Étiquette : CNRS
Sida : des anticorps capables d’éliminer les cellules infectées
Des chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS et du Vaccine Research Institute viennent de montrer que certains anticorps très performants peuvent reconnaître les cellules infectées par le virus du sida (VIH) et entraîner leur destruction par le système immunitaire. Cette découverte permet de mieux comprendre le mécanisme d’action de ces anticorps particuliers qui sont en cours d’essai clinique. Ces résultats sont publiés dans le 3 mars 2016.
Mars : un grand basculement a refaçonné sa surface
La surface de la planète Mars a basculé de 20 à 25 degrés voici 3 à 3,5 milliards d’années. Et c’est un vaste édifice volcanique, le plus grand du Système solaire, qui en est la cause. Par sa masse hors du commun, le dôme volcanique de Tharsis a entraîné la rotation des enveloppes superficielles de Mars (sa croûte et son manteau) autour de son noyau. L’existence de ce grand basculement donne un nouveau visage à la planète Mars durant le premier milliard d’années de son histoire, à un moment où la vie aurait pu apparaitre. Elle offre aussi une réponse unique à trois mystères : on comprend enfin pourquoi les rivières se sont formées à l’endroit où on les observe aujourd’hui, pourquoi certains réservoirs souterrains de glace d’eau, qualifiés jusqu’ici d’anomalie, se situent loin des pôles de Mars, et pourquoi le dôme de Tharsis est aujourd’hui centré sur l’équateur. Ces résultats sont publiés le 2 mars 2016 dans la revue , par une équipe essentiellement française comprenant des chercheurs de Géosciences Paris Sud (CNRS/Université Paris-Sud), de Géosciences environnement Toulouse (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier/IRD) et du Laboratoire de météorologie dynamique (CNRS/École polytechnique/UPMC/ENS), ainsi qu’un chercheur du (Université d’Arizona).
Les bonobos se souviennent de leurs anciens compagnons
Les grands singes forment des réseaux sociaux complexes au sein desquels les individus tissent des liens puis se perdent parfois de vue avant de se retrouver à nouveau. Si l’on sait que les humains oublient rarement la voix d’une ancienne compagne ou d’un ancien compagnon même après plusieurs années de séparation, aucune étude n’avait jusqu’alors testé cette capacité chez nos plus proches cousins. Une équipe internationale impliquant Florence Levréro et Sumir Keenan, deux chercheuses de l’Institut des neurosciences Paris-Saclay (CNRS/Université Paris-Sud), basée à l’Université de Saint-Etienne, a mis en évidence la reconnaissance à long terme des voix familières chez les bonobos. Un point commun entre les grands singes et nous qui vient de faire l’objet d’une récente publication dans
17e Semaine du cerveau : des chercheurs du CNRS mobilisés sur tout le territoire
Pourquoi le temps passe-t-il plus vite lorsqu’on vieillit ? Comment certaines mélodies peuvent-elles être si entêtantes ? D’où viennent les illusions d’optique ? Pourquoi notre intestin est-il qualifié de 2 cerveau ? Quelles sont les dernières avancées sur la maladie d’Alzheimer ou la mémoire ? Pour partager l’état des connaissances sur ces questions, et leurs travaux en cours, des chercheurs du CNRS viennent à la rencontre du public à l’occasion de la Semaine du cerveau, du 14 au 20 mars 2016. Cette manifestation grand public et gratuite, coordonnée par la Société des neurosciences, se tient dans plus de 30 villes en France (et 62 pays dans le monde) avec des ateliers, des ciné-débats, des pièces de théâtre, des cafés des sciences, des expositions et des conférences.
Première rencontre française entre mathématiciens et acteurs du monde sportif
La France a d’excellents champions sportifs et d’excellentes mathématiques. Pour réunir ces deux mondes qui, dans notre pays, se côtoient peu, des mathématiciens organisent une après-midi intitulée « Mathématiques et sport, quels défis ensemble pour demain ? », le mardi 15 mars à l’Institut Henri Poincaré (CNRS/UPMC), à Paris. L’objectif est de montrer, de manière accessible à tous les publics, ce que les mathématiques peuvent apporter à la pratique du sport de haut niveau, et de susciter des collaborations. Comment les modèles mathématiques peuvent-ils être mis au service de l’entraînement ou aider à prédire la performance ? Quels domaines du sport pourraient bénéficier des mathématiques pour progresser ? Ce sont quelques-unes des questions qui seront abordées au cours de ce rendez-vous, organisé dans le cadre de la semaine des mathématiques, sous l’égide de la Société de mathématiques appliquées et industrielles et avec le soutien de l’Agence pour les mathématiques en interaction avec les entreprises et la société (CNRS/Université Grenoble Alpes).
La photosynthèse de la plante freinée par un héritage bactérien
Des chercheurs du CNRS et de l’Université d’Aix-Marseille associés au CEA ont démontré qu’une ancienne voie de signalisation, héritée des bactéries, influence la croissance et le développement des plantes. Au cœur de cette régulation se trouve le chloroplaste, siège de la photosynthèse chez les plantes. La compréhension de son fonctionnement permettrait de développer des stratégies de protection des cultures contre les changements climatiques et d’améliorer la photosynthèse pour générer des biocarburants et autres produits de valeur. Ces résultats font l’objet d’une publication dans le 25 février 2016.
À la recherche de la neuvième planète
En utilisant les observations de la sonde Cassini, une équipe d’astronomes français de l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (Observatoire de Paris / CNRS / UPMC / université Lille 1), et du laboratoire GeoAzur (Observatoire de la Côte d’Azur / CNRS / Université de Nice-Sophia Antipolis / IRD) parviennent à préciser les positions possibles d’une 9e planète dans le système solaire. Ce résultat fait l’objet d’un article scientifique paru le 22 février 2016 dans.
Les glyptodons, une lignée éteinte de tatous
Jusqu’à la dernière glaciation, l’Amérique du Sud était parcourue par une mégafaune impressionnante. Au milieu de créatures comme le mégathérium, un paresseux de la taille d’un éléphant, paissaient diverses espèces de glyptodons. Ces imposants mammifères à carapace étaient traditionnellement rapprochés des tatous, tout en restant distincts, mais leurs affinités phylogénétiques exactes demeuraient jusqu’ici énigmatiques. Une équipe pilotée par l’Institut des sciences de l’évolution de Montpellier (CNRS/Université de Montpellier/IRD/EPHE) et le centre McMaster aDNA au Canada, impliquant en France le Centre de recherche sur la paléobiodiversité et les paléoenvironnements (CNRS/Muséum national d’Histoire naturelle/UPMC), a résolu cette question en séquençant le génome mitochondrial complet d’un spécimen vieux d’environ 12 000 ans. Les chercheurs sont ainsi parvenus à déterminer que les glyptodons représentaient une lignée éteinte de tatous qui a subi une spectaculaire augmentation de taille depuis leur apparition il y a 35 millions d’années. Ces travaux sont publiés le 22 février 2016 dans la revue.
Le microbiote intestinal : un nouvel allié pour une croissance optimale
Le microbiote intestinal est nécessaire à une croissance post-natale optimale et contribue à la détermination de la taille des individus adultes, notamment en cas de sous-alimentation. L’élément clé de cette relation est le facteur de croissance Insulin-like Growth Factor-1 (IGF-1) dont la production et l’activité sont en partie contrôlées par le microbiote. C’est ce que viennent de démontrer, chez la souris, des chercheurs de l’Institut de génomique fonctionnelle de Lyon (CNRS/ENS Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1), du laboratoire CarMeN (Inserm/Inra/Université Claude Bernard Lyon 1/Insa Lyon), et de l’unité BF2I (Inra/Insa Lyon). Ces résultats, publiés le 19 février 2016 dans en collaboration avec des chercheurs de l’Académie des sciences de la République tchèque, montrent de plus que certaines souches de bactéries intestinales, appartenant à l’espèce , peuvent favoriser la croissance post-natale des animaux, ouvrant ainsi une nouvelle piste pour lutter contre les effets délétères de la sous-nutrition chronique infantile.
