Le séisme américain

sans-titreLa victoire de Donald Trump représente un véritable séisme politique en Amérique, mais aussi en France et en Europe. Elle épouvante la quasi totalité du monde médiatique, intellectuel, politique. Les commentaires de ce matin, consternés, font peine à entendre, insupportables dans leur unanimisme et leur conformisme grégaire. Ce résultat est le fruit de la fracture profonde, qui déchire tout le monde occidental, entre la majorité silencieuse, celle de l’identité malheureuse, traitée de populistes, et les « élites » ouvertes sur l’international, le culte des minorités, de la repentance et de la modernité. Aux Etats-Unis, elle exprime la revanche de « ceux d’en bas ». Elle est aussi, il ne faut pas l’oublier, le fruit d’un effroyable fiasco du modèle politique américain: l’extrême impopularité de Mme Clinton, représentante d’une dynastie qui a déjà lourdement sévi et dont les Américains ne voulaient plus. Bien sûr, le monde médiatique, les experts, les idéologues vont crier à la fin du monde, comme à la suite du Brexit. Or, peut-être qu’entre les deux candidats, c’est le moins nocif, le moins nul et le moins pire qui l’a emporté. Mme Clinton, avec son regard illuminé, son mélange malsain d’angélisme (« le monde a besoin d’amour« ), et de bellicisme furieux (en découdre au plus vite avec Assad et les Russes), annonçait un vent de folie nouveau sur le monde. Mais l’élection de M. Trump n’a rien de réjouissant tant le personnage n’existe que par les provocations et les coups tordus, un programme délirant et inapplicable. Le moins pire des deux? Sans doute, mais guère plus. En attendant vient de s’ouvrir une nouvelle ère d’incertitude et d’inconnue.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction