Fanatisme du nivellement par le bas

Le nivellement par le bas dans l’éducation nationale se présente comme une véritable obsession idéologique des milieux dirigeants. L’impératif de mixité sociale écrase les objectifs d’excellence, de valorisation du travail et de l’intelligence. Dernière initiative en ce sens: les étudiants boursiers bénéficieraient de points supplémentaires attribués par avance, au titre d’une prétendue discrimination positive, pour passer les concours des grandes écoles: X et autres grandes écoles d’ingénieur, grandes écoles de commerce dont HEC. Cette initiative est dans le prolongement de nombreuses décisions récentes: la suppression des concours d’entrée à science po (au profit d’un examen sur dossier et d’un entretien), celle des épreuves de culture générale dans les concours administratifs – jugées trop discriminantes -, le saccage des études secondaires par la disparition des séries et la transformation du bac en mélange de « contrôle continu » et de « grand oral » et sa neutralisation par un taux de succès de plus de 90%. Ce fanatisme égalitariste qui touche en ce moment à son paroxysme, se traduit par l’effondrement du niveau intellectuel des jeunes Français. Selon les travaux du ministère de l’Education nationale, le niveau d’orthographe de cesse de s’effondrer : 10,6 fautes pour une dictée en 1987 mais 17, 9 fautes en 2015 à la même dictée. D’après le classement Timss de 2019, les élèves Français se classent derniers de l’Union européenne en mathématique et avant dernier dans l’OCDE (devant le Chili). Selon le classement PISA, les jeunes Français ne sont que 23ème en lecture et compréhension de texte. Enfin, en histoire-géographie, le naufrage est avéré. D’après l’Education nationale, le pourcentage des élèves de faible niveau est passé de 15 à 21% entre 2006 et 2012, et celui des élèves de niveau élevé de 10 à 6%. « Jusqu’où descendra-t-on cette pente? Ce n’est pas en faisant injure aux valeurs de raison, de science, d’intelligence et de travail qu’on forme la jeunesse d’un pays » écrit justement M. Philippe Nemo.

Maxime TANDONNET

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Author: Redaction