C’est toujours le même refrain

M. Paty, professeur d’histoire à Conflans-Sainte-Honorine est la 267e personne tuée par un islamiste. Avant la France a connu le massacre d’enfants juifs à Toulouse,  les attentats de Charlie Hebdo, le magasin casher de la porte de Vincennes, et  Montrouge, Villejuif, Saint-Quentin-Fallavier, Magnanville, Nice, Saint-Etienne-du-Rouvray, à nouveau Paris, Marseille, Carcassonne, Trèbes, Paris, Strasbourg, Romans-sur-Isères.

Outre la banalisation de la barbarie en France, ce qui est sidérant, c’est le caractère attendu, sans surprise, routinier des réactions de la société française. Chacune de ces tragédies donne lieu au même spectacle, au même naufrage dans la gesticulation impuissante:

  • La prolifération des coups de menton : on va voir ce qu’on va voir, nous allons éradiquer, détruire, abolir l’islamisme, ils ne passeront pas, la peur va changer de camp, etc? Bien sûr…
  • L’appel solennel aux bons sentiments pacifistes et de « vivre ensemble ».
  • Annonces aussi martiale et grandiloquentes que stériles: après le Bataclan, six mois d’illusionnisme autour d’une déchéance de la nationalité qui – bien évidemment – n’a jamais vu le jour.
  • Tapis rouge médiatique offert aux extrémistes islamo-gauchistes et autres démagogues de droite radicale pour étouffer, de leurs vociférations, les vraies questions.
  • Enivrement du pays dans l’exubérance émotionnelle, les manifestations solennelles, petites bougies au fenêtres (après les drapeaux de 2015), les bouquets de fleurs, les marches blanches et autres défilés.

Une fois de plus, l’enfumage national ne sert qu’à interdire d’aborder les vrais sujets. Le pays est largement ingouvernable et privé de leviers d’action en raison notamment des transferts de la souveraineté politique du Parlement élu aux juridictions. Qui a parlé, par exemple, des deux décisions récentes du Conseil constitutionnel, l’une du 19 juin 2020, qui annule « le délit de recel d’apologie du terrorisme » (sur Internet), au nom d’une supposée liberté d’expression, et l’autre du 7 août qui censure des mesures de sûreté envers les terroristes après leur libération? Et les innombrables décisions de la Cour européenne des droits de l’homme interdisant les expulsions de terroristes quelle que soit la gravité de leurs actes (ex, CEDH, 1er février 2018).

Autre tabou absolu: l’échec de la société post frontières, de l’ouverture non maîtrisée à l’accueil des demandeurs d’asile et des migrants , et les conséquences du multiculturalisme. Bien sûr que l’immense majorité des populations issues de l’immigration n’y est pour rien et partage le sort de tous les Français. Il n’empêche que le naufrage dans le terrorisme est aussi le fruit d’une partition qui tient à des décennies de flux migratoires non maîtrisés ni assimilés. Le constat fait mal, intolérable, car il touche au cœur des valeurs contemporaines. Donc, il faut fermer les yeux. L’hypocrisie et le déni de réalité ont planté leur drapeau noir aux côtés de celui de daesh. Chacun, sans exception, sait parfaitement ce qu’il en est, mais une infinie lâcheté, un infini aveuglement volontaire interdisent, ne serait-ce que de formuler la question.

Et puis l’air du temps, le climat de haine de soi qui imprègne les esprits depuis trente ans, la repentance, la colonisation française et ses supposés « crime  contre l’humanité », les crachats, du plus haut niveau de l’Etat, contre le « mâle blanc »… On dit qu’on « aime la France » mais on déteste le corps de la France, son histoire, sa langue et sa littérature, sa culture, ses principes, ses habitants. La nouvelle idéologie post nationale est elle aussi une incitation au meurtre.

Bref rien ne change et la France continue sur la même pente tragique et sanglante.

Maxime TANDONNET

 

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Author: Redaction