Education nationale, le grand cirque destructeur

La nomination de M. Gabriel Attal ministre de l’EN fait en ce moment l’objet d’une sorte de consensus droite-gauche. Tout le monde est content ou presque. En gros, on se félicite qu’il remplace M. Pap N’Diaye. Car le même consensus voue désormais ce dernier aux gémonies. Or, quand il fut nommé, un peu avant les élections présidentielles, nombre de commentaires, surtout à gauche, s’extasiaient devant l’arrivée au gouvernement d’un homme neuf. Et puis longtemps avant, dès 2017, la nomination de M. Blanquer émerveillait, cette fois-ci la droite macro-compatible: l’homme d’ordre, soi-disant défenseur de la laïcité, au coup de menton facile. Tout ceci est ridicule. On dit aujourd’hui que M. Pap N’Diaye fut une catastrophe. Peut-être, mais qui l’a nommé? Qui est responsable du coup de communication qui a fait mal à l’Education nationale? C’est quand même extrêmement grave. Si ce ministre a fait autant de mal qu’on le dit, comment peut-on effacer d’un coup de gomme la responsabilité des dégâts causés par sa nomination? D’autres savaient exactement ce qui allait se passer et l’ont écrit: M. Pap N’Diaye est un universitaire sans la moindre expérience du pilotage d’une structure. Or, le MEN est une administration lourde et complexe avec un million de salariés et un budget de 60 Mds. Comment tout cela pouvait-il se terminer autrement que par une catastrophe? Et qui en est responsable, sinon celui qui l’a nommé pour faire un coup de com’? Et pourquoi tout le monde se moque-t-il aujourd’hui de la responsabilité du désastre? Quant à M. Blanquer, l’idole pendant près de 5 ans de la droite macro-compatible, sa réforme du secondaire et du bac a encore porté un coup dramatique au lycée français. Cette réforme (suppression des séries, contrôle continu et grand oral du bac) est tellement destructrice, tellement absurde qu’en 2023, les lycéens qui avaient le bac en poche grâce au contrôle continu ont séché le dernier trimestre. Elle a contribué à tuer l’enseignement des mathématiques, puis de la philosophie. Concernant M. Attal, les commentaires sont quasi unanimes: il incarnerait enfin le retour à l’ordre et à la laïcité. Tout le monde est content. Il arrive avec un ou deux coups de menton, comme l’uniforme à l’école! La possibilité en est donnée aux établissement volontaires. Et tout le monde est satisfait de ce petit gadget stupide. Problème: voyez son CV. Ce Monsieur d’une trentaine d’années n’a jamais travaillé, jamais assumé la moindre responsabilité nulle part, rien fait, rien prouvé, rien démontré. Il est un pur militant, apparatchik du parti socialiste converti au macronisme dont le seul et unique mérite tient à la courtisanerie. Il ne fera sans doute pas pire, mais pas mieux que M. Blanquer et M. Pap N’Diaye. Le niveau scolaire va continuer de s’effondrer violemment, aggravant l’effondrement intellectuel de ce pays, mais désormais, dans l’éclat de la jeune star montante du macronisme.

MT

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Author: Redaction

Education nationale, le grand cirque destructeur

La nomination de M. Gabriel Attal ministre de l’EN fait en ce moment l’objet d’une sorte de consensus droite-gauche. Tout le monde est content ou presque. En gros, on se félicite qu’il remplace M. Pap N’Diaye. Car le même consensus voue désormais ce dernier aux gémonies. Or, quand il fut nommé, un peu avant les élections présidentielles, nombre de commentaires, surtout à gauche, s’extasiaient devant l’arrivée au gouvernement d’un homme neuf. Et puis longtemps avant, dès 2017, la nomination de M. Blanquer émerveillait, cette fois-ci la droite macro-compatible: l’homme d’ordre, soi-disant défenseur de la laïcité, au coup de menton facile. Tout ceci est ridicule. On dit aujourd’hui que M. Pap N’Diaye fut une catastrophe. Peut-être, mais qui l’a nommé? Qui est responsable du coup de communication qui a fait mal à l’Education nationale? C’est quand même extrêmement grave. Si ce ministre a fait autant de mal qu’on le dit, comment peut-on effacer d’un coup de gomme la responsabilité des dégâts causés par sa nomination? D’autres savaient exactement ce qui allait se passer et l’ont écrit: M. Pap N’Diaye est un universitaire sans la moindre expérience du pilotage d’une structure. Or, le MEN est une administration lourde et complexe avec un million de salariés et un budget de 60 Mds. Comment tout cela pouvait-il se terminer autrement que par une catastrophe? Et qui en est responsable, sinon celui qui l’a nommé pour faire un coup de com’? Et pourquoi tout le monde se moque-t-il aujourd’hui de la responsabilité du désastre? Quant à M. Blanquer, l’idole pendant près de 5 ans de la droite macro-compatible, sa réforme du secondaire et du bac a encore porté un coup dramatique au lycée français. Cette réforme (suppression des séries, contrôle continu et grand oral du bac) est tellement destructrice, tellement absurde qu’en 2023, les lycéens qui avaient le bac en poche grâce au contrôle continu ont séché le dernier trimestre. Elle a contribué à tuer l’enseignement des mathématiques, puis de la philosophie. Concernant M. Attal, les commentaires sont quasi unanimes: il incarnerait enfin le retour à l’ordre et à la laïcité. Tout le monde est content. Il arrive avec un ou deux coups de menton, comme l’uniforme à l’école! La possibilité en est donnée aux établissement volontaires. Et tout le monde est satisfait de ce petit gadget stupide. Problème: voyez son CV. Ce Monsieur d’une trentaine d’années n’a jamais travaillé, jamais assumé la moindre responsabilité nulle part, rien fait, rien prouvé, rien démontré. Il est un pur militant, apparatchik du parti socialiste converti au macronisme dont le seul et unique mérite tient à la courtisanerie. Il ne fera sans doute pas pire, mais pas mieux que M. Blanquer et M. Pap N’Diaye. Le niveau scolaire va continuer de s’effondrer violemment, aggravant l’effondrement intellectuel de ce pays, mais désormais, dans l’éclat de la jeune star montante du macronisme.

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