Sur les « convois de la liberté » (pour Atlantico, extrait)

Les convois de la liberté convergent ce weekend sur Paris, comment analysez vous ce mouvement ? 

Je l’analyse comme une réponse (ultra minoritaire pour l’instant) de la France périphérique, humiliée et méprisée. Ce mouvement est celui des « Gaulois réfractaires », « des gars qui roulent en diesel et qui fument des clopes », de « ceux qui ne sont rien et ne peuvent même pas se payer un costume », les « sans dents » ceux-là qu’on a « très envie d’emmerder ». Sous une autre forme, c’est la reprise de l’esprit initial des Gilets Jaunes (avant que le mouvement ne soit récupéré et souillé par des casseurs). Depuis deux ans, le pays est soumis à des restrictions draconiennes de liberté : confinements, couvre-feu, passe sanitaire, passe vaccinal. Ces mesures se sont révélées parfaitement inutiles et sans influence sur les courbes épidémiques. Le principe de cette politique a consisté à répandre la peur et à persécuter les Français dans leur vie quotidienne pour donner l’illusion de la fermeté sur fond d’obsession électoraliste. Il faut bien reconnaître que l’opinion majoritaire a marché comme un grand troupeau terrifié. Les politiques et les médias ont dans l’ensemble, à de rares exceptions près, joué le consensus. Les institutions chargées de la défense de l’état de droit et des libertés ont lamentablement failli. En dehors de quelques exceptions (David Lisnard par exemple) peu de personnalités politiques ont accepté de s’identifier avec le combat pour les libertés. Quand la démocratie cesse de fonctionner, quand les représentants de la nation ne jouent plus leur rôle, les désaccords se transforment en conflits. Les « convois de la liberté » sont le résultat – regrettable – de cet aveuglement. La vindicte, les insultes, les caricatures du monde politico-médiatique bienpensant n’y changeront rien. Et toujours cet ignoble mépris…

MT

Lire la suite sur le blog perso de Maxime Tandonnet ...

Author: Redaction

Sur les « convois de la liberté » (pour Atlantico, extrait)

Les convois de la liberté convergent ce weekend sur Paris, comment analysez vous ce mouvement ? 

Je l’analyse comme une réponse (ultra minoritaire pour l’instant) de la France périphérique, humiliée et méprisée. Ce mouvement est celui des « Gaulois réfractaires », « des gars qui roulent en diesel et qui fument des clopes », de « ceux qui ne sont rien et ne peuvent même pas se payer un costume », les « sans dents » ceux-là qu’on a « très envie d’emmerder ». Sous une autre forme, c’est la reprise de l’esprit initial des Gilets Jaunes (avant que le mouvement ne soit récupéré et souillé par des casseurs). Depuis deux ans, le pays est soumis à des restrictions draconiennes de liberté : confinements, couvre-feu, passe sanitaire, passe vaccinal. Ces mesures se sont révélées parfaitement inutiles et sans influence sur les courbes épidémiques. Le principe de cette politique a consisté à répandre la peur et à persécuter les Français dans leur vie quotidienne pour donner l’illusion de la fermeté sur fond d’obsession électoraliste. Il faut bien reconnaître que l’opinion majoritaire a marché comme un grand troupeau terrifié. Les politiques et les médias ont dans l’ensemble, à de rares exceptions près, joué le consensus. Les institutions chargées de la défense de l’état de droit et des libertés ont lamentablement failli. En dehors de quelques exceptions (David Lisnard par exemple) peu de personnalités politiques ont accepté de s’identifier avec le combat pour les libertés. Quand la démocratie cesse de fonctionner, quand les représentants de la nation ne jouent plus leur rôle, les désaccords se transforment en conflits. Les « convois de la liberté » sont le résultat – regrettable – de cet aveuglement. La vindicte, les insultes, les caricatures du monde politico-médiatique bienpensant n’y changeront rien. Et toujours cet ignoble mépris…

MT

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