Le déni de responsabilité

imagesSi l’on comprend bien, le sort de la réforme du droit du travail, un enjeu décisif pour le pays, est désormais plus ou moins entre les mains de groupuscules gauchisants de lycéens et d’étudiants. Où allons-nous? Une fin de règne d’un an dans ces conditions, c’est presque insoutenable. Nous atteignons le paroxysme d’un régime politique qui bafoue le principe de responsabilité: je me plante, je dégage. Un système de pouvoir sans responsabilité s’apparente davantage au despotisme qu’à la démocratie. Je ne cesse de le dire, au risque de me répéter, la « Cinquième bis », la Constitution de 1958 dévastée par le quinquennat et la médiocrité de la classe politique, concentrant l’essence du gouvernement entre les mains d’un chef d’Etat politiquement irresponsable, protégé de toute sanction politique, est un système qui conjugue  l’impuissance chronique, l’inefficacité et l’irresponsabilité, et qui pousse à des comportements erratiques et irresponsables. En 2017, une nouvelle majorité devrait logiquement prendre les commandes du pays. Face à un champ de ruines, elle ne réussira qu’au prix d’une transformation radicale des moeurs politiques: ne rien promettre qui ne soit réaliste, chasser toute tentation démagogique, placer l’intérêt général avant les satisfactions narcissiques, privilégier l’action et les résultats sur la communication, ne reculer devant aucun obstacle, aucun, pour atteindre les objectifs annoncés et validés par le suffrage universel, écouter la parole du peuple qui n’est pas la « vile multitude » de Thiers mais le cœur battant de la démocratie, restaurer un climat de confiance… En sont-ils capables? Et puis tiens, deux belles citations de Léon Gambetta, trouvées dans ma lecture d’hier soir: « Il  faut se garder du prestige des personnalités. Rien n’est plus dangereux que de faire d’un homme une idole » (discours de Valence, 17 septembre 1878). « Je suis un ministériel résolu et décidé. Je suis un ennemi de la table rase. Prendre les problèmes les uns après les autres… » (Discours de Romans, le 18 septembre 1878).  Leon_Gambetta[1]

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction