Ce pays qu’on enchaîne

« Au point où on en est, je ne vois pas comment on ne peut pas aller vers un confinement total » déclare une épidémiologiste. Depuis un an, la France est ballotée comme un bouchon de liège : confinement strict, déconfinement, couvre-feu, reconfinement, redéconfinement, couvre-feu de nouveau, rumeur de reconfinement strict mais reconfinement limité, couvre-feu étendu, confinement régional, limité, puis étendu, rumeur de reconfinement strict. Il est donc désormais question d’un reconfinement total qui serait annoncé mercredi. Le régime qui est imposé à la France relève d’ores et déjà d’une forme de despotisme : restaurants et bars condamnés, millions de vie ruinées des restaurateurs, des commerçants, des étudiants, des gens de la culture et du sport, déplacements de plus de 10 km interdits comme les rassemblements de plus de 6 personnes, obligation de détenir d’un Ausweis devenu symbole humiliant d’un Etat policier. Mais cet régime ne suffirait pas: il faudrait aller encore plus loin dans l’asservissement d’une nation pour conjurer le mal. Alors que le nombre des morts déclarés par le covid 19 ne cesse de baisser – selon l’INSEE, le total des décès en ce début 2021 est presque conforme à la normale – le seul prétexte invoqué pour enchaîner toujours davantage le pays est celui du risque de saturation des places en réanimation (5000).  Le coût d’une place en réanimation est de 3000 € la journée. Celui des mesures gouvernementales depuis un an est de 160 milliards € (Cour des Comptes).  Il est phénoménal qu’une nation qui prétend être la VIIe puissance du monde n’ait pas été capable de se doter, en plus d’un an, des moyens hospitaliers nécessaires à l’accueil des malades. La France est en train de mourir lâchement étranglée sous la pression d’une poignée de réanimateurs et épidémiologistes plus enclins à brailler qu’à travailler et qui donnent le sentiment de jubiler d’un sourire mesquin à la vue du pays qu’on enchaîne par la peur et la rage bureaucratique. Un nouveau « re-confinement strict » sous la pression de ces anges du malheur serait une abomination.

Maxime TANDONNET

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Author: Redaction