Market Saint Marcel, le dernier Carrefour de centre-ville

Au terme de trois mois de fermetures et d’importants travaux, le Carrefour Market du boulevard Saint-Marcel, à la lisière du très chic Ve arrondissement parisien, a complètement changé de visage. Dès l’entrée, les clients sont désormais accueillis dans un lieu à la tonalité très gourmet : meules de fromage et jambons entiers sont rangés derrière des vitrines comme autant d’objets d’art. Et une fois les escaliers descendus pour accéder au magasin à proprement parler – un schéma atypique, comme le sont souvent les magasins parisiens en pied d’immeuble –, on entre dans le vif du sujet : là, c’est un pôle tout entier dédié aux métiers de bouche qui accueille le client.

Des ateliers de rencontres avec les clients en amont

Une nouveauté, là où il n’existait auparavant que des rayons libre-service. Boucher, charcutier, cave à maturation de viande, poissonnier et fromager sont désormais à pied d’œuvre, et représentent une bonne partie des 25 embauches réalisées, qui portent le nombre de salariés à 80. « Nous avons organisé des ateliers de rencontres avec nos clients. Leurs demandes portaient principalement sur le conseil, les services et les produits frais. Les clients du magasin sont à la recherche de produits de qualité et ils attendaient une poissonnerie, car il n’y en a pas dans les environs proches », explique Stéphanie Escales, directrice de Carrefour Market en Ile-de-France. Pour mieux se fondre dans le paysage urbain, et accentuer une vocation de proximité, le magasin affiche son nom, Saint Marcel, en lieu et place de Market, une signature reléguée un peu plus haut sur la façade. Un esprit de personnalisation qui n’est pas sans rappeler Franprix et le concept Mandarine.

Autre similitude avec le concurrent, une machine à jus d’orange trône dans le rayon des fruits et légumes, alors que des plats préparés sur place (gratin dauphinois, poulet,etc.) sont proposés en barquette. Une gageure dans ce magasin de 1 355 m² sur deux niveaux, où le moindre espace est rentabilisé. D’ailleurs, un circuit court dédié au snacking et à la vente à emporter est installé dès l’entrée, avec des caisses dédiées. Il est ouvert dès 7 h 30, contre 9 heures pour le magasin. Ce Market n’est pas comparable aux Market Gourmet italiens, dans lesquels la part de produits frais est beaucoup plus élevée. Mais Carrefour retravaille ce type d’offre de centre-ville : un Market Premium vient d’ouvrir à Varsovie, tout comme un Carrefour Express Premium à Madrid.

Un esprit de halles marchandes urbaines

Ici, la copie n’est pas la même, l’idée étant de renouer avec un esprit de halles marchandes et de produits frais. L’ambiance a été totalement retravaillée : décoration en briques et en brut, avec des touches de métal et du bois. Au rez-de-chaussée, le sec et le non-alimentaire ne sont pas en reste, avec des têtes de gondoles qualitatives et des « bibliothèques » (meubles hauts), qui mettent en avant des offres plus gourmets, des produits d’exception ou des PME partenaires. Le bio a gagné de la place, sur le rayon boucherie, mais aussi dans l’épicerie où il occupe plusieurs éléments. « C’est un magasin urbain, moderne et convivial, à l’image des attentes de nos clients », ajoute Stéphanie Escales.

Ce remodeling a été coûteux, car l’enveloppe dévolue à ce chantier correspond au montant généralement alloué à la création d’un magasin. Il a également compris la redéfinition de la zone de caisses, qui était jusqu’ici un gros point noir en termes d’agencement. Un pôle de caisses minute côtoie une double file unique, qui oriente le flux des clients. Sans oublier deux caisses dédiées à la livraison à domicile, un incontournable dans le quartier, où elle représente 20% des ventes.

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Author: Redaction

Market Saint Marcel, le dernier Carrefour de centre-ville

Au terme de trois mois de fermetures et d’importants travaux, le Carrefour Market du boulevard Saint-Marcel, à la lisière du très chic Ve arrondissement parisien, a complètement changé de visage. Dès l’entrée, les clients sont désormais accueillis dans un lieu à la tonalité très gourmet : meules de fromage et jambons entiers sont rangés derrière des vitrines comme autant d’objets d’art. Et une fois les escaliers descendus pour accéder au magasin à proprement parler – un schéma atypique, comme le sont souvent les magasins parisiens en pied d’immeuble –, on entre dans le vif du sujet : là, c’est un pôle tout entier dédié aux métiers de bouche qui accueille le client.

Des ateliers de rencontres avec les clients en amont

Une nouveauté, là où il n’existait auparavant que des rayons libre-service. Boucher, charcutier, cave à maturation de viande, poissonnier et fromager sont désormais à pied d’œuvre, et représentent une bonne partie des 25 embauches réalisées, qui portent le nombre de salariés à 80. « Nous avons organisé des ateliers de rencontres avec nos clients. Leurs demandes portaient principalement sur le conseil, les services et les produits frais. Les clients du magasin sont à la recherche de produits de qualité et ils attendaient une poissonnerie, car il n’y en a pas dans les environs proches », explique Stéphanie Escales, directrice de Carrefour Market en Ile-de-France. Pour mieux se fondre dans le paysage urbain, et accentuer une vocation de proximité, le magasin affiche son nom, Saint Marcel, en lieu et place de Market, une signature reléguée un peu plus haut sur la façade. Un esprit de personnalisation qui n’est pas sans rappeler Franprix et le concept Mandarine.

Autre similitude avec le concurrent, une machine à jus d’orange trône dans le rayon des fruits et légumes, alors que des plats préparés sur place (gratin dauphinois, poulet,etc.) sont proposés en barquette. Une gageure dans ce magasin de 1 355 m² sur deux niveaux, où le moindre espace est rentabilisé. D’ailleurs, un circuit court dédié au snacking et à la vente à emporter est installé dès l’entrée, avec des caisses dédiées. Il est ouvert dès 7 h 30, contre 9 heures pour le magasin. Ce Market n’est pas comparable aux Market Gourmet italiens, dans lesquels la part de produits frais est beaucoup plus élevée. Mais Carrefour retravaille ce type d’offre de centre-ville : un Market Premium vient d’ouvrir à Varsovie, tout comme un Carrefour Express Premium à Madrid.

Un esprit de halles marchandes urbaines

Ici, la copie n’est pas la même, l’idée étant de renouer avec un esprit de halles marchandes et de produits frais. L’ambiance a été totalement retravaillée : décoration en briques et en brut, avec des touches de métal et du bois. Au rez-de-chaussée, le sec et le non-alimentaire ne sont pas en reste, avec des têtes de gondoles qualitatives et des « bibliothèques » (meubles hauts), qui mettent en avant des offres plus gourmets, des produits d’exception ou des PME partenaires. Le bio a gagné de la place, sur le rayon boucherie, mais aussi dans l’épicerie où il occupe plusieurs éléments. « C’est un magasin urbain, moderne et convivial, à l’image des attentes de nos clients », ajoute Stéphanie Escales.

Ce remodeling a été coûteux, car l’enveloppe dévolue à ce chantier correspond au montant généralement alloué à la création d’un magasin. Il a également compris la redéfinition de la zone de caisses, qui était jusqu’ici un gros point noir en termes d’agencement. Un pôle de caisses minute côtoie une double file unique, qui oriente le flux des clients. Sans oublier deux caisses dédiées à la livraison à domicile, un incontournable dans le quartier, où elle représente 20% des ventes.

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