Brétigny, un an après : réagir, soutenir, accompagner

Le 12 juillet 2013, un train déraillait en gare de Brétigny-sur-Orge faisant sept morts et une quarantaine de blessés. Une défaillance technique est à l'origine de l'accident. Frédéric Cuvillier a rendu hommage aux victimes de l'accident de Brétigny le 12 juillet 2014.

Crédits photo : A. Détienne-MEDDE

Le Secrétaire d'Etat en charge des transports a déposé une gerbe sur le quai de la gare de Brétigny-sur-Orge aux côtés du secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (FENVAC) et du président de l'Association d'entraide aux victimes de la catastrophe de Brétigny.

Face à cette tragédie, l'État s'est mobilisé afin d'apporter aux victimes et à leur famille un soutien immédiat et un accompagnement continu.

L' État a un devoir de vérité et de solidarité à l'égard des victimes et de leurs proches.

Vérité, afin que toute la lumière soit faite sur les circonstances de l'accident et que toutes les conséquences en soient tirées pour empêcher qu'un tel drame ne se reproduise. La sécurité du système ferroviaire, au coeur des démarches et travaux engagés, est une exigence absolue pour l'État et l'ensemble des acteurs du ferroviaire.

Solidarité, au travers du dispositif mis en place pour le suivi et l'indemnisation des victimes. L'engagement de l'État à leurs côtés se poursuit pour que personne ne soit laissé sans soutien et qu'aucune question ne reste sans réponse.

Chronologie

  • 12 juillet 2013 : un train déraille à Brétigny-sur-Orge.
  • 13 juillet 2013 : Frédéric Cuvillier demande une enquête technique au bureau enquête accident des transports terrestres (BEA-TT).
  • 14 juillet 2013 : lancement d'une campagne de vérification des traversées de voies principales par la SNCF et RFF, supervisée par l'Établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF).
  • 16 juillet 2013 : sur proposition de Frédéric Cuvillier, le Premier ministre désigne un coordonnateur de l'aide aux victimes de l'accident de Brétigny-sur-Orge.
  • 16 juillet 2013 : la SNCF remet son rapport d'enquête interne au procureur de la République d'Évry.
  • 24 juillet 2013 : ouverture de l'information judiciaire par le procureur de la République d'Évry pour homicides et blessures involontaires.
  • 28 septembre 2013 : journée d'information en présence de 300 victimes organisée par le coordonnateur national et ouverte par Frédéric Cuvillier ; le procureur de la République d'Évry et le BEA-TT présentent leurs missions et le cadre de
    leurs enquêtes.
  • 8 octobre 2013 : Frédéric Cuvillier annonce le lancement de Vigirail, programme de sécurisation du réseau par la SNCF et RFF.
  • 10 janvier 2014 : remise du rapport intermédiaire du bureau enquête accident des transports terrestres.
  • 13 février 2014 : premier rapport d'étape de Vigirail et réponses de la SNCF aux recommandations du BEA-TT.
  • 7 juillet 2014 : "Rapport d'experts dans le cadre de l'enquête judiciaire qui conclut à un déficit dans la qualité de la maintenance. Frédéric Cuvillier déplore la situation extrêmement dégradée du réseau français et rappelle qu'il faut laisser la procédure judiciaire aller à son terme."

Des réactions immédiates, un suivi tout au long de l'année

La surveillance et le contrôle des voies

▪ Une campagne nationale de vérification des traversées de voies principales franchies à vitesse élevée a été lancée dès le 14 juillet 2013.
▪ Une campagne d'auscultation des abouts de coeur au marteau de l'ensemble des traversées de voies principales a été lancée à partir du 22 juillet 2013.
▪ Un renforcement des contrôles, centrés sur l'infrastructure, a été lancé par l'EPSF au second semestre 2013.

Dans le cadre de la réforme ferroviaire, l'EPSF verra son rôle renforcé. Les obligations de déclarations d'incidents seront désormais plus strictes pour les opérateurs ferroviaires.

