Le saccage de la culture

Lors d’un discours à Lyon, le 4 février 2017, le futur chef de l’Etat français déclarait: « Il n’y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse ». Vaste programme… De fait une nation se définit par la rencontre de trois réalités qui se greffent sur un territoire: un peuple, un Etat et une culture (notamment sa littérature). Un peuple? En voie de décomposition sous la pression des flux migratoires sans assimilation et du communautarisme. Un Etat? Démantelé progressivement par les transferts de compétence à Bruxelles et aux juridictions, le saccage de la démocratie et la transformation de la politique en grand-Guignol narcissique. Mais il restait, comme socle de la nation, sa culture et en particulier la littérature. Or, cette dernière est désormais à son tour dans le collimateur. La langue est ravagée par diverses tentatives de sabotage dont la hideuse « écriture inclusive ». La littérature – fleuron d’une civilisation – fait l’objet d’attaques pernicieuses justifiée par la politique de nivellement par le bas à l’image de l’emblématique projet de réécriture de Molière. Par la suite, il faudra sans doute réécrire les Mémoires d’Outre-Tombe et Notre-Dame de Paris et toutes les œuvres phares de la littérature française pour les rendre plus accessibles et censurer les passages non conformes aux exigences du politiquement correct. Tandis que la France sous l’occupation allemande semblait vouée au démantèlement, Jean Guéhenno, professeur de français, écrivait au sujet de ses élèves : « Mon métier est de leur enseigner la France, la pensée française, c’est-à-dire une chose aussi solide que les Alpes ou les Pyrénées, qu’il ne dépend de rien ni de personne que la France soit autre chose que ce qu’elle est, qu’on ne peut heureusement pas changer son histoire, et que Montaigne, Voltaire, Michelet, Hugo, Renan, la gardent. » (Journal des années noires 1940-1944, Gallimard 1947). Désormais, c’est l’essence même même de la France, sa littérature dont Guéhenno pensait qu’elle constituait un rempart indestructible même face à la barbarie nazie qui est rongé de l’intérieur et menacée de destruction.

[NB: Conseil de lecture: le Journal des années noires de Jean Guéhenno, un authentique petit bijou.] 

Maxime TANDONNET

 

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Author: Redaction

Le saccage de la culture

Lors d’un discours à Lyon, le 4 février 2017, le futur chef de l’Etat français déclarait: « Il n’y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse ». Vaste programme… De fait une nation se définit par la rencontre de trois réalités qui se greffent sur un territoire: un peuple, un Etat et une culture (notamment sa littérature). Un peuple? En voie de décomposition sous la pression des flux migratoires sans assimilation et du communautarisme. Un Etat? Démantelé progressivement par les transferts de compétence à Bruxelles et aux juridictions, le saccage de la démocratie et la transformation de la politique en grand-Guignol narcissique. Mais il restait, comme socle de la nation, sa culture et en particulier la littérature. Or, cette dernière est désormais à son tour dans le collimateur. La langue est ravagée par diverses tentatives de sabotage dont la hideuse « écriture inclusive ». La littérature – fleuron d’une civilisation – fait l’objet d’attaques pernicieuses justifiée par la politique de nivellement par le bas à l’image de l’emblématique projet de réécriture de Molière. Par la suite, il faudra sans doute réécrire les Mémoires d’Outre-Tombe et Notre-Dame de Paris et toutes les œuvres phares de la littérature française pour les rendre plus accessibles et censurer les passages non conformes aux exigences du politiquement correct. Tandis que la France sous l’occupation allemande semblait vouée au démantèlement, Jean Guéhenno, professeur de français, écrivait au sujet de ses élèves : « Mon métier est de leur enseigner la France, la pensée française, c’est-à-dire une chose aussi solide que les Alpes ou les Pyrénées, qu’il ne dépend de rien ni de personne que la France soit autre chose que ce qu’elle est, qu’on ne peut heureusement pas changer son histoire, et que Montaigne, Voltaire, Michelet, Hugo, Renan, la gardent. » (Journal des années noires 1940-1944, Gallimard 1947). Désormais, c’est l’essence même même de la France, sa littérature dont Guéhenno pensait qu’elle constituait un rempart indestructible même face à la barbarie nazie qui est rongé de l’intérieur et menacée de destruction.

[NB: Conseil de lecture: le Journal des années noires de Jean Guéhenno, un authentique petit bijou.] 

Maxime TANDONNET

 

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Lors d’un discours à Lyon, le 4 février 2017, le futur chef de l’Etat français déclarait: « Il n’y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse ». Vaste programme… De fait une nation se définit par la rencontre de trois réalités qui se greffent sur un territoire: un peuple, un Etat et une culture (notamment sa littérature). Un peuple? En voie de décomposition sous la pression des flux migratoires sans assimilation et du communautarisme. Un Etat? Démantelé progressivement par les transferts de compétence à Bruxelles et aux juridictions, le saccage de la démocratie et la transformation de la politique en grand-Guignol narcissique. Mais il restait, comme socle de la nation, sa culture et en particulier la littérature. Or, cette dernière est désormais à son tour dans le collimateur. La langue est ravagée par diverses tentatives de sabotage dont la hideuse « écriture inclusive ». La littérature – fleuron d’une civilisation – fait l’objet d’attaques pernicieuses justifiée par la politique de nivellement par le bas à l’image de l’emblématique projet de réécriture de Molière. Par la suite, il faudra sans doute réécrire les Mémoires d’Outre-Tombe et Notre-Dame de Paris et toutes les œuvres phares de la littérature française pour les rendre plus accessibles et censurer les passages non conformes aux exigences du politiquement correct. Tandis que la France sous l’occupation allemande semblait vouée au démantèlement, Jean Guéhenno, professeur de français, écrivait au sujet de ses élèves : « Mon métier est de leur enseigner la France, la pensée française, c’est-à-dire une chose aussi solide que les Alpes ou les Pyrénées, qu’il ne dépend de rien ni de personne que la France soit autre chose que ce qu’elle est, qu’on ne peut heureusement pas changer son histoire, et que Montaigne, Voltaire, Michelet, Hugo, Renan, la gardent. » (Journal des années noires 1940-1944, Gallimard 1947). Désormais, c’est l’essence même même de la France, sa littérature dont Guéhenno pensait qu’elle constituait un rempart indestructible même face à la barbarie nazie qui est rongé de l’intérieur et menacée de destruction.

[NB: Conseil de lecture: le Journal des années noires de Jean Guéhenno, un authentique petit bijou.] 

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