Halte à la taxe sur les livraisons e-commerce ! [Tribune]

Cette proposition de loi part d’une bonne intention, mais de l’article 27 ressort une profonde méconnaissance de l’équation économique du transport e-commerce.

Le montant exigé de 0,50 € par km avec trois euros de minimum forfaitaire par livraison peut s’avérer plus cher que le coût initial de livraison pour un e-commerçant. L’expédition d’un colis en Colissimo négocié par un gros acteur e-commerce peut coûter trois euros HT ; avec cette mesure, le coût de sa livraison s’avérerait doublé, soit 100% de taxes pour l’e-commerçant. Une aberration qu’on peut assimiler à une taxe de douane pour un commerce localisé en France …

Forcément répercuté sur l’acheteur

Il sera économiquement impossible pour l’e-commerçant d’assumer la globalité de cette taxe, et elle sera donc répercutée sur le client final. Dans le cadre d’une livraison payante, le prix final s’avèrera totalement prohibitif pour l’acheteur. Quant à la livraison offerte, celle-ci deviendra forcément payante. Si le Sénat pense que c’est la bonne méthode pour faire revenir les clients en magasins, je suis dubitatif ; je préférais avoir envie d’aller en magasin plutôt que d’y être forcé. C’est une démarche négative qui contraint plus qu’elle n’encourage à favoriser certains acteurs.

Une mesure qui plus est en totale contradiction avec la volonté de piétonniser les centres-villes et d’en interdire l’accès aux véhicules motorisés. On souhaite revitaliser les centres-villes en forçant les clients à s’y rendre pour acheter, tout en réduisant les possibilités d’y accéder.

Pénalisant pour les banlieues

L’article 27 est également pénalisant pour les banlieues. […]

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Author: Redaction