La création de Vigirail

À la demande de Frédéric Cuvillier, un nouveau programme, Vigirail, a été lancé le 8 octobre 2013 pour accélérer le renouvellement des appareils de voie et moderniser les outils et les
pratiques de maintenance. Il représente 410 millions d'investissements sur la période 2014-2017. L'ensemble du réseau a été vérifié : 5000 aiguillages, 100 000 éclisses.

Le site Vigirail est aussi un organe d'information en temps réel des suites de l'accident : Vigirail.

Les travaux du bureau enquête-accident des transports terrestres (BEA-TT)*

Le BEA-TT, en charge d'une enquête technique, a rendu public son rapport intermédiaire le 10 janvier 2014. Un rapport définitif est prévu fin 2014. Le BEA-TT a détaillé le scénario de l'accident et a relevé les failles du dispositif de sécurité. La SNCF et RFF ont annoncé immédiatement qu'ils mettaient en place les mesures demandées par le rapport intermédiaire.

*Créé en 2004, le BEA-TT réalise, en toute indépendance, des enquêtes techniques sur les accidents ou incidents graves de transport terrestre. Il établit les circonstances, identifie les causes et émet des recommandations de sécurité destinées à prévenir de futurs accidents similaires.

Le soutien et l'indemnisation des victimes

Suite à la catastrophe, un dispositif exceptionnel a été mis en place pour le suivi et l'indemnisation des victimes. Frédéric Cuvillier a souhaité que les familles et les victimes soient accompagnées dans la durée pour garantir la rapidité et la
qualité des réponses apportées à leurs questions.

Une mission de coordination

Pour la première fois dans le cas d'un accident de transport terrestre, une mission de coordination de l'ensemble du dispositif d'aide aux victimes a été confiée à un haut fonctionnaire, Philippe Cèbe. La mission a pour but de faciliter l'accès des victimes aux soins, aux aides et à l'information sur leurs droits et de vérifier le respect des engagements pris par la SNCF et son assureur.


La convention d'indemnisation à l'amiable

La SNCF a signé le 26 septembre 2013 avec son assureur et toutes les institutions concernées une convention-cadre permettant pendant deux ans aux victimes d'accéder rapidement à une indemnisation à l'amiable tout en sauvegardant tous leurs droits et toutes les voies de recours judiciaires.

Les victimes ont notamment les garanties suivantes :

  • le droit pour chaque victime à l'assistance d'un avocat ;
  • la garantie sur le caractère contradictoire des expertises médicales ;
  • le choix de la référence fondant les propositions d'indemnisation
  • la garantie sur les délais de proposition des offres d'indemnisation
  • le principe du paiement d'une provision en cas de désaccord sur la proposition d'indemnisation (80 % de la somme proposée ou de celle-ci, déduction faite des débours des tiers payeurs) ;
  • la garantie de suivi de la bonne exécution de la convention
    conclue pour 2 ans ;
  • la possibilité de participer à un procès pénal en se constituant
  • partie civile, que l'offre d'indemnisation ait été acceptée ou non.


Les indemnisations au 1er juillet 2014


▪ 246 personnes avaient déclaré un préjudice, dont 177 un préjudice corporel et/ou psychologique.
▪ 80 % de ces dernières ont reçu au moins une offre (provisoire ou définitive) d'indemnisation.
▪ 84 offres ont un caractère définitif : 32 ont été acceptées ; 52 sont en attente de réponse ; aucune n'a été refusée.
▪ Sur les 127 personnes ayant déclaré un préjudice matériel, 92 ont à ce jour été définitivement indemnisées.

Un engagement pour les victimes

L'engagement de la SNCF est la réparation intégrale des préjudices des familles endeuillées et des victimes. Personne ne doit être laissé sans solution. C'est le sens de l'accompagnement des victimes par l'État dans la durée qui se poursuivra aussi longtemps que nécessaire.

Crédits photo Une : A. Détienne-MEDDE.

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Author: Redaction