Ci-dessous, la version Figaro Vox de mon billet sur « l’effet apéro ». La virulence des quelques commentaires hostiles montre que ce papier touche un point sensible par sa critique du mépris des gens et la déconnexion des autorités. La masse des commentaires favorables prouve aussi qu’il existe dans les profondeurs de ce pays une force de résistance. Encore faudrait-il lui donner une expression politique, aujourd’hui dramatiquement inexistante. Conviction profonde: face à l’épidémie, une réponse bureaucratique fondée sur l’embrigadement de la vie sociale, les contraintes administratives, la manipulation de la peur, le contrôle et la répression, est foncièrement inadaptée. D’où l’échec depuis un an. La maladie se propage lors de contacts privés, intimes, sur lesquels Leviathan, même dans sa version la plus invasive et totalitaire est impuissant. La France a en revanche besoin d’une parole ferme et assurée de confiance, de conviction et d’espérance pour surmonter l’épreuve et non de grimaces et menaces de père fouettard. Le salut passe par la confiance mutuelle, celle des autorités envers la nation et celle de la nation envers les autorités, et non la contrainte et la répression absurdes. En brisant la confiance, ils ont tué l’espérance. Mais cela, cette évidence absolue à mes yeux, je n’ai trouvé personne dans le monde politique pour le dire.
Maxime TANDONNET