Une machine expérimentale perce les secrets des bulles de savon
Il arrive parfois que des phénomènes qui sembleraient, a priori, bien connus gardent une forte part de mystère. La manière dont se forment les bulles de savon n’avait ainsi jamais fait l’objet d’études scientifiques poussées, malgré les nombreuses applications qui nécessitent une production, ou au contraire une absence, de bulles. Une équipe de chercheurs du département Matière molle de l’Institut de physique de Rennes (CNRS/Université Rennes 1) s’est penchée sur la question et a développé en laboratoire une machine à bulles auto-entretenue. Les chercheurs sont ainsi parvenus à déterminer la vitesse minimale à laquelle il convient de souffler sur un film de savon pour former des bulles, dans différentes conditions expérimentales. Ces travaux, qui permettraient d’optimiser divers procédés industriels, sont publiés le 19 février 2016 dans la revue
Un nouveau processus pour la formation des particules dans les nuages dévoilé
Les nuages jouent dans le climat un rôle qui ne se limite pas aux précipitations : ils recouvrent en effet 70 % de la surface terrestre et représentent près de 15 % du volume de l’atmosphère. Afin de mieux les inclure dans les modèles de changement climatique, les scientifiques ont besoin de comprendre les mécanismes chimiques et physiques qui les régissent. Une équipe internationale de chercheurs du Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques (CNRS/Université Paris-Est Créteil/Université Paris Diderot) et du Laboratoire chimie de l’environnement (CNRS/Aix-Marseille Université) a ainsi mis en évidence pour la première fois directement le rôle des gouttelettes nuageuses dans la transformation atmosphérique des polluants organiques volatils. Les composés organiques volatils, sous forme gazeuse, s’y condensent en effet pour former des aérosols organiques secondaires, qui sont un mélange de gaz et de particules solides ou liquides. Ces travaux sont publiés le 15 février 2016 dans.
La morphologie interne du crâne de l’Homme de Florès nous renseigne sur ses origines
Les caractéristiques physiques de l’Homme de Florès, découvert en 2003, sur l’île indonésienne du même nom, restent une source d’interrogations pour la communauté scientifique. Antoine Balzeau du laboratoire Histoire naturelle de l’Homme préhistorique (CNRS/MNHN/Université de Perpignan Via Domitia) et Philippe Charlier ont réalisé l’étude microtomographique du crâne du spécimen type de l’espèce (baptisé LB1). Leurs résultats, publiés le 15 février 2016 dans le Journal of Human Evolution, montrent que ce crâne ne présente aucun signe de pathologie connue chez. Ses caractéristiques permettent d’exclure ce fossile de notre espèce et montrent plus de ressemblances avec.
Des robots humanoïdes dans les usines aéronautiques de demain
Développer des technologies de robotique humanoïde pour effectuer des tâches difficiles dans les usines aéronautiques, c’est le programme de recherche commun, d’une durée de quatre ans, du Joint Robotics Laboratory (CNRS/AIST) et d’Airbus Group. Il sera officiellement lancé le 12 février 2016 à l’ambassade de France à Tokyo. L’introduction d’humanoïdes sur les lignes d’assemblage aéronautiques permettra de décharger les opérateurs humains des tâches les plus laborieuses ou dangereuses. Ils pourront ainsi se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. La principale difficulté pour ces robots sera de travailler dans un environnement exigu : comment réaliser certains mouvements sans entrer en collision avec les nombreux objets alentours ? C’est la première question à laquelle devront répondre les chercheurs, en développant de nouveaux algorithmes de planification et contrôle des mouvements précis.
