Elections départementales : interview de Marisol TOURAINE à La Nouvelle République


Marisol TOURAINE a répondu aux questions d’Olivier POUVREAU sur les élections départementales de mars 2015, dans une interview publiée par La Nouvelle République samedi 15 novembre.

L’interview est à lire ci-dessous et est en ligne sur le site du journal en cliquant ici.

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La ministre ne se présentera pas aux départementales en mars 2015 sur son canton, annonce-t-elle à La Nouvelle République. Elle n’aura plus de mandat local.

Quel regard portez-vous sur votre politique départementale ?

« Notre département s’est affirmé. Le temps des décisions venues d’en haut et du saupoudrage est aujourd’hui révolu et a laissé place au dialogue avec les élus, les associations et les citoyens. »

Etes-vous candidate à votre succession sur le canton de Monts-Montbazon ?

« J’ai pris la décision difficile de ne pas être candidate aux prochaines élections départementales. Je l’ai prise avec un vrai pincement au cœur mais elle s’est progressivement imposée à moi. Dès 2012, lorsque j’ai transmis le témoin à Frédéric Thomas, j’ai su qu’une page de ma vie politique se tournait. Ce nouveau président n’était pas pour moi un remplaçant chargé de me conserver une place mais un successeur. Il fallait lui laisser tout l’espace qui lui revenait. Je l’ai fait et je ne le regrette pas. Les Tourangeaux ne peuvent que se féliciter de son action et de sa méthode. »

Qui va mener la bataille collective des départementales 2015 pour le PS ?

« Frédéric Thomas, avec les forces politiques de gauche. Depuis deux ans, il dirige une majorité départementale diverse mais unie. Nos concitoyens attendent de nous de la cohésion. »

Resterez-vous présente sur la circonscription lochoise pour être candidate aux législatives de 2017 ?

« C’est en Indre-et-Loire que s’inscrit et s’inscrira mon engagement politique ! C’est un véritable lien affectif qui s’est tissé et renforcé année après année. Chaque fois que je suis sur le terrain, j’y reçois des témoignages directs, amicaux, francs. Ma décision ne change rien à ma présence, à mon engagement. Les Tourangeaux me trouveront toujours à leurs côtés. Je l’ai montré récemment en défendant le maintien du CEA à Monts et je le ferai aussi souvent que nécessaire. Je suis une ministre tourangelle, et j’y tiens ! »

La gauche aura beaucoup de mal à conserver le Département. C’est votre avis ?

« Je suis confiante car notre majorité porte un projet cohérent et progressiste. Toute élection est difficile mais je crois que les Tourangeaux reconnaissent le travail accompli et le changement de pratiques et de génération qui a eu lieu. La droite, elle, ne se renouvelle pas. Mêmes vieilles recettes, mêmes candidats. Elire une majorité de droite, ce serait retour à la case départ pour l’Indre-et-Loire. »

Pourriez-vous avoir une autre ambition en Indre-et-Loire, par exemple à Tours aux municipales 2020 ?

« Ce sont des rumeurs flatteuses. Sérieusement, nous sommes en 2014, je suis à la tête d’un des ministères les plus importants du gouvernement et vous m’interrogez sur les élections de 2020 ? L’heure n’est pas pour moi aux projections personnelles mais au renforcement de notre système de santé, à la préservation de notre modèle social et à la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes… Même si l’Indre-et-Loire et la région Centre ne sont jamais très loin de mes pensées. »

repères

Marisol Touraine est élue du canton de Montbazon depuis 1998, canton qui deviendra celui de Monts-Montbazon en 2015. Un duo homme-femme lui succédera, comme l’impose la réforme. Sur sa circonscription de Loches, son suppléant a pris sa place dès sa nomination de ministre en 2012. Les régionales 2015 ? Cela ne semble pas être la priorité de Marisol Touraine.

Propos recueillis par Olivier Pouvreau
Author: Redaction