Les ravages d’une déconnexion croissante

Certes le phénomène n’a rien de nouveau, mais il donne le sentiment de s’amplifier. A quoi pense aujourd’hui la classe dirigeante? Selon de nombreux échos médiatiques, y compris de la presse amie du pouvoir répercutant des déclarations bien pesées, les grandes manœuvres pour les élections présidentielles de 2027 voire 2032 sont déjà en cours… On a peine à le croire mais c’est la réalité. Par exemple, selon la Tribune (parmi beaucoup d’autres), le président Macron (qui ne peut pas se représenter en 2027), songe à 2032. Cela n’a rien d’un écho isolé mais la rumeur relayée partout tend à se transformer en information. Le plus important dans l’immédiat serait de placer un fidèle en 2027 à l’Elysée, assez fidèle pour accepter de laisser la place en temps voulu… Pendant ce temps là, les Français souffrent des pénuries (essence, électricité), de la délinquance et la barbarie quotidienne, de la saleté et la dégradation des conditions de transport, de l’inflation et la dégringolade de leur pouvoir d’achat et des fins de mois difficiles, du chômage toujours massif même s’il n’intéresse personne, pour plus de 5 millions d’entre eux, des difficultés de logement ou de l’accueil en urgence hospitalière, de l’effondrement du système scolaire… Ils s’inquiètent pour l’avenir de leur enfants dans un contexte particulièrement anxiogène qui semble ne jamais devoir s’achever (attentats terroristes, crise migratoire, épidémie de covid 19, guerre d’Ukraine). Et pendant ce temps-là, les dirigeants politiques donnent le sentiment de préparer leur perpétuation à l’horizon de 2032… La déconnexion fait rage. Aujourd’hui, elle se traduit dans l’effondrement des sondages de popularité: 28 % de confiance. Cela prouve que près des trois quarts des Français ne sont pas dupes. Et qu’ils commencent à en avoir marre… Déconnexion suprême: parce qu’ils sont beaucoup moins intelligents (lucides) qu’ils ne pensent l’être, les dirigeants actuels ne sentent absolument pas le climat explosif qui s’installe dans le pays. « Il n’y a rien de si tranquille qu’un magasin de poudre une demi-seconde avant de sauter » (André Tardieu). On n’attend plus que l’étincelle…

MT

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Author: Redaction