Le triste abêtissement de la politique française

Finalement, quand on parle du déclin de la France, ce qui est le plus grave, à la source de tout le reste, c’est la montée de l’inintelligence politique, de la bêtise pure et simple. Nous en avons un formidable exemple avec les élections nationales de 2022 qui se profilent. Il ne vient plus à l’idée de personne de s’interroger sur le bilan de 10 ans de socialisme hollando-macronien (libertés, déficit et dettes publics, sanitaire, sécurité, immigration, chômage, pauvreté, etc.) La vérité sur la situation actuelle est passée sous silence. Les rares statistiques qui sortent sont de toute évidence faussées (sur le chômage, nul ne relève l’exclusion des chiffres du chômage partiel, ni la vertigineuse distorsion entre les données de l’INSEE et celles de pôle emploi qui vont de 2 à 6 millions hors chômage partiel). Mais cela n’intéresse personne. La précampagne se présente comme une fuite en avant dans la quête d’un sauveur providentiel, d’un père ou d’un héros national, sans que personne ne relève que cette course est celle qui est imposée par le rythme des apparitions médiatiques. Tout n’est plus que gesticulations, frime, coups de menton, sensationnel, naufrage dans la vanité et le narcissisme obsessionnel. La politique continue de fuir le monde des réalités, emportée dans une bulle de mystification et d’hystérie. Les renégats et les courtisans se déchaînent dans la plus parfaite indignité à la perspective de la réélection élyséenne, comme rendus fous par l’odeur du pouvoir. Le débat d’idées sur des projets concrets et réalistes est totalement éteint. Il a été remplacé par la course éperdue aux sondages, à la quête du sensationnel, aux batailles de coqs à la télévision. L’avenir de la France dans son contexte européen et international est largement oublié et passé sous silence. Tout ceci, à commencer par l’effondrement du niveau intellectuel des milieux dirigeants ou influents, est sans doute le fruit d’un abêtissement de long terme lié à l’effondrement scolaire : 10,6 fautes pour une dictée en 1987 mais 17, 9 fautes en 2015 à la même dictée (EN). D’après le classement Timss de 2019, les élèves Français se classent derniers de l’Union européenne en mathématique et avant dernier dans l’OCDE (devant le Chili). Les Français ne sont que 23ème en lecture et compréhension de texte (PISA). Le pourcentage des élèves de faible niveau en histoire géographie est passé de 15 à 21% entre 2006 et 2012, et celui des élèves de niveau élevé de 10 à 6% (EN). La honteuse image que donne la politique française aujourd’hui est probablement la conséquence de ce phénoménal déclin intellectuel.

MT

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Author: Redaction