Violence et démocratie

imagesLe drame du décès de Rémi Fraisse, 20 ans, opposant au barrage du Tarn, les violences qui ont suivi à Nantes et à Toulouse, au-delà de l’émotion, soulèvent des question de fond sur l’état de notre société. La politique, puis la démocratie, ont été inventées pour permettre aux sociétés de régler leurs désaccords autrement que dans la violence et la guerre civile, sur la base d’une régle du jeu collective: chacun s’exprime librement mais à la fin, c’est la volonté de la majorité qui tranche et fonde le choix collectif. Or aujourd’hui, plus personne ne croit ni dans la politique, ni dans la démocratie et cette crise de la démocratie ressucite la violence. Ainsi, nous observons aujourd’hui un furieux déchaînement médiatique destiné à imposer à la France une victoire électorale en 2017 des socialistes bien qu’ultra minoritaires dans le pays. L’outil de ce stratagème: imposer à la France un second tour des présidentielles Hollande-Le Pen. Il faut voir le sondage qui circule sur tous les médias se matin, dans le cadre d’une véritable opération de matraquage, présentant le Pen comme le « premier opposant » à l’actuel chef de l’Etat (60%), la surexposition médiatique du parti lepéniste ou les caresses mielleuses des socialistes les plus radicaux au fn de manière à renforcer ce mouvement. Une telle alternative n’est pas à exclure compte tenu du délitement croissant de l’opposition républicaine et du comportement irresponsable de ses leaders. Bien entendu, dans cette hypothèse, M. Hollande serait réélu avec 60% des voix. Mais aussi avec un taux d’abstention de 60% à 70% des Français. Dès lors, une immense vague de dégoût et de répulsion deferlerait sur le pays ridiculisé, méprisé, se sentant trahi. Un président, réélu par moins de 20% du corps électoral, aurait la satisfaction de garder son poste, comme l’ensemble des élites socialistes. Mais une telle farce électoraliste, négation totale de la démocratie, de la loi de la majorité, déboucherait soit sur une vague de violence, dont les évènements de ces derniers jours prouvent qu’elle reste possible, pouvant aller jusqu’à la guerre civile,  soit sur l’abattement total, la fuite à l’étranger, le désespoir collectif de tout un peuple et le repli individualiste. Personne n’a rien à gagner à l’abolition par les calculs et les magouilles de la démocratie en France.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction