Catégorie : Premier Ministre
Agenda prévisionnel du lundi 27 au vendredi 31 mars 2017
Lundi 27 mars 2017
10h Entretien avec Mme Ericka Bareigts, ministre des Outre-Mer Hôtel de Matignon
12h Entretien avec Mme Sylvie Hubac, présidente des musées nationaux et du Grand Palais Hôtel de Matignon
16h Entretien avec M. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT Hôtel de Matignon
Mardi 28 mars 2017
09h45 Entretien avec M. Michel Sapin, ministre de l’Économie et des Finances Hôtel de Matignon
11h Entretien avec M. Patrick Liébus, président de la CAPEB Hôtel de Matignon
16h Entretien avec M. Edi Rama, Premier ministre de l’Albanie Hôtel de Matignon
Mercredi 29 mars 2017
10h Entretien avec M. Matthias Fekl, ministre de l’Intérieur Hôtel de Matignon
15h Remise du rapport de Mme Christine Lazerges, présidente de la CNCDH, sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie Hôtel de Matignon
Jeudi 30 mars 2017
09h15 Entretien avec le président de la République Palais de l’Élysée
10h Conseil des ministres Palais de l’Élysée
16h30 Entretien avec M. Yemi Osinbajo, Vice-Président de la République du Nigéria Hôtel de Matignon
Vendredi 31 mars 2017
13h Réception des préfets Hôtel de Matignon Agenda prévisionnel du lundi 27 au vendredi 31 mars 2017
Mission interministérielle de haut niveau en Guyane
Le Premier ministre décide de l’envoi en Guyane d’une mission interministérielle de haut niveau.
La Guyane connait depuis quelques jours un mouvement social d’ampleur. Dans un souci de dialogue et d’ouverture, la ministre des Outre-Mer a proposé qu’une série de réunions se tiennent à Paris sur les thématiques ayant fait l’objet de revendications notamment la sécurité, le soutien à l’économie, le système de santé Guyanais.
Pleinement conscient des préoccupations de la population guyanaise et de ses représentants, le Premier ministre, M. Bernard Cazeneuve, a demandé à son Gouvernement de travailler à des réponses concrètes.
Afin de nouer un dialogue constructif et apaisé, le Premier ministre a décidé d’envoyer sans délai en Guyane une mission interministérielle de haut niveau afin d’entendre et d’analyser toutes les difficultés soulevées et de poser les bases d’une négociation susceptible de déboucher sur des mesures opérationnelles et rapides. Cette mission sera conduite par M. Jean-François Cordet, conseiller maître à la Cour des comptes, et ancien préfet de Guyane. Elle sera composée de plusieurs hauts fonctionnaires issus de différents ministères. Elle partira dès demain pour la Guyane.
Le Premier ministre appelle l’ensemble des forces politiques, économiques et sociales de la Guyane à se saisir de cette initiative pour construire ensemble l’avenir de ce territoire.
Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 communication@pm.gouv.fr Mission interministérielle de haut niveau en Guyane
Déplacement au Salon du Livre
M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre, se rendra au Salon du Livre, Parc des Expositions de la Porte de Versailles (Paris 15ème), en présence de Mme Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, samedi 25 mars 2017 à 10h00
Si vous souhaitez participer à ce déplacement, merci de vous accréditer à l’adresse suivante : communication@pm.gouv.fr avant vendredi 24 mars 2017 à 20h00.
Entrée sur accréditation, merci de nous communiquer votre numéro de carte de presse et vous munir de celle-ci, ainsi que d’une pièce d’identité
Merci d’arriver sur les lieux à 09h30 maximum pour que votre accréditation vous soit remise
Accès : Pavillon 1 – Entrée presse/VIP du Parc des Expositions de la Porte de Versailles.
Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 communication@pm.gouv.fr 2017.03.25 Note aux rédactions de M. Bernard Cazeneuve – Déplacement au Salon du Livre
Arrêtons de les mettre dans des cases ! Pour un choc de simplification en faveur de la jeunesse
Le 2 mai 2016, à l’issue des concertations avec les organisations de jeunesse, le Premier ministre confiait à Mme Célia Verot, conseillère d’Etat et M. Antoine Dulin, vice-président du Conseil économique, social et environnemental, une mission sur les simplifications des politiques de jeunesse, afin d’identifier les complexités et les solutions de simplification associées aux différentes étapes de la vie des 16-30 ans.
Les rapporteurs ont rencontré, en plus des administrations concernées, un grand nombre d’opérateurs des collectivités territoriales, d’autorités indépendantes, d’acteurs associatifs, de personnalités qualifiées et ont reçu des contributions écrites de la plupart des acteurs des politiques de jeunesse.
Quatre objectifs ont été identifiés :
- simplifier les démarches et mieux accompagner les jeunes qui en ont besoin
- ne plus penser la jeunesse à travers les âges et les statuts mais l’envisager comme un parcours vers l’autonomie et l’insertion sociale et professionnelle, qu’il convient à la fois de fluidifier et sécuriser
- agir dans un cadre institutionnel renouvelé, grâce à une coordination accrue au niveau territorial
- l’accès à l’autonomie des jeunes sortants de la protection de l’enfance et de la protection judiciaire de la jeuness
Arrêtons de les mettre dans des cases ! Pour un choc de simplification en faveur de la jeunesse
Discours du Premier ministre à l’occasion de la pose de la première pierre de l’usine de pales à Cherbourg
Seul le prononcé fait foi
Madame la Préfète de région,
Monsieur le Préfet,
Madame la députée, chère Geneviève GOSSELIN-FLEURY,
Monsieur le Sénateur, cher Jean-Pierre GODEFROY,
Monsieur le Président du Conseil régional, cher Hervé MORIN,
Monsieur le Président du conseil départemental, cher Philipe BAS,
Monsieur le Président de la communauté d’agglomération, cher Jean-Louis VALENTIN,
Monsieur le Maire, cher Benoit ARRIVE,
Mesdames et messieurs les maires et élus,
Messieurs les présidents de chambre consulaire,
Monsieur le Président de General Electric Renewables,
Monsieur le Président de LM Wind Power,
Mesdames, Messieurs
Cette cérémonie me permet de vous dire toute la satisfaction que j’éprouve à voir se concrétiser un projet industriel majeur, dont je suis la progression depuis le premier jour. Elle se teinte aussi pour moi d’une nuance mélancolique, puisque c’est sans doute la dernière fois que j’ai l’occasion de prononcer, dans cette ville si chère à mon cœur, une allocution en tant que Premier Ministre.
Mais l’essentiel, à mes yeux, tient aujourd’hui à la grande ambition nationale que la création de cette usine illustre : le développement des énergies renouvelables et la naissance d’une filière d’avenir.
Forte de ses nombreuses façades maritimes, la France a fait en effet le choix de développer l’éolien en mer. C’est là un choix écologique, énergétique mais aussi industriel, car le potentiel des énergies marines renouvelables a été estimé à 30 000 emplois d’ici 2030.
Malgré les vents contraires qui ont pu souffler sur le secteur ces dernières années, notre capacité à développer des champions dans ce domaine reste entière. Depuis plusieurs mois, cette volonté s’est traduite concrètement à travers la fixation d’objectifs ambitieux, mais réalistes, dans la programmation pluriannuelle de l’énergie, par le lancement régulier d’appels d’offres, par une simplification des normes dans le respect de l’environnement et par un effort d’investissement sans précédent.
Mais pour porter cette ambition, il faut que l’Etat, les industriels privés et les collectivités sachent se mobiliser ensemble, comme ils l’ont fait ici à Cherbourg.
Nous avons voulu que l’Etat tienne sa place au côté des industriels pour assurer l’implantation de cette usine.
Une société de projet commune, dans laquelle l’Agence de développement et de maîtrise de l’énergie (ADEME) est présente au nom de l’Etat, a été créée pour intervenir en tant qu’investisseur dans les projets d’éoliennes en mer. Ce sont près de 70 millions d’euros du programme des investissements d’avenir qui sont consacrés à cette initiative, dans laquelle s’inscrit cette usine de Cherbourg.
La réalisation de ces grands chantiers progresse comme nous le souhaitons, malgré les recours : les conventions d’occupation du domaine public maritime sont finalisées ; les risques techniques liés au raccordement électrique des parcs sont maintenant circonscrits et financièrement couverts ; les discussions avec la Commission européenne avancent pour permettre la signature des contrats d’achat d’électricité.
Plus généralement, le vaste chantier de la simplification du droit de l’environnement engagé par mes deux prédécesseurs, et que j’ai naturellement poursuivi, va permettre d’accélérer la réalisation des grandes infrastructures énergétiques, sans reculer sur la protection de l’environnement. C’était là une demande forte des acteurs économiques et nous y avons apporté une réponse concrète avec l’autorisation environnementale unique.
Je tiens à saluer également l’action des collectivités territoriales et de leurs élus, de la Région Normandie, du Département de la Manche, de la ville de Cherbourg.
De nombreux investissements ont été réalisés par l’autorité portuaire, Port Normands Associés, pour être en mesure d’accueillir cette usine. Je sais que c’est un effort financier important, mais parfaitement justifié, qui a été consenti puisque cette entreprise devrait employer à terme sur ce site plus de 550 personnes et susciter la création plus de 2000 emplois indirects.
C’est aussi grâce à votre action déterminée que le tissu local des entreprises s’est déjà mobilisé pour mener à bien les travaux d’implantation de l’usine.
D’autres industriels bénéficieront certainement de cette mobilisation. Je pense aux autres projets d’énergies marines renouvelables, et notamment aux hydroliennes qui seront immergées dans le raz Blanchard ; elles constituent également une filière d’avenir.
Mais il me faut surtout saluer l’entreprise qui a choisi, en lien étroit avec General Electric, de s’engager dans ce projet, LM Wind Power, dont l’expertise pour la production de pales d’éoliennes est reconnue dans le monde entier.
Cette usine fournira les pales les plus longues du monde, pour les parcs éoliens off-shore qui seront construits par Eolien Maritime France (EMF) au large de Fécamp, Courseulles-sur-Mer et Saint-Nazaire.
En s’appuyant sur cette usine pour la production des pièces qui leur sont indispensables, les lauréats des appels d’offres sur l’éolien en mer lancés par la France concrétisent les engagements qu’ils ont pris. Cette implantation répond à l’intérêt général. En produisant à proximité des sites, on améliore le bilan carbone et on réduit l’empreinte environnementale des projets, tout en créant des emplois de qualité.
Forte du succès de la COP 21, la France s’est engagée résolument dans la transition énergétique.
Cette usine s’inscrit pleinement dans ce changement de modèle car elle contribue à la diversification de notre bouquet de production électrique.
Vous connaissez le sentiment que m’inspire personnellement la question de l’électricité nucléaire, qui suscite encore maintenant bien des passions et des jugements sans nuance. Ma conviction est d’abord que la part du nucléaire devra baisser dans le temps, car il n’est pas raisonnable pour un pays de faire reposer ses approvisionnements sur une seule technologie. L’arrêt de plusieurs réacteurs cet hiver, pour des questions de sûreté, nous a montré les inconvénients qui résultent d’un modèle trop exclusif. Nous devons donc impérativement continuer à soutenir le développement de sources d’énergie renouvelables, telles que l’éolien marin, posé ou flottant, ou l’hydrolien.
Mais je crois aussi que le nucléaire restera durablement la première source d’électricité en France. Elle restera aussi un atout économique essentiel pour notre pays, et non pas seulement pour notre région normande, en raison de la qualité de notre expertise, qui est reconnue dans le monde entier, y compris en Chine, comme j’ai pu le constater lors de ma visite dans ce pays au mois de février.
C’est parce que le nucléaire représente toujours un atout majeur pour la France que nous avons consacré un effort massif pour redresser cette filière. J’observe que cet effort porte ses fruits, avec des recapitalisations qui sont en cours, avec l’arrivée de nouveaux partenaires étrangers mais aussi avec le projet d’usine de retraitement en Chine et avec le projet d’EPR à Hinkley point qui a été confirmé à l’automne dernier.
L’avenir énergétique de la France, comme le redressement de son économie engagé depuis cinq ans, repose sur l’industrie. L’industrie nucléaire, dès lors que cette source d’énergie demeurera longtemps centrale dans nos approvisionnements. Et l’industrie qui répond à la montée en puissance programmée des énergies nouvelles et dont cette usine constitue une illustration exemplaire.
Nos atouts géographiques et maritimes, nos savoir-faire locaux, la qualité de notre main d’œuvre comme nos capacités d’innovation doivent assurer à la France une place éminente parmi les nations industrielles dans ce monde de haute technologie et de progrès écologique. Il appartient à l’Etat, aux côtés des entreprises et des collectivités, de continuer à soutenir avec constance cette grande ambition.
Déplacement en République algérienne démocratique et populaire et en République tunisienne
M. Bernard CAZENEUVE, Premier ministre, se rendra en République algérienne démocratique et populaire et en République tunisienne du mercredi 5 avril au vendredi 7 avril 2017
Le programme complet vous sera communiqué ultérieurement.
Si vous souhaitez participer à ce déplacement, merci de vous accréditer à l’adresse : communication@pm.gouv.fr, avant lundi 27 mars 2017, 18h00.
Vous devez nous faire parvenir votre passeport (6 mois de validité), la photocopie de votre carte de presse, la demande de visa à remplir en 3 exemplaires ainsi que 3 photos d’identité.
(le coût du transport, de l’hébergement et du visa vous sera facturé).
Tous ces documents doivent nous parvenir impérativement avant lundi 27 mars 2017 à 18h00 au secrétariat du service de presse de Matignon (57, rue de Varenne, Paris 7ème). Passé ce délai, aucune accréditation ne pourra être prise en compte.
PJ :
– Bulletin d’inscription (à nous retourner dûment rempli)
– Formulaire de demande de visa (à nous retourner dûment rempli).
Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 communication@pm.gouv.fr Note aux rédactions du 23 mars 2017 – Déplacement en République algérienne démocratique et populaire et en République tunisienne
Dispositif de prise en charge des enfants de retour de zone irako-syrienne
M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre, a réuni aujourd’hui à l’Hôtel de Matignon plusieurs membres du Gouvernement concernant la prise en charge des enfants de retour de zone irako-syrienne. Mme Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, M. Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice, M. Matthias Fekl, ministre de l’Intérieur, Mme Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, M. Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, représentant M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, M. Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et du Développement International, était représenté, ainsi que le Secrétariat Général à la Défense et à la Sécurité Nationale.
A l’issue de cette réunion, le Premier ministre a annoncé la mise en place d’un dispositif de prise en charge des enfants de retour de zone irako-syrienne, élaboré sous le pilotage des ministères de la Justice, de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, en lien avec l’ensemble des ministères concernés et en concertation avec l’Assemblée des Départements de France.
On estime à près de 750 le nombre de ressortissants ou résidents français présents sur zone de combat en Syrie et en Irak, dont environ 450 mineurs, dont la plupart, très jeunes, ont été emmenés par leurs parents ou sont nés sur place. Certains enfants sont déjà rentrés et ont été pris en charge par les conseils départementaux.
Chaque situation sera évaluée par le parquet compétent et judiciarisée. Celui-ci décidera des poursuites pénales éventuelles et saisira le juge des enfants pour instaurer toute mesure de protection nécessaire. Dans ce cadre, les conseils départementaux, chefs de file de la protection de l’enfance, seront en première ligne pour les accompagner. Les préfets seront chargés, dans chaque département, de la coordination des services déconcentrés de l’Etat et de l’articulation de leurs interventions avec celles du conseil départemental.
Les enfants qui en auront besoin bénéficieront d’un suivi médico-psychologique adapté. Les professionnels chargés du suivi de ces mineurs seront formés et sensibilisés à cette problématique spécifique.
En leur apportant l’attention et les soins nécessaires, le Gouvernement entend prévenir toute dégradation de la situation de ces jeunes, et favoriser leur insertion dans la société.
Déclaration : Attentat de Londres
Seul le prononcé fait foi
Mesdames et messieurs,
Londres a été touchée au cœur hier, aux abords du Parlement de Westminster, par une attaque terroriste, un an jour pour jour après les attentats qui avaient frappé Bruxelles. Le bilan s’élève malheureusement, à ce jour, à 3 morts et 40 blessés.
Parmi ces derniers figurent trois lycéens français, venus découvrir Londres, cette ville magnifique, dans le cadre d’un voyage scolaire, et qui y ont croisé la route d’un assassin fanatisé. Toutes nos pensées vont vers eux, vers leurs familles et vers leurs proches, comme elles vont vers les autres victimes de ce lâche attentat. Le gouvernement et les services de l’Etat se sont mobilisés dès l’annonce du drame. La consule générale de France à Londres s’est rendue au chevet des victimes. La protection consulaire à Londres est totalement mobilisée et un numéro d’appel pour l’information des familles a été mis en place. Un avion de notre flotte a immédiatement été mis à la disposition des familles pour qu’elles puissent se rendre auprès de nos jeunes compatriotes blessés. Elles sont ainsi pu se rendre dans la capitale britannique dès hier soir. Depuis ce matin, Jean-Marc Ayrault est à Londres, auprès des autorités britanniques et de la communauté française de Londres. Il est allé à la rencontre des lycéens blessés à l’hôpital, et de leurs camarades à leur hôtel, pour leur exprimer le plein soutien du Gouvernement.
Le rapatriement des lycées de Concarneau qui se trouvaient en voyage scolaire outre-Manche interviendra aujourd’hui-même, à l’exception des trois qui ont été blessés et dont la prise en charge médicale se poursuit sur place. Ils seront accueillis à leur retour en France par Mme Juliette MEADEL, secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes. Un bus a été affrété pour que les lycéens récupèrent leurs affaires à l’auberge de jeunesse avant d’être rapatriés. Une cellule locale de soutien, composée notamment de pédopsychiatres et de psychologues, sera activée dès leur retour en Bretagne.
Aujourd’hui, je veux adresser aux dirigeants et au peuple britanniques, qui affrontent cette épreuve avec le courage et la dignité qui les caractérisent depuis toujours, un message de compassion, d’amitié et de solidarité indéfectible au nom de la France. Les Français n’ont pas oublié les témoignages d’affection qu’ils ont reçus de leurs amis britanniques au lendemain des attentats de Paris, de Saint-Denis et de Nice. Je serai pour ma part toujours reconnaissant des mots et des gestes qu’a su trouver ma collègue et amie Theresa MAY lorsque nous étions tous deux ministres de l’Intérieur et que notre pays était en deuil. Comme le Président de la République a eu l’occasion de l’exprimer hier, la France est aujourd’hui aux côtés du Royaume-Uni, comme nos deux pays l’ont toujours été depuis plus d’un siècle pour faire prévaloir leur attachement commun à la démocratie, à la liberté et à la tolérance. Ils triompheront ensemble, comme ils l’ont toujours fait, de la barbarie et de leurs ennemis.
J’ai réuni ce matin les ministres de la Justice, de l’Intérieur et Jean-Marc TODESCHINI, secrétaire d’Etat chargé des anciens combattants et de la mémoire, afin de faire un point précis de la situation. Je rappelle que le niveau de la menace sur le territoire français demeure extrêmement élevé et que c’est cette menace qui justifie le maintien de l’état d’urgence jusqu’au 15 juillet prochain.
Une vigilance de tous les instants s’impose en effet à nous dans le cadre de la campagne présidentielle, afin de préserver la sécurité et la sérénité de nos concitoyens dans cette période cruciale pour la vie démocratique de la nation. L’attentat qui a frappé Londres hier, comme celui qui a pu être empêché grâce au courage de nos soldats à l’aéroport d’Orly, samedi dernier, ont démontré à nouveau, hélas, la nécessité de cet effort.
Je veux rendre l’hommage qu’ils méritent aux forces de sécurité intérieure, aux services de renseignement, aux militaires de l’opération Sentinelle, aux magistrats antiterroristes pour l’efficacité de leurs actions et enquêtes.
Face à une menace inédite, je rappelle que la France s’est dotée depuis trois ans d’instruments puissants. Le gouvernement a présenté au Parlement trois lois renforçant les pouvoirs de la justice et des enquêteurs œuvrant sous son autorité. Il a donné aux services de renseignement les outils juridiques adaptés à la société numérique. Il a augmenté de façon considérable les moyens humains et matériels des forces de sécurité et des services de renseignement.
Nos armées sont engagées sur notre sol, comme elles le sont sur les théâtres d’opérations extérieures – au Mali, au Tchad, en Syrie…, – pour lutter contre le terrorisme djihadiste, et elles contribuent grandement à la sécurité des français avec la force « Sentinelle ». Nos partenaires européens ont été mobilisés eux aussi afin d’améliorer la coopération entre leurs service de sécurité et de se doter des moyens appropriés pour combattre le terrorisme à l’échelle du continent.)
Dans ce contexte de menaces très élevées, le gouvernement est pleinement mobilisé. Les ministres Jean-Marc AYRAULT, Jean-Yves LE DRIAN, Jean-Jacques URVOAS et Mathias FEKL, chacun dans leurs compétences et de façon coordonnée agissent sans trêve pour la protection des français. Le niveau du plan «Vigipirate » a été adapté au contexte électoral. Jour après jour, nos services luttent contre le terrorisme, interpellent les individus suspects et déjouent les projets d’attentats. Grâce à leur action résolue, ce sont 17 attentats qui ont été empêchés en 2016 et 5 depuis le début de cette année.
La France est aujourd’hui aux côtés de la Grande-Bretagne, comme elle a été aux côtés de l’Allemagne en décembre et de la Belgique il y a un an. Comme elle s’est montrée solidaire de toutes les victimes de la barbarie de DAESH, en Syrie, en Irak, en Tunisie, en Turquie, en Egypte, au Mali et ailleurs. Car nous sommes plus déterminés que jamais à résister et à vaincre cet adversaire sans conscience, ni pitié, qui s’en est pris une nouvelle fois, au cœur de Westminster, aux victimes les plus innocentes et au symbole de la démocratie. 23.03.2017 Déclaration de M. Bernard Cazeneuve – Attentat de Londres
Discours de Bernard Cazeneuve à l’occasion du déplacement à l’Université de Pau
Je voudrais tout d’abord vous dire à mon tour le très grand plaisir que j’ai de partager ce moment avec vous ici cet après-midi, à Pau, dans le cadre d’une journée qui est consacrée tout entière à l’accompagnement du territoire autour de ses réussites.
Discours de Bernard Cazeneuve à l’occasion de son déplacement à l’Hôtel de ville de Pau
Je viens d’entendre un discours absolument passionnant, dont je regrette qu’il n’ait pas duré plus longtemps. Car, nous avons enjambé des périodes d’une grande richesse historique et d’une grande densité humaine, avec une rapidité que mon emploi du temps aujourd’hui ne justifiait absolument pas.
Déplacement à Nîmes
La 243ème promotion d’élèves Gardien de la paix a été incorporée le 3 octobre 2016 sur trois sites de formation répartis sur le territoire métropolitain (Nîmes, Roubaix et Rouen-Oissel).
Discours à l’occasion de l’inauguration de l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice (INHESJ)
Cet Institut, vous le savez mieux que quiconque, a pour vocation de permettre aux cadres supérieurs de notre pays, aux fonctionnaires, officiers, représentants du secteur privé, avocats, journalistes, qui travaillent dans le domaine de la sécurité et de la justice, ou qui s’intéressent à ces questions, de parfaire leur formation et d’échanger à haut niveau autour des défis que nous devons relever pour protéger nos concitoyens.
Déplacement à Cherbourg-en-Cotentin
M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre, se rendra à Cherbourg-en-Cotentin à l’occasion de la pose de la première pierre de la nouvelle usine dédiée aux pales d’éoliennes en mer qui devrait permettre de créer près de 2 500 emplois directs et indirects en Normandie
Signature du protocole pour l’aménagement de la RN20 en Ariège et de l’accord international avec le gouvernement d’Andorre
À l’occasion de l’inauguration de la déviation d’Ax-les-Thermes en décembre dernier, le Premier ministre avait annoncé l’élaboration d’un protocole sur l’achèvement de l’aménagement de la RN20 en Ariège et fixé comme objectif de pouvoir le signer d’ici à …
Décès de Henri Emmanuelli
C’est avec une très grande tristesse que le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, a appris la disparition d’Henri Emmanuelli.
