Le plébiscite grotesque

XVM0ef1012e-6043-11e5-906e-a6e6fc4a64cbTiens! Un référendum a eu lieu ce week-end. Il était organisé par le parti socialiste: « Face à la droite et l’extrême droite, soutenez-vous l’unité des listes socialistes et écologistes« . 250000 personnes y auraient participé. Ouf! le oui l’a emporté, avec 89% … Ils appellent cela un référendum mais cela s’apparente davantage à la nature d’un plébiscite. Le référendum porte sur une question juridique et le plébiscite sur une opinion. En l’occurrence, Le degré de débilité atteint par cette opération nous fait frémir. Tout y est: l’acharnement à banaliser le parti lepéniste, rangé dans le même sac que « la droite »; le sectarisme absolu, d’un côté la nuit et de l’autre la lumière; le mépris du peuple dans cette caricature de plébiscite. Quand le parti socialiste s’effondre, entraîné comme un boulet par ses échecs et son nihilisme, quand il ne trouve plus la moindre raison de fond pour se différencier des autres, il s’en prend au « bloc réactionnaire ». Il tente de mobiliser ses militants sur un réflexe de haine sectaire. Pensez-vous, le parti socialiste ne va quand même pas se mettre à parler du drame des six millions de chômeurs, de la situation effroyable des banlieues, des jeunes en perdition, sans travail, sans logement, de la violence qui gangrène la société française, de l’échec scolaire, de la corruption… Il est tellement plus simple de s’en prendre à ces fachos de droite, mélangés à l’extrême droite: le bloc réactionnaire. Les dirigeants socialistes, qui ont baigné toute leur vie dans le militantisme, n’ont pas fait d’études, ou si peu, n’ont  jamais travaillé ni assumé de responsabilité professionnelle, voient le monde derrière le prisme de la bêtise et de la violence sectaire: le bien qu’ils représentent, par définition, et en face, « la droite », incarnant le mal. Ils ne leur vient pas un instant à l’idée de s’interroger sur leur responsabilité dans le malaise actuel de notre société. Derrière le ton de la dramatisation sectaire ne se cache rien d’autre que la peur de perdre les postes, les mandats, les prébendes, les places au chaud dans les palais dorés de la République. L’un d’eux a été jusqu’à parler du « peuple de gauche ». Dès lors, nous n’aurions plus un peuple français mais un peuple de gauche et un peuple de droite: le paroxysme de la bêtise sectaire. Et, tout cela se passe dans l’indifférence, l’apathie générale, comme si l’esprit critique s’était éteint dans les élites ou supposées telles de ce pays.  Ils prennent les gens pour des imbéciles alors que le niveau intellectuel moyen des Français est nettement au dessus du leur. Et ces derniers vont se venger d’être pris pour des imbéciles. Dans les urnes, d’abord aux régionales et ensuite aux présidentielles et aux législatives.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction