Bilan électrique de RTE : En 2014, les énergies renouvelables représentent 20% de la consommation d’électricité

Dans son bilan électrique 2014, RTE observe une baisse de la consommation brute d'électricité en France de 6% et un développement fort des énergies renouvelables dans le mix électrique.

En 2014, les énergies renouvelables (hydraulique inclus) couvrent près de 20 % de la consommation électrique française


Pour la première fois en 2014, l'énergie électrique produite par les énergies renouvelables autres qu'hydraulique dépasse la production d'origine thermique fossile. Plus de la moitié de cette énergie renouvelable est issue de l'éolien, le reste étant réparti entre la biomasse et le photovoltaïque.
Ce résultat est notamment dû à des conditions favorables de vent, mais aussi à l'accroissement des capacités installées : la capacité des installations raccordées en 2014 est en effet repartie à la hausse après plusieurs années de baisse, avec environ 1900 MW installés.

L'année 2014 a marqué une amélioration dans le développement des capacités de production :

  • la capacité éolienne installée est de 963MW, la plus élevée depuis 2010 ;
  • la capacité photovoltaïque installée est de 926 Mwc, en hausse nette par rapport à 2014 (646MWc) ;

Par ailleurs, l'hydroélectricité reste élevée cette année (68,2 TWh) en raison d'un fort volume de pluviométrie.

Le rapport relève une baisse (- 6 %) de la consommation électrique brute en raison de la douceur du climat, et une consommation corrigée en légère baisse.

En 2014, la consommation brute d'électricité est en recul de 6 % par rapport à 2013. Elle s'établit à 465,3 TWh, soit le niveau le plus bas constaté depuis 2002.
Cette faible consommation s'explique par la douceur des températures, très rarement inférieures à 5°C durant les mois d'hiver. 2014 est l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis 1900 par météo France.

Mais les chiffres constatés par le bilan électrique de RTE ne sont pas seulement dus à la douceur des températures, puisque la consommation corrigée des effets climatiques est en recul de 0,4 %. Les effets de la crise économique, mais aussi les mesures d'efficacité énergétique réalisées ces dernières années, participent à cette baisse de la consommation qui fait suite à plusieurs années de stagnation.

En 2014, la France exporte environ 92 TWh en électricité pour 27 TWh d'importation. Cela traduit une utilisation très forte des interconnexions, dans une zone Centre-Ouest Europe où les marchés sont de plus en plus intégrés.



Une réduction de plus de 40% des émissions de CO2 du secteur électrique

Cette baisse majeure est due aux facteurs suivants :

  • La forte baisse de la production électrique à partir de charbon (-58%), liée tant à la fermeture de certaines installations (dans le cadre d'un déclassement de nombreuses centrales lié à la directive IED), qu'à la douceur des températures hivernales. Ce premier facteur explique 85% de la baisse des émissions ;
  • Une baisse importante de la production des centrales au gaz (-28%), en raison d'un manque de compétitivité et de surcapacités.

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Author: Redaction