Afin de célébrer les 900 ans de l’abbaye de Clairvaux, l’administration pénitentiaire s’associe aux festivités proposées par la région Champagne-Ardenne, le conseil départemental de l’Aube, le ministère de la Culture et de la Communication et l’association Renaissance de l’Abbaye de Clairvaux et propose aux visiteurs de découvrir cette période carcérale de l’histoire de l’abbaye grâce à des objets d’époques (uniformes, objets de la détention etc.).
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Fondée en 1115 par Bernard de Clairvaux, l’abbaye de Clairvaux est à l’origine, une place forte de l’ordre monastique cistercien qui prône l’observation rigoureuse de la règle de Saint Benoît : humilité, obéissance, pauvreté et juste équilibre entre travail manuel et prière.
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Au début du XIXe siècle, Napoléon Ier met en place un réseau de 13 maisons de détention pour l’incarcération des mendiants et des criminels. L’abbaye se transforme en prison, l’église médiévale et le vieux monastère sont détruits.
Clairvaux devient l’une des plus grandes prisons et accueille jusqu’à 3000 détenus . La place du travail, héritée de la vie monastique, y est importante et les personnes détenues peuvent travailler aux ateliers 
de corsets, de chaussures de gravure de boutons de nacre ou à la fabrication des lits en fer ou des cadres pour tableaux.
La prison accueillera des prisonniers célèbres comme Philippe d’Orléans (1674-1723), fils aîné du prétendant au trône de France, le prince Kropotkine révolutionnaire russe (1842- 1921) ou encore Guy Môquet (1924-1941), résistant français.
En 1971, les prisonniers quittent l’abbaye pour la nouvelle maison centrale, bâtie sur les fondations de l’église médiévale qui est dotée de cellules individuelles.
Depuis les bâtiments historiques de l’abbaye de Clairvaux ont bénéficié d’importants travaux de restauration. L’abbaye est protégée depuis 1981 au titre des monuments historiques.
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