Étiquette : CNRS
Alimentation : besoin ou plaisir, un équilibre fragile entre deux voies nerveuses
Une équipe du laboratoire Biologie fonctionnelle et adaptative (CNRS/Université Paris Diderot) s’est intéressée à l’implication relative des besoins énergétiques et du « plaisir » à manger dans la prise alimentaire. En étudiant un groupe de neurones chez la souris, les chercheurs ont observé que lorsque leur activité est compromise, le comportement alimentaire devient moins lié aux besoins métaboliques de l’organisme et plus dépendant des propriétés gustatives de la nourriture. Ces résultats pourraient permettre d’expliquer comment l’accès de plus en plus facile à des aliments appétissants peut contribuer à l’établissement de troubles alimentaires de type compulsif et favoriser le développement de l’obésité. Ces travaux viennent d’être publiés dans la revue.
Comportement plastique des métaux : le titane et le zirconium sont de faux frères
Alors que le titane et le zirconium partagent de nombreux points communs, les chercheurs du CEA, du CNRS et de l’Université Claude Bernard Lyon 1 ont démontré que la déformation plastique de ces deux métaux se développe différemment. Il est pourtant communément admis qu’ils devraient réagir de façon semblable aux contraintes mécaniques. Mais en couplant l’expérimentation par microscopie et la modélisation, avec les moyens de calcul de Genci et de Prace, les chercheurs ont découvert deux mouvements de dislocation différents dans ces matériaux. Leur but est désormais d’étudier différents alliages innovants pour en évaluer les caractéristiques de façon prédictive. Ces résultats sont publiés dans la revuele 20 août 2015.
Nouveau procédé de marquage isotopique pour accélérer l’évaluation de candidats médicaments
Une équipe du CEA, en collaboration avec deux laboratoires associant l’INSA Toulouse, le CNRS et l’Université Paul Sabatier (Toulouse), a mis au point un nouveau procédé de marquage qui permettrait d’accélérer les études in vivo des candidats médicaments. Le mécanisme réactionnel de ce procédé, original et inédit, a été élucidé par modélisation informatique. Ces résultats sont publiés dans la revuedu 13 août 2015.
Des bactéries pour contrecarrer le diabète de type 1
Notre organisme vit avec dix fois plus de microbes que de cellules humaines. Cet ensemble de bactéries est appelé le microbiote. Dans certains cas, ces bactéries, alors dites pathogènes, sont à l’origine de maladies infectieuses. Dans d’autres cas, ces micro-organismes peuvent aussi nous protéger de certaines pathologies. Des chercheurs de l’Inserm, de l’université Paris Descartes et du CNRS, en collaboration avec des équipes suédoises et chinoises, viennent de démontrer la protection conférée par le microbiote dans le développement du diabète de type 1 chez la souris. Ces travaux sont publiés dans la revue , le 4 août 2015.
Le glutamate : un nouvel acteur dans la mécanique de l’addiction
Des chercheurs viennent d’identifier chez la souris, puis de confirmer chez l’homme, un nouvel acteur régulant l’addiction. Le glutamate, un neurotransmetteur, contribue à réguler la libération de dopamine dans le noyau accumbens, l’une des structures cérébrales du système de récompense. Plus précisément, c’est un subtil équilibre avec un autre neurotransmetteur l’acétylcholine qui évite l’emballement du système et l’entrée dans l’addiction. Cette découverte, qui augure de nouvelles perspectives thérapeutiques, a été réalisée par des neurobiologistes du laboratoire Neurosciences Paris-Seine (Institut de biologie Paris-Seine, CNRS/Inserm/UPMC) et de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas (McGill University, Montréal, Canada), en association avec des spécialistes de génétique humaine à l’Institut Mondor de recherche biomédicale (Inserm/UPEC). Leurs travaux sont publiés le 4 août 2015 dans la revue.
Découverte d’une pièce manquante dans le puzzle des troubles autistiques
Une étude, menée dans le laboratoire Neurobiologie des interactions cellulaires et neurophysiopathologie (CNRS/Aix-Marseille Université), en collaboration avec des cliniciens de l’AP-HM et des chercheurs du Salk Institute à San Diego, dévoile un nouveau gène qui joue un rôle majeur au cours du développement précoce de l’individu et dont la sous-expression pourrait induire certains traits autistiques. Ces travaux sont publiés le 4 août 2015 dans la revue.
De la pluripotence à la totipotence
Alors qu’il est déjà possible d’obtenirdes cellules pluripotentes (capables de générer tous les tissus d’un organisme) à partir de n’importe quelle cellule, les chercheurs de l’équipe de Maria-Elena Torres Padilla, directrice de recherche Inserm au sein de l’IGBMC (CNRS/Université de Strasbourg/Inserm) à Strasbourg sont parvenus pour la première fois à obtenir des cellules dites totipotentes, ayant les mêmes caractéristiques que celles des tous premiers stades embryonnaires, des cellules aux propriétés encore plus intéressantes. Ces résultats obtenus en collaboration avec Juanma Vaquerizas, du Max Planck Institute (Münster, Allemagne) sont publiés le 3 août dans la revue.
Premiers résultats scientifiques de Philae : Tchouri se révèle différente
Des molécules organiques inédites sur une comète, une structure assez variée en surface mais plutôt homogène en profondeur, des composés organiques formant des amas et non dispersés dans la glace ce sont quelques-uns des résultats issus des premières données de Philae à la surface de la comète « Tchouri ». Réalisés dans le cadre de la mission Rosetta de l’ESA, ces travaux ont mobilisé des chercheurs du CNRS, d’Aix-Marseille Université, de l’Université Joseph Fourier, de l’Université Nice Sophia Antipolis, de l’UPEC, de l’UPMC, de l’Université Paris-Sud, de l’Université Toulouse III Paul Sabatier et de l’UVSQ, avec le soutien du CNES. Ils sont publiés au sein d’un ensemble de huit articles, le 31 juillet 2015 dans la revue. Ces résultats , très riches en informations inédites, mettent en évidence quelques différences par rapport aux observations antérieures de comètes et aux modèles en vigueur.
Le développement des Pygmées révèle l’importance de la plasticité de la croissance dans l’évolution humaine
Si la stature des Pygmées est adaptée à la forêt tropicale, les mécanismes de leur croissance sont mal connus. Une équipe de chercheurs du CNRS, de l’IRD et de l’UPMC a étudié, pour décrypter ces mécanismes de croissance, un groupe de pygmées Baka, au Cameroun. Leurs résultats montrent qu’ils grandissent à un rythme complètement différent d’un autre groupe pygmée, malgré une taille adulte similaire, ce qui implique que la petite taille est apparue indépendamment dans les deux ensembles. Ces travaux sont publiés le 28 juillet 2015 dans.
Paludisme : de nouvelles perspectives sur la connaissance des parasites à l’origine de la maladie
Une équipe du centre d’Immunologie et de Maladies Infectieuses (UPMC/CNRS/Inserm) codirigée par le Pr. Dominique MAZIER en collaboration avec le Dr. Hiroshi SUEMIZU du Central Institute for Experimental Animal (CIEA), vient de valider un nouveau modèle de souris « humanisée » pour l ‘étude de , le parasite à l’origine du paludisme chez l’Homme. L’avancée scientifique de ces chercheurs de l’UPMC, du CNRS, de l’Inserm et de l’AP-HP ouvre de nouvelles perspectives quant à l’étude de la biologie de ces parasites dans des conditions plus proches de l’infection humaine naturelle. Les résultats de l’étude ont été publiés dansle 24 juillet 2015.
Combattre la résistance des moustiques aux insecticides
Le contrôle des moustiques vecteurs de maladies humaines représente un enjeu sanitaire mondial. Leur capacité à résister aux traitements insecticides menace aujourd’hui la prévention des épidémies. Des chercheurs du CNRS, de l’IRD, de l’université Claude Bernard Lyon 1, de l’université Joseph Fourier de Grenoble et de l’Institut Pasteur de la Guyane ont identifié de nouveaux marqueurs génétiques de la résistance des moustiques aux insecticides permettant de mieux détecter ces résistances sur le terrain. Ces travaux sont publiés dans la revuele 23 juillet 2015.
ADN et fossiles permettent de dater l’origine des blattes, des mantes et des termites
L’origine des différents groupes de Dictyoptères (blattes, mantes, termites) est très controversée. Afin de vérifier les datations communément admises, une équipe principalement constituée de chercheurs de l’Institut de systématique, évolution, biodiversité (Muséum national d’Histoire naturelle/CNRS/UPMC/EPHE) a utilisé une approche associant phylogénie moléculaire et paléontologie. Les scientifiques ont pu définir que l’origine des Dictyoptères était beaucoup plus récente que ne le laissaient supposer certains fossiles ou de précédentes estimations ; ces résultats sont publiés dans la revue.
Coupler la photosynthèse et la respiration
Dans le cadre d’une collaboration internationale, une équipe française a mis à jour les mécanismes cellulaires à l’origine de l’impressionnante capacité photosynthétique d’organismes unicellulaires marins : les diatomées. Cherchant les raisons pour lesquelles cet organisme domine la communauté des phytoplanctons, les scientifiques ont découvert chez les diatomées une interaction inattendue entre la photosynthèse et la respiration. Ce processus bioénergétique permet de mieux comprendre l’efficacité des diatomées à convertir l’énergie lumineuse en matière organique et pourrait inspirer des développements prometteurs en biotechnologie. Ces résultats, impliquant le CEA, le CNRS, l’Inra, l’Inserm, l’École Normale Supérieure, les Universités Joseph Fourier, Paris-Sud, Pierre et Marie Curie, et la société Fermentalg, ont été publiés sur le site dele 13 juillet.
Coupler la photosynthèse et la respiration
Dans le cadre d’une collaboration internationale, une équipe française a mis à jour les mécanismes cellulaires à l’origine de l’impressionnante capacité photosynthétique d’organismes unicellulaires marins : les diatomées. Cherchant les raisons pour lesquelles cet organisme domine la communauté des phytoplanctons, les scientifiques ont découvert chez les diatomées une interaction inattendue entre la photosynthèse et la respiration. Ce processus bioénergétique permet de mieux comprendre l’efficacité des diatomées à convertir l’énergie lumineuse en matière organique et pourrait inspirer des développements prometteurs en biotechnologie. Ces résultats, impliquant le CEA, le CNRS, l’Inra, l’Inserm, l’École Normale Supérieure, les Universités Joseph Fourier, Paris-Sud, Pierre et Marie Curie, et la société Fermentalg, ont été publiés sur le site dele 13 juillet.
Produire des cellules iPS : la découverte du 5 ème élément
Depuis 2006, la recherche est capable de générer, à partir de cellules adultes spécialisées, des cellules pluripotentes induites (cellules iPS) aux applications potentielles immenses notamment pour la médecine régénératrice. Cependant, le processus n’est toujours pas entièrement maîtrisé. Deux équipes de chercheurs de l’Inserm, du CNRS, du Centre Léon Bérard et de l’Université Claude Bernard Lyon 1 ont découvert une molécule qui favoriserait la production de ces cellules souches induites. Des travaux publiés dans , le 8 juillet 2015.
Une nouvelle réponse aux rigueurs climatiques : la torpeur en période de disette
Une récente étude publiée dans la revueapporte un nouvel éclairage sur la manière dont les animaux peuvent répondre aux changements climatiques. Une équipe de chercheurs de l’unité Mécanismes adaptatifs et évolution (Muséum national d’Histoire naturelle/CNRS) et du laboratoire Écologie comportementale et sociobiologie du Centre allemand de primatologie (Université de Göttingen) vient d’explorer cette question à travers l’étude de la physiologie d’un petit primate des forêts sèches de Madagascar, le microcèbe murin.
Cette étude démontre qu’en début de saison sèche, l’usage de la torpeur (réduction contrôlée du métabolisme et de la température corporelle) est ajusté en fonction de la disponibilité en nourriture, et non pas en fonction du climat ou de la durée du jour. Cela suggère que les animaux à températures fluctuantes peuvent compenser l’effet d’aléas environnementaux par de rapides ajustements d’économies d’énergie, ce qui pourrait les protéger en partie des changements climatiques.
Oceans 2015 Initiative : des chercheurs analysent le futur des océans et alertent les décideurs qui se retrouveront en décembre prochain pour la COP21.
L’océan tempère le réchauffement global du climat au prix d’une altération profonde de son fonctionnement physique et chimique, de ses écosystèmes et des services qu’ils fournissent à l’humanité. Regroupés sous le nom « Oceans 2015 Initiative», une vingtaine de chercheurs du monde entier, notamment du CNRS, de l’Iddri et de l’UPMC, publient dansune étude qui évalue et compare, pour deux scénarios contrastés d’émissions de CO, les risques d’impacts sur les écosystèmes marins et côtiers et les services éco-systémiques rendus par les Océans d’ici à 2100. Avec cette analyse du futur des océans, les chercheurs souhaitent alerter les décideurs qui se retrouveront en fin d’année à Paris pour la COP21. Jean-Pierre Gattuso, premier auteur de l’article, rappelle que
Le CNRS accueillera 110 apprentis en 2015/2016
80 nouveaux apprentis seront accueillis au CNRS dès l’automne 2015, soit presque le triple des années précédentes. Ils rejoindront la trentaine d’apprentis déjà dans l’organisme. Depuis 2003, ce sont déjà 366 jeunes qui ont pu bénéficier d’un contrat d’apprentissage au CNRS.
L’origine inattendue du parfum de la rose
Les composés majeurs du parfum des roses sont produits par une voie de synthèse originale qui n’avait jusqu’à présent jamais été décrite chez les plantes. C’est ce qu’a découvert une équipe de l’Université Jean Monnet, Saint-Etienne, en collaboration avec des chercheurs de l’Inra, de l’ENS de Lyon, des Universités de Strasbourg et de Lyon et du CNRS. Publiés dans Science le 3 juillet 2015, ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives notamment pour la sélection des rosiers.
Prévoir les hivers européens en décryptant 1000 ans d’histoire climatique
Mille ans d’évolution de la circulation atmosphérique autour de l’Océan Atlantique Nord ont été décryptés avec une finesse jamais atteinte, grâce aux chercheurs du LSCE (CEA/CNRS/UVSQ) et de l’université de Bordeaux, associés à une collaboration internationale. Aussi connues comme l’Oscillation Nord Atlantique (NAO), les variations de cette circulation définissent les changements de pression entre l’anticyclone des Açores et la dépression d’Islande, impactant le climat de l’hémisphère nord, en particulier le climat hivernal de l’Europe. Ces résultats sont publiés dans la revuele 2 juillet.
Inauguration de l’Institut des sciences de la mécanique et applications industrielles
L’Institut des sciences de la mécanique et applications industrielles (IMSIA), créé par EDF, le CNRS, le CEA et l’ENSTA ParisTech, a été inauguré le 29 juin 2015 à Paris-Saclay. Ce nouvel institut est issu du rapprochement de l’Unité de mécanique de l’ENSTA ParisTech (UME) et du Laboratoire de mécanique des structures industrielles durables (LaMSID) créé en 2004 par EDF et le CNRS, puis étendu au CEA en 2010, dans l’objectif de répondre aux enjeux industriels et sociétaux autour de la mécanique et de la durabilité des structures et systèmes complexes.
Photoprotection chez les cyanobactéries : le mécanisme qui les fait changer de couleur
Si elles utilisent la lumière comme source d’énergie au cours de la photosynthèse, les cyanobactéries doivent aussi s’en protéger lorsque celle-ci devient trop intense. Dans le cadre d’une collaboration internationale, des chercheurs de l’Inra, du CEA et du CNRS révèlent un mécanisme unique de photoprotection basé sur le déplacement et le changement de couleur d’un pigment. Publiés dans la revuele 26 juin 2015, ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives pour la biologie de synthèse et pour la production de biomolécules d’intérêt industriel grâce à l’utilisation optimisée des cyanobactéries.
AlgoSolis : une plateforme de recherche dédiée à l’exploitation industrielle des micro-algues
La plateforme AlgoSolis (Université de Nantes/CNRS), inaugurée le 25 juin 2015 à Saint-Nazaire, propose pour la première fois aux acteurs de la nouvelle industrie des micro-algues une infrastructure de recherche nécessaire à l’exploitation contrôlée, intensifiée, durable et à grande échelle des micro-algues. Véritable trait d’union entre recherche fondamentale et exploitation industrielle, AlgoSolis se positionne en plateforme de référence internationale pour la valorisation des micro-algues, qui constituent un enjeu économique considérable tant leurs applications en nutrition, cosmétique, énergie et chimie verte sont nombreuses.
Comment les pucerons manipulent les plantes
Pour se nourrir, les pucerons ont développé un mécanisme inhibant les défenses immunitaires de la plante. Des chercheurs de l’Inra et du CNRS révèlent pour la première fois que le puceron détourne l’un de ses propres mécanismes de défense pour attaquer et réprimer les réponses immunitaires de la plante hôte. Ces travaux sont publiés dans la revuele 25 juin 2015.
Ebola : 3 variants du virus identifiés en Guinée
Le séquençage du génome de souches du virus Ebola circulant en Guinée par des chercheurs de l’Institut Pasteur de Dakar et de Paris, du CNRS et de l’université de Sydney a permis de retracer la diffusion du virus et de suivre son évolution dans le pays où l’épidémie a débuté. Ces travaux révèlent la co-circulation, notamment dans les régions urbaines de la capitale du pays et des villes voisines, de trois différents variants du virus dont les mutations sont décrites dans un article paru dans. La caractérisation des variations génétiques du virus est cruciale pour s’assurer de l’efficacité continue des outils de diagnostic, et pour le développement de traitements et de vaccins efficaces.
Comprendre les oscillations des naines blanches magnétiques
Des chercheurs du laboratoire « Astrophysique, Instrumentation, Modélisation » Paris-Saclay (AIM CNRS/CEA/Université Paris Diderot), de la Direction des applications militaires (DAM) du CEA, et du Laboratoire Univers et Théories (LUTH Observatoire de Paris/CNRS/Université Paris Diderot) de l’Observatoire de Paris ont réussi à modéliser un phénomène énigmatique d’oscillations quasi-périodiques présent à la surface d’étoiles « naines blanches » fortement magnétiques appelées « polars ». Grâce à des simulations numériques, ils ont pu étudier l’importance des instabilités de plasma qui conduisent à des variations rapides de la luminosité de ces étoiles. Ces résultats vont pouvoir être confirmés grâce à l’utilisation de lasers de haute énergie qui permettront dans un avenir proche de reproduire en laboratoire des conditions physiques analogues à celles rencontrées à la surface des naines blanches. Ces travaux font l’objet de deux publications dans la revuedu 22 juin 2015.
Sixième Extinction : 7% des espèces probablement déjà disparues
Ce ne serait pas 1,3% mais 7% de la biodiversité terrestre qui aurait disparu, soit environ 130 000 des espèces déjà connues. C’est le constat que fait une équipe pluridisciplinaire de chercheurs français, notamment de l’Institut de Systématique, Évolution et Biodiversité (Muséum national d’Histoire naturelle/CNRS/UPMC/EPHE), du Centre des sciences de la conservation (Muséum national d’Histoire naturelle/CNRS/UPMC) et de l’université d’Hawaï, dans un article qui vient de paraitre dans les(PNAS).
En utilisant deux approches, l’une fondée sur les avis d’experts naturalistes et l’autre issue des mathématiques probabilistes, ces chercheurs ont travaillé sur un échantillon d’espèces d’invertébrés et ont extrapolé leurs résultats à l’ensemble de la biodiversité terrestre. Leur étude offre un nouveau regard sur la mesure de la crise de la biodiversité, jusqu’ici focalisée sur les vertébrés, et en particulier les mammifères et les oiseaux.
La Police nationale s’appuie sur la recherche informatique pour lutter contre la criminalité et contre le terrorisme
L’Institut de Recherche en Informatique de Toulouse (IRIT), laboratoire de recherche public en informatique, et l’École nationale supérieure de la police (ENSP), entité chargée de la sécurité nationale, vont travailler ensemble pour faciliter la mise en oeuvre de recherches en matière de sécurité, notamment l’analyse des données et des signaux numériques, au profit de toutes les directions de la Police nationale.
Ce rapprochement entre la Police nationale, le CNRS et les universités a été concrétisé par la signature d’une convention le vendredi 19 juin par Hélène Martini, inspectrice générale et directrice de l’ENSP, et par Alain Fuchs, président du CNRS, co-tutelle de l’IRIT avec l’INP Toulouse, l’Université Toulouse 1 Capitole, l’Université Toulouse Jean Jaurès et l’Université Paul Sabatier. Cet accord témoigne de l’enrichissement croisé des connaissances indispensables à l’amélioration de la sécurité de la France et de l’importance de l’informatique dans les nouveaux moyens de lutte contre la criminalité.
L’intestin grêle participe à l’inflammation chronique chez les personnes obèses
L’obésité est provoquée par des facteurs multiples et complexes dont certains sont encore insoupçonnés. Des chercheurs du CNRS, de l’Inserm, de l’UPMC et de l’université Paris Descartes, associés à des cliniciens chercheurs de l’AP-HP, viennent de montrer qu’une obésité sévère s’accompagne d’une inflammation de l’intestin grêle et d’un renforcement des défenses immunitaires dans cette zone. Ce phénomène diminue la sensibilité à l’insuline des entérocytes et augmente l’absorption de nutriments, ce qui aggrave la maladie. Ces travaux, réalisés au Centre de recherche des Cordeliers (Inserm/UPMC/Université Paris Descartes) et au sein de l’Institut de cardiométabolisme et nutrition (ICAN Inserm/UPMC/AP-HP), sont publiés le 18 juin dans la revue.
La grotte magdalénienne des Trois-Frères livre le premier génome mitochondrial d’une espèce éteinte de bison
Une équipe du CEA, intégrée au laboratoire Eco-anthropologie et ethnobiologie (CNRS/MNHN) localisée au Musée de l’Homme vient de déterminer l’intégralité du génome mitochondrial d’un spécimen de bison des steppes, à partir d’un fragment osseux datant de 19 000 ans et provenant de la grotte des Trois-Frères (Ariège). Cette étude est publiée dans la revuele 17 juin 2015.
NOEMA, le radiotélescope millimétrique le plus puissant de l’hémisphère Nord, entre en service
Avec l’inauguration de la première des six nouvelles antennes, l’observatoire du Plateau de Bure, dans les Hautes-Alpes, est devenu NOEMA (NOrthern Extended Millimeter Array), le radiotélescope millimétrique le plus puissant de l’hémisphère Nord. Ce nouveau télescope, à la pointe de la technologie moderne, dévoile aujourd’hui sa première image astronomique : une vue inédite et spectaculaire d’une région de formation stellaire inconnue à ce jour. NOEMA montre ainsi qu’il sera l’un des télescopes phares dans les années à venir dans la recherche des régions les plus reculées de notre Univers où les interactions entre galaxies influencent l’évolution de notre Univers. Conçu et exploité par l’IRAM, NOEMA est financé par le CNRS, ainsi que la MPG (Max-Planck-Gesellschaft) en Allemagne et l’IGN (Instituto Geografico Nacional) en Espagne.
Salon Innovatives SHS 2015
Reconstituer les paysages sonores actuels ou passés, concevoir avec les patients des objets connectés pour soulager les TOC, rendre les compétences universitaires intelligibles pour les entreprises (et inversement) Ces créations issues de laboratoires de sciences humaines et sociales (SHS) sont quelques-uns des 65 projets exposés au salon , à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris 19), les 16 et 17 juin 2015.
La piste du cuivre révèle la présence de soufre dans le noyau terrestre
Des chercheurs de l’Institut de physique du globe de Paris (CNRS/IPGP/Université Paris Diderot) ont apporté, pour la première fois, la preuve chimique de la présence de soufre dans le noyau de la Terre. Ils ont déterminé la composition du noyau terrestre, inaccessible aux scientifiques, en analysant les isotopes du cuivre de différentes roches de la croûte et du manteau terrestre et en les comparants avec la composition chimique de météorites, témoins de la formation de la Terre. Leur méthodologie, présentée dansle 17 juin 2015 sera, de plus, adaptable à tous types d’environnements et même à d’autres planètes.
La labellisation Global GAW de l’Observatoire du puy de Dôme
L’Observatoire du puy de Dôme est le premier site en France à recevoir le label Global GAW (Global Atmosphere Watch), décerné par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) aux stations scientifiques de référence. Il intègre ainsi la famille très restreinte des stations de référence mondiale pour l’étude de l’atmosphère. Cet observatoire permet d’étudier l’évolution de paramètres atmosphériques d’intérêt climatique. Elle est gérée par une équipe du Laboratoire de météorologie physique (CNRS/Université Blaise Pascal) : l’un des deux laboratoires de l’Observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand (CNRS/Université Blaise Pascal). C’est pour la fiabilité, la pérennité et surtout l’unicité de ses mesures, de ses analyses et de ses recherches que cette station a obtenu le label Global GAW.