Grèce, pourquoi s’énerver?

téléchargementLe gouvernement grec a annoncé son intention de soumettre à référendum le plan financier de l’eurogroupe et des créanciers. Les dirigeants de Bruxelles, à commencer par le président de la Commission, M. Junker, en sont semble-t-il, ivres de rage.  On a du mal à comprendre la contradiction. L’Union européenne se veut fondée sur la démocratie – le pouvoir du peuple. Comment peut-elle ne pas comprendre que l’avis d’un peuple, en profonde souffrance, le peuple grec, soit sollicité avant qu’il ait à consentir peut-être de nouveaux efforts gigantesques?  Quant à une sortie de la Grèce de l’euro, si les faits, l’économie, les réalités l’imposent, pourquoi et comment s’y opposer? Il ne faut pas se faire d’illusion: sur le long terme, quoi qu’il arrive, le dogme s’efface devant la réalité. Pourquoi des supposés démocrates ont-ils autant peur du peuple? Simplement, il faut que la question posée soit claire et aller jusqu’au bout de la logique: si le plan est refusé par le peuple grec, la Grèce devra sortir de l’euro. Et puis voilà. Soit vous restez, en acceptant les efforts nécessaires, soit vous assumez vos responsabilités et vous sortez. Est-ce aux eurocrates bruxellois de décider, ou bien à ceux qui auront, le cas échéant, à accomplir les sacrifices nécessaires? Pourquoi les peuples n’auraient-ils pas le droit de décider et de prendre leurs responsabilités?  D’autres pays de l’Union ne font pas partie de l’euro, comme la Grande-Bretagne. Est-ce tellement dramatique?  Le discours selon lequel la sortie de l’euro de la Grèce ou de tout autre pays serait une calamité pour l’Europe, voire – oui, oui, cela s’est dit – un facteur de retour de la guerre en Europe, est, au mieux une monstrueuse crétinerie et au pire une scandaleuse imposture.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction