Le service national universel ou la sombre débilité d’un régime politique

On en revient toujours aux fondamentaux. La création d’un service national universel est une décision, de toute évidence, absurde. Le jeunes de 16 ans auront l’obligation de passer un mois en « internat ». L’idéologie sous-jacente: les forcer à « vivre ensemble ». Le service militaire de jadis avait un sens: préparer la nation à défendre son territoire. Aujourd’hui, cette mesure est privée de sens. Personne n’a la moindre idée de la manière dont ces jeunes seront occupés: sport? exercices de secourisme? simple colonie de vacances? La mesure est absurde, au sens philosophique du terme: vide de signification, sans objectif.  Elle est tout dans l’affichage, dans l’enveloppe, l’apparence: il faut montrer que l’on fait quelque chose. Elle dénote, une fois de plus, le mépris de la caste dirigeante pour la population: l’idée est de créer une contrainte bureaucratique pour les jeunes de 16 ans. Peut-être ont-ils mieux à faire: job d’été, études, voyage… Peu importe: des palais et bureau parisien, on sait mieux ce qui est bien pour eux. De fait chacun sait que l’effet « intégrant » d’un mois enfermé dans un internat, sera absolument nul. Il est mensonger de faire croire qu’on éduque ou rééduque une personne en un mois. Un mois enfermé en internat: quel peut être l’effet sinon de renforcer le dégoût envers la bureaucratie française? Cette mesure aura un coût astronomique: trouver les locaux, recruter l’encadrement pour des centaines de milliers de personnes – de fait toute une classe d’âge. 2 milliards par an selon le Figaro. Voilà bien à l’oeuvre l’idéologie socialiste et étatiste: faire le bien des autres, contre leur gré, en engendrant une contrainte bureaucratique absurde: dépourvue de sens. Mais surtout, il faut y voir l’absurdité d’un régime politique à bout de souffle, le présidentialisme forcené, cette honteuse trahison de l’esprit de la Ve République. Toutes les démagogies sont permises pour être élu, à n’importe quel prix. Puis, comme la réélection est le but suprême, métaphysique, l’idéal absolu, la seule chose qui compte, par dessus toute considération d’intérêt général, est d’auto-sublimer l’image personnelle. Dès lors, il faut donner l’illusion de la réalisation des promesses de campagne qui ont permis de s’emparer du Graal élyséen. C’est ainsi que l’on met en place une nouvelle usine à gaz qui ne fera qu’aggraver la faillite d’une nation, autant sur le plan financier, intellectuel (l’absurdité) que mental… Comme cela est triste!

Maxime TANDONNET

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Author: Redaction