Quand N. Sarkozy cherche de mauvais prétextes pour fermer des hôpitaux


Lors d’une interview publiée hier dans Les Echos, l’ancien Président de la République souhaitait sans doute faire des annonces choc pour de nouveau faire le buzz et marquer des points dans la course à la primaire de la droite, qui ne manque pas de faire des émules.

Malheureusement pour lui, la tornade du « Moranogate » a mis à mal son dispositif médiatique et ses propos n’auront pas obtenu le succès escompté. Certaines de ses propositions ne manquent pourtant pas de surprendre.

Passons sur son discours éculé concernant les retraites, l’assistanat et la remise en cause des 35h pour nous attarder sur ses propos, apparemment techniques, concernant l’hôpital public.

N. Sarkozy souhaite « que soit expérimentée l’autonomie aux établissements hospitaliers » comme celle donnée aux universités.

Je crains que le logiciel des conseillers de M. Sarkozy ne soit cruellement périmé car nos hôpitaux sont déjà autonomes ! C’est même leur statut juridique. Ils organisent leurs services, définissent leur projet médical, élaborent en toute autonomie leur budget ! Le Ministere de la santé est leur tutelle comme le Ministere de l’enseignement supérieur assure la tutelle des universités, mais ce n’est pas l’Etat qui gère l’hôpital, recrute ses personnels, définit ses priorités. Sauf à penser que l’hôpital doit se transformer en clinique, on ne voit pas bien de quoi il s’agit. A moins que….

A moins que ce discours ne cache une vérité insidieuse. En proposant « 100 milliards d’euros de dépenses publiques en moins entre 2017 et 2022 », N. Sarkozy n’annonce ni plus ni moins que le démantèlement de nombreux services publics : moins d’enseignants dans les écoles, moins de forces de police pour assurer la sécurité de nos concitoyens, …et probablement la fermeture d’hôpitaux, pas seulement de proximité, pourtant indispensables à l’accès de tous au système de soin.

Author: Redaction