Les ondes gravitationnelles détectées 100 ans après la prédiction d’Einstein
LIGO ouvre une nouvelle fenêtre sur l’Univers avec l’observation d’ondes gravitationnelles provenant d’une collision de deux trous noirs. Pour la première fois, des scientifiques ont observé des ondulations de l’espace-temps, appelées ondes gravitationnelles, produites par un événement cataclysmique dans l’Univers lointain atteignant la Terre après un long voyage. Cette découverte confirme une prédiction majeure de la théorie de la relativité générale énoncée par Albert Einstein en 1915 …
Le « réseau social » planctonique de la pompe à carbone biologique dévoilé
L’océan est le plus important puits de carbone de la planète. Une équipe interdisciplinaire réunissant des océanographes, des biologistes et des informaticiens, principalement du CNRS, de l’UPMC, de l’Université de Nantes, du VIB, de l’EMBL et du CEA vient de décrire le réseau d’organismes planctoniques impliqué dans ce puits de carbone. Le catalogue d’organismes planctoniques collectés durant l’expédition livre ainsi peu à peu ses secrets : …
Le collège doctoral de sciences et techniques de Nara (Japon), l’X et le CNRS créent un laboratoire international associé dédié à l’énergie solaire
Le collège doctoral de Sciences et Techniques de Nara (NAIST, Japon), l’École polytechnique et le CNRS s’associent pour créer un laboratoire international associé (LIA) dédié aux cellules solaires à perovskite à haut rendement. La signature de l’accord de partenariat s’est tenue mercredi 3 février 2016 à l’École polytechnique.
L’odorologie policière corroborée par la science
L’odorologie est une technique d’identification des odeurs humaines par des chiens spécialement entraînés. Elle est utilisée dans les enquêtes policières pour démontrer la présence d’un individu sur une scène d’infraction. Cependant, il n’existe à l’heure actuelle aucun standard international concernant l’entraînement des chiens. Au Centre de recherche en neurosciences de Lyon (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1/Inserm), des chercheurs spécialisés dans les odeurs et leur mémorisation ont analysé les données, consignées depuis 2003 par la Sous-direction de la police technique et scientifique d’Ecully, sur les performances des chiens face à une tâche d’identification d’odeurs. Leurs résultats montrent qu’au terme d’un programme d’entrainement de 24 mois, les chiens parviennent à reconnaître l’odeur d’une même personne dans 80 à 90 % des cas, et ne commettent jamais d’erreur en la confondant avec des odeurs de personnes différentes. Ces résultats valident les procédures appliquées et devraient convaincre la communauté internationale de la fiabilité de cette méthode. Ils sont publiés le 10 février 2016 dans la revue.
L’odorologie policière corroborée par la science
L’odorologie est une technique d’identification des odeurs humaines par des chiens spécialement entraînés. Elle est utilisée dans les enquêtes policières pour démontrer la présence d’un individu sur une scène d’infraction. Cependant, il n’existe à l’heure actuelle aucun standard international concernant l’entraînement des chiens. Au Centre de recherche en neurosciences de Lyon (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1/Inserm), des chercheurs spécialisés dans les odeurs et leur mémorisation ont analysé les données, consignées depuis 2003 par la Sous-direction de la police technique et scientifique d’Ecully, sur les performances des chiens face à une tâche d’identification d’odeurs. Leurs résultats montrent qu’au terme d’un programme d’entrainement de 24 mois, les chiens parviennent à reconnaître l’odeur d’une même personne dans 80 à 90 % des cas, et ne commettent jamais d’erreur en la confondant avec des odeurs de personnes différentes. Ces résultats valident les procédures appliquées et devraient convaincre la communauté internationale de la fiabilité de cette méthode. Ils sont publiés le 10 février 2016 dans la revue.
Point sur les recherches d’ondes gravitationnelles par les collaborations VIRGO et LIGO
Cent ans après qu’Einstein a prédit l’existence d’ondes gravitationnelles, des chercheurs des collaborations LIGO et VIRGO (dont le CNRS est membre fondateur) font le point sur la recherche de ces ondulations extrêmement ténues de l’espace-temps.
Toxoplasmose : attraction mortelle du chimpanzé parasité pour le léopard
Des chercheurs du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CNRS/Université de Montpellier/Université Paul Valéry Montpellier 3/EPHE) ont montré que des chimpanzés infectés par la toxoplasmose sont attirés par l’urine de leur prédateur naturel, le léopard, et non par celles d’autres grands félins. Ces travaux, publiés le 8 février 2016 dans , suggèrent que la manipulation parasitaire effectuée par est spécifique à chaque hôte. Ils alimentent le débat sur l’origine des modifications comportementales et olfactives observées chez l’être humain lorsqu’il est atteint de toxoplasmose : elles remonteraient vraisemblablement au temps où nos ancêtres étaient encore une proie des grands félins.
Astronomie : NIKA2, un nouvel instrument pour la détection des ondes millimétriques
Pour détecter un corps froid, il est nécessaire que les instruments de détection soient encore plus froids, pour éviter le « bruit » thermique associé à l’instrument même. Basé sur la technologie des KID (Kinetic Inductance Detectors), des détecteurs supraconducteurs maintenus à une température très basse, l’instrument NIKA2 vient d’être installé dans le télescope de l’IRAM (CNRS/MPG/IGN) situé sur le mont Pico Veleta, en Espagne. Il permettra de déceler les ondes millimétriques émises par des corps célestes. Plus robuste, moins cher et ayant une meilleure sensibilité que les instruments de détection millimétrique déjà existants, cette caméra est la première disposant de la technologie des KID à être utilisée en astronomie millimétrique. Le consortium international NIKA, coordonné par l’Institut Néel (CNRS), espère ainsi pouvoir explorer les processus de formation d’étoiles aussi bien dans l’univers proche que dans l’univers lointain en étudiant l’émission des poussières interstellaires et l’évolution des amas de galaxies via leur interaction avec la radiation issue du Big Bang.
CNRS: des modèles moléculaires pour mieux comprendre les gaz de schiste
L’exploitation des gaz de schiste suscite bien des convoitises, mais la méthode d’extraction par fracturation hydraulique inquiète. Afin de développer…
Listeria : des souches hypervirulentes à tropisme cérébral et placentaire
Des chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’Inserm, du CNRS et de l’Université Paris Descartes – Sorbonne Paris Cité viennent de publier dans une vaste étude menée sur près de 7000 souches de , bactérie responsable de la listériose humaine, une infection grave d’origine alimentaire. Par une analyse intégrative de données épidémiologiques, cliniques et microbiologiques, les chercheurs ont mis en évidence la grande diversité du pouvoir pathogène de cette espèce bactérienne. Ce travail a également permis de découvrir, par une analyse génomique comparative, de nouveaux facteurs de virulence dont l’implication dans les formes cérébrales et fœto-placentaires de listériose a été démontrée expérimentalement. Il suggère en outre l’importance d’utiliser de nouvelles souches de référence, représentatives des lignées hypervirulentes identifiées ici, pour les études expérimentales du pouvoir pathogène de.
Des modèles moléculaires pour mieux comprendre les gaz de schiste
L’exploitation des gaz de schiste suscite bien des convoitises, mais la méthode d’extraction par fracturation hydraulique inquiète. Afin de développer des techniques moins dommageables pour la planète, les chercheurs ont besoin de modèles et de simulations validés par l’expérience et capables de restituer la complexité de ces structures géologiques. Dans cette optique, des modèles moléculaires de kérogène, dont la dégradation engendre le gaz de schiste, ont été développés par des chercheurs de l’Unité mixte internationale CNRS/MIT « Multi-Scale Materials Science for Energy and Environment » et de l’Institut de sciences des matériaux de Mulhouse (CNRS/Université de Haute-Alsace). De tels modèles, établis à partir des propriétés du kérogène déterminées expérimentalement, permettent de sonder le comportement de cette matière organique. Ces travaux sont publiés sur le site de la revue le 1er février 2016.
Tuberculose : découverte d’une étape critique de l’évolution du bacille vers la pathogénicité
C’est la disparition d’un glycolipide de l’enveloppe bactérienne, au cours de l’évolution, qui aurait considérablement augmenté la virulence des bacilles de la tuberculose chez l’Homme. Des chercheurs du CNRS, de l’Institut Pasteur et de l’université Toulouse III – Paul Sabatier ont montré que cette disparition a entrainé une modification des propriétés de surface de , favorisant son agrégation en « corde », et augmentant sa pathogénicité. Ces résultats, qui permettent de mieux connaitre les mécanismes liés à l’évolution et à l’émergence des bacilles de la tuberculose, sont une avancée majeure dans la compréhension de cette maladie. Ils sont publiés dans la revue le 27 janvier 2016
Épigénétique : comment atteindre des gènes inaccessibles ?
Des biologistes ont mis en évidence le fonctionnement des « remodeleurs de chromatine », des enzymes-clé dans les cellules. Ils ont découvert comment le matériel génétique, compacté dans le noyau de la cellule doit être remodelé pour permettre à la machinerie cellulaire d’accéder aux gènes. Ces travaux pilotés par des chercheurs d’un laboratoire CEA/CNRS/Université Paris-Sud, dans le cadre d’une collaboration internationale avec l’Université de l’Etat de Pennsylvanie (USA) et l’Université de Guangzhou (Chine), paraissent dans le 4 février (en ligne le 27 janvier).
Des chats apprivoisés en Chine plus de 3000 ans avant notre ère
Des chats domestiqués ont-ils été apportés en Chine il y a plus de 5000 ans ? Ou des petits félins ont-ils été apprivoisés à cette même époque en Chine ? Il était impossible de trancher entre ces deux hypothèses jusqu’à ce qu’une équipe du laboratoire « Archéozoologie, archéobotanique : sociétés, pratiques et environnements » (CNRS/MNHN), en collaboration avec des collègues anglais et chinois, détermine l’espèce à laquelle correspondent les restes de chat datant d’environ 3500 ans avant J.-C. et découverts en Chine, dans des villages d’agriculteurs. Tous ces ossements appartiennent au chat du Bengale, un cousin éloigné du chat sauvage occidental, ce dernier étant à l’origine de tous les chats domestiques modernes. Les scientifiques apportent ainsi la preuve d’un début de domestication du chat en Chine plus de 3000 ans avant J.-C.. Un scénario comparable à celui connu au Proche-Orient et en Egypte où les relations entre l’homme et le chat se sont développées suite à la naissance de l’agriculture. Ces travaux sont publiés le 22 janvier 2016 dans la revue PLOS ONE.
Comment les fourmis s’auto-organisent pour construire leur nid
Les fourmis construisent collectivement des nids dont la taille peut atteindre plusieurs milliers de fois celle des individus et à l’architecture parfois très complexe. Leur capacité à coordonner plusieurs milliers d’individus pour bâtir leurs nids demeure cependant une énigme. Pour comprendre les mécanismes impliqués dans ce phénomène, des chercheurs du CNRS, de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier et de l’Université de Nantes ont combiné des techniques d’analyse comportementale, d’imagerie 3D et de modélisation. Leurs travaux montrent que les fourmis s’auto-organisent en interagissant avec les structures qu’elles construisent et grâce à l’ajout d’une phéromone à leur matériel de construction. Ce signal chimique contrôle localement leur activité bâtisseuse et détermine la forme du nid. Sa dégradation au cours du temps et par les conditions environnementales permet également aux fourmis d’adapter la forme de leurs nids. Ces travaux font l’objet d’une publication dans la revue le 18 janvier 2016.
La curiosité n’est pas un « vilain » défaut chez les souris
Quand un évènement inattendu surgit, il faut bien souvent agir, même si l’on ne maîtrise pas l’ensemble des conséquences. Selon des chercheurs du laboratoire Neurosciences Paris-Seine (CNRS/UPMC/Inserm), les souris se révèlent curieuses en situation d’incertitude : elles privilégient l’exploration de leur environnement afin de mieux l’appréhender. Allant plus loin, les scientifiques ont mis en évidence le rôle primordial joué par l’acétylcholine, un neurotransmetteur, dans la modulation de ces comportements. Ces travaux pourraient permettre de mieux comprendre certaines maladies psychiatriques. Ils sont publiés le 18 janvier 2016 sur le site de la revue.
