Les frontières et Jean-Claude Juncker

images (2)Le président de la Commission européenne a déclaré lundi « les frontières nationales sont la pire invention de l’histoire ». Il réagit ainsi à la montée des passions européennes qui s’en remettent aux frontières face à la crise des migrants et pour protéger les populations devant la menace terroriste. Ces propos sont totalement déplacés. Il n’existe pas de nation sans territoire, donc sans frontière. Les nations se sont forgées en Europe contre les Empires autoritaires qui niaient leurs frontières: empire napoléonien, empire ottoman, autro-hongrois ou empire allemand de Guillaume II. Elles sont le fruit d’une lutte pour la liberté. Au XXème siècle, en luttant pour protéger leurs frontières ou pour les reconquérir, des hommes se battaient aussi contre les plus monstrueux totalitarismes de l’histoire qui visaient à abolir les frontières nationales pour créer une puissance universelle gouvernée par leur idéologie sanguinaire. Face à la tourmente de notre époque et aux menaces qui montent, pour la liberté, le droit à la vie, la sécurité, les frontières sont le dernier recours. Les abroger reviendrait à livrer des centaines de millions d’Européens à la terreur. Le droit de l’Union européenne n’a d’ailleurs jamais prévu la suppression des frontières nationales, c’est-à-dire l’existence de territoire nationaux délimités, mais l’abrogation conditionnelle des contrôles aux frontières intérieures, ce qui est différent. En voulant prendre le contre-pied de ce qu’il qualifie de « populisme », M. Juncker attise les passions et aggrave la confusion. Il tient des propos d’idéologue. Il n’a pas été désigné à la tête de la Commission dans ce but. Que cherche-t-il? A discréditer encore davantage une institution remise en cause de partout?

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction