Touchez pas au Conseil national de la Résistance

Il semble que la mémoire du CNR fasse l’objet d’ne tentative de récupération par le pouvoir politique à travers un prétendu conseil national de la refondation. Moins les politiques connaissent l’histoire, plus ils sont tentés de la détourner à des fins électoralistes. Le CNR devrait être sacralisé, sanctuarisé. Que nul jamais n’y vienne mettre ses sales pattes. Le CNR était composé d’une vingtaine d’hommes rassemblés pour la Libération de la France. Traqués par la Gestapo, ils risquaient en permanence la torture, la déportation et la mort – engageant même la vie de leurs proches. Leur démarche était absolument désintéressée, aux antipodes de la médiocre tambouille politichienne actuelle. D’ailleurs, le CNR, à l’opposé d’une opération électoraliste, était représentatif de tout l’échiquier politique, depuis les communistes (Vallon, Mercier), jusqu’à la droit nationaliste (Jacques Debû Bridel) en passant par la SFIO, les démocrates-chrétiens, la droite classique et les grands mouvements de la Résistance. Le projet politique du CNR (pour l’après Libération), comme le rappelle mon ami Arnaud Teyssier dans le Figaro, était précisément à l’opposé de l’idéologie dominante actuelle: rétablissement de la démocratie parlementaire contre l’autocratie, consolidation de l’Etat de droit et des outils de la solidarité nationale, méfiance envers le culte de l’argent. Toute (toute) récupération électoraliste de l’histoire, surtout à contre-emploi, est scandaleuse. Mais le plus terrifiant, ce n’est pas la mauvaise foi. C’est la bêtise.

MT

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Author: Redaction