Espagne: gouverner, c’est choisir

Le gouvernement espagnol de M. Rajoy a cogné vite et fort: mise sous tutelle, destitution, ouverture d’une enquête. Ainsi, en réduisant par un acte d’autorité la sédition de la Catalogne, il a sauvé l’unité de l’Espagne et peut-être, l’existence même de la Nation espagnole. Son bras n’a pas tremblé. Gouverner, c’est faire des choix et les assumer. En toute sincérité, je ne suis pas absolument certain qu’un gouvernement français, n’importe lequel (je ne parle pas spécialement de celui-ci) dans le régime politique dégénéré que nous subissons comme un boulet, fondé sur la personnalisation à outrance et l’exaltation de l’image narcissique, aurait eu la force, le courage et l’audace, de faire acte d’autorité face à la sédition. Il aurait alors fallu tergiverser, négocier, ne pas déplaire à la presse et aux médias « de gauche », puis capituler en rase campagne en bombant le torse et en annonçant un « grand plan national »: indépendance à titre expérimental, sous réserve de souveraineté copartagée pendant cinq ans, accompagné d’un programme d’aide à l’investissement de 20 milliards, et de préparation de l’adhésion à l’Union européenne, puis d’un référendum populaire, sur le passage à la pleine souveraineté, etc. Mais ce ne sont pas les Français qui sont  coupables de lâcheté et de faiblesse. C’est leur régime politique qui est défaillant, fondé le culte de l’image et la négation de l’intérêt public, dans l’indifférence et l’aveuglement général.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction