Les nominations…

M. Pierre Moscovici, est une personnalité politique clé de ces dix ou quinze dernières années, membre du parti socialiste, longtemps ministre de l’économie et des finances puis commissaire européen. Il devient premier président de la Cours des Comptes. Le pouvoir de nomination aux plus hauts postes de l’Etat est un pouvoir que les présidents de la République considèrent comme sacré. En effet, ils ont beaucoup perdu de leurs leviers sur le cours des choses: leur rôle d’arbitrage monétaire avec l’euro, celui d’orienter les réformes dès lors qu’en vérité, le pouvoir normatif est largement passé à l’Union européenne et pour ce qu’il en reste, étroitement contrôlé par le Conseil Constitutionnel. Alors il garde le pouvoir de nommer aux plus hautes fonctions de l’Etat, qu’ils vénère car il est le dernier outil concret de leur puissance. Pour autant, l’usage qui en est fait soulève des questions. Nous avons des hommes politiques qui sont élus pour représenter la Nation et le cas échéant, agir en son nom. En quoi une carrière politique, de parlementaire ou ministre, de 10, 15 ou 20 ans ou plus, justifie-t-elle, comme un prolongement, la désignation à des fonctions prestigieuses de l’appareil d’Etat? Quelle garantie d’impartialité attendre de dirigeants politiques essentiels, ayant fondé leur vie sur un engagement politique et idéologique? Comment attendre de leur part un jugement impartial de leur propre politiques, celle qu’ils ont inspirée, ou qu’ils ont fustigée? Seule la compétence et le mérite devraient être prises en compte dans l’affectation à de tels postes. Rien n’est pire pour la démocratie que le sentiment de copinage, c’est-à-dire la classe politique qui se sert elle-même. Le fait du prince, dans ce domaine, dès lors qu’un usage douteux en est fait, perd tout son sens et dans une démocratie, les nominations mériteraient d’être placées sous le contrôle démocratique.

Maxime TANDONNET

Lire la suite sur le blog perso de Maxime Tandonnet ...

Author: Redaction

Les nominations…

M. Pierre Moscovici, est une personnalité politique clé de ces dix ou quinze dernières années, membre du parti socialiste, longtemps ministre de l’économie et des finances puis commissaire européen. Il devient premier président de la Cours des Comptes. Le pouvoir de nomination aux plus hauts postes de l’Etat est un pouvoir que les présidents de la République considèrent comme sacré. En effet, ils ont beaucoup perdu de leurs leviers sur le cours des choses: leur rôle d’arbitrage monétaire avec l’euro, celui d’orienter les réformes dès lors qu’en vérité, le pouvoir normatif est largement passé à l’Union européenne et pour ce qu’il en reste, étroitement contrôlé par le Conseil Constitutionnel. Alors il garde le pouvoir de nommer aux plus hautes fonctions de l’Etat, qu’ils vénère car il est le dernier outil concret de leur puissance. Pour autant, l’usage qui en est fait soulève des questions. Nous avons des hommes politiques qui sont élus pour représenter la Nation et le cas échéant, agir en son nom. En quoi une carrière politique, de parlementaire ou ministre, de 10, 15 ou 20 ans ou plus, justifie-t-elle, comme un prolongement, la désignation à des fonctions prestigieuses de l’appareil d’Etat? Quelle garantie d’impartialité attendre de dirigeants politiques essentiels, ayant fondé leur vie sur un engagement politique et idéologique? Comment attendre de leur part un jugement impartial de leur propre politiques, celle qu’ils ont inspirée, ou qu’ils ont fustigée? Seule la compétence et le mérite devraient être prises en compte dans l’affectation à de tels postes. Rien n’est pire pour la démocratie que le sentiment de copinage, c’est-à-dire la classe politique qui se sert elle-même. Le fait du prince, dans ce domaine, dès lors qu’un usage douteux en est fait, perd tout son sens et dans une démocratie, les nominations mériteraient d’être placées sous le contrôle démocratique.

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M. Pierre Moscovici, est une personnalité politique clé de ces dix ou quinze dernières années, membre du parti socialiste, longtemps ministre de l’économie et des finances puis commissaire européen. Il devient premier président de la Cours des Comptes. Le pouvoir de nomination aux plus hauts postes de l’Etat est un pouvoir que les présidents de la République considèrent comme sacré. En effet, ils ont beaucoup perdu de leurs leviers sur le cours des choses: leur rôle d’arbitrage monétaire avec l’euro, celui d’orienter les réformes dès lors qu’en vérité, le pouvoir normatif est largement passé à l’Union européenne et pour ce qu’il en reste, étroitement contrôlé par le Conseil Constitutionnel. Alors il garde le pouvoir de nommer aux plus hautes fonctions de l’Etat, qu’ils vénère car il est le dernier outil concret de leur puissance. Pour autant, l’usage qui en est fait soulève des questions. Nous avons des hommes politiques qui sont élus pour représenter la Nation et le cas échéant, agir en son nom. En quoi une carrière politique, de parlementaire ou ministre, de 10, 15 ou 20 ans ou plus, justifie-t-elle, comme un prolongement, la désignation à des fonctions prestigieuses de l’appareil d’Etat? Quelle garantie d’impartialité attendre de dirigeants politiques essentiels, ayant fondé leur vie sur un engagement politique et idéologique? Comment attendre de leur part un jugement impartial de leur propre politiques, celle qu’ils ont inspirée, ou qu’ils ont fustigée? Seule la compétence et le mérite devraient être prises en compte dans l’affectation à de tels postes. Rien n’est pire pour la démocratie que le sentiment de copinage, c’est-à-dire la classe politique qui se sert elle-même. Le fait du prince, dans ce domaine, dès lors qu’un usage douteux en est fait, perd tout son sens et dans une démocratie, les nominations mériteraient d’être placées sous le contrôle démocratique.

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