Ancien président de l’Assemblée nationale, ministre, il avait su réformer le Parlement et animer ses travaux avec un esprit parfaitement républicain. Député pendant près de 40 ans, il s’est attiré par son travail inlassable le soutien de ses électeurs, le respect et l’estime de ses collègues et de nos concitoyens.
Amoureux des Landes dont il présidait le Conseil départemental, il a su en préserver ses paysages et le patrimoine en innovant sans relâche pour inscrire son territoire dans la modernité et la prospérité.
Militant socialiste de toujours, ancien premier secrétaire du PS, il a consacré sa vie à son idéal de justice et de progrès. Henri Emmanuelli aura affronté toutes les tempêtes sans jamais plier : il avait loyauté au cœur et la gauche pour boussole. Le nom de cet homme de fidélité, de raison et de conviction demeurera associé au grand chapitre de l’histoire de France écrit par François Mitterrand et par ceux qui l’ont accompagné, en portant la Gauche au pouvoir pour la première fois sous la Vème République.
A sa famille, à ses proches, à ses camarades et à ses amis, Bernard Cazeneuve adresse ses plus sincères condoléances.
Communiqué du 21 mars 2017 – Décès de Henri Emmanuelli
Décès de Henri Emmanuelli
C’est avec une très grande tristesse que le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, a appris la disparition d’Henri Emmanuelli.
Ancien président de l’Assemblée nationale, ministre, il avait su réformer le Parlement et animer ses travaux avec un esprit parfaitement républicain. Député pendant près de 40 ans, il s’est attiré par son travail inlassable le soutien de ses électeurs, le respect et l’estime de ses collègues et de nos concitoyens.
Amoureux des Landes dont il présidait le Conseil départemental, il a su en préserver ses paysages et le patrimoine en innovant sans relâche pour inscrire son territoire dans la modernité et la prospérité.
Militant socialiste de toujours, ancien premier secrétaire du PS, il a consacré sa vie à son idéal de justice et de progrès. Henri Emmanuelli aura affronté toutes les tempêtes sans jamais plier : il avait loyauté au cœur et la gauche pour boussole. Le nom de cet homme de fidélité, de raison et de conviction demeurera associé au grand chapitre de l’histoire de France écrit par François Mitterrand et par ceux qui l’ont accompagné, en portant la Gauche au pouvoir pour la première fois sous la Vème République.
A sa famille, à ses proches, à ses camarades et à ses amis, Bernard Cazeneuve adresse ses plus sincères condoléances.
Communiqué du 21 mars 2017 – Décès de Henri Emmanuelli
Plantation de l’arbre du Premier ministre dans le jardin de l’Hôtel de Matignon
Plantation de l’arbre de M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre, dans le jardin de l’Hôtel de Matignon
Mercredi 22 mars 2017 à 14h30
M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre, procédera à la plantation de « l’arbre du Premier ministre », comme le veut la tradition républicaine initiée par Raymond Barre.
Il a choisi un magnolia kobus ou magnolia de Kobé, originaire du Japon mais marqué dans une pépinière de région parisienne. C’est l’un des premiers de magnolia à fleurir au printemps.
Cet arbre sera situé sur la grande pelouse de Matignon, sur la partie du jardin la plus contemporaine dessinée par Achille Duchêne au début du XXe siècle.
A cette occasion, la cour de l’Hôtel de Matignon sera ouverte dès 14h00 à l’ensemble des journalistes accrédités à l’adresse : communication@pm.gouv.fr avant mercredi 22 mars 2017, 11h00.
Entrée sur accréditation, merci de nous communiquer votre numéro de carte de presse et vous munir de celle-ci, ainsi que d’une pièce d’identité.
Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 communication@pm.gouv.fr Note aux rédactions du 20 mars 2017 – Plantation de l’arbre du Premier ministre dans le jardin de l’Hôtel
Réunion sur la lutte contre la pauvreté et l’exclusion
M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre, recevra des membres du collectif ALERTE, dont son président, M. François Soulage, pour une réunion sur la lutte contre la pauvreté et l’exclusion
Mardi 21 mars 2017 à 16h00
en présence de Mme Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, de Mme Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, de Mme Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable, et de Mme Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion
Un tour d’images sera organisé en début de réunion
A cette occasion, la cour de l’Hôtel de Matignon sera ouverte dès 15h30 aux photographes et télévisions accrédités à l’adresse : communication@pm.gouv.fr avant mardi 21 mars 2017, 14h00.
Entrée sur accréditation, merci de nous communiquer votre numéro de carte de presse et vous munir de celle-ci, ainsi que d’une pièce d’identité.
Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 communication@pm.gouv.fr Note aux rédactions du 20 mars 2017 – Réunion sur la lutte contre la pauvreté et l’exclusion
Inauguration de l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice
M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre, inaugurera l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice (INHESJ) – Paris 7e Mardi 21 mars 2017
en présence de M. Bruno Le Roux, ministre de l’Intérieur
10h35 Arrivée de M. le Premier ministre à l’École militaire de Paris 1, place Joffre – 75007 PARIS
10h40 Dévoilement de la plaque et visite des salles de gestion de crise Séquence poolée
11h25 Discours de M. le Premier ministre
(Amphithéâtre Foch) Toute presse accréditée
Si vous souhaitez participer à ce déplacement, merci de vous accréditer impérativement à l’adresse communication@pm.gouv.fr, avant lundi 20 mars 2017, 20h00.
Accueil des journalistes accrédités sur site : à 10h00 maximum.
Entrée sur accréditation, merci de nous communiquer votre numéro de carte de presse et vous munir de celle-ci, ainsi que d’une pièce d’identité.
Pool Tv : France Télévisions
Contacts: 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 communication@pm.gouv.fr Note aux rédactions du 20 mars 2017 – Inauguration de l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice
Inauguration de l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice
M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre, inaugurera l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice (INHESJ) – Paris 7e Mardi 21 mars 2017
en présence de M. Bruno Le Roux, ministre de l’Intérieur
10h35 Arrivée de M. le Premier ministre à l’École militaire de Paris 1, place Joffre – 75007 PARIS
10h40 Dévoilement de la plaque et visite des salles de gestion de crise Séquence poolée
11h25 Discours de M. le Premier ministre
(Amphithéâtre Foch) Toute presse accréditée
Si vous souhaitez participer à ce déplacement, merci de vous accréditer impérativement à l’adresse communication@pm.gouv.fr, avant lundi 20 mars 2017, 20h00.
Accueil des journalistes accrédités sur site : à 10h00 maximum.
Entrée sur accréditation, merci de nous communiquer votre numéro de carte de presse et vous munir de celle-ci, ainsi que d’une pièce d’identité.
Pool Tv : France Télévisions
Contacts: 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 communication@pm.gouv.fr Note aux rédactions du 20 mars 2017 – Inauguration de l’Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice
Communiqué concernant les événements survenus à Orly
Le Premier ministre salue le grand professionnalisme des militaires de l’opération Sentinelle et des forces de sécurité intérieure, qui sont parvenus ce matin à neutraliser un assaillant à l’aéroport d’Orly.
Il adresse également son soutien aux policiers blessés lors du contrôle routier effectué sur l’assaillant plus tôt dans la matinée.
L’enquête conduite par la section antiterroriste du parquet de Paris permettra de déterminer le profil et les motivations de cet individu et de reconstituer son parcours.
L’ensemble des dispositifs mis en place pour faire face aux velléités d’action violente sur notre sol ont été activés, impliquant toutes les forces de sécurité et de secours ainsi que les opérateurs de transport.
Les ministres de la Défense, de l’Intérieur et des Transports se sont rendus sur les lieux.
Le ministre de l’Intérieur a réuni place Beauvau les services de sécurité et de renseignement pour faire le point sur la situation et les dispositifs en place dans le cadre de l’état d’urgence comme du contrôle aux frontières.
Bernard Cazeneuve remercie les passagers et usagers de l’aéroport d’Orly qui ont gardé leur calme, ainsi que les agents travaillant sur la plateforme aéroportuaire. Les cellules de crise de la Direction Générale de l’Aviation Civile et de Paris Aéroports sont pleinement mobilisées en lien avec le ministre des Transports pour parvenir à la complète prise en charge des passagers par les services de transport et au rétablissement du trafic dans les meilleurs délais.
Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 communication@pm.gouv.fr
Agenda prévisionnel du lundi 20 au samedi 25 mars 2017
Lundi 20 mars 2017
08h00 : Entretien avec le Président de la République Palais de l’Elysée
Journée : Déplacement à Pau avec M. Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, et M. François Pupponi, maire de Sarcelles, député du Val-d’Oise, président de l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine
Mardi 21 mars 2017
10h45 : Inauguration des nouveaux locaux de l’INHESJ École militaire
16h00 : Réunion sur la lutte contre la pauvreté et l’exclusion avec Mme Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, Mme Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, et M. François Soulage, président du collectif Alerte Hôtel de Matignon
Mercredi 22 mars 2017
10h00 : Conseil des ministres Palais de l’Elysée
14h30 : Plantation de l’Arbre du Premier ministre Jardins de l’Hôtel Matignon
Jeudi 23 mars 2017
Déplacement en région
Vendredi 24 mars 2017
Déplacement en région
Samedi 25 mars 2017
10h00 : Visite du Salon du Livre Parc des Expositions de la Porte de Versailles Agenda prévisionnel de M. Bernard Cazeneuve, du lundi 20 mars au samedi 25 mars 2017
Agenda prévisionnel du lundi 20 au samedi 25 mars 2017
Lundi 20 mars 2017
08h00 : Entretien avec le Président de la République Palais de l’Elysée
Journée : Déplacement à Pau avec M. Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, et M. François Pupponi, maire de Sarcelles, député du Val-d’Oise, président de l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine
Mardi 21 mars 2017
10h45 : Inauguration des nouveaux locaux de l’INHESJ École militaire
16h00 : Réunion sur la lutte contre la pauvreté et l’exclusion avec Mme Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, Mme Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, et M. François Soulage, président du collectif Alerte Hôtel de Matignon
Mercredi 22 mars 2017
10h00 : Conseil des ministres Palais de l’Elysée
14h30 : Plantation de l’Arbre du Premier ministre Jardins de l’Hôtel Matignon
Jeudi 23 mars 2017
Déplacement en région
Vendredi 24 mars 2017
Déplacement en région
Samedi 25 mars 2017
10h00 : Visite du Salon du Livre Parc des Expositions de la Porte de Versailles Agenda prévisionnel de M. Bernard Cazeneuve, du lundi 20 mars au samedi 25 mars 2017
Déplacement à Pau de Bernard Cazeneuve
M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre,
se rendra à Pau
Lundi 20 mars 2017
en présence de :
– Patrick KANNER, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports,
– François PUPONNI, Président de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine
Déroulé prévisionnel :
Séquence « renouvellement urbain » – Mairie de Pau
11h30 : présentation filmée du projet de renouvellement urbain du quartier Saragosse de Pau Mairie de Pau, salle du conseil municipal, Place Royale, 64 000 Pau Pool TV + toute presse accréditée
12h00 : discours de M. le Premier ministre à l’occasion du lancement de la rénovation du quartier Saragosse de Pau Maire de Pau, salle du conseil municipal, Place Royale, 64 000 Pau Toute presse accréditée
12h45 : signature de la convention avec l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) Maire de Pau, salle du conseil municipal, Place Royale, 64 000 Pau Pool TV + toute presse accréditée Séquence « présentation du Label I-SITE » attribué à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour – Palais Beaumont
13h15 : présentation du label « I-SITE » obtenu par l’Université de Pau et des Pays de l’Adour au titre du projet Energy Environment Solutions (E2S) et de l’ouverture d’une antenne délocalisée de la PACES (première année commune aux études de santé) à Pau Palais Beaumont, Hall d’entrée, Allée Alfred de Musset, 64 000 Pau Pool TV + toute presse accréditée
13h30 : discours de M. le Premier ministre à l’occasion de l’obtention du label Palais Beaumont, Amphithéâtre, Allée Alfred de Musset, 64 000 Pau Toute presse accréditée Séquence « remise de l’ONM à l’ancien Maire d’Orthez » – Résidence préfectorale « Villa Saint-Hélène »
14h30 : remise de l’insigne de l’Ordre National du Mérite à M. Bernard MOLERES, ancien Maire d’Orthez Résidence préfectorale « villa Sainte-Hélène », 27 – 29 Avenue Norman-Prince, 64 000 Pau Toute presse accréditée
14h45 : discours de M. le Premier ministre Toute presse accréditée
Si vous souhaitez participer à ce déplacement, merci de bien vouloir vous accréditer à l’adresse communication@pm.gouv.fr avant ce vendredi 17 mars 2017 à 18h.
Merci de bien vouloir impérativement nous préciser si vous prenez les vols conseillés et pour quelle(s) séquence(s) vous souhaitez être accrédité(s).
Merci de nous communiquer également votre numéro de portable et votre numéro de carte de presse et de vous munir de celle-ci et de votre pièce d’identité le jour du déplacement.
Pool TV: France Télévisions
VOLS CONSEILLÉS POUR LES JOURNALISTES EN PROVENANCE DE PARIS :
ALLER
Vol AF 7536 – 8h35 Aéroport de Paris CDG – arrivée 10h Aéroport de Pau Pyrénées RETOUR
Vol AF 7461 – 17h25 Aéroport de Pau Pyrénées – arrivée 18h50 Aéroport de Paris Orly
Une navette vous acheminera sur les différentes séquences depuis l’aéroport de Pau.
Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 – communication@pm.gouv.fr
Déplacement à Pau de Bernard Cazeneuve
M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre,
se rendra à Pau
Lundi 20 mars 2017
en présence de :
– Patrick KANNER, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports,
– François PUPONNI, Président de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine
Déroulé prévisionnel :
Séquence « renouvellement urbain » – Mairie de Pau
11h30 : présentation filmée du projet de renouvellement urbain du quartier Saragosse de Pau Mairie de Pau, salle du conseil municipal, Place Royale, 64 000 Pau Pool TV + toute presse accréditée
12h00 : discours de M. le Premier ministre à l’occasion du lancement de la rénovation du quartier Saragosse de Pau Maire de Pau, salle du conseil municipal, Place Royale, 64 000 Pau Toute presse accréditée
12h45 : signature de la convention avec l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) Maire de Pau, salle du conseil municipal, Place Royale, 64 000 Pau Pool TV + toute presse accréditée Séquence « présentation du Label I-SITE » attribué à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour – Palais Beaumont
13h15 : présentation du label « I-SITE » obtenu par l’Université de Pau et des Pays de l’Adour au titre du projet Energy Environment Solutions (E2S) et de l’ouverture d’une antenne délocalisée de la PACES (première année commune aux études de santé) à Pau Palais Beaumont, Hall d’entrée, Allée Alfred de Musset, 64 000 Pau Pool TV + toute presse accréditée
13h30 : discours de M. le Premier ministre à l’occasion de l’obtention du label Palais Beaumont, Amphithéâtre, Allée Alfred de Musset, 64 000 Pau Toute presse accréditée Séquence « remise de l’ONM à l’ancien Maire d’Orthez » – Résidence préfectorale « Villa Saint-Hélène »
14h30 : remise de l’insigne de l’Ordre National du Mérite à M. Bernard MOLERES, ancien Maire d’Orthez Résidence préfectorale « villa Sainte-Hélène », 27 – 29 Avenue Norman-Prince, 64 000 Pau Toute presse accréditée
14h45 : discours de M. le Premier ministre Toute presse accréditée
Si vous souhaitez participer à ce déplacement, merci de bien vouloir vous accréditer à l’adresse communication@pm.gouv.fr avant ce vendredi 17 mars 2017 à 18h.
Merci de bien vouloir impérativement nous préciser si vous prenez les vols conseillés et pour quelle(s) séquence(s) vous souhaitez être accrédité(s).
Merci de nous communiquer également votre numéro de portable et votre numéro de carte de presse et de vous munir de celle-ci et de votre pièce d’identité le jour du déplacement.
Pool TV: France Télévisions
VOLS CONSEILLÉS POUR LES JOURNALISTES EN PROVENANCE DE PARIS :
ALLER
Vol AF 7536 – 8h35 Aéroport de Paris CDG – arrivée 10h Aéroport de Pau Pyrénées RETOUR
Vol AF 7461 – 17h25 Aéroport de Pau Pyrénées – arrivée 18h50 Aéroport de Paris Orly
Une navette vous acheminera sur les différentes séquences depuis l’aéroport de Pau.
Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 – communication@pm.gouv.fr
Fusillade au lycée Tocqueville de Grasse
M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre, remercie chaleureusement les forces de sécurité intervenues immédiatement cet après-midi au lycée Tocqueville de Grasse, alors qu’un élève armé avait ouvert le feu, blessant plusieurs personnes. Leur rapidité et leur grand professionnalisme a permis l’interpellation de l’individu, la mise en sécurité des lycéens, et l’évitement d’un drame.
Le Premier ministre leur exprime sa grande gratitude.
Il remercie de la même manière les équipes éducatives, et tout particulièrement le proviseur du lycée, pour son sang-froid et son action courageuse.
Aux personnes blessées, il souhaite un prompt et complet rétablissement et les assure de son entière solidarité.
Bernard Cazeneuve rappelle que les mesures mises en place par le Gouvernement sous l’égide des ministères de l’Intérieur et de l’Education nationale depuis la dernière rentrée scolaire, notamment les exercices d’entrainement aux attaques pratiqués dans les écoles, collèges et lycées, démontrent, s’il en était besoin, leur utilité et leur efficacité.
Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 communication@pm.gouv.fr
Discours de Bernard Cazeneuve dans la Somme (Amiens)
Seul le prononcé fait foi
Mesdames les Ministres, chères Barbara POMPILI et Pascale BOISTARD,
Messieurs les Ministres, chers Patrick KANNER et Alain VIDALIES,
Messieurs les Préfets,
Mesdames, Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Président du Conseil régional, cher Xavier BERTRAND,
Monsieur le Président du Conseil départemental, cher Laurent SOMON,
Madame le Maire, chère Brigitte FOURÉ,
Monsieur le Président de la métropole, cher Alain GEST,
Mesdames et Messieurs les Élus,
Monsieur le Président de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, cher François PUPPONI,
Mesdames et Messieurs,
J’ai parfaitement conscience des circonstances particulières qui m’amènent ici, celle d’une région qui est confrontée à des défis économiques, industriels, urbains et notamment industriels puisque nous avons été amenés au cours des dernières semaines à nous parler beaucoup avec les élus, toutes sensibilités confondues, de l’Amiénois au sujet du dossier de WHIRLPOOL. J’y reviendrai dans mon propos mais je veux dire, comme l’a dit l’ensemble de ceux qui m’ont précédé à cette tribune, notamment le président de région, Xavier BERTRAND, il s’agit là pour moi d’une priorité.
Lorsque j’ai appris, à peine arrivé à Matignon, qu’il y avait ce risque pour le site industriel, j’ai souhaité, après m’en être entretenu avec les ministres du territoire – Pascale BOISTARD et Barbara POMPILI – après m’en être entretenu avec Xavier BERTRAND, prendre contact avec le président de WHIRLPOOL qui était aux États-Unis, qui a accepté en 24 heures de se rendre à Paris de manière à ce que nous puissions avoir une discussion nette, franche sur les intentions qu’il poursuivait. Et je dois dire que la discussion n’a pas été facile car il y avait un décalage entre ce qu’étaient nos aspirations et ce que pouvaient être leurs projets. Leurs aspirations étaient de faire une opération de délocalisation industrielle classique et notre volonté à nous était de faire en sorte qu’il y ait une réindustrialisation avec le maintien de la totalité des emplois ou une solution pour chacun.
Et même si j’y reviendrai ultérieurement dans mon discours, je veux appuyer totalement ce qui a été dit par les élus, préoccupation dont les deux ministres élus du territoire se sont fait aussi le relais : nous tenons absolument à ce que WHIRLPOOL remplisse ses obligations et non pas en essayant de se conformer strictement et a minima au principe de droit, mais en remplissant les obligations qui sont celles d’une entreprise comme WHIRLPOOL. Il faudra assurer à nos côtés la réindustrialisation et la reprise du site. Le gouvernement, dans le cadre d’une information parfaite avec les élus, assure des contacts pour que des repreneurs se dégagent. Il faudra à ce moment-là que WHIRLPOOL assume totalement et pleinement ses responsabilités. Cette exigence, cette détermination prévaudra, en tous les cas aussi longtemps que je serai à ce poste. Nos discours se font écho les uns aux autres et comme vous avez remarqué que nous sommes engagés, toutes sensibilités politiques confondues, ce que nous faisons aujourd’hui engagera mécaniquement ceux qui exerceront des responsabilités après. Je serai bien entendu vigilant et toujours aux côtés des élus de cette belle région que j’aime tant pour les aider à mener leur combat.
Xavier le rappelait à l’instant, je m’étais engagé devant vous le 26 janvier dernier à venir à Amiens pour confirmer la volonté de l’État de vous accompagner dans le développement de votre territoire. C’est aujourd’hui, Mesdames et Messieurs, l’objet du contrat pour le développement d’Amiens et de l’Amiénois que nous allons signer dans quelques instants avec l’ensemble des collectivités locales qui sont ici rassemblées. Je veux remercier ces collectivités locales pour la rapidité avec laquelle nous sommes tombés d’accord, pour les financements qu’elles dégagent pour que nous puissions réaliser ces projets qui justifiaient aussi que l’État fît ses efforts et je veux remercier les ministres qui se sont mobilisés : le ministre de la Ville sur le volet du renouvellement urbain, le ministre des Transports sur la question des transports qui est au cœur de ce contrat que nous allons signer et Pascale BOISTARD et Barbara POMPILI qui ont été des avocates inlassables. Je le dis parce que c’est la vérité, non pas parce que c’est un exercice obligé lorsqu’un Premier ministre se déplace dans un territoire dont des ministres sont les élus, elles ont été les avocates inlassables d’Amiens auprès de leurs collègues et de moi-même, parfois même des avocates qui savaient aller au-delà des limites de ce qu’un Premier ministre peut supporter en termes de harcèlement, de conviction, de pugnacité.
Je n’ignore pas bien sûr les échéances électorales qui viennent à nous. Comme l’a sous-entendu avec l’habileté qui le caractérise le président BERTRAND, certains sont, dans ces échéances, dans la démagogie la plus pure. Ils ne sont pas autour de cette table et dans cette salle, mais ce que nous avons voulu faire ensemble, républicains désireux de nous mobiliser pour un territoire qui souffre, c’est un exercice sérieux sur lequel nous nous engageons durablement. Restructurer, fusionner, adapter l’action publique ne sont pas, vous le savez, des ambitions modestes. La réforme territoriale que nous avons menée depuis cinq ans était indispensable pour que la France puisse répondre aux défis économiques, sociaux et climatiques de notre siècle.
J’étais venu, je m’en souviens très bien, en 2015, j’étais à l’époque ministre de l’Intérieur en charge de défendre au Parlement la réforme régionale, au moment donc de la création de la région des Hauts-de-France, pour vous assurer, en tant que ministre de l’Intérieur, que la présence des services de l’État en Picardie et plus particulièrement à Amiens ne se trouverait pas diminuée au terme de cette réforme. Je veux aujourd’hui rendre des comptes quant au décalage qui peut exister entre les engagements que j’ai pris et les résultats que nous avons obtenus. Et je veux le faire très scrupuleusement en faisant des comptes parce que je lis toutes les déclarations, y compris celles qui se font au plan local.
Ici où nous sommes liés les uns aux autres par des relations de confiance et d’amitié, une inquiétude pointe parfois qui est celle du niveau exact des effectifs d’Amiens après la réforme régionale avec des propos sur le thème : « Le compte n’y est pas, il manque, etc. » Donc je vais être extrêmement précis.
L’emploi public dans la région des Hauts-de-France a été dans la région maintenu. Il est vrai qu’à Amiens, à l’heure où nous sommes précisément aujourd’hui, il y a moins de 1 % des effectifs de la fonction publique de l’État travaillant à Amiens qui a été déplacé à Lille. Effectivement, à l’heure où je vous parle, il y a à peu près 0,80 % des effectifs qui étaient à Amiens et qui manque par rapport à l’engagement que j’ai pris. C’est rare, dans la période où nous nous trouvons, qu’on accède à un tel niveau de précision pour dire soi-même qu’entre ce que l’on a dit et la réalité, il y a un petit décalage. Cela résulte sans doute du fait que je ne suis candidat à rien et que par conséquent, je peux me permettre cette scrupuleuse honnêteté. Mais je veux rappeler qu’aucun agent public, conformément aux engagements que j’avais pris, n’a été amené à subir de la mobilité géographique forcée et que le chiffre où nous sommes aujourd’hui n’est pas un solde de tout compte puisque d’autres emplois publics ont vocation à être créés au cours des prochains mois et je veux là aussi être extrêmement précis.
D’abord, parce qu’Amiens joue un rôle crucial dans l’équilibre régional, nous avons fait le choix d’y maintenir, d’y implanter de nombreux services publics. Je pense notamment au siège de deux importantes Directions régionales : celle de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, celle de l’alimentation, de l’Agriculture et de la forêt. Je suis en outre en mesure de vous annoncer l’ouverture au 1er novembre 2017 à la préfecture de la Somme d’une plateforme nationale compétente en matière d’immatriculation des véhicules. Nous regardons d’ailleurs parce que les effectifs qui correspondent à 0,8 %, ce sont à peu près 43 emplois publics. Ce n’est donc pas un chiffre considérable, nous allons regarder si nous pouvons ajuster le niveau des effectifs pour atteindre l’engagement que j’avais pris. Il n’existe d’ailleurs que cinq plateformes de ce type au niveau national et je m’engage à ce que d’ici la fin de mon mandat, les transferts de nouveaux emplois publics à Amiens soient annoncés ou effectifs de manière à ce que l’engagement que j’ai pris soit totalement atteint.
Il est normal, lorsqu’il y a des modifications du type de celles que nous avons connues, qu’il y ait parfois des décalages dans le temps entre le moment où la réforme se met en œuvre et le moment où les objectifs sont atteints, mais ils le seront, j’en prends l’engagement solennel devant vous. J’ajoute à cela, sous le contrôle du préfet de région, que nous travaillons actuellement à la mise en place de cette Maison administrative dont j’ai posé la première pierre et qui doit permettre aussi de rassembler plus facilement et plus aisément à Amiens des emplois publics qui ne s’y trouvaient pas.
Je veux également insister sur la dimension importante que jouent les transports dans le contrat que nous venons de signer. L’accessibilité de votre agglomération dans cette nouvelle grande région est plus que jamais une condition de son développement. J’ai tenu à rendre irréversible la réalisation si longtemps attendue de la liaison ferroviaire qui reliera votre territoire à la plateforme aéroportuaire de Roissy. Grâce à cette nouvelle ligne les principaux pôles d’emplois picards et franciliens entreront en communication et de nouvelles activités pourront se développer autour des savoir-faire industriel et du tourisme d’affaires notamment. Je tenais beaucoup à ce que ce barreau fût fait. Il est déterminant pour le désenclavement d’Amiens, il est fondamental pour le développement économique de la région et je n’ai absolument rien à retirer, au contraire, j’ai tout à conforter de ce qui vient d’être dit à l’instant par les élus régionaux et locaux qui viennent de s’exprimer. Notre soutien est total.
C’est la raison pour laquelle l’État financera ce projet de plus de 300 millions d’euros à hauteur de 51,5 % aux côtés de la région des Hauts-de-Seine, des collectivités de la Somme, de l’Oise et de SNCF RÉSEAU. Le protocole d’intention que nous nous apprêtons à signer permettra que l’enquête publique ait lieu l’hiver prochain et que les travaux soient lancés en 2020 en vue d’une mise en service de cette nouvelle liaison en 2024. Voilà très précisément pour le calendrier et pour le chiffre.
Je veux aussi évoquer un autre projet qui nous tient collectivement à cœur, le canal Seine Nord Europe. J’ai le plaisir de vous informer que grâce à l’accord intervenu en fin d’année entre le ministre des Transports, Alain VIDALIES, et les collectivités locales, le décret portant sur le statut de la société vient de recevoir un avis favorable du Conseil d’État. Cette société de projet pourra être ainsi créée au cours des prochaines semaines, si bien que nous allons, dans la phase de réalisation de ce projet très attendu dans ce territoire, pouvoir avancer ensemble de façon concrète.
Vous m’avez interpellé, Monsieur le député GEST, sur le lieu d’implantation du siège de la société gérant le canal. C’est un sujet qui doit faire l’objet de discussions entre nous. La région a son propre sentiment sur cette question, nous-mêmes, nous avons nos préoccupations. C’est un projet, vous l’avez remarqué, sur lequel nous avançons ensemble. Lorsque vous êtes venu me voir en 2012 sur le projet du canal Seine Nord, il était un concept non financé. Nous y avons mis 40 % de mécanisme d’interconnexion européen, sans quoi le projet n’aurait jamais vu le jour, et nous l’avons obtenu pourquoi ? Parce que nous avons fait en sorte à ce moment-là qu’on puisse réorienter les budgets de l’Union européenne vers les objectifs de l’Europe 2020 dans lesquels il y avait les transports de demain et un abonnement très significatif du mécanisme d’interconnexion européen qui avait été très sous-doté par les orientations budgétaires de l’Union européenne par le passé et qui se trouvait subitement très abondé.
Je voudrais d’ailleurs reconnaître que vous avez été extrêmement pugnace, personnellement, Monsieur le député GEST, sur ce dossier. Vous l’avez porté avec beaucoup de volontarisme, et tous les élus des Hauts-de-France aussi, alors nous avons créé les conditions de financement par les budgets européens, sans quoi, il n’aurait pas pu voir le jour.
Je veux également insister sur la situation géographique entre Paris et Lille, de la Somme et d’Amiens, cette position géographique ainsi que ses nombreux secteurs d’excellence : des véhicules intelligents, le stockage électrochimique, l’agro-industrie et la chimie du végétal, l’aéronautique, la filière verrière, s’y ajoutent de remarquables réussites en chirurgie reconstructrice puisque c’est ici que le Pr DEVAUCHELLE et son équipe ont réalisé en 2005 la première greffe partielle du visage jamais tentée.
Mais la fermeture annoncée de GOODYEAR, puis celle de l’arrêt de la production de sèche-linge en 2018 sur le site de WHIRLPOOL nous montrent que l’État doit continuer à s’engager résolument ici pour défendre à vos côtés nos emplois et les salariés de nos usines.
L’engagement de l’État, ce n’est pas de vous faire – je ne l’accepterai pas pour des raisons qui tiennent à la conception personnelle que j’ai de ce que doit être le rôle de l’État dans les territoires et de ce que doit être la parole publique –de vaines promesses.
Nous sommes déterminés à agir ensemble pour aider concrètement nos territoires à attirer des activités, comme nous le faisons en finançant le raccordement de vos zones d’activités à la fibre optique. C’est de faire en sorte que nos entreprises puissent se positionner sur des secteurs en croissance et de les accompagner pour qu’elles se développent et embauchent. C’est de soutenir nos concitoyens lorsqu’ils traversent un moment difficile afin qu’ils puissent se former, c’est l’objet du plan « 500 000 formations » pour retrouver un emploi, et qu’ils fassent valoir droit face à leur employeur. Et je dois dire que sur tous les sujets qui relèvent de la formation, du développement économique, de l’enseignement supérieur, l’État a, avec la Région présidée par Xavier BERTRAND, une relation exigeante – vous l’avez – confiante et qui nous permet sur les dossiers d’intérêt général, d’avancer très vite ensemble, et je veux dire là aussi, que pour un Premier ministre, par-delà les sensibilités politiques, avoir des présidents de région avec lesquels, sur des sujets extraordinairement difficiles – je pense à Calais, je pense à la situation d’Amiens, je pense au canal Seine-Nord – nous puissions, en confiance, nous dire les choses, les désaccords et les accords, pour avancer dans l’intérêt du territoire, c’est une nécessité dans le contexte particulier où se trouve notre pays.
L’État doit aussi rappeler, Mesdames et Messieurs, les entreprises à leur responsabilité sociale et territoriale, à celle qui leur incombe. Nous l’avons fait avec Christophe SIRUGUE et les élus, vis-à-vis de la Direction de WHIRLPOOL, et je le redis ici solennellement, et j’insiste : le gouvernement veillera à ce que WHIRLPOOL respecte intégralement ses obligations, et au-delà, dont celle de réindustrialiser le site, comme l’impose depuis 2014, la loi Florange. Il veillera également à ce que l’entreprise recherche activement un repreneur pour assurer un avenir industriel à ce site.
J’observe d’ailleurs à ce jour que les discussions engagées vont dans la bonne direction, que les démarches nécessaires à la reprise du site et de son sous-traitant PRIMA ont été entreprises et que la négociation avec les partenaires sociaux a débuté ; mais nous serons d’une absolue vigilance et notre engagement pour la réindustrialisation est un engagement qui n’est pas négociable.
A l’heure où je vous parle, des collaborateurs de mon cabinet reçoivent les salariés de WHIRLPOOL, et je veux dire ici que si je n’ai pu le faire aujourd’hui, je le recevrai à Matignon en présence des élus, avant mon départ, de manière à préciser les conditions dans lesquelles travaille l’État, parce qu’un Premier ministre doit être en situation lorsqu’un dossier évolue – et je souhaite qu’il évolue suffisamment vite pour que je puisse donner des éléments intéressants aux salariés – doit être capable de rendre à des salariés qui sont en situation d’inquiétude et d’angoisse, des comptes sur l’action conduite par l’État en liaison avec les collectivités locales, et je proposerai donc que nous recevions ensemble les salariés de WHIRLPOOL avant mon départ de Matignon.
L’État doit enfin offrir aux salariés l’accompagnement dont ils ont besoin en matière de formation, et c’est la raison pour laquelle j’ai demandé à Myriam EL KHOMRI de travailler là aussi en très étroite liaison avec la Région pour que nous atteignions cet objectif.
Tout au long de leur histoire, Amiens et la Picardie ont démontré une remarquable capacité de transformation. Et au terme de cette journée, je mesure à quel point cette capacité est toujours vivante. Le gouvernement s’est mobilisé aussi afin d’accompagner les élus dans leurs efforts pour améliorer la qualité de vie et les services dont bénéficient les habitants d’Amiens. L’État va ainsi apporter une contribution exceptionnelle de 10,5 millions d’euros à la réalisation des quatre lignes de bus à haut niveau de service que prévoit Amiens Métropole.
L’État continuera en outre à accompagner le renouvellement urbain des quartiers relevant de la politique de la ville ; Amiens en comptera désormais six, dont deux quartiers d’intérêt national, Amiens-Nord et Etouvie, et un quartier d’intérêt régional, Pierre-Rollin. La dotation de la Politique de la ville dont bénéficie Amiens augmentera de 12 % en 2017 pour atteindre 2 millions d’euros. Et cette dotation, tout comme la DSU, sera maintenue sur le territoire d’Amiens, j’en suis sûr, dans les prochaines années. En tous les cas, là aussi, je prends cet engagement parce que c’est une nécessité : les budgets – je parle sous le contrôle du ministre de la Ville – sont là, et il faut que ces engagements soient tenus par-delà la parole que je tiens aujourd’hui, n’étant pas totalement garanti de pouvoir vous la tenir dans les mêmes circonstances dans les cinq années qui viennent.
Au-delà de ces mesures, le protocole de préfiguration de la Convention avec l’Agence nationale sur la rénovation urbaine que nous avons signée ce matin avec Patrick KANNER et François PUPPONI, prévoit plus de 13 millions d’euros d’investissement, ce qui n’est pas rien. Dans ce cadre, plusieurs opérations anticipées seront lancées dès à présent, dont la construction de 22 logements en accession sociale, et la création d’un centre commercial financé par l’EPARECA pour partie à Amiens-Nord.
Je vous confirme en outre que, sous réserve de validation définitive par le Comité interministériel de performance, et de la modernisation de l’offre de soins, l’État financera à hauteur de 40 millions d’euros le regroupement des services du Centre hospitalier, au CHU d’Amiens-Sud. Ce projet, Mesdames et Messieurs, était très attendu et je voudrais remercier les personnels de l’hôpital pour leurs efforts et leur patience.
Enfin, l’État continuera à mobiliser ici les moyens importants en faveur de la lutte contre la délinquance. Amiens a fait partie de la première vague des zones de sécurité prioritaire, et des résultats très positifs et concrets ont été obtenus. Nous l’évoquions à l’instant avec madame le maire, en 2016, les violences aux personnes ont diminué de 9 %, ça n’est pas rien ; les atteintes aux biens, de 8 % ; mais nous savons que beaucoup reste à faire, et je veux vous annoncer que nous lançons cette année les études préalables à l’installation d’un nouvel hôtel de Police au sein de la cité administrative afin de donner aux policiers d’Amiens un cadre de travail beaucoup mieux adapté à leurs missions.
Nous avons aussi décidé d’accompagner les efforts engagés par les élus afin de renforcer l’attractivité de la ville. Cette attractivité dépend pour partie de la fiscalité locale. C’est la raison pour laquelle la Commission interministérielle des aides à la localisation des activités accordera une attention particulière aux projets d’investissement soumis à vos entreprises afin d’obtenir la prime d’aménagement du territoire.
Les investissements dans l’Enseignement supérieur et la Recherche constituent un autre facteur décisif d’attractivité. C’est là aussi pourquoi le contrat que nous allons signer prévoit plusieurs initiatives en faveur du pôle universitaire d’Amiens, la création de laboratoires d’initiatives et d’innovations locales, pour une agriculture novatrice, la reconnaissance du cluster Autonomie énergétique, la création d’un campus des métiers de l’énergie, ainsi que celle d’une plate-forme de Recherche autour des humanités numériques.
L’État s’engage enfin aux côtés d’Amiens Métropole pour la restauration du patrimoine protégé au titre des Monuments Historiques. Dans cette région où l’Histoire de France plonge si profondément ses racines, nous devons veiller avec un soin particulier à la préservation des monuments, comme l’Hôtel de Berny. C’est pourquoi l’État doublera sa participation au financement de ces opérations pour un montant de 600.000 euros entre 2017 et 2020.
L’histoire de cette ville et de cette région, ce sont aussi, Mesdames et Messieurs, les traces de la Grande Guerre. C’est la raison pour laquelle nous avons voulu qu’une mission soit lancée afin de réfléchir au rôle qu’Amiens pourrait jouer pour préserver cette mémoire, faire converger les initiatives nationales et européennes et proposer une offre culturelle et touristique d’ensemble.
Mesdames et Messieurs les élus, votre ville se transforme. Elle voit se présenter à elle des défis qui sont ceux de l’économie qui, elle aussi, se transforme. Nous ne pouvons surmonter ces défis ensemble que dès lors nous avons une vision ambitieuse de ce que peut être le rôle d’Amiens, dans le Hauts-de-France et dans la façade septentrionale de notre pays qui elle-même dispose d’atouts considérables qui la placent aux portes de l’Europe du Nord.
Je suis convaincu que les efforts dans lesquels vous êtes collectivement engagés, d’une part pour accompagner les salariés inquiets qui souffrent des restructurations des industries dans lesquelles ils travaillent depuis longtemps, mais aussi pour faire en sorte, à travers le développement de laboratoires de Recherche, d’innovation technologique, qui permettront à des entreprises nouvelles, à des start-up d’essaimer ici demain.
Je suis convaincu aussi qu’à travers l’ambition du projet urbain qui m’a été présenté ce matin, et qui essaie de relier des quartiers de la ville les uns aux autres en y implantant des espaces publics, des équipements publics, en créant les conditions de davantage de mixité dans l’habitat, en créant les conditions aussi du développement des transports de demain, cette ambition-là, qui fait de la ville, est de nature à faire du développement économique à terme, à créer des emplois et à redonner à Amiens le dynamisme qui correspond aux aspirations profondes de ceux qui vivent dans cette ville et de ceux qui l’administrent.
Dans la période particulière où nous nous trouvons, où les débats qui se présentent à nous ne sont pas toujours, je dois le dire avec la plus grande sincérité, tout à fait au niveau – notamment pendant cette campagne – de ce que l’on pourrait espérer pour un pays confronté à tant de défis, et je ne peux que regretter qu’alors que nous devons faire face à autant de questions, à autant de sujets qui renvoient à la sécurité des Français face au terrorisme, qui renvoient à la solidité du projet européen face aux populismes, qui renvoient aux mutations de l’économie face à la mondialisation, nous voyons quotidiennement convoquer autant d’outrances, de propos approximatifs, de propositions électoralistes, de confrontations inutiles, d’antagonisations stupides qui opposent les Français les uns aux autres et qui, par la convocation de certaines images ou de certaines provocations, infligent au pays des blessures dont il a nul besoin, je crois personnellement que, dans notre pays, il est bon qu’il y ait une gauche et une droite, qu’il est bon dans notre pays qu’il y ait une clarté, et qu’il est bon dans notre pays qu’il y ait des convictions.
Mais qu’il est aussi bon dans notre pays qu’il y ait du respect. Et moi, je suis très attaché à ce que ceux qui ne pensent pas la même chose sur les sujets essentiels, ne perdent jamais de vue le respect qu’ils se doivent les uns aux autres ; et il ne faut pas confondre le respect et la confusion. Le respect, ce n’est pas d’oublier l’endroit d’où l’on parle ! C’est de savoir de l’endroit d’où l’on parle, mais respecter l’autre qui ne parle pas du même endroit que soit, en raison de la conception que l’on a de la démocratie et de la République – qui doit être un espace un et indivisible -, dans l’amour des valeurs de la République par-delà ce qui nous peut séparer.
Mais je considère en même temps qu’on ne peut pas, lorsqu’un pays est confronté, comme un continent, l’Union européenne, à de telles difficultés, ne pas avoir conscience à chaque instant de la portée du propos que l’on tient, dans un contexte où le populisme est partout. Et donc moi je souhaiterais – et je le dis avec d’autant plus de sincérité que chacun a bien compris que je ne le dis pas pour moi-même – que j’appartiens à la catégorie de ceux qui essaient d’être utiles sans être sûrs d’y parvenir, et non à la catégorie de ceux qui se pensent indispensables, et je ne sais pas d’ailleurs si la catégorie à laquelle j’appartiens est majoritaire, j’ai l’impression qu’elle s’étiole.
Ce que je veux vous dire dans ce contexte, c’est qu’il est fondamental que nous nous posions la question à chaque instant de savoir si ce que nous disons est de nature à alimenter les haines, les instincts, ou au contraire à conforter la République, et je crois que l’image que nous donnons à Amiens aujourd’hui – celle d’hommes et de femmes qui assument leurs différences, mais qui sont aussi dans le souci de l’intérêt général et qui le sont sincèrement – est utile au pays dans le contexte des élections qui se présentent à nous. Et je forme le vœu que dans les années et les mois qui viennent, ceux qui seront dans l’action publique soient suffisamment conscients du moment historique particulier dans lequel l’Europe se trouve pour faire en sorte que la parole publique soit à la hauteur de ce que souhaitent les Français pour eux-mêmes et pour leur pays qu’ils aiment.
16.03.2017 Discours de Bernard CAZENEUVE – Déplacement dans la Somme (Amiens)_16_03_2017
Déplacement au Conseil national de l’industrie
M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre, se rendra à la réunion plénière du Conseil national de l’industrie au Conservatoire national des arts et métiers, 292 rue Saint-Martin, 75003 Paris, vendredi 17 mars 2017 à 10h00
en présence de Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social et de M. Christophe Sirugue, secrétaire d’État chargé de l’Industrie, du Numérique et de l’Innovation
Le Premier ministre prononcera le discours de clôture de la réunion.
(Séquence ouverte à la presse – Pool Tv + presse accréditée)
Si vous souhaitez participer à ce déplacement, merci de vous accréditer impérativement à l’adresse communication@pm.gouv.fr, avant jeudi 16 mars 2017, 20h00.
Entrée sur accréditation, merci de nous communiquer votre numéro de carte de presse et vous munir de celle-ci, ainsi que d’une pièce d’identité.
Pool Tv : France Télévisions Contacts: 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 communication@pm.gouv.fr 2017.03.17 Note aux rédactions de M. Bernard Cazeneuve – Déplacement au Conseil national de l’industrie
Interview de Bernard Cazeneuve, Le Courrier Picard
La ville d’Amiens a été durement frappée par la fermeture de l’usine Goodyear et s’apprête à faire face à la fermeture de Whirlpool. Quel rôle l’Etat peut-il jouer en matière revitalisation des territoires touchés ? Sur quoi porte concrètement le contrat de développement de l’Amiénois ?
Je veux d’abord dire mon soutien aux salariés de Whirlpool, et saluer leur responsabilité dans cette période que je sais difficile. Le gouvernement travaille d’arrache pieds à défendre nos emplois, notre industrie. Nous l’avons fait en aidant nos entreprises à sortir de la crise, à redresser leurs marges, à reprendre leurs investissements. Nous le faisons en mettant les entreprises, comme Whirlpool, qui souhaitent délocaliser face à leurs responsabilités. Mais vous avez raison de le souligner, notre devoir est surtout de nous battre chaque jour pour rendre nos territoires plus attractifs. Cela implique d’y apporter des services essentiels, c’est le contenu du contrat de développement de l’Amiénois. Je présenterai aujourd’hui des mesures en matière de transports, de santé, de cadre de vie. Nous allons aussi travailler à mieux accompagner les parcours individuels en finançant 900 formations supplémentaires dans les métiers de la santé, des énergies renouvelables ou du numérique.
Des repreneurs (chinois pour Goodyear) manifestent-ils toujours un intérêt pour le site Goodyear ? Des pistes de repreneurs sont annoncées pour Whirlpool : quelles sont-elles et dans quels secteurs d’activité ?
Je veux le dire aux salariés du site que, comme je l’ai indiqué aux dirigeants de cette entreprise : j’attends de Whirlpool qu’elle mette en œuvre tous les moyens possibles à la réindustrialisation du site. Les engagements pris par Whirlpool sont jusqu’ici tenus, mais je me garderais bien, comme tant d’autres sont tentés de le faire pour nourrir leurs effets d’annonce, de vous dire si un tel ou un tel est intéressé. C’est en agissant ainsi que l’on met à risque les projets de reprise. Ce que je peux vous dire c’est que tous les services de l’Etat sont mobilisés, à ma demande, par Christophe SIRUGUE, en lien étroit avec la Région et son président, pour accompagner la recherche d’un repreneur et que des premières pistes sont à l’étude.
M. Le Premier ministre, vous vous apprêtez à signer le protocole de financement du projet Picardie-Roissy. Peut-on considérer aujourd’hui que ce projet a enfin atteint le point de non-retour ?
Oui je le crois. Le protocole que nous allons signer ce matin avec X. Bertrand et les élus de la Somme et de l’Oise va permettre à ce projet utile pour la desserte et l’attractivité de ce territoire de franchir une étape décisive. L’enquête publique se tiendra dès l’année prochaine et les travaux débuteront en 2020, pour une mise en service en 2024.
L’Etat peine souvent à honorer ses engagements dans le cadre des contrats de plan Etat-Région. Au-delà des promesses, l’argent sera-t-il réellement disponible ?
L’Etat s’est engagé à financer les projets des collectivités territoriales à hauteur de 14Md€ sur la période 2015-2020 dans le cadre des contrats de plan Etat-Région (CPER). C’est une intervention significative de l’Etat pour soutenir le territoire. Tous les financements sur lesquels le gouvernement s’est engagé seront honorés.
Parmi les grands projets d’infrastructures, le canal seine-Nord Europe tient une place à part au regard des sommes en jeu. Là encore, l’Etat, l’Union Européenne, les collectivités ont multiplié les engagements. Pour autant le projet peine toujours autant à émerger ; pourquoi ? A quelle échéance verra-t-on réellement débuter le chantier ?
Le projet avait été engagé par la majorité précédente. Pour le faire aboutir, nous avons remis le dossier à plat en 2012 Tout d’abord nous avons obtenu de l’Union européenne qu’elle cofinance le projet au niveau exceptionnel de 40%, et nous nous nous sommes mis d’accord avec les collectivités sur un protocole de financement. Ensuite le projet a été reconfiguré au plan technique et a fait l’objet d’une nouvelle enquête publique. Enfin, je suis en mesure de vous annoncer que le décret statutaire de la société de projet vient de recevoir un avis favorable du Conseil d’Etat et va être publié d’un jour à l’autre, ce qui permettra de créer effectivement la société au cours des prochaines semaines. L’étape suivante sera la passation des premiers marchés.
Toujours au sujet du Canal Seine-Nord, quelle garantie y a-t-il qu’une future majorité ne vienne pas défaire ce que votre gouvernement aura fait ?
