L’inversion du bien et du mal en politique (exemple de Mme Merkel)

Mme Merkel est de manière quasiment officielle, en Allemagne et dans toute l’Europe, le modèle d’un chef de gouvernement idéal. En Allemagne, reconduite au pouvoir à plusieurs reprises, elle a effectué trois mandats de Chancelière, avec des taux de popularité stratosphériques (60 à 80%). Une sorte de perfection que le monde devrait envier à l’Allemagne. Et pourtant, elle porte une part de responsabilité dans la sortie de l’Allemagne du nucléaire et la tragédie que vit ce pays en ce moment. Ainsi aurait elle déclaré: « Ayant une formation de physicienne, j’adhère totalement au nucléaire civil, j’en sors pour des raisons politiques, pour préserver la coalition avec les verts » (témoignage de Henri Proglio) La sortie du nucléaire de l’Allemagne, on le sait, fut l’une des pires catastrophes de son histoire contemporaine pour ce pays placé sous la dépendance du gaz russe. Et pour toute l’Europe. Mme Merkel, cette héroïne, cette sainte politique, sous des dehors vertueux, a ainsi sacrifié ses convictions et l’avenir de son pays pour des raisons purement politiciennes, de basse politicaille et pour se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible. Sous les dehors de la femme d’Etat se cachait une pure politicienne. De même sa politique migratoire fut à l’origine d’un désastre. Au moment de la crise des migrants, elle choisit d’ouvrir les frontières de l’Allemagne, se proclamant « mère des réfugiés » favorisant une grave déstabilisation de son pays avant de les refermer aussi brutalement qu’elle les avait ouvertes. Tout cela pour dire qu’il existe un monde entre la surface des choses, la bulle médiatique, les illusions et les mirages de la popularité, et la réalité de l’action en profondeur. Le mal en politique devient le bien et le bien devient le mal. Mais un indice aurait pu nous mettre la puce à l’oreille. Mme Merkel a émergé sur la scène publique grâce à son mentor, Edmund Kohl. Ce dernier avait sûrement beaucoup de défauts mais il est difficile de lui nier la paternité de l’Allemagne moderne, réunifiée. Or quand le système est entré dans une logique de lynchage de ce dernier, Mme Merkel lui a tiré dans le dos sans scrupule. La déloyauté est toujours le signe de la perfidie et de la médiocrité. Ne jamais accorder la moindre confiance à ceux qui ont trahi.

MT

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Author: Redaction