La vie politico-médiatique française semble poursuivre sa plongée dans la folie hystérique et imbécile: tyrannie des postures moralisantes, polémiques stériles, minables, à vomir, culte de la personnalité outrancier, ridicule, digne d’une dictature d’opérette, sectarisme mensonger et crétin. Chacun comprend cette déchéance accélérée comme une fuite éperdue devant le réel et les responsabilités, présentes ou à venir. Dans cette chronique pour le Figaro Vox, j’en ai développé un aspect: l’obsession élyséenne, comme expression de la mégalomanie et du narcissisme ambiant. Tous des imbéciles? Non. Heureusement, il reste des hommes politiques dont l’attitude et le discours, demeurent axés sur le sens de l’intérêt national, quel que soit le bord d’où ils viennent. Une parole un peu libre et sensée dans le maelström de crétinerie qui submerge la France d’en haut: elle est par exemple de Hubert Védrine, le 28 septembre sur France Inter (reprise par le Figaro): « Au moment de combattre Hitler, il a fallu s’allier avec Staline […] Daesh est l’ennemi numéro 1. » Alors que le monde s’embrase et que la France d’en haut se contorsionne dans ses névroses, de tels propos montrent que le sens des réalités et de l’Histoire, de l’Etat et de l’intérêt général survit dans le cerveau de quelques-uns, même s’ils ne sont pas les plus médiatisés. Il nous en faut assez peu, au fond, pour conserver un minimum d’espérance en l’avenir.
Maxime TANDONNET