Inauguration de la galerie de botanique : Philippe Martin salue une démarche moderne, symbole d’exemplarité de la France

Philippe Martin a inauguré, le 3 décembre 2013, la nouvelle galerie de botanique et l'herbier national, au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris. Après quatre ans de travaux, la galerie ouvre ses portes au public. Ce lieu de recherche, offrant une collection de 8 millions de spécimens, constitue désormais un outil unique de sensibilisation à la préservation de la biodiversité.

Crédits photo : Gérard Crossay

La galerie botanique rassemble des collections végétales de référence accumulées depuis plusieurs siècles, ainsi que l'herbier national, riche de près de 500 000 types (spécimens référencés). Lors du chantier de rénovation, débuté en 2009, les collections ont été réorganisées et numérisées. Le bâtiment a lui aussi fait peau neuve, agrandissant ses capacités d'accueil.

En tout, quatre espaces composent l'exposition : l'herbier, le grand hall, avec ses statues de botanistes illustres et ses collections de botaniques, un espace nommé « du terrain à l'herbier », où le visiteur découvre le travail effectué par les botanistes sur le terrain, et enfin, la grande galerie de botanique, d'une longueur de 70 mètres.

S'ajoute à cette collection des documents spécialisés (monographies, manuscrits, dessins, estampes…) qui servent de support aux recherches et aux consultations. Chaque année, plus de 150 scientifiques travaillent à l'aide de ces collections (botanistes du Muséum, chercheurs du CNRS, de l'Institut de recherche et de développement (IRD), scientifiques étrangers…)

Crédits photo : Gérard Crossay

De nouveaux outils pour valoriser la biodiversité

« L'herbier, en tant que collection, s'inscrit en plein dans les missions de diffusion auprès du public. En faisant toucher du doigt la réalité de la biodiversité, en expliquant les métiers scientifiques associés, il faut espérer que nous pourrons aussi mobiliser les Français pour la biodiversité. » Philippe Martin

Cette mobilisation n'est pas sans enjeux : il reste aujourd'hui encore 20 millions (ou plus) d'espèces à découvrir, d'où l'importance de ce travail de conservation et de recherche face à une biodiversité en péril.

En deux siècles, l'herbier est passé de 25 000 spécimens (en 1803) à 8 millions aujourd'hui. Pour conserver une trace de ces spécimens, un chantier de numérisation a été mis en œuvre sur près de 6 millions de planches. Il a été réalisé dans le cadre du projet E-ReColNat, l'un des 11 lauréats de l'appel à projets “Infrastructures nationales en biologie et santé” du programme d'Investissements d'Avenir. Coordonné par le Muséum national d'Histoire naturelle, il a pour objectif de réunir l'ensemble des données des collections françaises d'Histoire naturelle sur une même plate-forme informatique.

Les Herbonautes : la participation du public au référencement des spécimens

Dans le cadre de la numérisation des planches d'herbier, un nouvel outil numérique collaboratif a été créé : les Herbonautes. Ce site dédié aux sciences participatives, consacré aux collections d'herbiers a ouvert en janvier 2013 : lesherbonautes.mnhn.fr
Le site “Les Herbonautes” propose des “missions” aux internautes. Chacune d'entre elles comporte entre 250 et 5 000 images de spécimens. L'internaute reçoit au hasard une image de spécimen qu'il devra renseigner. En explorant l'image de la plante et son étiquette, il découvre, par exemple, où et par quels botanistes elle a été récoltée. À l'issue de chaque mission, un compte-rendu est diffusé sur le site et les informations vont alimenter celles de l'Inventaire national du patrimoine naturel, ainsi que les grandes bases internationales sur la biodiversité (GBIF).


Crédits photo : Gérard Crossay

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Author: Redaction