Étiquette : CNRS
La turbulence, un ingrédient amplificateur du champ magnétique terrestre
La turbulence, ensemble de mouvements aléatoires qui animent le métal en fusion du noyau terrestre, contribuerait au champ magnétique de notre planète, comme viennent de le démontrer des chercheurs de l’Institut des sciences de la Terre (CNRS/Université Joseph Fourier Grenoble 1/IRD/Université de Savoie/IFSTTAR). Pour parvenir à ce résultat, ils ont modélisé le noyau externe de la Terre par du sodium liquide confiné entre deux sphères de métal concentriques et en rotation un dispositif baptisé(DTS). Leurs résultats viennent d’être publiés dans la revue.
D’une caméra vidéo à une navette sans chauffeur
Un nouveau type de navette sans chauffeur a été mis au point grâce à une technologie innovante de guidage par vision artificielle qui permet une localisation fiable et peu coûteuse du véhicule sur la chaussée. Cette technologie, basée sur l’utilisation de simples caméras vidéo, a été développée par des chercheurs de l’Institut Pascal (CNRS/Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand/IFMA). Elle est au cur de la navette autonome EZ-10 développée par Ligier Group, qui sera dévoilée lors du Michelin Challenge Bibendum à Chengdu (Chine) du 11 au 14 novembre 2014.
Le CNRS, acteur majeur de la mission Rosetta
Dans une semaine, le 12 novembre, entre 17h et 17h30, l’atterrisseurde la sondede l’Agence spatiale européenne (ESA) tentera de se poser sur la comète 67P-Churyumov-Gerasimenko. Une mission périlleuse et inédite grâce à laquelle des scientifiques, notamment du CNRS et de différentes universités françaises, comptent lever le voile sur certains des mystères de nos origines. Le CNRS a participé à l’élaboration de treize instruments scientifiques de la mission, dont trois pour lesquels il est leader. Partout en France, il sera possible de suivre en direct cette première mondiale, qui sera retransmise en vidéo sur : www.insu.cnrs/fr/Rosetta (en partenariat avec la Cité des sciences et de l’industrie et le CNES). Des chercheurs et ingénieurs du CNRS seront notamment mobilisés ce jour-là pour répondre, en direct sur Twitter avec #PoseToiPhilae, aux questions du public sur la mission et ses enjeux scientifiques.
Signature d’un accord de consortium international pour la mise en oeuvre du projet Manusastra au Cambodge et au Laos
L’Institut de recherche pour le développement (IRD), l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS)ont signé, le 4 novembre 2014, un accord de consortium international pour la mise en uvre du projet Manusastra. Ce projet de coopération internationale inédit a pour objectif de renforcer la formation et la recherche en sciences humaines au Laos et au Cambodge.
Signature d’un accord de consortium international pour la mise en oeuvre du projet Manusastra au Cambodge et au Laos
L’Institut de recherche pour le développement (IRD), l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS)ont signé, le 4 novembre 2014, un accord de consortium international pour la mise en uvre du projet Manusastra. Ce projet de coopération internationale inédit a pour objectif de renforcer la formation et la recherche en sciences humaines au Laos et au Cambodge.
La culture cumulative n’est pas l’apanage de l’Homme : la preuve par les babouins
La capacité à enrichir un savoir au fil des générations, appelée culture cumulative et qui nous vaut le langage et les technologies, était jusqu’ici tenue pour strictement humaine. Mais des chercheurs du Laboratoire de psychologie cognitive (CNRS/AMU), en collaboration avec des collègues de l’Université d’Edimbourg, ont trouvé que les babouins en sont aussi capables. Ces travaux sont publiés dans la revue , le 5 novembre 2014.
La culture cumulative n’est pas l’apanage de l’Homme : la preuve par les babouins
La capacité à enrichir un savoir au fil des générations, appelée culture cumulative et qui nous vaut le langage et les technologies, était jusqu’ici tenue pour strictement humaine. Mais des chercheurs du Laboratoire de psychologie cognitive (CNRS/AMU), en collaboration avec des collègues de l’Université d’Edimbourg, ont trouvé que les babouins en sont aussi capables. Ces travaux sont publiés dans la revue , le 5 novembre 2014.
Dans l’intimité d’une pile à combustible
Des chercheurs du CEA, associé au CNRS et à l’Université Grenoble-Alpes ont réussi pour la première fois à observer en 3D la couche ultrafine du polymère échangeur d’ions contenu dans les électrodes d’une pile à combustible, où se déroulent les réactions électrochimiques produisant de l’électricité. Les scientifiques ont développé un mode opératoire inédit, basé sur la microscopie électronique, afin d’étudier la structure de ce polymère à l’échelle nanométrique. À terme, cette technique pourra servir à contrôler cet élément pour développer de nouveaux procédés ou de nouveaux modèles d’électrodes. Ces résultats sont publiés sur le site dele 30 octobre 2014.
Un nouveau laboratoire franco-américain fait dialoguer biologie et sciences sociales
Alain Fuchs, président du CNRS, et Gene Block, chancelier de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) inaugurent le 31 octobre 2014 à l’UCLA une nouvelle unité mixte internationale :(Epidapo). Ce laboratoire interdisciplinaire, hébergé à l’Institute for Society and Genetics de l’UCLA, est centré sur l’épigénétique et ses implications sociales et politiques. Il favorise les synergies internationales de haut niveau entre biologistes, chercheurs en sciences sociales et en sciences de l’environnement sur des sujets à fort impact sociétal comme l’alimentation, l’âge ou le genre.
Voyage au coeur d’un système solaire triple en formation
Une équipe internationale d’astronomes, dont des chercheurs du LAB (CNRS/Université de Bordeaux), de l’IPAG (CNRS/Université Joseph Fourier Grenoble 1) et de l’IRAM (CNRS/MPG/IGN), a mené l’étude la plus précise à ce jour du cocon de gaz et de poussières du système GG Tau A. En combinant des observations complémentaires aux longueurs d’onde submillimétriques (ALMA et IRAM) et infrarouges (VLTI/ESO), les chercheurs ont pu mettre en évidence la dynamique complexe au sein de GG Tau. Ils ont ainsi détecté pour la première fois des mouvements de matière démontrant que des exoplanètes peuvent se former non seulement autour d’un des membres de ce trio d’étoiles jeunes, mais aussi à très grande distance dans le disque entourant ces trois soleils. Ce travail observationnel, publié le 30 octobre dans la revue , révèle une histoire plus complexe qu’on ne l’imaginait.
Saint-Gobain et le CNRS créent une unité de recherche commune au sein du NIMS au Japon
Saint-Gobain, le CNRS et l’Institut japonais de science des matériaux NIMS (National Institute for Materials Science) viennent d’inaugurer le laboratoire LINK (Laboratory for Innovative Key Materials and Structures) en présence de Thierry Dana, Ambassadeur de France au Japon. Cette unité de recherche internationale a vocation à développer de nouveaux matériaux pouvant avoir des applications dans plusieurs activités industrielles de Saint-Gobain, notamment dans les céramiques, les grains et poudres, les cristaux, le vitrage et les abrasifs. Rattachée à Saint-Gobain et au CNRS, elle est implantée dans les locaux du NIMS, à Tsukuba au Japon, l’un des meilleurs laboratoires de recherche au monde spécialisés dans les matériaux. C’est la première fois que Saint-Gobain et le CNRS créent une unité de recherche commune à l’étranger.
Un outil bioinformatique pour traquer les résistances et la virulence de la bactérie Klebsiella pneumoniae
Grâce au séquençage génomique de nombreuses souches de , des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS ont pu définir leur identité génétique et détecter les gènes responsables de leur multi-résistance aux antibiotiques et ceux expliquant la virulence des bactéries. Suite à ces travaux, une base de données accessible à la communauté scientifique a pu être constituée. Elle donne accès au décryptage des gènes d’intérêt médical de la bactérie, et devrait permettre un meilleur suivi des épidémies à. Ces résultats sont publiés dans la revue.
Impact du changement climatique sur l’efficacité des réseaux d’Aires Marines Protégées
La mer Méditerranée compte plus d’une centaine d’aires marines protégées (AMP) qui doivent assurer le maintien des espèces exploitées sur l’ensemble du plateau continental. La connectivité des populations, assurée notamment par la dispersion des larves en fonctions des courants, est un élément essentiel de l’efficacité du réseau d’AMP. Dans une étude publiée dans , des chercheurs de l’IRD, d’Aix-Marseille Université, de l’Université de Montpellier 2, du CNRS et de Météo-France montrent que le changement climatique affecterait le degré de connectivité des populations de poissons en Méditerranée (+2,8°C à la fin du 21 siècle). En particulier, la distance de dispersion des larves devrait diminuer de 10 % provoquant une réduction de 3 % des surfaces pêchées essaimées par des larves du réseau d’AMP. Ces résultats révèlent les impacts conjugués, physiques et biologiques, du changement climatique sur l’efficacité des réseaux d’AMP.
Des colliers de nanoparticules d’or pour guider la lumière jusqu’au nanomètre
Des nanoparticules cristallines d’or alignées puis fusionnées en longues chaines peuvent servir à confiner l’énergie lumineuse à l’échelle nanométrique tout en permettant sa propagation à grande distance. C’est ce que vient de démontrer une équipe pluridisciplinaire du Centre d’élaboration de matériaux et d’études structurales (CEMES, CNRS), en collaboration avec des physiciens de Singapour et des chimistes de Bristol. Ces travaux sont publiés en ligne sur le site de la revuele 26 octobre.
Un nouveau mode de diffusion de la lumière dans de minuscules fibres optiques
Des chercheurs de l’institut Femto-ST (CNRS/UFC/UTBM/ENSMM), en collaboration avec des collègues du Laboratoire Charles Fabry (CNRS/Institut d’Optique Graduate School) viennent de découvrir un nouveau mode de diffusion de la lumière dans de minuscules fibres optiques 50 fois plus fines qu’un cheveu ! Ce phénomène, qui varie selon l’environnement de la fibre, pourrait être exploité pour concevoir des capteurs innovants et ultra-sensibles. Ces travaux sont publiés le 24 octobre 2014 dans la revue.
Comprendre et prévoir les éruptions solaires
Des chercheurs du Centre de physique théorique (CNRS/École polytechnique) et du laboratoire Astrophysique, interprétation modélisation (CNRS/CEA/Université Paris Diderot) ontidentifié un phénomène-clé dans le déclenchement des éruptions solaires. A l’aide de données satellite et de modèles, les chercheurs ont pu suivre l’évolution du champ magnétique solaire dans une zone ayant un comportement éruptif. Leurs calculs mettent en évidence la formation d’une corde magnétique qui émerge de l’intérieur du Soleil et est associée à l’apparition d’une tache solaire. Ils montrent que cette structure joue un rôle important dans le déclenchement de l’éruption. En caractérisant la transition vers l’éruption, ces travaux ouvrent la voie vers la prévision des tempêtes solaires qui affectent la Terre. Ils font la Une de la revuedu 23 octobre.
La formation des jets stellaires à grande échelle enfin expliquée
Grâce à un dispositif expérimental breveté et à des simulations numériques de grande ampleur, des chercheurs sont parvenus à expliquer la formation des jets émis par les jeunes étoiles, et ce, en très bon accord avec les observations astrophysiques. Ce modèle, qui fait intervenir le champ magnétique interstellaire, a été élaboré par une collaboration internationale menée par des équipes françaises du Laboratoire pour l’utilisation des lasers intenses (LULI, CNRS/École Polytechnique/UPMC/CEA), du Laboratoire d’études du rayonnement et de la matière en astrophysique et atmosphères (LERMA, Observatoire de Paris/CNRS/UPMC/Université de Cergy-Pontoise/ENS Paris) et du Laboratoire national des champs magnétiques intenses (LNCMI, CNRS). Leurs travaux sont publiés dans la revuele 17 octobre 2014.
Mimas, une lune de glace de Saturne, pourrait cacher un noyau fortement aplati ou un océan interne
À partir d’observations réalisées par la sonde Cassini, une équipe internationale, comprenant des chercheurs de l’Observatoire de Paris et de l’Université Pierre et Marie Curie à l’IMCCE (Observatoire de Paris/CNRS/UPMC/Université Lille 1) et au laboratoire AIM (CEA/CNRS/Université Paris Diderot), a mesuré la rotation de Mimas, une lune de Saturne, et y a détecté des oscillations. Non conformes aux modèles prédictifs, ces oscillations laissent penser que Mimas pourrait abriter un noyau fortement aplati ou un océan sous sa couche de glace. Ces travaux font l’objet d’un article à paraitre dans la revue , le 17 octobre 2014.
Le rôle majeur des « oasis » océaniques dans les interactions entre organismes marins
Une étude internationale, coordonnée par des chercheurs de l’IRD, de l’Institut de la mer du Pérou (IMARPE), de Télécom Bretagne et du CNRS, a permis de comprendre le rôle majeur joué par la dynamique océanique dans la structuration de l’écosystème marin. La turbulence océanique crée des oasis qui concentrent la majorité des organismes marins, du zooplancton aux oiseaux. L’identification de ce processus contribuera, à terme, à améliorer les mesures de gestion spatialisées des ressources marines. Ces résultats sont publiés dans la revue , le 15 octobre.
