Après l’Italie, la France

La crise italienne touche aussi la France. Le sentiment général y est exactement le même. Le fond du problème tient à la crise de la démocratie, cette impression d’un milieu politico-médiatique, déconnecté de la nation, et qui ne fait même plus semblant de l’écouter, sur l’immigration, la menace terroriste, l’économie, l’emploi, la fiscalité, le social et le pouvoir d’achat.  Le système politique français, présidentialiste, étouffe des tensions qui s’expriment plus ouvertement dans un régime parlementaire italien. Son avantage n’est qu’apparent, car il vaut mieux parfois que les tensions s’expriment à l’échelle politique, la crise permettant de repartir sur des bases assainies. Les refouler en permanence, derrière l’impression de rigidité et d’indifférence des dirigeants ne peut que favoriser les explosions. Si les choses se poursuivent de manière linéaire, la France risque un drame absolu en 2022. Le climat de rejet sera tel qu’un dangereux chaos s’ouvrira devant le pays. Quatre ans, c’est beaucoup, et ce n’est pas grand chose. Le seul espoir d’éviter le pire est l’émergence d’une force d’opposition républicaine et démocratique, crédible, ayant bien conscience des drames et des tensions qui se nouent en ce moment, sur la question européenne et celle des frontières, sur l’économie et le social. Si nous ne parvenons pas, en quatre ans, à mettre en place cette force d’alternance, qui devra être obsédée par le seul bien de la France et en finir définitivement avec le système narcissique, nous courrons au désastre absolu à côté duquel mais 68 apparaîtra comme une gentille plaisanterie.

Maxime TANDONNET

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Author: Redaction