Consommation responsable : une dynamique encore incertaine

Résultats d'enquête sur les opinions et pratiques environnementales des Français en 2015.

Contrairement aux années précédentes où la notion de consommation responsable renvoyait avant tout à l'idée de n'acheter que le nécessaire en évitant le gaspillage, cette définition régresse de quatre points en 2015 et se trouve désormais devancée par l'idée d'acheter des produits fabriqués localement. Ce résultat confirme ce qu'observe également le Credoc : alors que 38 % des Français considéraient en 2014 que la consommation était avant tout une « nécessité », ils n'étaient plus que 32% à penser de même un an plus tard (Consommation et modes de vie, n° 280, février 2016). « Investir dans des produits plus robustes et plus économiques sur le long terme » est redevenu en 2015 la troisième définition de la consommation responsable la plus citée. Très en retrait par rapport aux deux principales acceptions du terme, elle devance la consommation de « produits plus respectueux de l'environnement » (7%) et de « produits issus du commerce équitable » (2%).

Comme les années précédentes, les Français attendent surtout d'être convaincus que le prix des produits respectueux de l'environnement n'est pas plus élevé avant d'en acheter davantage. Contrairement à ce facteur, la part des ménages souhaitant en savoir davantage sur ces produits et leurs conditions d'utilisation progresse en 2015 de cinq points. Même si ces propositions sont un peu moins citées par les enquêtés, l'élargissement de l'offre disponible (17%) et l'attente d'une meilleure signalétique sur ces produits (14%) restent des enjeux non négligeables.

Dans le prolongement des années précédentes, la part des Français déclarant avoir récemment acheté des produits bio a encore augmenté en 2015 et atteint désormais 47% des enquêtés. Pour la première fois, plus d'un Français sur deux déclare par ailleurs avoir acheté un ou plusieurs produits portant un label écologique au cours du mois écoulé. Après deux années en recul, ce rebond (+7 points) constitue un signal encourageant pour les écolabels.

Dans le prolongement du phénomène observé l'année précédente, la vigilance des Français à l'égard des quantités de déchets générés par leur consommation s'estompe encore en 2015. En l'espace de deux ans, la part des enquêtés affirmant prendre régulièrement en considération la quantité de déchets que leurs achats sont susceptibles de générer a baissé de cinq points, au profit de ceux qui déclarent n'y faire jamais attention.

En 2015, plus de la moitié des Français déclarent en revanche se soucier fréquemment de la distance parcourue par les produits alimentaires qu'ils achètent. Concernant les autres produits (vêtements, chaussures, meubles), ils sont nettement moins nombreux à consulter les étiquettes de ces marchandises (36% « toujours » ou « souvent ») afin de connaître leur origine géographique. Malgré une baisse de cinq points, la part des enquêtés qui ne prêtent jamais attention à cette information reste encore importante (35%).

Source : Opinions et pratiques environnementales des Français en 2015 - Chiffres et statistiques - Avril 2016 - Commissariat général au développement durable

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Author: Redaction