Sur « l’affaire » Damien A.

Certes, M. A. a été relaxé (innocenté?) par la justice des accusations dont il a fait l’objet. Les attaques, dénonciations, calomnies propagées à son endroit, pour des faits remontant à plus de 10 ans et qui ressortent au moment opportun, sont une véritable abomination. Elles expriment la marche vers une société de délation où les corbeaux en tout genre font la pluie et le beau temps. Cependant, sa défense est incompréhensible: pour qui à la moindre idée de la définition juridique des infractions sexuelles, le handicap n’empêche évidemment rien. Aujourd’hui la politique se tourne vers le paraître, l’image et la mystification quotidienne. Elle en joue abondamment et n’a plus grand rapport avec l’action ni le bien commun. Dans une société assoiffée de transparence et d’exemplarité, l’image d’un haut responsable politique – ministre – doit donc être aux yeux de l’opinion (c’est un constat, pas un jugement moral) irréprochable et insoupçonnable sur le plan du comportement personnel. On a le droit de trouver cela bien ou mal, mais c’est un fait: irréprochable et insoupçonnable. M. A., en tant qu’homme privé (qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être), a droit au respect absolu de son innocence établie par la justice et de son honneur. Quant à l’homme public, il est, de fait, par la force des choses, irrémédiablement et définitivement discrédité. Sidération face à ce cas (et tous les autres de ce genre): quel ressort mystérieux et diabolique de la psychologie humaine, le pousse à s’humilier toujours davantage en s’incrustant dans la lumière empoisonnée de la notoriété ?

MT

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Author: Redaction