Ce projet fait consensus et il est tellement engagé que je n’imagine pas qu’un gouvernement prenne le risque de briser cette union.
La Picardie et singulièrement Amiens, ont beaucoup perdu dans l’opération de fusion-absorption avec le Nord-Pas-de-Calais. Les promesses faites par Manuels Valls en matière de compensations, n’ont pas toutes été tenues. Quelle garantie y a-t-il que celles que vous faites aujourd’hui, ne subiront pas le même sort ?
La réforme territoriale que nous avons menée, avec le Président de la République était indispensable pour que la France puisse répondre aux défis de notre siècle. Dans l’équilibre de la nouvelle région des hauts de France, Amiens est une ville qui compte. Nous avons fait le choix d’implanter ou de préserver de nombreux services publics à Amiens. Dans la région Hauts-de-France l’équilibre territorial de l’emploi public entre les deux anciennes régions a été respecté, aucun agent n’a eu à subir de mobilité géographique forcée. Mais je ne méconnais pas les difficultés liées à la réorganisation du travail des agents, et je tiens à leur dire toute ma gratitude pour les efforts qu’ils ont accomplis. Aujourd’hui, je viens prendre un nouvel engagement, celui de conforter le rôle d’Amiens en tant que territoire d’équilibre de la nouvelle région, en y créant le premier pôle des services publics du XXIe siècle, qui offrira aux fonctionnaires en poste à Amiens un environnement de travail performant et de proximité. Je poserai la première pierre ce matin.
Les élus amiénois comptent solliciter l’Etat pour une participation financière au projet de bus à haut niveau de service nécessitant un investissement de 120 millions d’euros ? Quel sera le niveau de participation de l’Etat ?
Ces nouvelles lignes de bus à haut niveau de service sont un projet utile pour développer l’usage des transports en commun dans l’agglomération amiénoise et réduire la circulation automobile. Cela rejoint les objectifs de la politique menée par le Gouvernement de réduction des gaz à effet de serre et d’amélioration de la qualité de vie. C’est pourquoi l’Etat le soutiendra financièrement en apportant une subvention de 10,5 millions d’euros.
Lors de sa dernière visite à Amiens, votre prédécesseur, Manuel Valls, avait promis cent emplois pour un centre de traitement des titres. Depuis, on a appris que cinquante postes iraient à Arras, combien y aura-t-il vraiment de créations de postes à Amiens ?
Je vous confirme la création d’une plate-forme nationale compétente en matière d’immatriculation des véhicules à la préfecture de la Somme : il y en a cinq en France. Cette plateforme délivrera des cartes grises et n’a rien à voir avec celle d’Arras, à vocation interdépartementale, qui est spécialisée dans les cartes d’identité et les passeports. Le centre ouvrira le 1er novembre 2017.
Vous allez également aller en Picardie maritime ce jeudi. Dans ce secteur, un élu important, le maire d’Abbeville, Nicolas Dumont (ancien vice-président PS du conseil régional) vient d’annoncer son soutien à Emmanuel Macron… Dans un secteur où votre ministre, Pascale Boistard, devrait être candidate aux législatives. Comment réagissez-vous alors que vous venez d’apporter votre soutien à Benoît Hamon ?
Comme Premier ministre, je me déplace partout en France sans regarder la couleur politique des élus locaux. Pour moi, la loyauté est la première des vertus en politique. La loyauté à notre histoire, à nos valeurs, aux principes que nous défendons. C’est à cet aune que nos choix doivent être évalués en conscience. Pour ma part, j’ai fait ce choix d’être loyal à ma famille politique. 16.03.2017 Interview de M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre – Le Courrier Picard
Point sur les événements à Paris et à Grasse
M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre,
recevra M. Bruno Le Roux, ministre de l’intérieur Jeudi 16 mars 2017 à 14h30
pour faire le point sur les événements de ce jour à Paris et à Grasse
A cette occasion, la cour de l’Hôtel de Matignon sera ouverte dès 14h20 à l’ensemble des journalistes accrédités à l’adresse : communication@pm.gouv.fr
Entrée sur accréditation, vous devez impérativement nous communiquer votre numéro de carte de presse et vous munir de celle-ci, ainsi que d’une pièce d’identité.
Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15
Déplacement de Bernard Cazeneuve dans le Puy-de-Dôme
M. Bernard CAZENEUVE, Premier ministre, se rendra dans le Puy-de-Dôme
Vendredi 17 mars 2017
Le Premier ministre, Bernard CAZENEUVE, se rendra d’abord à Pont-du-Château pour la cérémonie solennelle d’inhumation de M. Gabriel AYMARD, soldat tombé au combat lors de la bataille de la Somme en 1916. Le Premier ministre rejoindra ensuite Issoire pour constater l’avancée des travaux de l’Abbatiale Saint-Austremoine, cofinancés par l’Etat, avant la signature d’un contrat de ruralité destiné à renforcer encore davantage l’attractivité et le rayonnement du pays d’Issoire et accompagner les mutations économiques. Le déplacement se clôturera par une visite à la caserne de gendarmerie de la ville.
Déroulé prévisionnel :
Cérémonie solennelle d’inhumation de M. Gabriel AYMARD 14h20 Visite de la mairie de Pont-du-Château
Place de l’Hôtel de Ville, 63430 Pont-du-Château
Séquence poolée
Cérémonie solennelle d’inhumation de M. Gabriel AYMARD
Toute presse accréditée
Discours de M. le Premier ministre
Toute presse accréditée
Visite de l’Abbatiale et signature du contrat de ruralité d’Issoire
15h40 Visite de l’Abbatiale Saint-Austremoine d’Issoire
18, rue du Mas – 63500 Issoire
Séquence poolée
16h15 Signature du contrat de ruralité d’Issoire
Halle aux grains, Place de la Halle – 63500 Issoire
Toute presse accréditée
Discours de M. le Premier ministre
Toute presse accréditée
Si vous souhaitez participer à ce déplacement, merci de bien vouloir vous accréditer à l’adresse communication@pm.gouv.fr avant jeudi 16 mars 2017 à 18h.
Merci de bien vouloir impérativement nous communiquer si vous prenez les vols conseillés et pour quelle(s) séquence(s) vous souhaitez être accrédités.
Merci de nous communiquer également votre numéro de portable et votre numéro de carte de presse et de vous munir de celle-ci et de votre pièce d’identité le jour du déplacement.
Une voiture sera mise en place dans la délégation pour les journalistes entre les séquences (Pont-du-Château > Issoire > Pont-du-Château).
Pool TV : France Télévisions.
VOLS CONSEILLÉS POUR LES JOURNALISTES EN PROVENANCE DE PARIS :
ALLER – Vol AF 7752 09h30 aéroport de Paris CDG – arrivée 10h30 aéroport de Clermont-Ferrand, Auvergne
RETOUR – Vol AF 7757 18h40 aéroport de Clermont-Ferrand, Auvergne – arrivée 19h45 aéroport de Paris CDG
Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 communication@pm.gouv.fr Déplacement dans le Puy-de-Dôme de Bernard Cazeneuve_17_03_2017
Réunion de ministres et secrétaires d’Etat présidée par Bernard Cazeneuve
M. Bernard CAZENEUVE, Premier ministre, recevra les ministres et secrétaires d’État, jeudi 16 mars 2017 à 16h30, à l’Hôtel de Matignon.
A cette occasion, la cour de l’Hôtel de Matignon sera ouverte dès 16h00 à l’ensemble des journalistes accrédités à l’adresse : communication@pm.gouv.fr avant jeudi 16 mars 2017, 12h00.
Entrée sur accréditation, vous devez impérativement nous communiquer votre numéro de carte de presse et vous munir de celle-ci, ainsi que d’une pièce d’identité.
Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 communication@pm.gouv.fr 26_03_17_Réunion de ministres et secrétaires d’Etat présidée par Bernard Cazeneuve
Discours au Conseil économique, social et environnemental
Discours de M. Bernard Cazeneuve, Premier Ministre
au Conseil économique, social et environnemental
Mercredi 15 mars 2017
Seul le prononcé fait foi
Monsieur le Président du Conseil économique, social et environnemental,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs les Conseillers,
Je vous remercie, cher Patrick Bernasconi, de m’avoir invité à venir prendre la parole ici, devant la troisième Assemblée de la République, un mois tout juste après le Président de la République.
J’ai tenu à marquer ainsi l’attachement et l’estime que le gouvernement porte à cette maison du dialogue qu’est le Conseil économique, social et environnemental.
Mais bien d’autres éléments tangibles témoignent de l’importance que les autorités de l’Etat accordent à ce dialogue avec les représentants du monde du travail et de la société civile.
Depuis le début de votre mandat il y un peu plus d’un an, le gouvernement vous a saisis à de nombreuses reprises, comme vous venez de le rappeler : 7 fois en 2016 et déjà 2 fois depuis le début de cette année.
J’ai demandé au Secrétaire général du gouvernement d’élaborer la synthèse des suites données à vos recommandations. J’ai pu vous remettre, il y a quelques jours, ce document qui montre que nous avons su prendre appui sur vos travaux pour faire évoluer la loi et réformer notre pays.
Je pense notamment aux avant-projets de lois dont votre assemblée a été saisie. Vous avez ainsi rendu un avis relatif à l’avant-projet de loi sur les territoires de montagne, en soulignant notamment l’importance que présentaient les questions liées à l’accueil, au logement et à la protection sociale des travailleurs saisonniers. La loi a pu ensuite faire droit à ces préoccupations.
L’avis du CESE relatif à l’avant-projet de loi sur l’égalité réelle dans les Outre-mer a montré votre volonté de vous associer à l’ambition que le Gouvernement portait au travers de ce texte et de la conforter.
Je pense également aux travaux que vous avez consacrés aux questions européennes, alors que nous allons célébrer, dans quelques jours, les 60 ans du traité de Rome.
Le gouvernement a demandé votre avis sur la construction d’un socle européen des droits sociaux fondamentaux. Et cet avis a largement inspiré la contribution que la France a remise à la Commission européenne sur ce sujet fondamental pour l’avenir de l’Europe et pour sa cohésion.
De la même manière, vos travaux sur le travail détaché, qui sont un peu plus anciens, ont eux aussi permis d’éclairer la décision publique sur ce sujet complexe. Ils ont inspiré les nombreuses dispositions législatives que nous avons prises ces dernières années pour lutter contre la fraude au détachement.
Mais au-delà des saisines formelles du gouvernement, le CESE joue un rôle fondamental pour éclairer les pouvoirs publics sur les grands enjeux de notre temps. L’ensemble de vos travaux nourrit ainsi notre réflexion et la réflexion des parlementaires.
Je pense par exemple aux travaux que vous avez conduits sur des sujets majeurs tels que la justice climatique, la transition numérique ou l’équilibre des relations commerciales dans le secteur alimentaire.
Je ne peux évidemment pas me montrer exhaustif dans cette énumération. La synthèse élaborée par le Secrétariat général du gouvernement à ma demande sur les suites données par le gouvernement à vos recommandations compte pas moins de 25 pages, ce qui permet de mesurer toute l’étendue de votre influence.
Vous avez pour votre part souligné, monsieur le Président, l’importance toute particulière de l’avis que le CESE a rendu, à la demande du gouvernement, sur le développement de la culture du dialogue social.
Je sais comme vous que le contexte de l’élection présidentielle se prête à la remise en cause du rôle et de la place du dialogue social dans notre pays. Au sein d’une certaine famille de pensée, on oppose volontiers, un peu hâtivement, les exigences de ce dialogue à celles de l’efficacité économique. Il faut cependant rappeler que l’Europe compte de grandes nations bâties sur le dialogue social et qui ont fait la preuve de leur efficience économique. Il est donc possible de concilier le souci légitime de l’efficacité, l’exigence de cohésion sociale et la prise en compte des questions environnementales. Je dirais même que ces trois objectifs seront d’autant plus à portée de main qu’ils seront poursuivis de façon coordonnée. C’est pourquoi la France doit continuer à faire partie des pays qui placent le dialogue des partenaires sociaux au cœur de leur fonctionnement collectif.
Vous venez de me faire part, monsieur le Président, de votre projet d’ouvrir encore votre Conseil et d’écouter la parole des Français à travers un mécanisme de pétition citoyenne. Je ne peux que souscrire à cette idée qui enrichira le débat public et bénéficiera à la vie démocratique dans notre pays.
