Le type d’interaction entre les espèces jouerait un rôle fondamental dans la stabilité des communautés écologiques

Elisa Thébault et Colin Fontaine, respectivement chercheurs à l'université de Wageningen (Pays-Bas) et au laboratoire « Conservation des espèces, suivi et restauration des populations laboratoire » (MNHN/CNRS), ont montré que l'architecture des réseaux favorisant la stabilité des communautés écologiques diffère fondamentalement entre les réseaux trophiques (« qui mange qui ») et les réseaux mutualistes (« qui pollinise qui »). Leurs résultats théoriques concluent que, pour être stables, les réseaux d'interactions mutualistes doivent présenter une architecture emboitée alors que les réseaux trophiques doivent adopter une architecture compartimentée. Cette différence d'architecture se retrouve dans un grand nombre de réseaux empiriques de pollinisation (mutualiste) et d'herbivorie (trophique). Ce travail est une avancée majeure pour mieux comprendre le fonctionnement et la stabilité des communautés. L'ensemble de ces résultats est publié dans la revue Science du 13 août 2010.

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Author: Rédaction