« Décivilisation » encore une polémique de m…. pour faire diversion

Pardon pour l’impolitesse, rare dans mes écrits… Elle exprime l’agacement. Depuis le début, sans arrêt, dans tous les domaines, chaque fois que je m’exprime, sur tous les sujets, une seule chose par dessus tout me fait horreur: quand on se moque du monde. Que l’on soit de droite, de gauche, au centre ou aux extrêmes de droite ou de gauche, je ne supporte pas cette sensation qu’ils se moquent du monde, autrement dit, me prennent et prennent les gens, vous et moi, pour des imbéciles. Le président a lâché le mot « décivilisation », comme il aurait pu dire aussi ensauvagement ou barbarie. Mais voilà, le mot est neuf, vierge, pas encore dépucelé comme celui « d’ensauvagement » utilisé par un ministre récemment. Donc, donc en l’absence d’anticorps, plus propice à la propagation du scandale. Et puis soudain, comme prévu, l’épidémie de bêtise se déclenche, la polémique est gigantesque. Des nuées de bien pensants se jettent sur le mot comme des mouches sur une charogne pour fustiger une prétendue dérive fascisante. Bien joué! Du grand art! C’est tellement facile de lâcher un grand mot vide pour provoquer un tollé et couvrir ainsi l’échec et le désastre! C’est tellement plus facile que de se mettre au boulot! Un bon mot de la plus haute banalité et du plus mauvais français (il n’est même pas dans le dictionnaire). Et puis voilà, un bon mot pour faire viril, faire musclé, jupitérien, autoritaire, un bon mot grandiloquent qui, avec le renfort des mouches offusquées, fait oublier la violence quotidienne, les règlements de compte à Marseille, les coups de couteau dans les rixes, les enfants, les personnes âgées, les handicapés molestés dans la rue, les policiers et les soignants égorgés, les navires de passeurs esclavagistes en Méditerranée, les agressions contre les femmes, les viols et atteintes sexuelles, bref, la chienlit sanglante. Les deux vont ensemble, marchent de pair: la provocation stérile et les cris d’orfraies qui s’ensuivent. Le psychodrame sert de paravent à l’impuissance et au renoncement sinon la complaisance. Tout ceci est minable, je le dis exactement comme je le pense.

MT

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Author: Redaction