La marche vers l’apocalypse

sans-titreL’impuissance des Nations et des politiques  face aux grands courants de l’histoire est chez moi  un éternel sujet de sidération. Les événements n’ont aucune ressemblance apparente mais la logique profonde, les ressorts du comportement humain restent identiques. 2016 nous fait penser à ces glissements de terrains qui ont entraîné le monde vers l’apocalypse dans les années 1910 ou 1920-1930. Les esprits visionnaires, dans l’aveuglement général, sentait le drame absolu qui était en train de se nouer. Ils se heurtaient à la bêtise, l’indifférence, le cynisme, la légèreté. Nous voyons le monde se dérober, nous savons que nous allons au cataclysme, et rien ne se passe. L’époque est obtuse, d’une lâcheté inouïe, comme refusant d’ouvrir les yeux, tétanisée par l’idée même de l’avenir. Aujourd’hui, l’Europe – au sens d’un continent unique partageant la même histoire et la même civilisation – est en cours de désintégration et de naufrage- et la France avec elle bien sûr. En 2016, aux dernières nouvelles, le nombre de « migrants » qui entrent par la Grèce et l’Italie est dix fois plus importants qu’en 2015 à la même époque. Et rien ne peut y faire, personne ne bouge.  Le terrorisme islamiste prolifère aux portes du continent sur la désintégration Moyen-Orient et d’une partie de  Afrique, son explosion démographique et sa misère,  et dans sa logique de conquête, menace de frapper à tout moment et d’ensanglanter nos villes. Pendant ce temps là, à l’Assemblée, la déchéance politicienne se poursuit et le monde politique, censé gouverner la France, s’enivre de néant et de crétinerie. Parfois une lueur de lucidité nous fait plaisir. Chacun à le droit d’aimer ou de ne pas aimer Giscard. Il faut bien reconnaître que son niveau d’intelligence et de clairvoyance, son envergure intellectuelle,  est sans aucune commune mesure avec le spectacle minable de notre vie publique actuelle. Il le montre dans ce bel entretien avec Natacha Polony qui nous fait l’impression d’un bol d’air ou d’un verre d’eau fraîche dans le désert étouffant.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction