L’Europe des Nations ou la mort

imagesAX7GGNUDLa crise des migrants prend une ampleur apocalyptique. Sous son impact, l’Europe donne tous les signes d’une dislocation accélérée. Se réjouir de ce que la Grèce, l’Italie, l’Allemagne sont aujourd’hui plus touchées que la France est une réaction mesquine et de courte vue car c’est l’Europe dans sa réalité historique, culturelle, politique qui est frappée de plein fouet et il suffit d’un rien pour que l’œil du désastre se déplace d’un seul coup sur la France. Les frontières intérieures restaurées ne seront pas plus efficaces que la ligne Maginot, comme nous le constatons déjà.  Le phénomène auquel nous assistons est un drame qui dépasse l’entendement, celui de centaines de milliers de personnes instrumentalisées et traitées comme une arme humaine pour déstabiliser l’Europe. Cette dernière, sous l’emprise d’une faiblesse qui n’a pas de précédent historique, sauf peut-être la lâcheté des démocraties dans les années 1930, donne le sentiment d’avoir renoncé à exister. La désintégration, dislocation en cours de l’Europe marque le paroxysme de son renoncement. C’est tout le contraire qu’il faudrait faire. Les gouvernements français, italien, allemand, britannique, espagnols, ou d’autres volontaires, ont le devoir absolu, face à l’histoire, de se constituer en état-major commun et de former une coalition aérienne et maritime, avec tous leurs moyens rassemblés, pour reprendre le contrôle de la Méditerranée et des rives d’où les passeurs criminels jettent à la mer des centaines de milliers d’hommes. Ils ont le devoir absolu d’affirmer l’unité politique de l’Europe et sa détermination à mettre fin par tous les moyens à la tragédie en cours, y compris la force si la raison ne suffit pas, contre des groupes, Etats ou forces criminels. Ils ont le devoir absolu, face à l’histoire, de se donner les moyens d’agir pour défendre les intérêts, la survie de l’Europe, face au chaos du Moyen-Orient. Ils ont le devoir absolu, devant l’histoire, d’unifier leurs forces économiques pour œuvrer au développement des pays sources et secourir sur place les victimes des conflits. Il n’existe pas d’autre issue à la crise en cours, aucune autre. Alors qu’est-ce qu’ils attendent? Qu’est-ce qui nous fait si mal? Peut-être le triomphe actuel de la bêtise, de l’aveuglement, de la lâcheté, du cynisme  et de l’esprit de trahison, qui nous mène tout droit à l’abîme, sans la moindre esquisse de réaction.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction