La loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016 a mis en avant la nécessité de développer l’approche de promotion de la santé (Charte d’Ottawa, OMS 1986) et notamment dans les pratiques de « concertation et de coordination de l’ensemble des politiques publiques pour favoriser à la fois le développement des compétences individuelles et la création d’environnements physiques, sociaux et économiques favorables à la santé ». L’intersectorialité est ainsi reconnue comme un impératif de santé publique, en particulier pour lutter contre les inégalités sociales de santé.
C’est dans cette dynamique et en cohérence également avec les grandes orientations du plan santé bien-être des jeunes de novembre 2016, visant la promotion de la santé mentale, que s’inscrit la convention cadre signée par la DPJJ et la DGS.
Améliorer la santé et le bien-être des jeunes pris en charge
Depuis 2013, la DPJJ s’est engagée dans une démarche globale de promotion de la santé, visant la mobilisation de toute l’institution, des unités éducatives jusqu’à l’administration centrale.
Cette convention cadre vient valider cette politique et sceller un engagement des pouvoirs publics en faveur de la promotion de la santé des adolescents et des jeunes pris en charge par la PJJ.
Elle permet d’agir plus efficacement auprès de cette fraction de la jeunesse particulièrement vulnérable, de manière déterminante pour eux-mêmes, leur santé, donc leur avenir.
« Je souhaite que cette convention soit un support de cette continuité que nous cherchons à construire dans tous les aspects du parcours des jeunes et dont ils ont tellement besoin », a précisé Madeleine MATHIEU.
Benoît VALLET, directeur général de la Santé, a salué la démarche « PJJ promotrice de santé » innovante et unique en France à cette échelle et a chaleureusement remerciée Madeleine MATHIEU pour cet engagement qui permet de déployer une politique de santé aux bénéfices de jeunes particulièrement vulnérables. Il a réaffirmé le soutien dans la durée de la DGS concrétisé par cette convention. Celle-ci définit des domaines d’action, ainsi que des modalités de travail favorisant une collaboration pérenne au niveau national, régional et territorial, prenant en compte les jeunes et leurs familles. Elle permet notamment l’accompagnement des agences régionales de santé (ARS), des directions inter-régionales et territoriales de la PJJ dans la déclinaison des actions prioritaires sur leurs territoires en prenant en compte les spécificités locales.
De même au niveau national, elle permettra de remettre à jour les connaissances épidémiologiques sur les jeunes pris en charge. Elle vise également à soutenir les pratiques professionnelles par la pluridisciplinarité, la formation et la qualité de vie au travail.
Cette convention est une manifestation concrète d’une politique nationale de santé publique menée de manière ouverte, englobant des secteurs plus larges que le champ sanitaire classique, et reconnaissant leur action sur de nombreux déterminants sociaux de santé.
« Je crois vraiment que par l’accompagnement éducatif qu’elle met en œuvre dans le cadre de la mesure judiciaire, la PJJ offre une opportunité d’accéder à des jeunes souvent difficiles à mobiliser et pourtant, il me semble, cibles prioritaires de la politique de santé. Elle peut ainsi contribuer à la réduction des inégalités sociales de santé », a souligné Madeleine MATHIEU.
La direction générale de la Santé (DGS) prépare la politique de santé publique et contribue à sa mise en œuvre. Son action poursuit 4 grands objectifs : préserver et améliorer l’état de santé des citoyens, protéger la population des menaces sanitaires, garantir la qualité, la sécurité et l’égalité dans l’accès au système de santé, et mobiliser et coordonner les partenaires.
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