Le SnailAnalyser-Tuner : visualiser les sons et accorder des instruments de manière précise et intuitive
Un nouveau procédé d’analyse et de visualisation du son a été conçu par le laboratoire Sciences et technologies de la musique et du son (CNRS/Ircam/ministère de la Culture et de la Communication/UPMC). Le SnailAnalyser-Tuner est une technologie brevetée par le CNRS qui offre de nouvelles façons d’accorder un instrument de musique, de travailler l’intonation, de visualiser la musique et les sons en temps réel. Au-delà de l’avancée scientifique marquante qu’il constitue, ce logiciel est une technologie innovante pour les musiciens et tous ceux qui travaillent le son, adaptée aux amateurs comme aux professionnels. Il sera commercialisé à partir du 21 janvier 2016 et sera présenté lors du salon Musicora du 6 au 7 février à Paris.
Anne Peyroche nommée directrice générale déléguée à la science du CNRS
Anne Peyroche a été nommée directrice générale déléguée à la science du CNRS par Alain Fuchs, président de l’organisme. Elle entrera en fonction le 18 janvier 2016 succédant à Philippe Baptiste, appelé à d’autres fonctions. Chercheuse au CEA, Anne Peyroche est actuellement directrice adjointe de cabinet (en charge de la recherche) du secrétariat d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Un nouvel instrument à la disposition de la communauté des scientifiques en sciences de la Terre
Mercredi 20 janvier est inauguré au laboratoire Géosciences Paris-Sud (Université Paris-Sud/CNRS), un nouvel instrument qui permettra à la communauté des géochimistes et géologues de réaliser de nouveaux types de mesure relatifs à la radioactivité. Premier appareil de ce type en Ile-de-France, il a pu être acquis grâce aux soutiens de la région Ile-de-France, de la fondation BNP Paribas, de l’Université Paris-Sud, du CNRS, du CEA et de l’Université Versailles St-Quentin en Yvelines.
L’autisme se cache-t-il dans un pli du cerveau ?
Des chercheurs du CNRS, d’Aix-Marseille Université et de l’AP-HM ont identifié un marqueur cérébral spécifique de l’autisme, détectable par IRM et présent dès l’âge de deux ans. L’anomalie repérée consiste en un pli moins profond au niveau de l’aire de Broca, une région du cerveau spécialisée dans le langage et la communication, des fonctions altérées chez les patients atteints d’autisme. Cette découverte pourrait aider au diagnostic et à une prise en charge plus précoces de ces patients. Elle a été rendue possible par les compétences en traitement d’imagerie médicale de l’Institut de neurosciences de la Timone (CNRS/Aix-Marseille Université) et par l’accès à une cohorte de patients homogène, diagnostiqués très jeunes et ayant tous été évalués selon le même protocole au Centre de ressources autisme PACA. Les résultats de leur collaboration sont publiés le 12 janvier 2016 dans la revue.
Cancer de la prostate : comprendre son agressivité chez les patients obèses
L’obésité a des conséquences directes sur la santé et est associée à l’apparition de cancers agressifs, sans que les mécanismes à l’origine de cet effet ne soient compris. Des chercheurs de l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale (CNRS/Université Toulouse III Paul Sabatier) viennent de décrypter l’un de ces mécanismes dans un des cancers le plus fréquent chez l’homme, le cancer de la prostate : en cas d’obésité, le tissu graisseux qui entoure la glande prostatique facilite la propagation des cellules tumorales en dehors de la prostate. Leurs résultats, qui ouvrent de nouvelles pistes pour le traitement du cancer de la prostate, font l’objet d’un brevet et sont publiés dans la revue le 12 janvier 2016.
Traitement du paludisme : le mode d’action de l’artémisinine remis en question
L’artémisinine, molécule issue d’une plante de la pharmacopée traditionnelle chinoise, constitue l’un des médicaments les plus efficaces pour combattre le paludisme. De précédentes publications supposaient qu’elle avait pour cible la protéine ATPase-Ca du parasite. Or des scientifiques de l’Institut de biologie intégrative de la cellule (Université Paris-Sud/CNRS/CEA), en collaboration avec une équipe danoise, ont mis en évidence l’absence d’effet de l’artémisinine sur l’activité de l’ATPase-Ca ainsi que l’impossibilité de reproduire les expériences publiées précédemment. Ces résultats sont décrits dans la revue du 6 janvier 2016 et devraient donner une nouvelle orientation aux recherches développées pour guérir cette maladie.