, c’est bien que d’autres territoires, urbains ou ruraux, s’engagent au plus vite dans cette voie. L’égalité est un engagement qui doit irriguer toutes nos politiques publiques.

Et c’est aussi ensemble, Etat, collectivités, et bien sûr professeurs, que nous devons faire entrer pleinement les outils numériques à l’école.

Parce que – est-il besoin de le rappeler – le numérique irrigue notre quotidien, parce qu’il permet de développer des pratiques adaptées à chaque élève, parce qu’il peut être un formidable outil au service de la réduction des inégalités, nous mobilisons tous les moyens d’action.

D’abord, la formation, initiale et continue, des enseignants, grâce aux écoles supérieures du professorat et de l’éducation.

Ensuite, des nouveaux programmes scolaires, qui introduisent la culture numérique et l’apprentissage du numérique, et la production de ressources pédagogiques.
Enfin, pour que cet apprentissage puisse se faire dans de bonnes conditions, il faut la mise à disposition d’un matériel performant. Dès la prochaine rentrée, tous les départements – et je veux, avec la ministre, saluer leur engagement – auront ainsi des collèges numériques : 25 % des collèges, et plusieurs centaines d’écoles, seront connectés. Certaines collectivités ont, quant à elles, fait le choix d’équiper toutes leurs classes de 5e.
En 2018, l’ensemble des collégiens disposeront d’équipements et contenus numériques adaptés.

Le numérique peut contribuer à rendre l’école plus efficace, plus juste et plus inclusive. A vous de vous approprier ces outils ; de coordonner des actions qui sont encore parfois trop cloisonnées ; de valoriser, faire connaître les bonnes pratiques.

C’est plus que jamais l’occasion de le faire. Car avec la réforme territoriale, une nouvelle organisation du service public d’éducation se met en place, qui voit l’émergence de recteurs de région académique pour plus de coopération et donc plus d’efficacité.
Mesdames, messieurs,

Si nous pouvons réformer notre système éducatif comme nous le faisons, c’est parce que nous nous appuyons sur ce réseau solide que vous faites vivre dans les territoires. Ce qui impliquait aussi de redonner des moyens. Des moyens financiers : le budget de l’enseignement scolaire a augmenté de 4,8 milliards d’euros depuis 2012. Et des moyens humains : 60 000 postes seront créés pendant le quinquennat, alors que les effectifs avaient subi des coupes drastiques : 80 000 suppressions de postes en cinq ans !

Je sais qu’il y a ceux qui demandent sans cesse moins de fonctionnaires, moins d’agents publics, moins d’Etat. Mais nous avons besoin d’un Etat, bien sûr, moderne, efficace, qui se réforme, mais capable d’agir ; d’un Etat qui gagne en efficacité et qui a aussi des forces vives pour protéger, soigner, sauver des vies, éduquer ! La France, c’est son histoire, c’est sa particularité, s’est construite avec cette colonne vertébrale, qui est l’Etat. La Nation repose sur les services publics qui, bien sûr, se sont déconcentrés, décentralisés, avec les grandes lois de 1982 et que nous poursuivons. Mais nous avons besoin d’un Etat – et d’un Etat fort.

Ces moyens supplémentaires sont la preuve que nous investissons dans l’école, que nous voulons lui redonner toute son ambition.
Le temps de l’école, je le disais, est un temps long … Et pour réussir ces réformes – et je sais quelle est l’exigence, y compris dans la mise en œuvre de ce que nous avons annoncé, voté depuis 2012 –, pour construire cette école du socle, qui reconnaît que tous les enfants partagent la même capacité d’apprendre et de progresser, il faut du temps. Et de la persévérance.
Avec persévérance et détermination, donc, nous continuerons d’agir pour notre école, avec de nouvelles étapes : rendre plus fluide la transition vers l’enseignement supérieur, poursuivre la valorisation des parcours dans l’enseignement professionnel. Il y a donc de beaux chantiers encore devant vous.
Comme certains d’entre vous, j’ai été et je reste un élu local… Et à chaque rentrée scolaire, comme maire ou aujourd’hui comme conseiller municipal, je fais, à Evry, ce que l’on appelle « la tournée des écoles », dans une des villes les plus populaires et les plus jeunes du pays. C’est un très beau moment, toujours. Les élèves découvrent leurs nouveaux professeurs… et inversement. Il y a aussi les parents, parfois un peu inquiets. Mais ce que j’ai toujours ressenti, père aussi d’enfants, dont la mère est professeur des écoles, et ce que j’ai toujours ressenti comme élu, c’est précisément cette immense responsabilité : former notre jeunesse et lui donner tous les moyens d’avancer.

Et je crois profondément qu’il n’y a pas de projet politique viable – c’est vrai en France, c’est sans doute vrai aussi au Portugal – qui ne soit fondé sur l’éducation. L’éducation qui transmet les savoirs et qui émancipe les individus. Notre rôle à tous, c’est de faire que cette éducation profite au plus grand nombre. Et c’est cela, le projet républicain, le projet qui a porté notre pays, ce projet qui est, comment vous dire, plus que jamais nécessaire et indispensable, après cette année terrible, l’année 2015, que nous avons connue. Parce qu’il y a ce pessimisme, cette crise de confiance, vis-à-vis des institutions, qui touche en profondeur notre société. C’est ce projet qu’incarne avec force, et avec quelle détermination, quel enthousiasme et quel optimisme, Najat VALLAUD-BELKACEM. C’est ce projet qu’ensemble, nous avons su refonder.

Je sais les impatiences, et je sais qu’il y a encore beaucoup de travail, que rien n’est parfait. Mais c’est pour tout cela que je vous exprime, à nouveau, et du fond du cœur, à vous qui accomplissez cette si belle mission, ma – et notre – plus grande gratitude.

La France, la République, l’école sont intimement liées. C’est la même histoire. La République a fait l’école, et comme le disait JAURES, « l’école inaugure et prépare la vie des sociétés ». Défendre, promouvoir, refonder la République, réinventer la Nation, redonner ce sens que j’évoquais et qui s’est perdu – une Nation ouverte et généreuse –, réinventer, au fond, ce qu’est notre pays, inventer un nouveau patriotisme, adapté aux réalités du temps, ce n’est possible que grâce à l’école. Ce n’est possible que grâce aux enseignants. Et ce n’est possible que si nous exprimons, pas seulement dans les discours, dans les actes donc, dans les faits, respect et gratitude.

Quand on essaie, comme responsable public, de regarder, à un moment, en modestie – « modestie », c’est le mot que nous avons, chère George PAU-LANGEVIN, beaucoup entendu pendant trois jours en Nouvelle-Calédonie : respect et modestie –, quand on regarde ce qui a été accompli, ce qui est fait, ce que nous essayons de réaliser, eh bien il y a un motif de fierté. Et cette fierté, je veux la faire partager à toutes celles et à tous ceux qui construisent l’école, mais d’abord à tous les Français, à mes compatriotes, à mes concitoyens ; qu’ils soient, comme moi, comme Najat VALLAUD-BELKACEM, fiers de l’école de la République, fiers de ceux et de celles qui la font vivre, fiers de ces professeurs, de ces enseignants, de ces maîtres qui font vivre la République et la France.Discours du Premier ministre du 6 mai 2016 Clôture des Journées de la Refondation de l’Ecole de la République

02
Mai
2016
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Le label Grande Cause Nationale 2016

Le Premier ministre Manuel Valls a décidé d’attribuer le label Grande Cause Nationale pour l’année 2016 au collectif d’associations « Adoptons…

29
Avr
2016
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Clôture des Journées de la refondation de l’École de la République

Manuel Valls, Premier ministre, prononcera le discours de clôture des Journées de la refondation de l’École de la République « L’école change avec vous »,
mardi 3 mai 2016 à 17h30,
au Palais Brongniart
28 place de la Bourse – Paris 2e

La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République du 8 juillet 2013 est issue de la concertation organisée de juillet 2012 à janvier 2013 par le ministère de l’Éducation nationale autour de 4 piliers : la réussite scolaire pour tous, un système éducatif juste et efficace, les élèves au cœur de la refondation, et des personnels formés et reconnus.

Un peu moins de trois ans après la promulgation de la loi de refondation, ces deux journées d’échanges et de débats avec la communauté éducative constituent un point d’étape et sont construites autour des 4 enjeux majeurs de la refondation, qui éclairent à la fois le sens des réformes engagées depuis 2012, mais aussi la cohérence de leur mise en œuvre dans les écoles et les établissements.

Accréditation indispensable avant vendredi 29 avril 18h00, auprès du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche :
01 55 55 30 10 – spresse@education.gouv.fr education.gouv.fr/presse

Contacts :
01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15
communication@pm.gouv.frNote aux rédactions du 29 avril 2016, Clôture des Journées de la refondation de l’École de la République

28
Avr
2016
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Accord entre les partenaires sociaux représentatifs du secteur du spectacle vivant et enregistré

Manuel Valls, Premier ministre, salue l’accord trouvé entre les partenaires sociaux représentatifs du secteur du spectacle vivant et enregistré. Cet…

27
Avr
2016
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Discours du Premier ministre à la Conférence environnementale

Mesdames, messieurs les ministres, merci de m’accueillir ici dans votre ministère, chère Ségolène ROYAL,
Mesdames, messieurs les parlementaires et élus,
Mesdames, messieurs les représentants des associations,
Mesdames, messieurs,

Il me revient de conclure cette conférence environnementale.

Elle est ce moment important où nous faisons le bilan des actions entreprises et où nous rappelons – cela vient d’être dit – notre détermination collective, État, collectivités territoriales, monde associatif, ONG, à agir pour la préservation de notre planète.

Je crois que le propre de notre génération est d’être à la croisée de nombreux défis – économiques, culturels, sociaux. Celui de la préservation de notre environnement est sans aucun doute le plus grand, car il touche à notre condition même, et désormais à la survie de notre planète. Nous sommes donc mis en demeure d’agir et – vous le savez, vous le dites depuis longtemps – en demeure de réinventer notre monde.
Et je me dis devant vous, avec toute la modestie qui s’impose : face à ces défis, que de chemin parcouru ensemble depuis la dernière conférence, depuis novembre 2014 !

Avec, d’abord, bien sûr, la loi de transition énergétique, adoptée il y a bientôt un an. C’est une grande loi, une grande loi du quinquennat, le fruit d’un travail parlementaire intense – les parlementaires y ont participé activement – et de votre engagement, de la vision forte que vous portez dans ce domaine, chère Ségolène ROYAL.
Grâce à cette loi – source d’inspiration, d’ailleurs, vous le dites souvent, pour nos partenaires européens et au-delà, comme cela a été souligné encore à New York la semaine dernière –, la France s’est fixé des objectifs qui ouvrent la voie à un nouveau modèle énergétique. Et ce modèle, c’est bien sûr – je veux le rappeler à mon tour, le président République l’a fait hier – la réduction à l’horizon 2025 de la part du nucléaire à 50 % de la production d’électricité. La part des énergies renouvelables dans notre consommation doit, dans la même logique, être portée à 32% en 2030. Ces objectifs sont la concrétisation d’engagements pris devant vous.

Nous sommes sur la bonne voie : la production d’énergie éolienne et photovoltaïque a augmenté de près de 25 % en 2015. Le parc éolien a dépassé le seuil symbolique des 10 gigawatts – cela commence à compter vraiment ! Avec l’hydraulique, l’ensemble des énergies renouvelables électriques couvrent près de 19 % de la consommation française.

Il est désormais essentiel d’intégrer dans les prix de marché les coûts des dommages causés par les émissions de gaz à effet de serre, pour que chacun s’oriente naturellement vers des solutions bas carbone. La loi de transition énergétique a donc fixé un cap pour le prix carbone : 56 euros par tonne équivalent CO2 en 2020, puis 100 euros en 2030. Les taxes sur la consommation de carburant, de charbon et de gaz ont ainsi été augmentées.

Et comme le chef de l’Etat l’a annoncé : la France va mettre en place dès que possible un prix plancher du carbone pour la production d’électricité ; nous militons pour son élargissement à l’échelle européenne.

Tous les Français, particuliers ou entreprises, sont ainsi invités à réduire leur consommation d’énergie et leurs émissions de gaz à effet de serre. Tous les signaux que nous donnons dans ce domaine sont bons, y compris l’indemnité kilométrique pour les déplacements à vélo !

Il fallait aussi – je l’avais dit, nous l’avions dit en 2014 – mettre un terme à notre préférence française pour le diesel. Nous l’avons fait, en enclenchant un rééquilibrage des prix entre le diesel et l’essence. Les effets sont très nets, le croisement des courbes est frappant. Les ventes se font, de plus en plus, au profit des véhicules à essence. Et nous poursuivons ce rééquilibrage dans le projet de loi de finances 2017.

Nous accompagnons ce mouvement sur les prix en encourageant l’achat de véhicules moins polluants. La prime pour l’achat d’un véhicule électrique en remplacement d’un vieux diesel a été portée à 10 000 euros, comme vous en aviez exprimé le vœu en 2014. Il faut poursuivre sur cette voie avec la plus grande détermination.

La gestion des pics de pollution se modernise, avec la parution au début du mois du nouvel arrêté interministériel sur le déclenchement des mesures d’urgence, pour permettre aux exécutifs locaux plus d’anticipation et plus de réactivité. Nous suivons les premières expérimentations des zones à circulation restreinte avec bien sûr beaucoup d’attention, et le Gouvernement sera à l’écoute des demandes et des propositions des maires sur les éventuelles évolutions à apporter. Nous ne pouvons pas nous accommoder plus longtemps des pics de pollution qui pèsent lourdement – nous le savons, vous le savez – sur la santé de nos concitoyens.