Ebola en RDC : une nouvelle souche du virus
Alors qu’une épidémie d’Ebola fait rage depuis mars 2014 en Afrique de l’Ouest, un foyer de cette fièvre hémorragique est apparu en République démocratique du Congo (RDC) au mois d’août dernier, laissant craindre une propagation du virus en Afrique centrale. Une étude associant l’IRD, l’Institut Pasteur, le CNRS, le CIRMF au Gabon, l’INRB en RDC et l’OMS, publiée dans la revuele 16 octobre 2014, confirme qu’il s’agit d’une épidémie d’Ebola. Mais celle-ci est due à une souche locale du virus, différente de celle qui sévit à l’Ouest du continent. Si ce résultat montre que les deux épidémies ne sont pas liées, il illustre l’accélération de l’émergence de la maladie, dont il devient urgent de comprendre les modalités de propagation.
Le papillomavirus humain associé à une maladie auto-immune
Le lichen plan érosif muqueux (LPEM) est une maladie dermatologique auto-immune dans laquelle le système immunitaire s’active anormalement contre les cellules des muqueuses. Des chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’Inserm, de l’Université Toulouse III Paul Sabatier et du CNRS apportent aujourd’hui la preuve que les cellules immunitaires impliquées dans le LPEM sont les mêmes que celles qui sont activées en réaction à une infection par le papillomavirus humain (de type HPV-16), ce qui indiquerait un lien entre la maladie et le HPV. Ces résultats sont publiés dans la revue
Le CNRS félicite Jean Tirole, prix Nobel d’économie 2014
Le prix Nobel d’économie 2014 vient de récompenser Jean Tirole pour son analyse des imperfections du marché et de sa régulation. À 61 ans, ce chercheur, travaillant au GREMAQ, unité mixte de recherche Université Toulouse 1 / CNRS / INRA, est le troisième économiste français, après Gérard Debreu en 1983 et Maurice Allais en 1988, à obtenir cette distinction. S’appuyant sur les théories des jeux et de l’information, il a façonné, en collaboration avec son collègue Jean-Jacques Laffont, les bases d’une « nouvelle économie industrielle ». En se basant sur les comportements et stratégies des individus et des groupes, il a ancré ses recherches dans les sciences sociales, les ouvrant aux sciences politiques, à la sociologie et à la psychologie. C’est sous l’impulsion de ces deux amis que Toulouse s’est positionnée parmi les meilleurs pôles de recherche en sciences économiques en Europe. Une consécration pour Jean Tirole qui préside aujourd’hui l’école d’économie de Toulouse (TSE) qu’il a contribué à créer et a dirigé de 2006 à 2009. Couronné en 2007 par la Médaille d’or du CNRS, plus haute distinction scientifique en France, il participe activement au débat public en proposant des lignes directrices en matière de politique économique.
Une étape clé des réactions allergiques dévoilée
En étudiant le mode d’action de la protéine interleukine-33, un signal d’alarme pour les globules blancs, une équipe de l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale (CNRS/Université Toulouse III Paul Sabatier) a pu mettre en évidence des formes tronquées de cette protéine qui fonctionnent comme de puissants activateurs des cellules à l’origine des réactions allergiques. Cette avancée majeure dans la compréhension des mécanismes de l’allergie pourrait avoir des applications importantes pour le traitement de l’asthme et des autres maladies allergiques telles que l’eczéma et la rhinite allergique. Ces travaux codirigés par Corinne Cayrol, chercheur CNRS, et Jean-Philippe Girard, directeur de recherche Inserm, sont publiés dans la revuedu 13 octobre 2014.
Séismes en milieu océanique : une meilleure compréhension de leur phase préparatoire
Publiée le 14 septembre dernier dans , l’étude menée par des chercheurs de plusieurs instituts, en particulier l’Ifremer, le CNRS et l’IFSTTAR, propose pour la première fois un modèle physique permettant d’expliquer la phase préparatoire d’un séisme en milieu océanique. Des travaux d’autant plus novateurs qu’ils reposent sur des mesures quantitatives, permettant d’établir l’existence d’une relation entre les précurseurs observés et le choc principal d’un séisme. Une piste prometteuse qui devrait orienter les futures recherches sur les signaux détectables.