Mais un tel mécanisme n’a pas vocation, bien entendu, à remettre en cause le rôle des corps intermédiaires dans notre démocratie. Car ce sont aussi les organisations syndicales et patronales, les associations, les mouvements qui sont ici représentés, qui permettent à notre démocratie de demeurer vivante et de fonctionner de façon aussi apaisée que possible.
Ce que représente votre Assemblée, c’est au fond la recherche de la cohésion sociale ; c’est la volonté de surmonter les désaccords et les contradictions qui peuvent exister au sein de notre société ; c’est la capacité de la faire progresser à travers le dialogue, dans le respect de l’autre et par la recherche du compromis.
Dans cette perspective, je voudrais m’arrêter un instant sur le rôle que tient la maîtrise de la langue française pour le bon fonctionnement de notre pacte national.
Car la maîtrise de la langue française n’est pas seulement une compétence scolaire ou professionnelle ; elle est aussi une compétence sociale, indispensable à l’exercice de la citoyenneté. Sous la Convention, le comité de l’Instruction publique avait ainsi proposé, sur le rapport de BARRERE, de nommer un instituteur de langue française dans toutes les communes des départements où l’on parlait un idiome étranger.
En effet, la langue participe de la construction de l’identité des personnes et du sentiment d’appartenance à la collectivité nationale. Langue de la République, la langue française doit être la langue de l’intégration. C’est par la maîtrise de la langue que les habitants de ce pays participent à la vie sociale et s’intègrent dans le monde du travail. C’est par la langue qu’ils s’imprègnent de la connaissance de la société française, qu’ils se familiarisent avec ses valeurs et avec sa culture.
A l’inverse une faible maîtrise du français risque de conduire, on le sait, à l’exclusion et au repli sur soi. C’est pourquoi tous les enfants de la République doivent se sentir pleinement à l’aise avec la langue française et tous les adultes résidant dans notre pays doivent être en capacité d’approfondir leur maîtrise du français.
Pour autant je ne crois pas que la France doive interdire à des ressortissants d’autres pays, et en particulier aux ressortissants des autres pays européens, de venir travailler sur son sol au prétexte qu’ils ne maîtrisent pas parfaitement sa langue.
Vous savez que certaines collectivités ont récemment pris des mesures en vue d’exclure des marchés publics les entreprises dont tous les salariés ne parlent pas le français, ou qui ne disposent pas d’un traducteur à titre permanent. Leurs élus ne font cependant pas mystère de ce que ces clauses ne sont pas inspirées par l’amour de notre langue, mais par l’objectif de faire obstacle à la concurrence d’entreprises étrangères faisant appel à des travailleurs détachés. Et ils ont peine à cacher qu’ils espèrent en tirer un profit électoral.
Comme vous le savez, mon gouvernement, comme ceux de Manuel Valls et Jean-Marc Ayrault auparavant, lutte avec une très grande fermeté contre les fraudes au travail détaché. Les préfets ont encore récemment fermé sur ce motif plusieurs importants chantiers, par exemple en Bretagne et en Rhône-Alpes-Auvergne. A notre initiative et, comme je l’ai dit, avec votre concours, une négociation a été engagée afin de réviser la directive de 1993 sur les travailleurs détachés en encadrant davantage les conditions de leur séjour.
Je crois donc être bien placé pour vous dire que l’on peut, en cette matière, lutter contre les fraudes et contre les excès sans prendre, au mépris du droit et par pur calcul électoraliste, des mesures ouvertement discriminatoires à l’égard d’entreprises étrangères et qui seront infailliblement condamnées comme telles par n’importe quel tribunal.
J’ajoute que ces mesures sont en outre inutiles au regard de l’objectif de sécurité des chantiers, puisque le code du travail prévoit déjà des dispositions beaucoup plus précises pour y répondre. Elles constituent donc une provocation gratuite, contraire aux intérêts de la France – et contraire aussi, bien entendu, aux intérêts des 150 000 salariés français qui sont aujourd’hui détachés dans un autre pays européen et qui risquent d’être pénalisés par des mesures de rétorsion à la suite de ces initiatives irresponsables.
Nous ne devons pas utiliser la langue comme un simple prétexte pour ériger des barrières contre nos voisins. Je sais que les partenaires sociaux qui sont ici représentés, les organisations syndicales comme les organisations d’employeurs, partagent avec moi cette conviction.
En revanche, l’apprentissage du français constitue, bien entendu, un enjeu majeur pour ceux qui arrivent en France et qui souhaitent s’y établir de façon durable. C’est là une des clés de leur intégration et c’est pourquoi nous avons considérablement renforcé, avec la loi du 7 mars 2016 sur le droit des étrangers, la formation linguistique à laquelle ont accès les primo-arrivants dans le cadre de leur « contrat d’intégration » – ainsi, du reste, que leur formation aux valeurs de la République.
Ce souci doit nous guider autant à l’égard des enfants de familles étrangères que de leurs parents. On sait du reste que ce sont bien souvent les enfants, dans les familles non francophones, qui apportent dans leur foyer la langue apprise à l’école ; et que les parents, réciproquement, s’astreignent à parler suffisamment le français pour communiquer avec les enseignants afin de s’assurer de la réussite scolaire de leurs enfants.
Au demeurant l’enjeu principal dans ce domaine, et dont on parle moins, malheureusement, réside sans doute dans la nécessité d’apporter une aide efficace aux 6 millions de Français qui rencontrent des difficultés dans la maîtrise de leur propre langue. Car c’est bien de nos concitoyens qu’il s’agit, et non de travailleurs étrangers. Un jeune Français sur dix, lors des tests passés durant les journées « défense et citoyenneté », est en effet en difficulté de lecture. Et des études plus fines montrent que ces difficultés dans la maîtrise de la langue peuvent concerner tous les âges et toucher des personnes issues de milieux professionnels et sociaux très différents.
Nous savons que ces difficultés se nouent souvent dès l’enfance. C’est pourquoi l’apprentissage du français a constitué l’une des priorités placées au cœur de la loi de 2013 sur la refondation de l’école. Les nouveaux programmes de l’école maternelle et de l’école élémentaire s’attachent ainsi à renforcer la maîtrise des savoirs fondamentaux, à commencer par la lecture et l’écriture. Le gouvernement a également encouragé la scolarisation des enfants de moins de 3 ans, qui facilite la maîtrise précoce de la langue et contribue à renforcer l’égalité des chances tout au long du parcours scolaire.
A l’âge adulte, la maîtrise du français est aussi un enjeu essentiel pour l’accès à l’emploi. Un demandeur d’emploi sur dix est en situation d’illettrisme. Car même pour exécuter des tâches qui peuvent paraître simples, il faut désormais au moins savoir lire aisément une notice, une consigne, un tableau, et savoir rédiger des messages, même brefs.
Nous savons aussi que, dans le monde du travail, il peut arriver que certaines personnes désapprennent à lire et à écrire si elles n’ont pas eu souvent l’occasion de mettre ces compétences en pratique. Le jour où leur travail évolue, ou lorsqu’elles doivent changer d’emploi, elles se trouvent ainsi en très grande difficulté.
Le combat contre l’illettrisme est donc à la fois une exigence de solidarité à l’égard de ceux qui en souffrent et une nécessité sociale. Je veux saluer le travail courageux et opiniâtre mené depuis des années sur ce terrain par les associations, les collectivités territoriales et les partenaires sociaux, avec ou sans le soutien de l’Etat.
Mais l’importance des besoins en cause nous a portés à considérer que nous ne pouvions plus nous contenter d’une telle construction empirique, qui présente nécessairement des lacunes, des chevauchements et des zones d’ombre. Ces actions éparses doivent être davantage coordonnées et ce réseau informel doit gagner en cohérence.
La France devait donc se doter d’une politique de la langue française qui soit à la hauteur de ces besoins. Nous avions besoin d’une impulsion nouvelle et c’est pourquoi le Gouvernement a décidé la création d’un délégué interministériel à la langue française pour la cohésion sociale.
Cette institution nouvelle devra couvrir les nombreux champs concernés par la maîtrise de la langue française : le monde du travail, où l’illettrisme doit absolument reculer ; la formation des personnes étrangères non francophones, pour lesquelles l’apprentissage de notre langue est un puissant facteur d’intégration ; ou encore l’apprentissage du français dans les collectivités ultramarines.
J’ai confié cette mission à Thierry Le Paon, dont nous connaissons tous ici l’intérêt qu’il a porté de longue date à ces questions, et que je remercie chaleureusement. Il aura notamment pour mission d’élaborer un plan national pour la maîtrise de la langue française ; et il devra nouer, pour le mettre en œuvre, tous les partenariats nécessaires entre l’Etat et les collectivités territoriales, les partenaires sociaux, les établissements publics et le secteur associatif. Je sais comme vous qu’il possède la compétence, l’expérience et la passion nécessaires pour assumer cette tâche considérable.
La langue n’est pas en France un simple outil de communication. Elle est un élément de notre patrimoine auquel chaque Français est viscéralement attaché, comme le montrent les polémiques que provoquent de façon inévitable toute tentative de réforme de l’orthographe. Elle a été l’un des ciments de l’unité nationale, bien que nous sachions aujourd’hui qu’elle peut coexister paisiblement avec les autres langues de France dont nous avons appris à apprécier la richesse. Elle est aussi un trésor que nous partageons avec les 270 millions de locuteurs francophones aujourd’hui présents sur les cinq continents – ils étaient cinq fois moins nombreux lorsque Rivarol écrivait son « Discours sur l’Universalité de la langue française. » Elle est enfin inséparable du message universel de la France « outil merveilleux trouvé dans les décombres de la colonisation » comme le disait Senghor.
Il n’est donc pas, dans la République, de mission plus belle, cher Thierry Le Paon, que de veiller à faire prospérer cette grande passion nationale : l’amour de la langue française.
Monsieur le président Bernasconi,
Mesdames et messieurs les Conseillers,
Je voudrais vous dire pour conclure avec une certaine solennité que nous avons besoin de lieux tels que le Conseil économique, social et environnemental pour éclairer le débat public, pour dialoguer, pour construire ensemble une société meilleure, parce que rassemblée et apaisée.
Par vos travaux, vous montrez que la voie du dialogue est féconde et utile. Nous allons continuer à travailler étroitement ensemble pendant les deux mois à venir, comme nous le faisons depuis cinq ans. Nous le devons aux Français et nous le devons à notre pays car nous sommes tous animés ici par l’amour de la France et de la République.
Je vous remercie.
15.03.2017 – Discours de Bernard Cazeneuve, Premier ministre, – Déplacement au CESE
Plantation de l’arbre de M. Bernard Cazeneuve
Plantation de l’arbre de M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre, dans le jardin de l’Hôtel de Matignon, jeudi 16 mars 2017 à 16h00
M. Bernard Cazeneuve, Premier ministre, procèdera à la plantation de « l’arbre du Premier ministre », comme le veut la tradition républicaine initiée par Raymond Barre.
Il a choisi un magnolia kobus ou magnolia de Kobé, originaire du Japon mais marqué dans une pépinière de région parisienne. C’est l’un des premiers de magnolia à fleurir au printemps.
Cet arbre sera situé sur la grande pelouse de Matignon, sur la partie du jardin la plus contemporaine dessinée par Achille Duchêne au début du XXe siècle.
A cette occasion, la cour de l’Hôtel de Matignon sera ouverte dès 15h30 à l’ensemble des journalistes accrédités à l’adresse : communication@pm.gouv.fr avant jeudi 16 mars 2017, 12h00.
Entrée sur accréditation, vous devez impérativement nous communiquer votre numéro de carte de presse et vous munir de celle-ci, ainsi que d’une pièce d’identité.
Contacts : 01 42 75 50 78/79 – 01 42 75 80 15 communication@pm.gouv.fr 2017-03-16 Note aux rédactions de Bernard Cazeneuve – Plantation de l’arbre à Matignon
Déplacement dans la Somme
M. Bernard CAZENEUVE, Premier ministre, se rendra dans la Somme, jeudi 16 mars 2017,
Bernard Cazeneuve, Premier ministre, se rend au Conseil économique, social et environnemental
Bernard Cazeneuve, Premier ministre, s’exprimera sur le dialogue social, la place du Cese dans l’élaboration des politiques publiques et la politique en faveur de la langue française au Conseil économique, Social et Environnemental