Edouard Philippe au Medef : « Il n’est pas trop tard pour réparer notre pays »

30 août 2018 - Actualité

Edouard Philippe au Medef : "Il n’est pas trop tard pour réparer notre pays"

Le Premier ministre s’est exprimé, le 28 août, devant les membres du Medef à l’occasion de leur 20e université d’été. Retour en trois points sur les principales déclarations d’Édouard Philippe.
 
"La ligne directrice de notre action, c'est de revaloriser le travail et les revenus du travail. Nous avons pris des engagements clairs et nous ne les remettrons pas en cause d’ici à la fin du quinquennat" - Édouard Philippe

Une action constante pour répondre aux besoins des entreprises

Le Premier ministre a rappelé la constance de l’action engagée par le Gouvernement pour répondre aux besoins des entreprises. Créatrices d’emplois et de valeurs, les entreprises ont pu bénéficier des mesures mises en place depuis plus d’un an.

Les ordonnances sur le code du travail ont permis de donner plus d’égalité, de liberté et de sécurité aux salariés comme aux entrepreneurs, en renforçant le dialogue social.

Pour garantir prévisibilité et stabilité, le Gouvernement a établie une trajectoire claire en matière de fiscalité et de charges : baisse progressive du taux de l’impôt sur les sociétés (IS) de 33 à 25 % d’ici 2022 ; sanctuarisation du Crédit impôt recherche (CIR) ; pas de nouveaux impôts sur les entreprises et suppression des "petites taxes" (une vingtaine dès 2019, pour un montant de 200 millions d’euros) ; suppression des cotisations salariales pour les heures supplémentaires en 2019 ; transformation du CICE en baisse de charges pérennes.

Pour faciliter la vie des entreprises, un travail sur la simplification des procédures a été accompli. C’est l’objet du PACTE dont l’ambition est de libérer les entreprises, les rendre plus innovantes et plus justes. Ce projet de loi sera examiné par le Parlement dès le mois de septembre.

Pour que les entreprises trouvent la main d’œuvre dont elles ont besoin et que les chômeurs retrouvent le chemin de l’emploi, l’accent a été mis sur l’investissement dans la formation : rénovation du système de formation professionnelle pour qu’il bénéficie d’abord à ceux qui en ont le plus besoin ; 15 milliards d’euros du Plan d’investissement dans les compétences (PIC) destinés à former 2 millions de demandeurs d’emploi et jeunes décrocheurs ; réforme de l’apprentissage.
 
"La compétence, c’est de la liberté et de la sécurité pour tous. Pour l’entreprise qui peut embaucher à mesure qu’elle se développe et sécuriser son avenir. Et pour les actifs qui peuvent progresser et éventuellement changer de voie pour ne pas rester prisonniers d’un secteur en difficulté" - Édouard Philippe

Des entreprises qui s’engagent « en France et pour la France »

Le Premier ministre a également appelé les entreprises de France à participer à la transformation du pays, à s’engager "en France et pour la France" en incarnant des valeurs. Pour cela, les entreprises peuvent se saisir des dispositifs mis en place par le Gouvernement.

Par exemple, le projet de loi PACTE permet aux entreprises de développer la participation, l’intéressement et l’actionnariat salariés. PACTE a également redéfini l’entreprise dans le code civil afin de mieux prendre en compte les enjeux sociétaux et environnementaux.

Les entreprises ont un rôle à jouer dans la promotion de l’égalité femme-homme pour atteindre l’objectif de résorber d’ici 3 ans l’écart salarial.

Enfin, pour diversifier les profils et les compétences, les entreprises peuvent également se saisir du dispositif des "emplois francs".

Des mesures à venir pour l’assurance-chômage, la santé au travail et les arrêts maladie

Le Premier ministre a précisé le programme de travail dans le domaine social pour l’année à venir. A ce sujet, le Gouvernement s’apprête à discuter avec les partenaires sociaux, qui sont reçus dès aujourd’hui.

Au programme :
  • Réforme de l’assurance chômage, pour un système qui favorise davantage le retour rapide à l’emploi et permette de lutter plus efficacement contre la précarité.
  • Santé au travail, pour simplifier le système et l’orienter davantage vers la prévention des risques. C’est le sens du rapport remis par la députée Charlotte Lecocq.
  • Meilleure régulation des indemnités journalières, qui coûtent chaque année plus cher à l’assurance maladie, pour un montant global qui dépasse désormais les 10 milliards d’euros annuels. Entre 2013 et 2016, nous sommes passés de 204 millions à 227 millions de journées indemnisées.
"Il faut remettre de l’ordre et de la responsabilité dans ce dispositif, à tous les niveaux. Cela doit se faire dans la concertation, sans imposer de mesures de transfert de charges unilatérales" - Édouard Philippe

Relais de brève

Lire la suite sur le site relayé...

Author: Redaction