Décédée il y a tout juste un an, Simone Veil a laissé une trace profonde dans la mémoire des Français. Déportée à 16 ans, rescapée des camps de la mort, elle a beaucoup œuvré pour la mémoire de la Shoah, l’idée européenne et le combat pour le droit des femmes, notamment grâce à la loi qui dépénalise l’interruption volontaire de grossesse (IVG), promulguée en 1975. Plusieurs fois ministre de la santé et des affaires sociales, députée européenne, Présidente du Parlement européen, membre du Conseil constitutionnel, Simone Veil a également exercé un rôle important au sein du ministère de la Justice. A l’issue de ses études de droit et de sciences politiques, elle intègre le corps de la magistrature. Affectée au sein de la Direction de l’administration pénitentiaire, où elle exerce pendant sept ans, elle se montre particulièrement sensible à la condition de vie des détenus, à leur santé et à leur éducation. Nommée Directrice des affaires civiles puis conseillère technique au cabinet du garde des Sceaux René Pleven, elle devient secrétaire du Conseil supérieur de la magistrature avant d’entamer sa carrière politique.