Dernières statistiques françaises de l’immigration

Une hausse des « premiers titres de séjour » délivrés reflétant le nombre de migrants autorisés à résider en France pour au moins un an : 125 000 en 1995 ; 186 116 en 2002 ; 183 893 en 2008 ; 193 655 en 2012 ; 210 940 en 2014 ; 217 5330 en 2015 ; 230 353 en 2016 ; 242 665 en 2017 ; 258 929 en 2018 ; 276 576 en 2019, dont par motifs,

90 000 familial

90 000 études

38 700 professionnels

36 200 humanitaires (réfugiés et étrangers malades)

NB : une grande partie de ces chiffres (indéterminée) correspond non pas à des entrées physiques l’année même, mais à des régularisations de migrants entrés des années auparavant : l’immigration irrégulière nourrit ainsi les statistiques de l’immigration régulière. En outre, le nombre  des immigrés qui repartent (parmi les étudiants par exemple) est méconnu, ce qui empêche de mesurer sérieusement le solde migratoire.

Par ailleurs, même tendance à la hausse des demandeurs d’asile (total incluant les premières demandes et demandes réexamen) : 20 000 en 1995, 45 000 en 2004, 61 468 en 2012, 162 640 en 2018, 177 822 en 2019. Il faut noter que seuls 30 000 à 40 000 environ sont reconnus comme réfugiés par l’OFPRA et la cour nationale du droit d’asile (en appel des décisions négatives de l’OFPRA). Les autres restent dans 94% des cas sur le territoire selon un rapport de la Cour des Comptes de 2016.

Le nombre des migrants se maintenant en France en situation illégale peut être estimée sur la base de l’Aide Médicale d’Etat qui leur est accordée : 150 000 bénéficiaires en 2004, 320 000 en 2019. Ce nombre ne mesure pas un flux mais celui des migrants présents à un moment donné. Il ne représente qu’un plancher car un nombre indéterminé de migrants en situation irrégulière ne sont pas inscrits à l’AME (selon certains experts, il faudrait le multiplier par 3 pour approcher le nombre réel des migrants clandestins sur le territoire, soit 960 000).

Les mesures d’éloignement forcé en dehors de l’espace de l’Union européenne ont atteint 8858 en 2019. Ce chiffre est en nette augmentation mais il reste marginal par rapport au nombre de migrants en situation illégale. On estime que 15 % seulement des décisions d’éloignement prises par les préfets sont mises en œuvre, pour deux raisons : l’enchevêtrement inextricables des procédures de recours contre les décisions d’éloignement qui combinent compétences du juge administratif et du juge des libertés ; le refus des pays d’origine d’accorder des laisser passer consulaires pour reprendre les migrants illégaux sur leur territoire.

Maxime TANDONNET

 

Lire la suite sur le blog perso de Maxime Tandonnet ...

Author: Redaction

Dernières statistiques françaises de l’immigration

Une hausse des « premiers titres de séjour » délivrés reflétant le nombre de migrants autorisés à résider en France pour au moins un an : 125 000 en 1995 ; 186 116 en 2002 ; 183 893 en 2008 ; 193 655 en 2012 ; 210 940 en 2014 ; 217 5330 en 2015 ; 230 353 en 2016 ; 242 665 en 2017 ; 258 929 en 2018 ; 276 576 en 2019, dont par motifs,

90 000 familial

90 000 études

38 700 professionnels

36 200 humanitaires (réfugiés et étrangers malades)

NB : une grande partie de ces chiffres (indéterminée) correspond non pas à des entrées physiques l’année même, mais à des régularisations de migrants entrés des années auparavant : l’immigration irrégulière nourrit ainsi les statistiques de l’immigration régulière. En outre, le nombre  des immigrés qui repartent (parmi les étudiants par exemple) est méconnu, ce qui empêche de mesurer sérieusement le solde migratoire.

Par ailleurs, même tendance à la hausse des demandeurs d’asile (total incluant les premières demandes et demandes réexamen) : 20 000 en 1995, 45 000 en 2004, 61 468 en 2012, 162 640 en 2018, 177 822 en 2019. Il faut noter que seuls 30 000 à 40 000 environ sont reconnus comme réfugiés par l’OFPRA et la cour nationale du droit d’asile (en appel des décisions négatives de l’OFPRA). Les autres restent dans 94% des cas sur le territoire selon un rapport de la Cour des Comptes de 2016.

Le nombre des migrants se maintenant en France en situation illégale peut être estimée sur la base de l’Aide Médicale d’Etat qui leur est accordée : 150 000 bénéficiaires en 2004, 320 000 en 2019. Ce nombre ne mesure pas un flux mais celui des migrants présents à un moment donné. Il ne représente qu’un plancher car un nombre indéterminé de migrants en situation irrégulière ne sont pas inscrits à l’AME (selon certains experts, il faudrait le multiplier par 3 pour approcher le nombre réel des migrants clandestins sur le territoire, soit 960 000).

Les mesures d’éloignement forcé en dehors de l’espace de l’Union européenne ont atteint 8858 en 2019. Ce chiffre est en nette augmentation mais il reste marginal par rapport au nombre de migrants en situation illégale. On estime que 15 % seulement des décisions d’éloignement prises par les préfets sont mises en œuvre, pour deux raisons : l’enchevêtrement inextricables des procédures de recours contre les décisions d’éloignement qui combinent compétences du juge administratif et du juge des libertés ; le refus des pays d’origine d’accorder des laisser passer consulaires pour reprendre les migrants illégaux sur leur territoire.

Maxime TANDONNET

 

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