Déconfinement: quels protocoles le jour de la réouverture des magasins?

«Je sais quelles sont les angoisses des commerçants qui n’aspirent qu’à pouvoir travailler et qui sont très inquiets de ne pouvoir rouvrir assez tôt avant les fêtes de fin d’année. Notre objectif est bien de pouvoir y parvenir, mais ce moment n’est pas encore venu. » En une phrase, le 12 novembre, Jean Castex, le Premier ­ministre, a douché les derniers espoirs des professionnels. Leur inquiétude, le mot est faible, leur cri d’alerte n’a donc pas été entendu. Répondre à l’urgence sanitaire tout en maintenant un semblant de vie économique, ce qui passe par le sacrifice des commerces physiques jugés « non essentiels », continue d’être la ligne de crête du gouvernement : « Il serait irresponsable d’alléger le dispositif dès maintenant. Notre objectif est bien de parvenir à ouvrir avant Noël. C’est une décision lourde, mais il ne fallait pas céder à la pression au risque de tout compromettre et de devoir refermer après pour tout le mois de décembre. » Les professionnels avaient prévenu : une fermeture prolongée aura des conséquences sur la marge et la trésorerie, notamment à cause des stocks constitués qu’il faudra payer… Mais avec quel argent, faute de chiffre d’affaires ? L’État, fidèle à sa politique du « quoi qu’il en coûte », a répondu par la voix de Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie. Fonds de solidarité, activité partielle, exonération des charges sociales et une mesure renforcée : le crédit d’impôt sur les loyers, qui passe de 30 à 50 % pour les bailleurs qui acceptent de faire une croix sur le loyer de novembre pour les commerces de moins de 250 salariés. Au-dessus, jusqu’à 5 000 salariés, le crédit d’impôt porte sur les deux tiers du loyer. Reste à prouver que ces ­mesures seront suffisantes. 

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Author: Redaction