La première pierre de la source européenne de neutrons ESS, à Lund (Suède)
La construction de ESS (European Spallation Source), destinée à devenir la source de neutrons la plus puissante au monde, est lancée à Lund (Suède). Ce très grand instrument international vise à fournir des faisceaux de neutrons pour la recherche fondamentale et la recherche appliquée.Au titre de l’engagement de la France, le CNRS et le CEA participent à sa construction qui devrait s’achever à l’horizon 2019.
Découverte d’un nouveau pré-Néandertalien en France : l’homme de Tourville-la-Rivière
Une équipe d’archéologues de l’Inrap a mis au jour, sur le site préhistorique de Tourville-la-Rivière (Seine-Maritime), les vestiges d’un pré-Néandertalien. Cette découverte fait aujourd’hui l’objet d’une publication dans la revue internationalepar un groupe de chercheurs du CNRS, de l’Inrap, de l’université nationale australienne, du Centre national de recherche sur l’évolution de l’Homme à Burgos (Espagne) et du département d’Anthropologie de l’université Washington à Saint Louis. Malgré les nombreux sites très anciens exhumés depuis la fin du XIXe siècle, les fossiles humains du Pléistocène moyen (781 000 128 000 ans) restent extrêmement rares en Europe du nord-ouest.En effet, hormis les deux crânes fragmentaires de Biache-Saint-Vaast dans le nord de la France, les rares fossiles humains de cette période proviennent de dix sites entre Allemagne et Angleterre. L’individu de Tourville-la-Rivière constitue une découverte majeure en Europe pour la connaissance de cette lignée humaine.
La forme des coquilles d’ammonites enfin expliquée… par la physique
Les ammonites, un groupe de mollusques céphalopodes aujourd’hui éteint, possédaient des coquilles en forme de spirales ondulées à la diversité exceptionnelle et bien connues des amateurs de fossiles. Régis Chirat, chercheur au Laboratoire de géologie de Lyon : Terre, planètes et environnement (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1/ENS de Lyon), et deux collaborateurs de l’Institut de mathématiques de l’université d’Oxford ont développé le premier modèle biomécanique expliquant la formation et la diversité de ces coquilles. Leur approche ouvre de nouvelles perspectives pour interpréter l’évolution des ammonites et des nautiles, leurs « cousins » éloignés aux coquilles lisses, qui peuplent encore les eaux des océans Indien et Pacifique. Ces travaux viennent d’être publiés sur le site de la revue.
Succulent comme une euphorbe malgache
Première étude visant à tester l’influence du contexte environnemental sur l’évolution de la succulence
Une équipe scientifique internationale dont des chercheurs de l’Institut de Systématique, Evolution et Biodiversité (Muséum national d’Histoire naturelle/CNRS/IRD/Ecole Pratique des Hautes Etudes/UPMC) démontre et discute des liens qui existent entre les différents syndromes de succulence et l’aridité du milieu dans une étude publiée dans la revue. C’est à travers l’analyse d’une catégorie de plantes, qui ressemble à s’y méprendre aux Cactus, les euphorbes malgaches, que les scientifiques ouvrent de nouvelles perspectives sur l’histoire évolutive des plantes succulentes.
Cancer du côlon – Deux altérations génétiques à l’origine des métastases
Avec environ 42 000 nouveaux cas estimés en 2012 en France, le cancer du côlon se situe, tous sexes confondus, au troisième rang des cancers les plus fréquents, et au deuxième en termes de mortalité après le cancer du poumon. L’un des défis à relever est de réussir à le traiter dès lors que des métastases sont présentes. Les chercheurs de l’Institut Curie, de l’Inserm et du CNRS décrivent théoriquement et expérimentalement dans la revuela combinaison de deux altérations génétiques responsables de la dissémination tumorale. En plus des connaissances sur la progression tumorale, le modèle de cancer du côlon ainsi mis au point offre la possibilité de tester de nouvelles thérapies pour enrayer les métastases.
La formation et l’évolution des mers de sable sur Titan
En combinant modélisations du climat et observations de la surface de Titan issues de la sonde Cassini, une équipe du Laboratoire AIM (CNRS/CEA/Université Paris Diderot), en collaboration avec des chercheurs de l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP/CNRS/Université Paris Diderot) et du laboratoire Matière et Systèmes Complexes MSC (CNRS/Université Paris Diderot), a proposé un nouveau mode de formation et de croissance des dunes à la surface du satellite. Ce mode de croissance, également observé dans certains déserts terrestres et sur la planète Mars, serait présent de manière dominante dans les déserts de Titan et permettrait d’expliquer non seulement la forme de ces dunes, leur orientation et leur direction de croissance, mais aussi leur confinement dans la ceinture tropicale du satellite.
Les résultats de cette étude sont publiés dans le journal
Évaluation de stratégies d’adaptation de la ville au changement climatique : publication des résultats du projet Muscade
Les conclusions du rapport de recherche MUSCADE, coordonné par le Centre national de recherches météorologiques (Météo-France/CNRS), sont rendues publiques le 3 octobre, à l’occasion de la journée « Chaleur sur la ville » organisée par la région Ile-de-France et l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région Île-de-France. Ce projet, qui réunit météorologues, économistes, architectes, géographes et experts du bâtiment, a permis d’évaluer l’impact de différents scénarios d’évolution de la ville de Paris à l’échelle du siècle sur le climat urbain et sur la consommation énergétique des bâtiments. Ses résultats apportent les éléments d’évaluation nécessaires aux concepteurs de la ville de demain.
Le CNRS et le CEA accompagnent les 60 ans du Cern en France
Aujourd’hui, cela fait exactement 60 ans que le Cern, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, a vu le jour. État fondateur, la France contribue à toutes les grandes collaborations internationales de l’organisation depuis sa création via des laboratoires et équipes du CNRS, du CEA et de plusieurs universités. Pour fêter cet anniversaire, le CNRS et le CEA proposent au grand public plusieurs rendez-vous en France : conférences, visites guidées, animations et expositions. Autant d’occasions pour découvrir les acteurs qui travaillent au quotidien au Cern. Le programme détaillé est disponible sur : http://cern60.web.cern.ch/fr
450 jeunes Européens et une centaine de chercheurs réunis à Poitiers
450 jeunes Européens curieux de sciences et une centaine de chercheurs de toutes les disciplines se réuniront du 17 au 19 octobre prochain à Poitiers, pour les 24 Rencontres CNRS Jeunes « Sciences et Citoyens ». Le temps d’un week-end, ils vont débattre et échanger sur des thèmes variés et d’actualité, du racisme à la matière noire, des Big Data au sida. Objectif de ce rendez-vous, loin de tout carcan académique : réfléchir ensemble à la société de demain.
Inauguration du deuxième détecteur de neutrinos de l’expérience Double Chooz
Un second détecteur de neutrinos vient d’être édifié par le CNRS et le CEA à proximité de la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes). Ses mesures complèteront celles du premier détecteur, installé depuis cinq ans, afin d’étudier, dans le cadre de l’expérience Double Chooz, les caractéristiques des neutrinos, ces particules élémentaires presque insaisissables produites en abondance notamment dans le Soleil et dans les réacteurs nucléaires. Construit à 400 mètres du cur des réacteurs de la centrale, ce second détecteur est inauguré le 25 septembre 2014 en présence de représentants du CNRS et du CEA, et des autorités locales, qui soutiennent activement cette implantation.
La médaille d’or 2014 du CNRS est décernée à l’informaticien Gérard Berry
La médaille d’or du CNRS, la plus prestigieuse récompense scientifique française, distingue cette année l’informaticien Gérard Berry, titulaire depuis 2012 de la première chaire dans le domaine informatique au Collège de France. Du traitement formel des langages de programmation à la conception de circuits intégrés assistée par ordinateur en passant par la programmation parallèle et temps réel, les travaux de Gérard Berry ont permis de grandes avancées en informatique et trouvent de multiples applications dans notre quotidien.
À la recherche des origines de l’Univers : première étape pour NOEMA
L’observatoire du plateau de Bure de l’IRAM (CNRS/MPG/IGN) dans les Alpes françaises accueillera d’ici à cinq ans, six antennes supplémentaires grâce au projet NOEMA(NOrthern Extended Millimeter Array). La première de ces six antennes est inaugurée lundi 22 septembre 2014 au siège de l’IRAM près de Grenoble. Une fois terminé, NOEMA deviendra ainsi le radiotélescope millimétrique le plus puissant de l’hémisphère Nord. Il permettra notamment aux astronomes d’observer les galaxies et les trous noirs aux confins de l’Univers mais aussi d’identifier des éléments clefs dans la formation des étoiles et des systèmes planétaires.