Nous avons enfin – c’était aussi une mesure décidée lors de la dernière conférence environnementale – mis un terme aux subventions à l’export pour les centrales à charbon. Elle doit maintenant avoir valeur d’exemple pour nos voisins.

Je veux d’ailleurs vous dire – parce qu’au fond, les sujets sont liés – un mot très rapide, puisque c’est dans l’actualité depuis des mois, au sujet du projet du traité de libre-échange transatlantique dont il a été également question. De ce point de vue-là, je veux être très clair – le président de la République, le ministre en charge du Commerce extérieur se sont également exprimés : il ne pourra pas aboutir s’il n’apporte pas les garanties que le niveau d’exigence que nous avons en France pour la santé et l’environnement de nos concitoyens sera maintenu. Et aujourd’hui, nous sommes trop loin du compte pour envisager un accord.

Mesdames, messieurs,
La loi de transition énergétique s’accompagne d’un second pilier : la loi relative à la biodiversité, qui poursuit son examen parlementaire. Adoptée par l’Assemblée nationale en deuxième lecture, elle sera à nouveau débattue au Sénat dans les prochains jours.

Ce texte permettra de préserver mieux encore nos milieux naturels, en s’assurant que les projets urbains, les projets d’équipement, aient aussi peu d’impact que possible sur l’environnement ; et en s’assurant que cet impact soit compensé.
L’Agence française de la biodiversité, qui verra le jour dans les prochains mois, y veillera. Il va falloir mener une révolution culturelle pour mieux prendre en compte, dès le début des projets, l’équilibre nécessaire entre le besoin d’équipement et l’impact sur l’environnement. Dans ce domaine, je constate que certaines collectivités locales montrent l’exemple. L’Agence devra prendre toute sa part dans ce mouvement – et je sais que Barbara POMPILI y travaille activement. Elle aura les moyens de son action.

Agir pour la biodiversité, c’est aussi agir pour la pollinisation – nous savons à quel point elle est la clé de la vie sur Terre. Nous avons été sensibles au fait que 2015 a été une très belle année pour notre apiculture, avec une hausse de 30 % de la production, un regain de vitalité de nos abeilles qui en avaient besoin. Nous devons rester particulièrement vigilants sur ce point.
Et la passion avec laquelle le Parlement débat de l’encadrement de certains pesticides, ainsi que de solutions de remplacement, augure, je l’espère, du meilleur pour l’avenir ! Ségolène ROYAL me disait, il y a quelques jours, que certains, à la Commission européenne, songent à autoriser sans restriction l’utilisation de l’herbicide round-up… Le Gouvernement ne pourra en aucun cas l’accepter.

La France, enfin, a cette chance d’avoir une immense biodiversité, tant terrestre que marine, notamment dans les Outre-mer. Pour mieux en tirer parti, le projet de loi biodiversité soutient la recherche en s’assurant que les savoirs seront mieux protégés et qu’ils ne pourront pas être détournés. Parce que ces découvertes sont parfois le fruit d’un savoir accumulé par plusieurs générations de communautés d’habitants, une part des bénéfices leur reviendra désormais.
La transition écologique a donc fait un grand pas ces derniers mois ; l’année 2015 a été, comme nous nous y étions engagés, une année verte.
La COP 21 à Paris en a, bien sûr, été le point culminant ; chacun l’a rappelé, et nous pouvons tous saluer cette extraordinaire mobilisation pour la réussite de ce sommet planétaire. Ce fut un succès. Mais maintenant… tout reste à faire !

Je veux remercier, devant vous, tous ceux qui ont permis ce succès : Laurent FABIUS et Ségolène ROYAL, grands artisans de cette réussite. Laurence TUBIANA, également, au cœur de la présidence de la COP, qui a porté à l’ONU son expertise et son engagement. Mais aussi Nicolas HULOT. Et beaucoup d’autres avec eux.

La COP 21 a permis de dessiner une nouvelle forme – tout en étant lucide – de solidarité internationale. Cette réussite collective a montré qu’il n’y a pas de fossé culturel, générationnel, ni politique, quand il s’agit de l’avenir de notre planète.
La France a été à la hauteur de ses responsabilités.

Le président de la République l’a rappelé : nous avons décidé de porter notre soutien financier à la lutte contre le changement climatique pour les pays les plus pauvres de 3 à 5 milliards d’euros par an d’ici 2020. Les financements permettant d’aider ces pays à s’adapter aux conséquences du réchauffement planétaire seront aussi augmentés. L’AFD et la Caisse des dépôts seront en première ligne pour mettre en œuvre ces engagements.

C’est aussi sous l’influence de la diplomatie française que l’agenda des solutions Lima-Paris s’est enrichi tout au long de l’année 2015. De nombreuses initiatives ont vu le jour, imaginées par les acteurs étatiques comme non-étatiques : entreprises, société civile, agriculteurs, collectivités …
Cette énergie, cet engagement, cette volonté ne sont pas retombés. Cette quatrième conférence environnementale du quinquennat – premier grand rendez-vous national, au fond, depuis la COP21 – et la signature de la semaine dernière en témoignent.
Pour prolonger la dynamique de la conférence de Paris, nous devons agir dans tous les domaines – tous ces sujets ont été bien sûr abordés au cours de ces deux jours.

Premier sujet, premier défi, premier domaine : l’agriculture.

Face au dérèglement climatique, face aux exigences croissantes en matière de qualité, de traçabilité des produits, de sécurité sanitaire, l’agriculture française doit améliorer à la fois sa performance économique et sa performance environnementale. C’est l’objectif de l’agro-écologie, que la loi d’avenir pour l’agriculture, portée par Stéphane LE FOLL, permet aujourd’hui d’encourager.

Ce qui veut dire : permettre aux éleveurs, pris en étau entre des exigences écologiques et une concurrence européenne très rude, d’investir pour moderniser leurs installations.

Ce qui veut dire aussi : développer la production d’énergie renouvelable dans les exploitations agricoles – avec le photovoltaïque et le biogaz – qui permet aux agriculteurs une diversification de leurs revenus.

J’ai donc demandé aux ministres de revoir les coûts de raccordement des installations photovoltaïques et les conditions de valorisation de l’énergie produite par la méthanisation, afin de conforter les installations existantes et d’accélérer le développement de ces ressources.

Améliorer la performance économique et environnementale de l’agriculture, c’est aussi réduire le recours aux pesticides – un enjeu de santé publique, de pollution de l’air, du sol et de l’eau, donc vous avez intensément débattu. Pour être efficace, cette démarche doit impliquer toutes les parties prenantes : pouvoirs publics, bien sûr, organismes scientifiques, agriculteurs, riverains et distributeurs. C’est le seul moyen de ne pas subir mais d’anticiper les avis des autorités sanitaires. Voilà l’enjeu du Plan ECOPHYTO 2, qui va s’accompagner dès le 1er juillet 2016 de la mise en place de « certificats d’économie des produits phytosanitaires » et du déploiement de pratiques alternatives pour ne pas compromettre la rentabilité des exploitations.
Je me réjouis d’ailleurs que l’ensemble des parties prenantes ait pu trouver un accord sur les modalités de mise en œuvre : c’est un beau symbole, à la veille de cette conférence environnementale.

Permettre à l’agriculture de mieux concilier performance économique et environnementale, c’est enfin privilégier les circuits courts, notamment dans la restauration collective. Car ils permettent de réduire le transport et le conditionnement des produits alimentaires, mais aussi de mieux valoriser les produits et de répondre à une demande croissante des populations.

Après l’agriculture, logiquement, l’industrie. Nous avons face à nous, là, également, des enjeux de très grande ampleur.

Le secteur énergétique est ainsi confronté à un marché en mutation profonde, et sa situation économique s’est fortement dégradée. Les prix de l’électricité ne permettent plus d’amortir les équipements de production, quel qu’ils soient. L’Etat est là pour soutenir les filières et sécuriser durablement ses acteurs – principaux moteurs de la transition énergétique.
L’Etat accompagne ainsi la refondation de la filière nucléaire, dans une trajectoire qui, sur le plan national, devra être claire, partagée et transparente. Comme Ségolène ROYAL l’a annoncé, la Programmation pluriannuelle de l’énergie sera soumise à la consultation d’ici le 1er juillet et contiendra différents scénarios de production nucléaire et de production d’énergies renouvelables. Pour s’y conformer, EDF devra organiser une évolution de son parc. L’ASN indiquera quelles centrales doivent être fermées et lesquelles peuvent être prolongées – je reprends les mots du président de la République.
Comme vous le savez, le décret d’abrogation qui préludera à la fermeture effective de Fessenheim sera pris dans les prochains mois. Un seul mot d’ordre : la fiabilité de nos installations nucléaires.
Je n’oublie pas – vous l’avez sans doute rappelé aujourd’hui – qu’il y a 30 ans, jour pour jour, c’était le terrible accident de Tchernobyl, qui a profondément marqué les esprits, et qui les marque encore. Au-delà du drame, je veux en retenir la prise de conscience qui a été celle de toute une filière. EDF continue, et doit continuer, à investir pour garantir la sécurité totale de ses installations.

Le nucléaire a été un domaine d’excellence française et doit le rester – il y a de nombreux défis pour EDF, pour AREVA, pour l’ensemble de la filière – ; mais pas au détriment des autres énergies. Au contraire : il ne faut pas opposer les énergies entre elles – vous le dites souvent, madame la ministre – mais leur donner, à toutes, plus de visibilité. J’étais hier au Mont Saint-Michel, à quelques pas de l’usine marémotrice qui va bientôt fêter ses 50 ans et qui continue à produire la moitié de la consommation de la Bretagne ; tout près, aussi, de Cherbourg, cher à Bernard CAZENEUVE, où les collectivités locales ont investi sans hésiter dans les énergies de la mer. Hydrolien, éolien en mer – et un troisième appel d’offres sera bientôt lancé – : nous sommes, je crois, dans le bon rythme pour prendre le train, si vous permettez l’expression, de la croissance mondiale.

Nous accompagnons, plus généralement, l’industrie française dans son ensemble, pour l’orienter vers l’innovation, pour faire en sorte que les usines restent en France et que de nouvelles usines, de nouvelles entreprises, de nouveaux outils de production viennent s’implanter. Cela implique, et nous y sommes prêts, d’aider nos industries à faire leur transition écologique ; d’aider, par exemple, les sites qui consomment des énergies fossiles à se convertir aux énergies renouvelables. Les appels à projets pourront dès cette année lancer le mouvement, et j’appelle notamment les régions, les grandes collectivités territoriales, à s’engager pleinement dans ces projets.

Nous accompagnons, enfin, tous les secteurs. Et il y en a un parmi eux qui démarre à peine, et avec peine, sa mutation écologique, alors qu’il représente un tiers des émissions de CO2 en France. Je veux parler du secteur des transports. C’est pourtant l’un des champs prioritaires d’action, si nous voulons gagner la bataille du climat. C’est dans le secteur de la mobilité, encore très dépendant, trop dépendant des énergies fossiles, que nos émissions de gaz effet de serre continuent d’augmenter.

Notre industrie automobile doit être à la pointe d’un modèle industriel moins polluant. L’enjeu pour la qualité de l’air en ville, pour la santé de nos concitoyens est considérable. Le scandale des logiciels truqués de Volkswagen nous a permis – à quelque chose, malheur est bon ! – d’y voir plus clair quant à l’empreinte environnementale du parc construit en France ; et nous devons être intransigeants sur la transparence. Les normes, qui doivent être les plus exigeantes possibles – et nous portons ce message, bien sûr, auprès des instances européennes – s’appliqueront donc désormais aux émissions en condition réelle de conduite. C’est une révolution et un défi industriel pour le secteur automobile.

Les pratiques individuelles changent, par ailleurs, avec le développement du covoiturage, de l’auto-partage, des autocars, des bornes de recharge pour véhicules électriques. Avec aussi de nouvelles technologies de la communication – vous l’évoquiez il y a un instant – qui, avec l’information embarquée, les véhicules autonomes, vont révolutionner notre rapport à la mobilité.

Cette révolution ne touchera pas uniquement le transport des personnes. La logistique, elle aussi, doit profiter de cette révolution technologique, et devenir plus écologique ; je pense au développement du BioGNV et des stations de gaz naturel pour le transport de marchandises.

J’ai la conviction que nous devons adapter nos propres outils de gouvernance pour favoriser ces mutations. L’Etat doit s’engager et accompagner les régions pour dessiner cette nouvelle carte de France des transports du 21ème siècle. La fameuse LOTI, la « Loi d’orientation des transports intérieurs », a près de 35 ans. Je crois utile que notre pays se dote d’une nouvelle LOTI, adaptée à la COP21 – et peut-être d’ailleurs, plutôt, d’une LOMI, d’une « Loi de mobilité intérieure »… Je propose que Ségolène ROYAL et Alain VIDALIES organisent cette année cette réflexion, cette concertation sur la mobilité de nos concitoyens dans les 30 années qui viennent. Nous travaillons pour l’avenir et nous devons être des précurseurs, comme nous l’avons été pour la grande vitesse.

