« Il s’agit d’une politique pénale rationnelle, fondée sur des connaissances et sur l’expérience. Elle a un principe essentiel : celui de l’efficacité de la peine. La peine doit servir à punir, mais l’exécution de la peine, elle doit préparer à la réinsertion. »
La garde des Sceaux a rappelé que le projet de loi avait été construit avec le souci méthodique de « regarder ce qui se fait ailleurs », avec discernement, sans volonté simpliste de tout transposer : « il faut penser les politiques publiques à partir de l’histoire du pays. »
« En France, nous avons une tradition pénale humaniste qui s’inscrit dans la durée. » Retraçant l’histoire pénale du pays, Christiane Taubira a décrit une politique tournée vers l’avenir, le lien social et la dignité : celle des victimes, des condamnés et des personnels pénitentiaires.
Revenant, chiffres à l’appui, sur le manque d’efficacité des peines automatiques puis sur la responsabilisation du condamné via l’individualisation de la peine, la garde des Sceaux a conclu, citant Brecht : « Je crois en la douce violence de la raison sur les hommes. A la longue, ils ne peuvent pas lui résister . »
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