Haine de la monarchie, contre-sens historique, propos de jaloux

Il y a d’abord eu le maire de Faches-Thumesnil (Nord). Il a été rejoint ce dimanche par le maire de Bourges (Cher). Comme Patrick Proisy (Nupes), Yann Galut (PS) a annoncé sur Twitter qu’il ne mettrait pas en hommage à la reine Elisabeth II, décédée jeudi, « les drapeaux français sur le fronton des bâtiments municipaux de la ville de Bourges […] cette demande me paraît incroyable ». « Comment voulez-vous être logique en mettant en berne des drapeaux sur nos écoles là où est inscrite la devise : « Liberté, égalité, fraternité » ? Aucun concept n’est plus éloigné de « égalité » que celui de la monarchie. Rien donc contre la personne d’Elisabeth II. Mais certainement contre le principe même qu’une naissance dans la bonne famille vous dote d’un sang particulier qui vous met au-dessus des autres. »

Les détracteurs de la monarchie en vertu du principe d’égalité commettent un contre-sens historique. La déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui sanctuarise les principes de liberté et d’égalité fut proclamée en 1789 sous la monarchie qui n’a été abolie, faut-il le rappeler que trois ans plus tard. La question n’est pas celle de la naissance dans une bonne famille qui disposerait de privilèges au dessus des principes de liberté et d’égalité. Elle est celle de l’existence d’une famille chargée par la tradition ou la providence (si l’on y croit) d’incarner la continuité et l’unité nationale. Cette famille ne dispose pas de privilège juridique particulier mais au contraire, d’une responsabilité, de devoirs supplémentaires, notamment celui de l’exemplarité. Cette famille est un symbole, un ancrage dans l’histoire. Les détracteurs de la monarchie qui refusent de saluer la mémoire de la reine Elisabeth II se trompent de cible. La tragédie de la politique moderne se situe non pas dans la persistance de monarchies emblématiques mais dans le pourrissement de nos démocraties, quand la bêtise ou folie narcissique des dirigeants élus étouffe la notion d’intérêt général qui devrait en être le fondement. Le détournement de pouvoir à des fins d’esbroufe mégalomane est le véritable drame de la politique moderne. Et cela, ne concerne pas spécialement le RU.

MT

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Author: Redaction