Cela passera par des lignes ferroviaires modernes et sûres. Et nous développons, déjà, des solutions innovantes, en accordant une priorité absolue à la maintenance du réseau existant – ce doit être la priorité. Ce doit être d’ailleurs, d’une certaine manière, monsieur le secrétaire d’Etat, notre seul souci, et nous partageons ensemble, évidemment, cette exigence. Le Gouvernement s’engage ainsi aux côtés des nouvelles régions – je l’ai dit hier en Normandie – pour le renouveau des trains d’équilibre du territoire, consacrant un effort financier sans précédent au renouvellement des matériels et à la complémentarité des offres.

Mesdames, messieurs,
Ne nous voilons pas la face : le renouveau du ferroviaire que chacun appelle de ses vœux impose que la SNCF évolue. Pour que le train regagne de la compétitivité face à ses concurrents moins performants écologiquement – la route ou l’avion –, il doit se moderniser. C’est l’un des enjeux de la négociation en cours sur le nouveau cadre social du secteur ferroviaire ; chacun doit poursuivre la discussion et, bien sûr, assumer ses responsabilités.

Après l’agriculture, l’industrie, notre troisième action consiste à développer les pratiques pour consommer moins, et mieux.

Consommer « moins », d’abord. Cela implique d’optimiser l’usage des matières premières, de l’énergie, des ressources, et d’abord de nos ressources en eau : il faut conforter les autorités locales compétentes dans ce domaine, notamment pour accélérer les grands travaux sur les fuites d’eau des réseaux. Il faudra accélérer, également, les actions de protection des captages d’eau prioritaires.

Consommer moins, c’est aussi savoir ce que l’on consomme. C’est la vocation des nouveaux compteurs communicants, comme Linky pour l’électricité, et Gazpar pour le gaz naturel, qui commencent à se déployer partout en France. Grâce à ces compteurs « nouvelle génération » – qui, ai-je besoin de le préciser, ne présentent aucun risque pour la santé –, les consommateurs auront accès à des informations détaillées, qui les inciteront à faire des économies d’énergie pour réduire leur facture.

Consommer mieux, ensuite. C’est l’enjeu des aides à la rénovation énergétique de logements. L’objectif, c’est rendre possible cet investissement de départ qui permettra aux ménages de dépenser moins en énergie. En 2015, le programme « Habiter mieux » de l’ANAH a ainsi permis de rénover 50 000 logements de ménages aux revenus modestes. En 2016, plus de 70 000 seront concernés ; nous visons 100 000 en 2017. La ministre du Logement, Emmanuelle COSSE, suit cela de près, avec bien sûr la ministre de l’Environnement.

Consommer moins, consommer mieux, c’est ensuite développer le recyclage. L’économie circulaire est devenue un secteur économique à part entière, source d’emploi local, avec un savoir-faire français qui se développe. C’est aussi un atout pour notre industrie, puisque la valorisation des ressources en fin de vie permet d’être moins exposé aux variations du prix des matières premières.

Je souhaite ainsi qu’à l’horizon 2020, 65 % du papier utilisé soit recyclé. Cela nécessite d’améliorer encore le circuit de la collecte et du tri.

Mesdames, messieurs,

Mettre en œuvre tous ces projets nécessite, et nécessitera, un engagement de tous. Les tables rondes de cette conférence environnementale ont ainsi mis l’accent sur la sensibilité des jeunes, sur l’écocitoyenneté, et j’en retiens l’enthousiasme, l’ambition de votre mobilisation.

Mettre en œuvre tous ces projets – préserver l’air de nos villes tout en aménageant le territoire, protéger la biodiversité tout en continuant à construire, à poser des réseaux … – suscite par ailleurs, et suscitera toujours, des prises de position et des sens des priorités différents. Et donc nous devons trouver le moyen de dépasser les oppositions, d’inventer des solutions, d’innover.

Ce moyen, c’est le dialogue, et c’est le dialogue environnemental – le président de la République a souhaité ouvrir ce chantier lors de la précédente conférence.

L’objectif, là aussi, est simple : développer, pour les grands projets, le dialogue en amont, pour que les critiques, les contre-propositions soient entendues, et les projets améliorés. Ce travail est en cours depuis plusieurs mois, grâce à l’expérience et à l’engagement d’Alain RICHARD, que je salue : les habilitations législatives ont été votées, qui aboutiront à des ordonnances, auxquelles le Conseil national de la transition écologique est associé de près. Ce travail doit aboutir cet été.

Notre choix de développer les énergies renouvelables passe par la construction de dizaines de milliers de projets : des éoliennes, des méthaniseurs, des fermes photovoltaïques … qui déplairont nécessairement à certains, en tout cas qui provoqueront des débats. Mais l’intérêt général veut que l’on respecte les choix démocratiques, bien sûr, et les principes de notre droit.

Quelques mots, à ce propos … sur un projet d’aéroport dans l’Ouest de la France. Un projet qui a franchi toute une série d’étapes depuis des années. Vous connaissez la décision du chef de l’Etat : en franchir une nouvelle en lançant une consultation électorale locale, pour connaître l’avis de la population la plus concernée. Comme cela a été rappelé hier, le Gouvernement tirera, bien sûr, les conclusions du résultat du scrutin. Nous devons sortir par le haut, et ensemble, grâce au choix des électeurs.

Mesdames, messieurs,

Je vous parlais du Mont-Saint-Michel, ce lieu incroyable qui incarne la rencontre entre la nature et le génie des hommes. Ce génie qui construit sur un site impossible, au milieu des eaux, et puis qui répare et entretient pour concilier le passé et l’avenir. Cette image m’a bien sûr marqué – elle nous marque tous. Elle résume, d’une certaine manière, notre tâche : continuer d’avancer, tout en préservant ce qui fait la beauté et la singularité de notre patrimoine – en l’occurrence, de notre patrimoine environnemental.

Cette conférence se termine. Elle débouchera, comme il est d’usage, sur une feuille de route, qui sera adoptée dans les prochaines semaines, lors d’un comité interministériel pour le développement durable. Elle sera ensuite présentée devant le Conseil national de la transition écologique et intégrée à notre action.

Une action qui doit être continue et résolue. C’est un engagement que nous devons prendre pour les générations futures, pour ouvrir à notre jeunesse de nouvelles perspectives. Pour lui redonner confiance en l’avenir, et en la capacité des pouvoirs publics – quelques jours après la signature à New York de l’Accord de Paris – à changer les choses, petit à petit, sur le long terme, mais avec conviction.

C’est une action politique qui s’inscrit dans la durée. La transition écologique doit permettre de mieux protéger l’homme, sa santé, et mieux protéger l’environnement. Préserver ce lien entre l’homme et son milieu : c’est cela, l’écologie. Et c’est le pari gagnant du 21ème siècle. C’est le choix de la modernité, aussi, des emplois de demain, de la croissance renouvelable et de l’économie verte.

C’est le choix que je fais, et je suis très fier d’être à la tête du Gouvernement sans doute le plus écologique qu’il n’ait jamais existé – je dis bien le plus écologique. Je connais tous les débats, toutes les insuffisances, tous les questionnements, mais je mets au défi quiconque – avec les lois adoptées ou en cours d’adoption, avec les choix que nous faisons sur le nucléaire, avec la COP 21 – de discuter de ce qualificatif que j’apporte, et que je crois, objectivement, qu’on peut apporter. C’est le choix que je fais, et c’est le choix que nous tous faisons ensemble.

Je vous remercie.
Discours du 27 avril 2016 du Premier ministre Conférence environnementale

26
Avr
2016
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Le Gouvernement s’engage pour Mayotte

Le Premier ministre Manuel Valls a reçu ce jour, avec la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, une délégation d’élus de…

25
Avr
2016
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Point de situation après les attentats du 13 novembre 2015

Manuel Valls, Premier ministre, réunira les représentants du Parlement pour un point de situation après les attentats du 13 novembre…

25
Avr
2016
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Entretien avec Soibahadine Ibrahim Ramadani, président du Conseil départemental de Mayotte

Manuel Valls, Premier ministre, recevra Soibahadine Ibrahim Ramadani, président du Conseil départemental de Mayotte, en présence de de George Pau-Langevin, ministre…

25
Avr
2016
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Clôture de la Conférence environnementale 2016

Manuel Valls, Premier ministre, prononcera le discours de clôture de la Conférence environnementale 2016, mardi 26 avril 2016 à 14h00, au ministère…

22
Avr
2016
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Agenda prévisionnel de Manuel Valls, Premier ministre, du samedi 23 avril au mardi 3 mai 2016

Samedi 23 avril 2016
15h30 : Grand Prix Paris Formule E Invalides Les accréditations sont closes
21h00 : Finale de la Coupe de la Ligue
Stade de France

Dimanche 24 avril 2016
11h00 : Journée nationale des victimes et des héros de la déportation
Square de l’Ile de France, Paris 4ème

Lundi 25 avril 2016
09h30 : Entretien avec Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur
Hôtel de Matignon
11h30 : Entretien avec Ericka Bareigts, secrétaire d’État, chargée de l’Égalité réelle
Hôtel de Matignon

Déplacement au Mont Saint-Michel en présence de Clotilde Valter, secrétaire d’État, chargée de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage et d’Estelle Grelier, secrétaire d’État, chargée des Collectivités territoriales

Mardi 26 avril 2016
09h30 : Entretien avec Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, Porte-parole du Gouvernement
Hôtel de Matignon
10h00 : Entretien avec Soibahadine Ibrahim Ramadani, Président du Conseil départemental de Mayotte en présence de George Pau-Langevin, ministre des Outre-Mer
Hôtel de Matignon
15h00 : Questions d’actualité au Gouvernement
Assemblée nationale
Mercredi 27 avril 2016
09h00 : Entretien avec le président de la République
Palais de l’Élysée
10h00 : Conseil des ministres
Palais de l’Élysée

Déplacement en Nouvelle-Calédonie et Nouvelle-Zélande jusqu’au mardi 3 maiAgenda prévisionnel de Manuel VALLS, Premier ministre du samedi 23 avril au mardi 3 mai 2016

22
Avr
2016
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Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation

A l’occasion de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation,

Manuel Valls, Premier ministre,

inaugurera la nouvelle muséographie du Mémorial des Martyrs de la déportation,
dimanche 24 avril 2016,

en présence de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, et Anne Hidalgo, maire de Paris.

Déroulé prévisionnel :
11h00 :

  • Arrivée du Premier ministre au Mémorial des Martyrs de la Déportation
    Square de l’Ile de France 75004 Paris
  • Présentation de la muséographie rénovée du mémorial
  • Déplacement vers la crypte
  • Recueillement devant la tombe du Déporté InconnuPool images (la composition sera précisée ultérieurement)

11h30 :

  • Début de la cérémonie publique dans le square
  • Allocution du Premier ministrePresse accréditée (pool TV : TF1)

12h00 : Fin de la cérémonie et départ du Premier ministre

Accréditations avant vendredi 22 avril 2016, 18h, à l’adresse communication@pm.gouv.fr
Merci de préciser votre numéro de carte de presse 2016.
Contacts :
01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15communication@pm.gouv.frNote aux rédactions du 22 avril 2016, Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation

21
Avr
2016
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Déplacement du Premier ministre dans le département de La Manche

Lundi 25 avril 2016,
en présence de Clotilde Valter, secrétaire d’Etat, chargée de la formation professionnelle et de l’apprentissage et d’Estelle Grelier, secrétaire d’Etat, chargée des collectivités territoriales.
Le déplacement du Premier ministre au Mont-Saint-Michel s’inscrit dans la démarche de partenariat initiée entre l’Etat et les Régions. La plateforme pour l’emploi, la formation, l’apprentissage et le développement économique, signée le 30 mars dernier avec l’ARF, en a été le premier acte. Ce déplacement en est une seconde illustration. Il traitera des transports, des enjeux de développement économique liés au patrimoine, de la culture et du tourisme.
Le Premier ministre signera avec Hervé Morin, Président de la Région Normandie, une convention de transfert à la Région de cinq lignes dites « train d’équilibre du territoire ». Cette première convention nationale entre Etat et Région sur les TET sera accompagnée d’un engagement de l’Etat à renouveler les matériels roulants sur deux de ces lignes pour un budget global de plus de 700 millions d’euros.
Au regard de l’importance du Mont-Saint-Michel pour l’image de la France et son économie touristique (trois millions de visiteurs) le Premier ministre a lancé une réflexion en faveur d’une gestion unifiée entre l’Etat et les collectivités locales du site. Celle-ci est aujourd’hui scindée entre l’Abbaye gérée par le Centre des monuments nationaux, le syndicat mixte du Mont. Cet enjeu majeur pour le développement culturel et touristique sera débattu avec les élus à l’issue de la visite. Manuel Valls en profitera pour évoquer la pérennisation des financements liés à l’entretien des ouvrages hydrauliques. Ils ont permis le rétablissement du caractère maritime du Mont salué en octobre dernier par la venue de François Hollande après 18 ans de travaux et 185 millions d’euros d’investissement.
Déroulé prévisionnel :
12h00 : Présentation de la délégation presse à l’aéroport de Villacoublay
13h10 : Décollage du CASA
14h10 : Atterrissage à l’aéroport de Saint-Malo/Dinard
16h00 : Arrivée du Premier ministre au Centre d’information touristique du Mont-Saint-Michel CIT
Présentation du rétablissement du caractère maritime par Patrick Morel, Directeur du syndicat mixte de la Baie du Mont-Saint-MichelToute presse accréditée
16h40 : Arrivée au Mont-Saint-Michel
Présentation du gué et du chemin des rochersToute presse accréditée
17h15 : Arrivée à la Mairie du Mont-Saint-Michel
Mot d’accueil de Yann Galton, Maire du Mont-Saint-Michel
Signature du Livre d’OrPool presse
17h45 : Arrivée à l’Abbaye du Mont-Saint-Michel
Intervention de M. Hervé Morin, Président de la Région Normandie
Intervention de M. le Premier ministre
Signature de la convention de transfert des trains d’équilibre du territoire de l’Etat et la régionSalle des belles chaises
Pool TV + presse accréditée
18h40 : Table ronde consacrée à la gouvernance future du site du Mont-Saint-MichelTour d’images + présence des rédacteurs
19h10 : Visite de l’Abbaye du Mont-Saint-MichelPool presse
19h50 : Fin du déplacement

Atterrissage du CASA à l’aéroport de Villacoublay vers 22h00

Si vous souhaitez participer à ce déplacement, merci de vous accréditer à l’adresse : communication@pm.gouv.fr, avant vendredi 22 avril 2016, 18h00 impérativement. Aucune accréditation ne sera prise en compte après 18h00.

PJ : Bulletin d’inscription à nous retourner complété.

Pool TV : TF1

Contacts : 01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15communication@pm.gouv.frNote aux rédactions du 21 avril 2016 Déplacement du Premier ministre dans le département de La Manche

21
Avr
2016
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Inauguration de l’exposition « Jardins d’Orient »

Manuel Valls, Premier ministre, inaugurera l’exposition « Jardins d’Orient »
jeudi 21 avril 2016,

à l’Institut du Monde Arabe, Paris 5e
Déroulé prévisionnel :
18h00 :
Arrivée de Manuel Valls, Premier ministreToute presse accréditée
Visite de l’expositionPool presse :
France TV
Sipa
AFP 18h45 : Allocution de Manuel Valls, Premier ministrePool TV + presse accréditée

Si vous souhaitez assister à cet événement, merci de vous accréditer à l’adresse communication@pm.gouv.fr, avant mercredi 20 avril 2016, 20h00.

Accès sur accréditation et présentation de la carte de presse.Pool TV : France TV

Contacts :
01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15communication@pm.gouv.frNote aux rédactions du 19 avril 2016, Inauguration de l’exposition « Jardins d’Orient »

20
Avr
2016
Posted in Premier Ministre

Entretien avec Federica Mogherini, Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-Présidente de la Commission européenne

Manuel Valls, Premier ministre, s’entretiendra avec Federica Mogherini, Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-Présidente de la Commission européenne
vendredi 22 avril 2016,

à l’Hôtel de Matignon
Déroulé :12h00 : Arrivée de Federica Mogherini, Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-Présidente de la Commission européenneToute presse accréditée

Entretien avec Manuel Valls, Premier ministreTour d’images poolé
13h00 : Fin de l’entretien.

Si vous souhaitez assister à cet événement, merci de vous accréditer à l’adresse communication@pm.gouv.fr, avant jeudi 21 avril 2016, 20h00.

Accès sur accréditation et présentation de la carte de presse.

Contacts : 01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15communication@pm.gouv.frNote aux rédactions du 20 avril 2016 Entretien avec Federica Mogherini, Haute Représentante de l’Union pour les affaires étran

18
Avr
2016
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Remise du rapport « Repenser les minima sociaux : vers une couverture socle commune »

Christophe Sirugue, député de Saône-et-Loire, a remis au Premier ministre Manuel Valls son rapport sur les minima sociaux, en présence de la ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, Myriam El Khomri, du ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales, Jean-Michel Baylet, du secrétaire d’État chargé du Budget, Christian Eckert, de la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, Ségolène Neuville, qui représentait également la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, et de la secrétaire d’État chargée des Collectivités territoriales, Estelle Grelier.

Le Premier ministre avait confié à Christophe Sirugue la mission de réfléchir à une réforme des minima sociaux. L’objectif : améliorer leur équité, renforcer leur efficacité, les simplifier pour un meilleur accès aux droits, conformément aux objectifs du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale.

Le Premier ministre a remercié Christophe Sirugue pour son investissement personnel dans cette mission et la qualité du dialogue qu’il a su instaurer avec les différentes parties prenantes. Il a salué un rapport à la fois pragmatique et ambitieux.

Dans son rapport, le député formule une série de recommandations de nature à simplifier, à court terme, le fonctionnement des minima sociaux. Il pose également les bases d’une réforme d’ampleur de ces prestations, autour d’une couverture socle commune à tous les bénéficiaires, quel que soit leur âge. Il recommande également de renforcer les politiques d’insertion conduites par les départements.

Le Premier ministre a indiqué que l’ensemble des propositions formulées dans le rapport visant à simplifier et harmoniser les prestations devraient être mises en œuvre très rapidement. Car la complexité crée de l’inégalité.

Le Premier ministre a demandé à ses ministres que les propositions de plus long terme présentées dans le rapport fassent l’objet d’un travail approfondi, comme le préconise Christophe Sirugue, qui permettra de s’engager dans cette réforme d’ampleur dans les prochains mois.

Ces décisions feront l’objet d’un suivi dans le cadre du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale.

Le Premier ministre a également rappelé l’importance de l’accompagnement des bénéficiaires des minima sociaux dans leur parcours d’insertion sociale et professionnelle. C’est pourquoi la proposition faite au Président de l’Association des départements de France (ADF) que l’Etat prenne à nouveau en charge le financement du RSA doit aller de pair avec un renforcement des politiques d’accompagnement menées par les départements. Le Premier ministre a donc souhaité que les propositions de Christophe Sirugue sur ce sujet soient examinées dans le cadre des discussions qui se poursuivent avec l’ADF sur le financement du RSA.

Communiqué du 18 avril 2016, Remise du rapport « Repenser les minima sociaux : vers une couverture socle commune »

18
Avr
2016
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Rapport de Christophe Sirugue « Repenser les minima sociaux : vers une couverture socle commune »

Le Premier ministre avait confié le 30 octobre dernier au député Christophe Sirugue la mission d’identifier des scénarios de réforme des minima sociaux. Conformément aux objectifs du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, il s’agit d’améliorer l’équité de ces prestations, de les simplifier pour favoriser l’accès aux droits et de renforcer leur efficacité, notamment celle des politiques d’insertion qui leur associées.Consulter la synthèse du rapportCe rapport a été élaboré sous la responsabilité de ses auteurs. Ses conclusions n’engagent pas le Gouvernement, dont elles alimentent la réflexion.Rapport de Christophe Sirugue « Repenser les minima sociaux : vers une couverture socle commune »

15
Avr
2016
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Agenda prévisionnel de Manuel Valls du lundi 18 au jeudi 21 avril 2016

Lundi 18 avril 2016
11h00 : Entretien avec Antonio Costa, Premier ministre du PortugalHôtel de Matignon
12h00 : Remise du rapport de Christophe Sirugue, député de Saône-et-Loire : « Repenser les minima sociaux : vers une couverture socle commune »Hôtel de Matignon

Mercredi 20 avril 2016
08h30 : Entretien avec le président de la RépubliquePalais de l’Elysée
10h00 : Conseil des ministresPalais de l’Elysée14h00 : Hommage national aux soldats morts au MaliCour d’Honneur des Invalides
Jeudi 21 avril 2016
18h00 : Inauguration de l’exposition « Jardins d’Orient »Institut du monde arabeNote aux rédactions du 15 avril 2016, Agenda prévisionnel de Manuel Valls du lundi 18 au jeudi 21 avril 2016

15
Avr
2016
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Rapport de Christophe Sirugue « Repenser les minima sociaux »

Manuel VALLS, Premier ministre, recevra le rapport de Christophe SIRUGUE, Député de Saône-et-Loire : Repenser les minima sociaux : vers une couverture socle commune
Lundi 18 avril 2016 à 12h00,
A l’Hôtel de Matignon,
En présence de Myriam EL KHOMRI, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, Jean-Michel BAYLET, ministre de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales, Christian ECKERT, secrétaire d’État chargé du Budget, Ségolène NEUVILLE, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, et Estelle GRELIER, secrétaire d’État chargée des Collectivités territoriales.

Le Premier ministre a confié le 30 octobre dernier au député Christophe SIRUGUE la mission d’identifier des scenarios de réforme des minima sociaux. Conformément aux objectifs du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, il s’agit d’améliorer l’équité de ces prestations, de les simplifier pour favoriser l’accès aux droits et de renforcer leur efficacité, notamment celle des politiques d’insertion qui leur associées.
A cette occasion, la cour de l’Hôtel de Matignon sera ouverte dès 11h30 aux journalistes accrédités à l’adresse communication@pm.gouv.fr avant vendredi 15 avril 2016 20h00Carte de presse 2016 obligatoire.
Un tour d’images sera organisé.
Contacts : 01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15
communication@pm.Note aux rédactions du 15 avril 2016 : rapport de Christophe Sirugue « Repenser les minima sociaux »

14
Avr
2016
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Entretien avec Antonio Costa, Premier ministre de la République portugaise

Manuel Valls, Premier ministre, recevra Antonio Costa, Premier ministre de la République portugaise, lundi 18 avril 2016 à 11h00, à l’Hôtel de Matignon.

A cette occasion, la cour de l’Hôtel de Matignon sera ouverte dès 10h30 à l’ensemble des journalistes accrédités à l’adresse : communication@pm.gouv.fr

Entrée sur accréditation, vous devez impérativement nous communiquer votre numéro de carte de presse et vous munir de celle-ci, ainsi que d’une pièce d’identité.

Un tour d’images poolé sera organisé.

Contacts : 01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15communication@pm.gouv.frNote aux rédactions du 18 avril 2016 : Manuel Valls recevra Antonio Costa, Premier ministre de la République portugaise

14
Avr
2016
Posted in Premier Ministre

Adoption du PNR par le Parlement européen

Manuel Valls, Premier ministre, se félicite de l’adoption par le Parlement européen de la directive PNR (« Passenger Name Record »), proposée en 2011 par la Commission européenne. Face au niveau extrêmement élevé de la menace terroriste, cet outil indispensable va renforcer la sécurité de l’espace Schengen.

La France a œuvré avec détermination pour que cette directive, permettant de partager les données des passagers aériens pour lutter contre le terrorisme et les formes graves de criminalité, soit adoptée. Ce texte définit ainsi un cadre complet, renforçant la surveillance des déplacements d’individus impliqués dans des filières terroristes, des filières de criminalité organisée ou de trafics d’armes, dans et hors d’Europe.

Manuel Valls se réjouit en particulier de ce que la directive prévoie la prise en compte des données des vols intra-européens et des vols charters, conformément aux demandes formulées par la France, pour que le dispositif soit opérationnel et efficace.

Le PNR doit désormais être mis en œuvre rapidement par chaque Etat membre. La France l’a anticipé en lançant dès 2014 la réalisation technique de son dispositif, avec le soutien financier de la Commission. Ce dispositif sera expérimenté dans notre pays dès cet été, afin d’être déployé progressivement à compter de la fin 2016.

L’Europe démontre aujourd’hui sa capacité à se mobiliser pour assurer la sécurité des citoyens européens. Elle doit continuer à agir, notamment en prévoyant des contrôles systématiques à l’entrée et à la sortie de l’espace Schengen, y compris pour les ressortissants européens ; en créant des gardes-frontières européens pour assurer la protection des frontières extérieures ; et en renforçant la lutte contre les trafics d’armes au sein de l’UE.

Communiqué du 14 avril 2016 Adoption du PNR par le Parlement européen

14
Avr
2016
Posted in Premier Ministre

Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale

Chiffres clés Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion socialeDossier de presse du 14 avril 2016 Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale

14
Avr
2016
Posted in Premier Ministre

Discours du Premier ministre à la Caisse nationale d’Allocations familiales de Mantes-la-Jolie

Mesdames les ministres,
Monsieur le président du Conseil départemental,
Madame la députée,
Monsieur le maire,
Mesdames et messieurs les élus,
Monsieur le président et directeur de la Caisse nationale d’Allocations familiales,
Monsieur le président de la Caisse d’Allocations familiales des Yvelines,
Madame la directrice,
Mesdames, messieurs,

Hier à Vaulx-en-Velin, dans le Rhône, dans la métropole lyonnaise, était organisé le 3ème comité interministériel à l’égalité et à la citoyenneté. Et à cette occasion, nous avons dit à nouveau la nécessité de retisser des liens, de renforcer notre cohésion, d’accompagner et d’offrir des opportunités à chacun.

Notre société – vous tous le savez aussi bien que moi – est traversée par de nombreuses fractures ; et le fossé est souvent immense entre ceux qui s’en sortent bien et les autres, qui ont les plus grandes difficultés à joindre les deux bouts. Il y a les difficultés quotidiennes, la précarité et l’angoisse du lendemain.

Face à cela, il faut une mobilisation de tous : le gouvernement dans son ensemble, l’État, donc, les collectivités, mais aussi – et j’ai vu leur rôle aujourd’hui à Mantes-la-Jolie – équipes éducatives, organismes de Sécurité sociale, travailleurs sociaux, associations, qui s’engagent chaque jour dans nos territoires.

Faire vivre cette valeur profondément républicaine de solidarité, c’est l’objectif du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, lancé en 2013 et placé sous la responsabilité de Marisol TOURAINE et Ségolène NEUVILLE. Chaque année, ce plan fait l’objet d’une évaluation à laquelle le secteur associatif est largement associé. Le président du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, Étienne PINTE – qu’on connaît bien, dans ce département des Yvelines –, m’a ainsi remis la semaine dernière son bilan annuel. J’ai également reçu une délégation d’associations de lutte contre la pauvreté, conduite par François SOULAGE, qui est avec nous aujourd’hui.

Tous font ce même constat : depuis trois ans, le Plan Pauvreté, ce sont des avancées concrètes sur le terrain. Bien évidemment, il ne s’agit pas de nier la réalité, il faut être lucide sur l’état de la société ; mais les avancées sont concrètes.

La scolarisation des enfants de moins de 3 ans progresse, nous l’avons constaté ce matin dans une école de Mantes, avec un formidable engagement de tous – enseignants, équipe pédagogique, parents, municipalité ;

50 000 jeunes bénéficient de la Garantie Jeunes – une allocation de 460 euros et un accompagnement renforcé vers la formation et l’emploi ;

Plus de 2 millions de ménages, dont près de 20 % de jeunes, touchent déjà la prime d’activité, créée le 1er janvier dernier. Un dispositif qui, en complétant les revenus inférieurs à 1 500 euros par mois, incite à la reprise d’emploi. Le montant moyen de cette prime est de plus de 160 euros par mois. Et pour que les choses soient précises, dans ce département des Yvelines – et je salue le dynamisme de la directrice de la CAF, comme celui de tous les agents que nous avons rencontrés et qui travaillent, qui sont au service des familles –, pour ce qui concerne la prime d’activité : 23 000 dossiers enregistrés, 5 000 jeunes de moins de 25 ans concernés, 1 500 apprentis. La prime d’activité est une véritable révolution, qui est en train non seulement de changer, nous le disions, au fond, le rapport au numérique – ce que François SOULAGE appelait ce mur du numérique –, car les allocataires s’approprient pleinement l’outil numérique, mais aussi de connaître de nouveaux dossiers, pour de nouvelles personnes qui ignoraient leurs droits, n’avaient pas fait appel au RSA activité, par exemple. C’est un élément très important de solidarité pour sortir des difficultés les salariés avec des revenus faibles. Et s’il y a un élément de solidarité qui concerne des millions de salariés, et notamment les jeunes – aujourd’hui, la jeunesse exprime son angoisse par rapport à la précarité –, c’est ce dispositif, qui est profondément ancré dans les valeurs de la République et dans cette notion de solidarité.

Mais je continue : 30 000 places d’hébergement d’urgence ont été créées depuis 2012 pour les sans-abri ;

600 000 personnes supplémentaires, parmi les plus modestes, bénéficient enfin d’une couverture complémentaire santé.

L’ensemble des mesures engagées donne des premiers résultats tangibles. Depuis 2012 – et j’ai compris que c’était dans l’actualité ce matin –, le taux de pauvreté, qui avait fortement augmenté entre 2008 et 2011, passant de 13 à 14,3 %, s’est stabilisé autour de 14 %. Les chiffres qui étaient donnés ce matin dans les médias concernaient la période précédente. Aujourd’hui, les choses s’inversent, et ce chiffre est très en dessous de celui d’autres grands pays européens, comme l’Allemagne ou encore le Royaume-Uni. Pour ceux qui vont chercher souvent des références – il faut toujours être attentif à ce qui se passe à l’étranger –, il y a là, me semble-t-il, une comparaison qui mérite d’être faite.

C’est vrai pour l’école, puisqu’il y avait également, madame la ministre, des chiffres qui étaient donnés ce matin sur les inégalités à l’école. Et là, on peut regretter l’absence de rigueur d’un classement qui était évoqué ce matin, et qui reposait sur les données PISA – vous savez, ce grand classement qui concerne les écoles du monde entier – de 2012. En l’occurrence, ce sont des inégalités d’avant 2012 qui sont ici mesurées, et qui légitiment totalement notre mobilisation contre le déterminisme social – nous en avons parlé il y a un instant.

Bien sûr, tout cela ne doit pas masquer la réalité : plus de 8 millions de personnes vivent encore, en France, dans la pauvreté. 8 millions. Le Plan Pauvreté doit donc continuer à monter en puissance, en prenant en compte tous les domaines de la vie quotidienne. Hier, nous avons marqué notre volonté, notre détermination absolue de lutter contre les discriminations qui touchent beaucoup de concitoyens dans notre pays, toutes les discriminations ; aujourd’hui, nous faisons la démonstration, là aussi, d’une très grande volonté de lutter contre la pauvreté et de mettre en place ces politiques publiques.

Et d’abord – car il faut agir très tôt et très en amont –, l’école. La pauvreté frappe de nombreux enfants, et partout en France – nous venons de le voir –, les équipes éducatives se mobilisent. L’exemple de l’école Claude MONET l’a illustré. Nous poursuivons nos efforts pour développer la scolarisation dès 2 ans, notamment dans les territoires prioritaires, et pour lutter contre le décrochage scolaire. Notre action a déjà permis à 30 000 décrocheurs de reprendre le chemin de l’école ou de la formation. Et nous avons été, je crois, satisfaits de voir que pour ce qui concerne la scolarisation dès 2 ans, il y avait, contrairement à ce qu’on dit parfois, une forte demande dans les quartiers populaires.

Deuxième domaine d’action : l’emploi. Nous misons pour cela sur l’accompagnement, aussi individualisé que possible, et la formation. C’est un enjeu essentiel, alors que 300 000 emplois disponibles restent non pourvus faute de candidats qualifiés. Nous avons ainsi lancé le programme « 500 000 formations », débloqué des heures de formation supplémentaires pour les demandeurs d’emploi peu qualifiés grâce au compte personnel d’activité, et généralisé la Garantie Jeunes en 2017.

Le troisième domaine d’action, c’est le logement. Le projet de loi Égalité et Citoyenneté, présenté hier en Conseil des ministres, notamment par Emmanuelle COSSE, luttera contre ces logiques qui font que les familles les plus pauvres sont regroupées dans les mêmes parcs de logements sociaux. Dans les quartiers les plus aisés, 25 % des logements sociaux devront ainsi, désormais, être attribués aux demandeurs les plus modestes. Et nous agissons en parallèle pour que les personnes pauvres aient un cadre de vie stable et ne soient pas constamment ballottées d’un hôtel à l’autre. C’est un problème qu’on connaît, bien sûr, un peu partout dans le pays, mais qui est très prégnant en Île-de-France. Il faut pour cela développer les places d’hébergement d’urgence, prévenir les expulsions locatives, lutter contre la précarité énergétique – nous en parlerons en fin de matinée –, avec la mise en place progressive d’un chèque énergie. Les critères de domiciliation des personnes sans abri seront également simplifiés pour éviter les refus abusifs.

Dernier domaine d’action sur lequel je souhaite mettre l’accent devant vous, chères Marisol TOURAINE et Ségolène NEUVILLE : nous ne pouvons pas accepter que certains renoncent à des soins de santé faute de pouvoir avancer les frais. C’est pour cela que nous généralisons aussi le tiers payant chez le médecin. Et dès cette année, nous mettons en place une protection universelle maladie pour éviter toute rupture de droits en cas de changement de situation.

Nous agissons également, bien sûr, pour que les personnes modestes aient de quoi vivre dignement.

Le RSA sera ainsi à nouveau revalorisé de 2 % en septembre prochain, comme chaque année depuis 2013, pour une augmentation globale de 10 % en cinq ans. Nous tenons nos engagements et nous répondons là à une attente très forte dans la société.

L’allocation de soutien familial, bénéficiant aux parents isolés, vient elle aussi d’être revalorisée de 5 %, pour la troisième année consécutive. Elle aura donc augmenté de 25 % en cinq ans à l’issue du plan.

Le complément familial majoré, destiné aux familles nombreuses les plus modestes – et c’est une de vos préoccupations, bien sûr, chère Laurence ROSSIGNOL – sera quant à lui revalorisé de 50 % en cinq ans : il vient d’augmenter de 10 %, pour la troisième fois, au 1er avril.

A terme, cela représente 2,6 milliards d’euros supplémentaires redistribués chaque année à 2,7 millions de ménages, parmi les plus en difficulté.

Nous voulons enfin nous assurer que les personnes pauvres, qui, trop souvent, ne recourent pas à leurs droits, puissent bénéficier – je l’évoquais – de ces nouveaux droits que nous créons. Nous agissons donc pour développer « les rendez-vous des droits », l’accès à des conseillers ou à des travailleurs sociaux. Et je sais combien les agents des Caisse d’Allocations familiales sont, monsieur le président, madame la directrice, mobilisés sur ce sujet ; celle que je viens de visiter en est l’exemple.

Nous agissons, également, pour simplifier les procédures. Et nous l’avons fait, nous l’avons bien vu il y a un instant, par exemple avec la prime d’activité, pour laquelle tout se fait en ligne. Nous devons partir de cet exemple pour simplifier l’ensemble des dispositifs – nous l’évoquions hier –, notamment pour ce qui concerne la Garantie Jeunes ; et vous avez pris, madame la ministre, des mesures qui vont dans ce sens. Je veux saluer, à ce titre, le travail intelligent mené par des associations comme Emmaüs Connect, dont le réseau des CAF a pu bénéficier, pour l’accompagnement au numérique des bénéficiaires. Parce que l’accès Internet est devenu vital pour accéder à ses droits et rechercher un emploi, nous avons instauré, dans la loi numérique en cours de discussion au Parlement, un droit au maintien de la connexion.

Mesdames, messieurs,

Je suis venu aujourd’hui, avec Laurence ROSSIGNOL, Ségolène NEUVILLE, Marisol TOURAINE, Emmanuelle COSSE et Najat VALLAUD-BELKACEM, pour dire que nos efforts portent leurs fruits et que nous sommes déterminés à poursuivre cet engagement.

Car le Plan Pauvreté n’est pas un plan « pour les pauvres » ! Encore moins un plan d’assistanat, comme je l’ai encore entendu cette semaine. Et moi je suis prêt à de beaux débats, dans notre pays, entre ceux qui considèrent qu’aider les plus modestes, les plus pauvres dans notre société, c’est de l’assistanat, et ceux qui, parce qu’ils croient en la France et dans la République, considèrent que les mots solidarité et égalité doivent se traduire dans les faits et dans les actes. C’est un plan qui agit pour notre cohésion à tous. Quand des millions de personnes sont en dehors de la société, quand des quartiers connaissent l’apartheid ou la ségrégation, nous l’avons évoqué hier, c’est l’ensemble du pays qui ne va pas bien. C’est l’ensemble du pays qui est en difficulté, et c’est notre cohésion à tous qui est remise en cause.

Donc ce plan que nous poursuivons, que nous approfondissons, avec l’engagement exigeant mais ô combien utile des associations, de ceux qui sont sur le terrain et qui œuvrent pour la solidarité de tous les instants, doit rendre notre pays plus fort, parce qu’il fait vivre de manière concrète la solidarité et la fraternité, des valeurs qui sont au cœur de ce qui fait notre pays.

Je vous remercie.Discours du Premier ministre du 14 avril 2016 Caisse nationale d’Allocations familiales de Mantes-la-Jolie

13
Avr
2016
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Discours du Premier ministre au Comité interministériel à l’Égalité et à la Citoyenneté, à Vaulx-en-Velin

Mesdames, messieurs les ministres,
Monsieur le préfet de région,
Monsieur le Haut-Commissaire à l’Engagement civique, cher François CHEREQUE, Messieurs les délégués interministériels,
Messieurs les parlementaires,
Monsieur le député de cette circonscription, cher Renaud GAUQUELIN,
Monsieur le maire, cher Pierre DUSSURGEY, merci de nous accueillir ici,
Mesdames, messieurs les élus,
Mesdames, messieurs,

Depuis plus de 30 ans – peut-être davantage, bien sûr – la question des quartiers populaires est au cœur de nos débats, de tous nos débats. Des générations d’habitants se sont succédé ; des élus locaux, que je veux saluer, des acteurs de terrain – bénévoles, la plupart du temps –, se sont mobilisés ; sans compter les ministres, depuis le premier d’entre eux, Michel DELEBARRE, qui ont œuvré au nom de cette grande ambition, dans une continuité républicaine qui fait honneur à notre pays.

Madame la ministre, chère Hélène GEOFFROY,

Vous avez coutume de dire que votre ville, Vaulx-en-Velin, a mis en œuvre tous les dispositifs issus de cette politique. Il faut bien reconnaître que ces dispositifs, utiles bien sûr, à travers leurs sigles, incarnent – ou désincarnent, plutôt – la politique de la ville : ZUP, ZUS, ZEP, ZSP, ZFU, tous les contrats et les programmes visant à répondre aux enjeux spécifiques de ces territoires.

Ces dispositifs ont parié d’abord – pas seulement, je ne veux pas être caricatural – sur la rénovation urbaine : les grands ensembles ont été démolis pour reconstruire de la ville – et l’ANRU, sous l’impulsion de Jean-Louis BORLOO, a joué un rôle essentiel, nous le savons. Nous poursuivons et nous amplifions ce travail. Les transports en commun ont été amenés – même si, j’ai bien entendu le maire de la ville, il y a encore des revendications, sans aucune doute légitimes – pour connecter ces quartiers au centre. Et je salue le maire de Clichy, Olivier KLEIN, symbole aussi des grandes questions qui se sont posées au pays, dont le désenclavement est une affaire essentielle. Le cadre de vie a changé, les espaces publics ont été rénovés, des espaces verts remarquables, on l’a vu ici, ont été créés. Ce travail de titan a porté ses fruits. Et je ne veux pas laisser dire – et Patrick KANNER non plus – que la politique de la ville n’aurait servi à rien, et que le pays n’aurait pas été changé : il a été profondément changé grâce à ces politiques publiques.

Vaulx-en-Velin, avec son planétarium – nous l’avons visité avec ces enfants qui avaient des étoiles dans les yeux –, son tram, ses écoles, sa ligne de métro, ses écoles prestigieuses – et je veux remercier leurs responsables de nous accueillir – : l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Lyon, ou, là où nous sommes, l’Ecole nationale des travaux publics, école nationale de l’Etat, fruit d’une volonté antérieure à la décentralisation – l’ancien maire d’Evry sait de quoi il parle –, au moment où l’Etat, l’Etat régalien, l’Etat jacobin, avec une volonté centralisatrice, décidait pourtant d’implanter aussi de grands équipements, souvent universitaires, pour donner de la force à ses territoires … Vaulx-en-Velin, donc, est aussi un exemple abouti, malgré toutes les difficultés – et vous les connaissez.

Cette réussite, c’est le fruit d’une volonté collective, et notamment celle de la métropole de Lyon, dont je veux saluer le président Gérard COLLOMB. Si nous avons choisi Vaulx-en-Velin, c’est précisément parce que nous savons quel a été l’engagement de la métropole : c’est un beau symbole de tenir cette réunion ici. Et je veux saluer tous les élus de la métropole : Jean-Paul BRET bien sûr, élu et maire de Villeurbanne, qui fait aussi un travail tout à fait remarquable dans sa ville. Et permettez-moi de saluer les élus locaux ici présents, mais qui par ailleurs jouent un rôle au sein du gouvernement : Najat VALLAUD-BELKACEM et Thierry BRAILLARD.

Ici, un grand chantier a été conduit avec détermination. Depuis 2005, 237 millions d’euros de travaux ont été engagés pour accrocher Vaulx-en-Velin au Grand Lyon – c’était la volonté de Gérard COLLOMB.

Vaulx-en-Velin, aujourd’hui, ne vit plus refermée sur elle-même.

Venir ici, c’est adresser un démenti cinglant à ceux qui prétendent que la politique n’aurait pas le pouvoir de changer les choses. La politique de la ville, je le répète, a apporté des résultats, grâce à l’engagement de la puissance publique, incarnée par l’Etat et les collectivités locales.

Et, chère Hélène GEOFFROY, aujourd’hui, vous qui êtes ministre, ancienne maire de cette ville, vous incarnez cet engagement, ce double engagement de la puissance publique.

Mais – nous sommes lucides – cela ne suffit pas. Si le cadre de vie a changé, la réintégration des quartiers ne s’est pas accompagnée d’une intégration de tous. La politique de la ville n’a pas donné, partout en France, les mêmes opportunités. Pour les habitants, le quotidien est encore fait de blocages, de préjugés, d’injustices, d’inégalités, qui se rajoutent à une situation économique et sociale souvent plus difficile ici qu’ailleurs.

Habiter dans un quartier populaire en 2016, c’est bien souvent être condamné avant d’avoir eu sa chance ; assigné, d’une certaine manière, à résidence ; regardé avec suspicion par les employeurs potentiels.

Quand on croit à la République, on ne peut pas accepter cette réalité, celle de l’inégalité des possibles entre deux enfants selon la famille et l’endroit où il est né. Il faut donc être lucide, nommer les choses et se donner les moyens de changer les choses.

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L’enjeu, ce n’est pas seulement les quartiers populaires, mais notre cohésion nationale, qui n’a cessé de se fragmenter, malgré les efforts, malgré les investissements. Le chômage massif et structurel est un facteur. Le malaise des jeunes est un symptôme inquiétant.

On parle beaucoup des jeunes, aujourd’hui, et nous nous sommes résolument tournés vers eux : c’est le sens du texte de loi porté par Myriam El KHOMRI, c’est le sens des mesures que nous avons annoncées lundi avec Najat VALLAUD-BELKACEM, Patrick KANNER et Myriam EL KHOMRI. Mais de tous les jeunes, je pense aux jeunes de ces quartiers, qui connaissent un chômage souvent de plus de 40 %.

La défiance à l’égard des institutions, le refus de l’autorité, sont souvent un catalyseur. Beaucoup n’arrivent plus à se projeter dans un avenir commun ; demain leur semble devoir être toujours moins bien qu’hier ; et le voisin peut être même vu comme un concurrent, voire comme une menace.

Ce constat – trop rapide bien sûr – sur la fragmentation de notre société, je l’ai fait, nous l’avons fait, à de nombreuses reprises. Elle se traduit par des phénomènes massifs de repli sur soi, ou sur des intérêts communautaires. Il y a aussi ces manifestations de haine, la montée du racisme, de l’antisémitisme, des actes antimusulmans, de tous ces phénomènes dévastateurs pour notre pays.

Il existe, dans un certain nombre de nos quartiers – et les situations sont bien sûr inégales, différentes –, un mélange ravageur fait d’échecs scolaires et de difficultés sociales. C’est là, aussi, mais bien sûr pas seulement, que, sur fond de trafics, de délinquance, d’une forme de désespoir, naissent et grandissent les phénomènes de radicalisation, alimentés par les fanatismes religieux, les prêcheurs de haine, le salafisme, qui veulent imposer leur ordre et, disent-ils, leur détestation de la République et de nos valeurs. Certains individus, plus ou moins jeunes, franchissent le pas et basculent alors dans le djihadisme.

C’est là, aussi, que l’on connaît la plus grande désaffection au moment des élections, et où les taux de participation sont les plus faibles.

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La fragmentation de notre société, le repli, ne touchent pas seulement les quartiers. Il y a aussi, parfois – cela a été dit –, la sécession des plus riches de notre pays, qui préfèrent l’entre soi, quand ce n’est pas l’évasion fiscale, pour se soustraire à leurs obligations envers la communauté nationale. Il y a les stratégies d’évitement social, en contournant la carte scolaire, en se gardant d’aller dans certains quartiers ; et, au fond, la ghettoïsation arrange beaucoup. Les pauvres, les plus modestes, les couches populaires, ceux qui sont issus de l’immigration, sont loin des centres villes.

Et, disons-le : quand, sur certains territoires, on ne se croise plus, quand on ne se parle plus, c’est que l’on vit dans une société qui ne va pas bien. Et quand on ne partage plus les mêmes règles et les mêmes valeurs, c’est le signe que la République se désagrège et meurt.

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Je suis élu d’Evry, toujours, après avoir été dix ans élu d’Argenteuil. Et moi, j’aime ces quartiers populaires, parce qu’ils sont aussi la France, dans sa force, dans son énergie, ses difficultés et ses questionnements. Comme tous les élus de ces quartiers, j’ai vu plein d’habitants qui avaient la volonté de réussir, de s’en sortir. J’ai vu notamment des mamans se battre pour l’avenir de leurs enfants, des jeunes qui poursuivent leurs études, parfois dans des conditions héroïques. Et j’ai vu, je connais, une jeunesse qui a cette énergie, cette soif de reconnaissance. J’ai vu de nouveaux arrivants qui avaient déjà la République chevillée au corps, des Français pour qui notre pays représente encore ce qu’il y a de meilleur – et je pense à ces belles cérémonies que nous organisons dans nos villes pour les naturaliser, pour les nouveaux Français – : l’espoir de l’ascension sociale, de l’égalité et de la solidarité ; bref, de la promesse républicaine.

Donner à chaque habitant de ce pays la possibilité de transformer cet espoir, cette promesse républicaine, est devenu le combat de notre vie ; et moi, c’est le combat de ma vie et de mon engagement politique.

Le combat de l’égalité, de la citoyenneté, c’est d’abord refuser toute hypocrisie, dire, même si les mots choquent quelquefois, les choses comme elles sont : c’est-à-dire un apartheid territorial, social et ethnique.

Et ces mots que j’ai souvent utilisés comme élu, comme maire d’Evry, je les ai utilisés il y a un an pour secouer et pour rappeler quelle était cette situation qui est, encore une fois, contrastée – parce qu’il y a ô combien d’aspects positifs.

Mais il y a une réalité. Et le combat de l’égalité de la citoyenneté, ce n’est pas renverser la table, c’est dénicher, un à un, chaque petit blocage, chaque frein, chaque préjugé, chaque injustice, et les lever méthodiquement.

La politique, ce n’est pas de la magie, ce n’est pas le commentaire. Ce n’est pas non plus une résignation à la dure réalité. Et c’est pour cela que nous sommes profondément réformistes : parce que nous savons que c’est par l’action qu’on change une société, pas par la proclamation.

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Nous portons donc une démarche qui complète la – nécessaire – logique des moyens par une logique de terrain, beaucoup plus fine. Nous assumons une gestion patiente du temps – la reconstruction humaine de ces quartiers, c’est l’affaire d’une génération. Et donc, il faut une forme d’abnégation, portant patiemment une vision – dans une époque où il faut tout régler en quelques semaines. Vous faites un comité interministériel où il n’y a pas de mesure, c’est que vous n’avez rien à dire. Vous faites un comité interministériel où il y a des mesures, c’est parce qu’il faut répondre à un mouvement social ou à je ne sais quelle protestation. Si vous faites un comité interministériel sans annoncer de moyens financiers, c’est que vous n’avez pas les moyens de vos mesures. Et si vous annoncez des moyens financiers, c’est parce que vous êtes en campagne électorale. C’est comme cela que nous vivons en permanence, sous ce regard permanent.

Moi, j’assume – nous assumons – une politique du « pas à pas », une politique de continuité, sans nier bien sûr les différences. Les élus, quel que soit leur bord politique, quand ils assument ces responsabilités dans ces quartiers, travaillent ensemble ; c’est comme cela qu’il faut faire si on veut avancer.

C’est une démarche qui s’adresse à tous les citoyens, ceux qui habitent en banlieue comme en zone périurbaine, en ville comme à la campagne. Et c’est sous ce quinquennat qu’on a très intelligemment redessiné la carte de la politique de la ville, avec François LAMY, Najat VALLAUD-BELKACEM, Myriam El KHOMRI quand elle assumait les responsabilités de la politique de la ville. Nous continuons ce travail, bien sûr, avec Patrick KANNER et Hélène GEOFFROY, où on a intégré les quartiers de villes moyennes, de petites villes, où ces phénomènes, aussi, existent. Nous réunirons un nouveau comité interministériel consacré aux ruralités en mai pour poursuivre ce travail.

Une démarche, donc, qui rassemble, parce qu’elle est construite avec tous, pour tous.

En mars et en octobre 2015, nous avions retenu 65 mesures concrètes. Ce troisième comité interministériel à l’égalité et à la citoyenneté – je me suis engagé à en réunir un tous les six mois – permet de montrer que les choses ont avancé. C’est cela, la politique moderne : c’est évaluer en permanence, corriger, se donner de nouveaux objectifs. Là, nous ajoutons une vingtaine d’engagements nouveaux, construits avec vous – élus, dirigeants d’entreprise, syndicalistes, militants associatifs. Et vous êtes légitimes, car je crois, moi, à la démocratie représentative, à ceux qui représentent la sève de notre société, les corps intermédiaires, les forces d’un pays ; car nous croyons au fait d’aller chercher les meilleures idées, d’où qu’elles viennent. Nous savons que nous ne réussirons que si tout le monde s’implique – et je veux remercier tous ceux qui se sont impliqués aujourd’hui et qui notamment, parmi d’autres, ont rapporté nos travaux.

Une dynamique est lancée. Il faut l’amplifier. C’est le sens aussi du projet de loi « Egalité, citoyenneté » présenté ce matin en Conseil des ministres par Emmanuelle COSSE, Patrick KANNER et Ericka BAREIGTS. L’objectif, c’est bien un maillage de mesures fines qui doit retisser l’égalité, promouvoir la citoyenneté, renforcer ce que nous avons de commun, redonner à tous le goût de la République.

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Retisser les liens, c’est se retrouver autour de quatre principes.

D’abord, l’ordre républicain. La République ne peut tolérer aucune zone de non-droit. Les lois, les institutions et les fonctionnaires doivent être respectés.

Nous agissons donc sans faiblir contre les incivilités, les violences, les trafics – c’est le travail conjoint de l’Etat et des collectivités, notamment dans le cadre des zones de sécurité prioritaire. Je les porte depuis 2012. Bernard CAZENEUVE a la même exigence. Et il y a des résultats. En 2015, dans les zones de sécurité prioritaire, en zone police, les vols à main armée ont baissé de 10 %, les cambriolages de 7 %, les interpellations liées au trafic de stupéfiants ont augmenté de 8 %. Je connais les réalités, elles existent, ici comme ailleurs ; mais les chiffres que je viens de citer nous encouragent à poursuivre notre action.

Nous agissons, aussi, contre le racisme et l’antisémitisme – et je veux saluer le travail notamment du délégué interministériel, Gilles CLAVREUL. L’arsenal pénal sera renforcé par la création d’une circonstance aggravante pour les crimes et délits commis avec un mobile raciste ou homophobe. Nous ouvrons également la possibilité pour les associations de se porter partie civile dans les délits d’apologie de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité.

Nous agissons, enfin, pour empêcher que ne s’enracinent des idéologies violentes et totalitaires, pour empêcher le basculement dans la radicalisation. Toute une politique publique voit le jour progressivement pour mieux détecter les situations dangereuses et pour éviter des départs, par exemple, vers des zones de guerre. Cette action doit se prolonger et s’amplifier ; elle doit emporter dans un même élan toute la société. Je présenterai dans quelques jours une nouvelle stratégie nationale de suivi et de prise en charge des phénomènes de radicalisation. Car ces phénomènes concernent des milliers de personnes aujourd’hui ; et ces phénomènes, nous les connaissons en France, mais aussi partout en Europe. Cette stratégie doit s’appuyer sur les recherches en humanités et sciences sociales. Un rapport a été remis, celui de l’Alliance ATHENA, animée par Alain FUCHS, le président du CNRS. Ce rapport fait des propositions très concrètes, et nous devons nous en inspirer ; mais nous devons créer une véritable école universitaire autour de ces questions pour apporter, là aussi, une réponse dans la durée.

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Le deuxième principe sur lequel nous devons être fermes, c’est la laïcité, qui fait que la France n’est pas une somme d’intérêts communautaires mais un projet collectif.

Il fallait réexpliquer – il faut toujours expliquer – les droits et devoirs qui découlent de ce principe à tous les fonctionnaires, acteurs locaux, qui peuvent être confrontés à sa remise en cause. Depuis le premier comité interministériel, 10 000 formations ont été réalisées pour tous ces acteurs. Et je veux saluer l’initiative de la ministre de la Fonction publique, Annick GIRARDIN : pour veiller au respect de ce principe, alerter quand il y a un problème, il faut réunir tous les acteurs professionnels et usagers – c’est le rôle des commissions qu’elle va installer.

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Le troisième principe – et moi je le crois fondamental – c’est l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est refuser ces logiques qui excluent de l’espace public, rabaissent la femme, l’enferment dans un rôle que dicterait je ne sais quelle morale ou pudeur. S’habiller librement, travailler, s’épanouir, vivre en somme, ce n’est pas le droit des hommes. C’est le droit français.

Et il reste un long chemin à parcourir pour que les femmes soient considérées à égalité avec les hommes. Mais sous la présidence de François HOLLANDE, des progrès considérables ont été accomplis, avec notamment la loi du 4 août 2014. L’égalité doit aujourd’hui s’appliquer, sur ce sujet comme sur tous les autres, dans tous les territoires. Il ne peut y avoir aucun compromis, qui serait pour la République un abandon.

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Dernier principe : la langue française. La manier, c’est entrer dans l’espace républicain commun.

La première étape, c’est l’apprentissage du français à l’école, qui a été une priorité de la refondation de l’école engagée par Vincent PEILLON et poursuivie aujourd’hui par Najat VALLAUD-BELKACEM. Les nouveaux programmes de l’école maternelle et élémentaire renforcent la maîtrise des fondamentaux. Nous développons également la scolarisation des moins de trois ans – c’était traité dans l’un des ateliers il y a un instant – ; c’est un enjeu fondamental pour ceux dont la langue à la maison n’est pas le français.

L’apprentissage du français, c’est aussi l’objectif des cours pour ceux qui arrivent en France, et la loi du 7 mars 2016 relative au droit des étrangers renforce le niveau de langue requis. Car il n’y a pas d’intégration possible sans compréhension de notre langue, et donc des règles du pays dans lequel on s’installe.

La réalité, au-delà des enfants et des primo-arrivants, c’est qu’en effet, six millions de nos compatriotes ne sont pas à l’aise avec notre langue. Comment, dans ce cas, trouver sa place, prendre part à la vie de la cité ? Plus concrètement, comment accomplir des formalités administratives, accompagner ces enfants, participer à la vie sociale, discuter avec l’enseignante d’une classe, travailler ?

Ce comité interministériel tire les conséquences de la mission d’évaluation et de proposition lancée il y a un an, cher Thierry LEPAON, et crée une Agence de la Langue française pour la Cohésion sociale. Dans les cinq ans qui viennent, toutes celles et ceux qui éprouvent des difficultés dans le maniement de notre langue pourront ainsi trouver la formation ou le projet qui leur permettra de les dépasser.

Le français est la langue de la République. C’est un droit. C’est aussi un devoir. Et c’est le seul chemin possible vers la citoyenneté.

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Mesdames, messieurs,

Retisser du lien, c’est faire que les règles trop souvent bafouées soient respectées, c’est réaffirmer des valeurs parfois ignorées. C’est aussi ouvrir des opportunités pour chacun.

Nous le savons : tout se joue dès les premières années d’apprentissage. C’est pourquoi nous avons réinvesti massivement dans le système scolaire. Il paraît que, parfois, certains s’interrogent sur les différences entre tel ou tel camp… La refondation de l’école, au fond, illustre ce que peut être une politique différente.

Cette refondation de l’école se poursuivra à la rentrée prochaine, avec 6 600 nouveaux postes, le renouvellement des programmes et le déploiement du dispositif « plus de maîtres que de classes », qui permet d’aider, d’abord, les élèves les plus en difficulté.

Nous avons refait du budget de l’Education nationale la grande priorité, et d’abord pour lutter contre les inégalités.

Nous allons également, à la rentrée 2016, accompagner des jeunes de milieux modestes qui le souhaitent tout au long du lycée. Nous guiderons ainsi – et c’est concret, c’est pratique, c’est attendu – 8 000 élèves, soit 20 % des collégiens de troisième de REP+, vers l’enseignement supérieur. C’est le « parcours d’excellence ».

Nous consacrerons aussi, en lien avec les collectivités, les financements nécessaires à la rénovation des écoles, afin que chaque enfant soit accueilli dignement. Nous traiterons les situations les plus urgentes pour cette rentrée. Demander le respect du savoir, de la République, à des enfants, c’est aussi agir pour qu’ils se sentent respectés.

Et comme être parent, c’est essentiel dans la réussite d’un enfant, nous aiderons les parents qui le souhaitent à mieux surveiller les devoirs, à rencontrer les enseignants, à s’impliquer davantage dans la scolarité de leurs enfants. Beaucoup est fait déjà dans ce domaine, grâce à l’engagement des collectivités ; beaucoup d’ « écoles des parents » ont été mises en œuvre. 5 000 services civiques seront mobilisés pour cela.

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Ouvrir des opportunités, c’est aussi faire sauter les verrous qui empêchent d’accéder à un emploi – et Myriam El KHOMRI en parle avec raison et passion.

Trop de jeunes jouent le jeu, vont à l’université, obtiennent un diplôme, et malgré cela ne trouvent pas de travail. C’est une grande souffrance, une énorme frustration. Et c’est aussi un message terrible envoyé aux plus jeunes, et dans les quartiers. Faire des efforts, des études – et souvent les parents ont sacrifié beaucoup pour eux – ne permettrait pas d’obtenir des résultats, alors que ceux qui trafiquent, en quelques jours, gagnent plus que ce que leur père gagne en une année ? C’est ce sentiment-là auquel il faut répondre.

Les jeunes diplômés en recherche d’emploi – 8 400 dans les quartiers, soit trois fois plus que la moyenne nationale – bénéficieront donc, d’ici juin, d’un accompagnement personnalisé, et seront mis en relation avec des clubs de parrains mobilisant les réseaux RH, les chefs d’entreprise, la haute fonction publique – et je remercie tous ces acteurs de se mobiliser pour cette belle cause. 8 400, ce n’est pas énorme, mais c’est symboliquement majeur. Faire que le travail, le mérite soient toujours récompensés, c’est aussi cela : mieux accompagner les jeunes qui en veulent, leur donner les contacts, les réseaux qu’ils n’ont pas.

Il faut également miser sur l’entreprenariat, alors que c’est dans les quartiers que se créent le plus d’entreprises en France. Myriam El KHOMRI et Martine PINVILLE le savent bien. L’Agence France Entrepreneurs – et nous venons d’entendre son nouveau président, Mohed ALTRAD, entrepreneur de Montpellier et président, par ailleurs, d’un grand club de rugby – accompagnera ceux qui veulent y lancer leur activité. Il faut des résultats : il faut que cela se mette vite en œuvre.

Des convictions, des combats, des déterminations, il en est de toutes sortes et dans tous les domaines. Chacun doit être encouragé à mener ses projets, à se relever s’il échoue. Encourager, donc, le travail, le mérite, l’effort : voilà l’exigence.

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Ouvrir des opportunités, faire sauter les verrous qui empêchent d’accéder à l’emploi, au-delà déjà de toutes les mesures qui ont été mises en œuvre ou qui sont intégrées dans la loi sur le Travail, c’est aussi lutter avec la plus grande force contre les discriminations. Des discriminations sur lesquelles notre société détourne le regard depuis trop longtemps, et qui sont, je le rappelle, punies par la loi.

Je veux très sincèrement que nous sortions de cette hypocrisie collective. Il faut renverser la table et faire respecter le droit, avec une détermination sans commune mesure avec ce que nous avons fait jusqu’à maintenant. Il faut que les élites de notre pays, dans les secteurs publics comme privés, soient à l’image de notre société. La République, notre pays, en sortiront plus forts.

J’ai demandé en juin 2015 à une équipe de chercheurs, pilotée par Yannick L’HORTY, d’évaluer les discriminations dans l’accès à la fonction publique. Il me remettra ses conclusions, que je rendrai publiques, au mois de juin. De premiers testings ont été réalisés et les faits sont là : en France, selon que vous vous appelez « Laure BERNARD » ou « Anissa ALI », le traitement de votre candidature pour être infirmière ne sera pas le même. La jeune « Anissa ALI », même si elle a autant de compétences, recevra un tiers de réponses en moins.

Parfois, on nous interroge sur ce qui reste à faire d’ici la fin du quinquennat ; parfois on nous interroge sur le sens de la politique ; parfois on nous interroge sur quel est le contenu de la République. Parfois, même, on nous interroge sur ce qu’est la gauche. Là, nous avons un chantier considérable ; et s’il y a un objectif que nous devons nous donner, une mobilisation de toute notre société, c’est autour de ce combat contre les discriminations.

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L’Etat et la fonction publique doivent être exemplaires, et aujourd’hui ils ne le sont pas. Or, l’exemplarité, c’est donner confiance ; c’est aussi la condition pour que chacun consente des efforts au service de la collectivité. Il faut tout changer, en commençant par le haut. Et de ce point de vue-là, le Gouvernement, par la parité, par ses couleurs, par ses origines, donne, me semble-t-il, l’exemple. Mais l’Etat lui-même, sa fonction publique, doivent s’ouvrir davantage ; et Annick GIRARDIN y veillera tout particulièrement.

Je l’ai annoncé en novembre, le travail est lancé : les 75 écoles permettant de devenir fonctionnaire – l’ENA, les IRA, les écoles de sécurité sociale … – mettront en œuvre, dès la rentrée 2016, un plan d’action pour diversifier les profils, en développant des classes préparatoires intégrées, en revisitant leurs concours. Et nous serons intransigeants, même si des résistances ne manqueront pas de se manifester.

10 000 contrats d’apprentis seront, en parallèle, ouverts dans la fonction publique de l’Etat – contre 4 000 en 2015 – pour permettre aux jeunes d’apprendre le métier, d’être plus à l’aise, de s’approprier, avant le concours, les codes que d’autres possèdent dès l’enfance. Le projet de loi permettra, plus généralement, d’ouvrir le recrutement dans la fonction publique à une plus grande diversité de parcours.

Et je souhaite aussi que l’on ouvre le débat – il était présent tout à l’heure – sur la capacité des élus et ministres à cumuler durablement leur fonction élective avec un statut de haut fonctionnaire. Ouvrir la fonction publique, renouveler le personnel politique, c’est aussi sortir de l’asphyxie des élites et de la reproduction entre les mêmes.

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Nous agissons, également, pour combattre les discriminations dans le secteur privé. Pôle emploi accompagnera désormais les TPE et les PME qui le souhaitent à développer des méthodes de recrutement non discriminantes. Et nous avons souhaité, lors du dernier comité interministériel, qu’une campagne de testing soit lancée par l’Etat – c’est la première fois – sur une quarantaine d’entreprises de toutes tailles. Les résultats seront publiés, chère Myriam El KHOMRI, en septembre. Et nous tirerons ensemble tous les enseignements de cette campagne.

Nous avons également souhaité ouvrir les actions de groupe en matière de lutte contre les discriminations, dans le cadre du texte Justice du 21ème siècle. L’objectif, c’est de donner à chacun des recours simples et efficaces pour que l’injustice soit reconnue et réparée. Pour que la République apparaisse pour ce qu’elle est, diverse, confiante et généreuse. Certains diront : « ce sont des mots ». Non, ce sont des actes, et nous avons besoin d’une République en actes. C’est essentiel, car c’est là, notamment dans ces quartiers, et dans tout le pays, que se joue, au fond, l’avenir de la République.

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Ouvrir des opportunités, c’est bien sûr casser l’apartheid en matière de logement, en nous dotant d’outils à la hauteur.

Un an après la création du poste de délégué interministériel à la mixité sociale dans l’habitat, les résultats de l’engagement de Thierry REPENTIN sont là. La volonté politique fait bouger les choses. Les mentalités ont évolué. Sur les 221 communes ne respectant pas leurs obligations en matière de logement social, plus de 11 000 logements ont été construits ces deux dernières années, grâce à 110 préemptions et 21 permis délivrés par les préfets. Plus de 200 Contrats de Mixité sociale ont été ou sont en cours de négociation dans ces communes, pour les aider à accélérer la construction de logements sociaux. Par ailleurs, sur l’année 2015, l’État et ses opérateurs ont cédé 80 terrains. À la clé : près de 9 000 logements, dont plus de 40 % de logements sociaux. Et je rappelle que l’habitat social, ce n’est pas seulement pour ceux qui sont les plus en difficulté ; c’est pour répondre aussi à l’attente des travailleurs de ce pays et des couches moyennes.

