Science po, le désastre absolu

La direction de Science po Paris a conclu un accord avec les manifestants anti-Israël qui occupent et bloquent le fonctionnement de cette école depuis plusieurs semaines. Les termes de cet accord ne paraissent pas encore clairement connus: levée des sanctions, condamnation d’Israël, fin de certaines collaborations [à vérifier]… Voici donc un ancien fleuron de l’université française qui bascule en officine idéologique anti-Israël. L’école libre des sciences politiques a été créée après la défaite de 1870 pour renouveler les élites dirigeantes françaises, devenant l’Institut d’Etudes politiques (ou science po) à la Libération. La scolarité, pendant longtemps, était dominée par un concours d’entrée extrêmement sélectif, puis trois années d’études intenses qui s’accompagnaient souvent d’un cursus parallèle ou complémentaire (droit, histoire, science éco). On y enseignait l’histoire, le droit public et l’économie pour l’essentiel. A partir des années 1990, les divers pouvoirs politiques et les dirigeants de cette école, ont délibérément choisi de briser le caractère sélectif de cet outil dans un objectif de nivellement. L’école a été prise de gigantisme et au prix d’un endettement faramineux s’est étendue sur plusieurs campus. Les promotions ont triplé. Le principe même du concours d’entrée (anonyme) a été aboli au profit d’un système de choix sur dossier et entretien dont l’unique objectif était la diversification sociale et l’uniformisation idéologique. Les scandales sexuels ou conjugaux sont venus frapper cette école dont en particulier l’affaire O.D et dernièrement la démission du directeur pour violences conjugales. Science po est à l’image des élites politique françaises actuelles, en plein naufrage dans l’extrême pourrissement. Tel est le résultat de l’idéologie du nivellement, la promotion de la médiocratie, la volonté délibérée de broyer tout ce qui valorise le travail, la réflexion et le mérite. Cet esprit de destruction systématique des institutions et de l’intelligence a été, répétons-le, voulu. Il est conforme à l’idéologie présidentialiste qui caractérise la politique française: le phœnix élyséen resplendit par contraste avec les ruines des institutions naguère les plus prestigieuses. Seul, le « monarque » doit attirer la lumière. Et cela soulève plus généralement la question de la sélection des élites (au sens sociologique) dirigeantes françaises. Est-ce bien différent dans les présumées plus grandes écoles comme X, l’ENS ou HEC ou autres et les meilleures universités? A l’expérience personnelle (partielle il est vrai), je suis totalement sidéré par la bêtise et le conditionnement idéologique des plus brillants de leurs dernières promotions. Mon Dieu qu’ils sont bêtes, privés du moindre sens critique, de la moindre liberté de pensée, quand on discute avec eux! Le saccage de la méritocratie dite républicaine n’est-il pas la source même de l’effondrement du pays auquel nous assistons chaque jour? (économique, financier, social, scolaire, sécuritaire, etc.)? Et ce n’est sans doute que le début…

MT

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Author: Redaction

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