Un débat va s’engager à l’Assemblée. Je sais votre mobilisation, chère Emmanuelle COSSE, pour convaincre de l’utilité de mesures puissantes et d’application immédiate. Notre projet de loi renforce, ainsi, encore le pouvoir de l’État de se substituer aux communes défaillantes.

Il prévoit également – pour que la pauvreté ne soit pas concentrée toujours au même endroit – que les organismes de logements sociaux attribuent au moins 25 % des logements situés dans les quartiers les plus prisés aux ménages les plus pauvres, les loyers étant adaptés à leurs revenus.

La richesse de la République, son avenir – nous le portons tous –, ce sont ces mondes qui se recroisent enfin.

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Nous voulons, également, rétablir le « pouvoir d’agir » des habitants et des citoyens. C’est, bien sûr, le plus difficile. Nous vivons une crise de la démocratie et de sa représentation. C’est l’antidote, pourtant, au repli ; et je veux que chacun puisse se confronter à la réalité de faire, de participer, que chacun comprenne les exigences et ressente l’immense satisfaction de l’engagement. Ce besoin de s’engager, des millions de Français l’ont ressenti très profondément suite aux attentats de janvier et novembre.

Dans les 1 500 quartiers prioritaires de la Ville, nous avons misé sur la mobilisation des habitants des quartiers eux-mêmes. J’en connais la difficulté pour avoir, dans ma ville, mis en place des conseils de quartier. C’est le sens de la création des conseils citoyens. Ce sera le sens, également, de la réforme du 1 % culturel, chère Audrey AZOULAY, que nous allons engager.

Et nous agissons, aussi, pour encourager l’engagement civique.

Dès l’école, dans le cadre d’un parcours reconnu lors du brevet des collèges.

Pendant les études : chaque étudiant qui s’engage bénévolement pourra le valoriser dans son diplôme.

Grâce au service civique – quelle belle idée ! –, qui concernera, en 2018, 350 000 jeunes, soit la moitié d’une génération. C’est une grande avancée portée par le président de la République. « Priorité à la jeunesse » … certains en doutent ? Regardez ce qui a été fait en matière d’école ! Regardez ce qui a été fait avec les emplois d’avenir. Regardez ce que nous faisons avec la prime d’activité. Regardons ce qui est engagé grâce à la Garantie Jeunes. Mais regardons, aussi, à travers l’engagement, ce qui est fait en matière, par exemple, de service civique.

Grâce à la réserve citoyenne, qui permettra de se mobiliser dès 18 ans et tout au long de sa vie.

Le projet de loi « Égalité, citoyenneté », comme le projet de loi Travail, encouragent, enfin, l’engagement des actifs dans des associations culturelles, mais aussi sportives, chers Patrick KANNER et Thierry BRAILLARD – et les associations constituent le principal lieu d’engagement des Français : 12 millions de bénévoles et plus de 20 millions d’adhérents.

Il y a toujours ceux qui parlent de l’engagement et des associations sans connaître la réalité. Cette réalité, elle est là. C’est pour cela que nous avons rétabli les moyens qui avaient été supprimés il y a quelques années pour soutenir le monde associatif, même si nous savons que, dans les quartiers populaires et dans les grands ensembles, cette vie associative est parfois en difficulté. Et nous savons combien c’est important : là, rétablir une association sportive, à condition qu’elle respecte les lois de la République, là, des locataires qui s’organisent pour créer cet engagement citoyen.

Un Haut-Commissaire à l’Engagement a été nommé ce matin. Il est placé auprès du Premier ministre pour qu’il y ait une mobilisation de toute la société civile en faveur de l’engagement. C’est une belle mission, n’est-ce pas, François CHÉRÈQUE !

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Mesdames, messieurs,

Il y aurait tant à dire … beaucoup a déjà été dit, et je conclus.

Ce comité interministériel, vos travaux d’aujourd’hui, sont autant d’espoirs, malgré les doutes, le scepticisme, pour faire changer la France.

Nous sommes venus à Vaulx-en-Velin pour dire que la France s’affaiblit quand elle accepte la discrimination, quand elle accepte l’injustice, quand elle succombe à l’entre soi.

Et nous sommes venus à Vaulx-en-Velin pour porter une conviction, un projet : celui de l’égalité, une égalité réelle, chère Ericka BAREIGTS, pas une égalité fantasmée, pas une incantation de bonne conscience, une égalité active et exigeante avec chacun, celle-là même qui doit être le défi et la grandeur de la France. C’est par l’égalité que nous construirons une société plus juste, plus respectueuse de chacun, plus forte face aux menaces. Une société plus humaine. Une société de progrès, tout simplement.

Nous sommes venus ici exposer une méthode qui consiste, en partant à l’écoute des acteurs de terrain et des citoyens, en vous écoutant, à utiliser tous les leviers disponibles. Et nous l’avons fait, à travers cette plateforme qui a permis à de nombreux participants de faire leurs propositions et de participer directement, à travers leur vote, à la préparation de ce comité interministériel. Nous continuerons ce travail, cet engagement, pour la loi et pour l’enrichir, au-delà de l’engagement des parlementaires.

La loi, quand c’est nécessaire, l’action résolue du Gouvernement, le contrat, quand c’est suffisant. C’est ainsi que nous réussirons et c’est ainsi, c’est comme cela que nous redonnerons l’espoir, l’optimisme et la fierté qui manquent trop souvent à notre pays.

Pourquoi je suis fier, non seulement d’être chef de ce Gouvernement, mais fier aussi d’être français ? C’est parce que, comme je l’ai souvent dit, il n’y a pas beaucoup de pays au monde où le chef du Gouvernement peut être né à Barcelone, dans un autre pays que celui qu’il dirige, naturalisé. Jamais je n’aurais pu imaginer pouvoir assumer ces responsabilités il y a quelques années. Avoir, dans un Gouvernement, des femmes et des hommes qui eux aussi viennent d’autres pays : c’est cela, la France !

Mais cette image que nous donnons, il faut qu’elle se répercute dans tous les réseaux, dans toutes les veines de la société française. Et au fond, nous devons réussir cette belle synthèse entre le métissage de la société, où chacun apporte ses origines, ce qu’il a de plus personnel, au pot commun ; et, en même temps, réussir une forme d’assimilation. Je connais les mots, ils sont piégés : intégration, assimilation. Nous vivons avec cela. Mais, métissage et assimilation : c’est cela la synthèse de ce que nous souhaitons pour la République. Et pour faire avancer la République, nous le faisons en actes et nous le faisons encore aujourd’hui.

Nous sommes sur cette voie. Et cette voie, nous devons la poursuivre. C’est pour cela que nous devons être fiers d’être français, et c’est pour cela que nous devons rendre pleinement la fierté à tous nos compatriotes, notamment à ceux qui souffrent, mais qui espèrent.

Je vous remercie.Discours du 13 avril 2016, Comité interministériel à l’Égalité et à la Citoyenneté, à Vaulx-en-Velin

13
Avr
2016
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Comité interministériel à l’égalité et à la citoyenneté

Pour ce troisième comité interministériel et avant la présentation du projet de loi Égalité et Citoyenneté au Parlement, le Gouvernement a sollicité les contributions des citoyens.
Du 23 mars au 8 avril dernier, les citoyens ont été invités à formuler des propositions d’actions concrètes sur l’École, l’engagement et l’émancipation des jeunes, l’emploi et l’entrepreneuriat, et l’égalité réelle. Les contributions qui ont été les plus plébiscitées sur la plateforme égalité-citoyenneté-participez.gouv.fr ont ensuite été débattues et enrichies par une centaine d’acteurs (citoyens, partenaires institutionnels, membres associatifs) réunis en ateliers de travail, avant d’être présentées directement aux ministres.Dossier de presse du 13 avril 2016 Comité interministériel à l’égalité et à la citoyenneté

13
Avr
2016
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Déplacement à Mantes-la-Jolie – Bilan 2013-2015 du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale

Manuel Valls, Premier ministre, se rendra à Mantes-la-Jolie pour effectuer un bilan 2013-2015 du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale.

A cette occasion, il annoncera les perspectives et les priorités 2016-2017 de ce plan, en présence de :

  • Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,
  • Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé,
  • Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable,
  • Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, et
  • Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion,

le jeudi 14 avril 2016

Le Premier ministre se rendra dans une école primaire de Mantes-la-Jolie où il rencontrera les équipes éducatives qui lui présenteront les dispositifs innovants mis en place dans les réseaux d’éducation prioritaire (REP).

Il poursuivra son déplacement au sein d’une agence de la Caisse d’allocations familiales des Yvelines. Les nouveaux dispositifs mis en place par le Gouvernement pour favoriser l’accès aux droits des familles modestes lui seront présentés : le rendez-vous des droits, la prime d’activité, l’accompagnement numérique…

A l’issue de cette visite, le Premier ministre prononcera une allocution sur les perspectives et les priorités 2016-2017 de ce plan.Déroulé prévisionnel :
06h30 : Départ presse de l’Hôtel de Matignon
08h30 : Ecole élémentaire Claude Monet (5 rue Paul Gauguin 78200 Mantes-la-Jolie)

  • Arrivée de Manuel Valls, Premier ministreToute presse accréditée
  • Accueil par Frédéric Soutin, directeur de l’école
    Présentation de l’école et des dispositifs innovants : « Structure Passerelle pour les moins de 3 ans » et « Plus de maîtres que de classes »Pool images + rédacteurs
  • Visite d’une classe de CP/CE1 bénéficiant du dispositif « Plus de maîtres que de classes »Pool images uniquement

09h25 : Départ du Premier ministre
09h35 : Caisse allocations familiales (1 rue La Fontaine – 78200 Mantes-la-Jolie)

  • Accueil par Jean-Louis Deroussen, président de la Cnaf, Daniel Lenoir, directeur général de la Cnaf, et Elodie Clair, directrice de la Caf des Yvelines
  • Présentation de l’espace multimédia dédié aux démarches en lignes et simulation d’une demande de prime activité et d’une demande d’aide au logement. Présentation de l’espace rendez-vous. Présentation du traitement d’un dossier de prime activité entièrement dématérialiséPool images + rédacteurs
  • Allocution du Premier ministre sur le plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion socialeToute presse accréditée

10h45 : Départ du Premier ministre
Informations pratiques :

Un départ en bus presse est proposé depuis l’Hôtel de Matignon le jeudi 14 avril à 06h30 précises. Il effectuera toutes les étapes du déplacement, avant de repartir pour Paris aux alentours de 11h00.

Si vous souhaitez participer à cet évènement, merci de vous accréditer à l’adresse communication@pm.gouv.fr avant mercredi 13 avril 2016 – 20h00
Pool TV : France Télévisions
Contacts :
01 42 75 50 78/79 01 42 75 80 15communication@pm.gouv.frNote aux rédactions du 13 avril 2016, Déplacement à Mantes-la-Jolie

11
Avr
2016
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Comité interministériel à l’Égalité et à la Citoyenneté

Manuel Valls, Premier ministre, réunira le 3ème comité interministériel à l’Égalité et à la Citoyenneté, mercredi 13 avril 2016 à Vaulx-en-Velin…

11
Avr
2016
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Rapport du Conseil stratégique des industries de santé

Manuel Valls a réuni le 11 avril 2016 le 7e Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) à l’Hôtel de Matignon.

Le Conseil stratégique des industries de santé, espace de concertation et d’échanges entre les industriels du secteur et les pouvoirs publics, est le lieu où se dessine une vision stratégique partagée. A la suite du séminaire du 17 avril 2015, ouvert par le Premier ministre, trois groupes de travail ont été mis en place : ils ont réuni les industriels et les pouvoirs publics, autour des principaux enjeux du secteur : la lisibilité et la prévisibilité, l’accès à l’innovation et l’attractivité de l’industrie française. Les orientations du 7e CSIS devront répondre aux défis auxquels sont confrontées les industries de santé.Ce rapport a été élaboré sous la responsabilité de ses auteurs. Ses conclusions n’engagent pas le Gouvernement. Elles alimentent sa réflexion.Rapport du Conseil stratégique des industries de santé

10
Avr
2016
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Liste des accords qui ont été signés lors de la 3ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau Algéro-français

I/ Accords  signés lors de la séance plénière du CIHN Accord additionnel au protocole judiciaire algéro-français signé à Paris le…

08
Avr
2016
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Entretien avec les organisations de jeunesse

A l’issue des entretiens organisés ces derniers jours par le gouvernement, Manuel Valls, Premier ministre, recevra les organisations de jeunesse, avec…

08
Avr
2016
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Déplacement officiel en République démocratique et populaire d’Algérie

Déplacement officiel de M. Manuel Valls, Premier ministre, en République démocratique et populaire d’Algérie, Samedi 9 et dimanche 10 avril 2016. Manuel…

07
Avr
2016
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Déplacement à la Banque européenne d’investissement (Luxembourg), et au Parlement Européen (Strasbourg)

Manuel Valls, Premier ministre, se rendra à la Banque européenne d’investissement (Luxembourg), et au Parlement Européen (Strasbourg), Lundi 11 avril et…

06
Avr
2016
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7ème Conseil stratégique des industries de santé

Manuel Valls, Premier ministre, réunira le 7e Conseil stratégique des industries de santé (CSIS), lundi 11 avril 2016 à 09h00, à l’Hôtel de Matignon, en présence de…

06
Avr
2016
Posted in Premier Ministre

Déplacement de Manuel Valls en Lozère

Manuel Valls, Premier ministre, se rendra en Lozère, vendredi 8 avril 2016. Détails…